@Snill: certaines compagnies ont effectivement des pratiques sectaires (en particulier RSD, voire le sujet
http://forum-seduction.artdeseduire....s-puas-21.html ).
La majorité, c'est juste des mecs qui ne baisent pas mais qui se créent un personnage de dieu de la drague pour pouvoir vendre leurs produits à des mecs naïfs.
Concernant Soral, j'ai lu
Sociologie du dragueur et je l'ai trouvé mauvais:
- tout ce qui, dans ce bouquin, touche à la psychologie, est à jeter. Il présente son approche comme scientifique mais il ne fait que prendre des concepts ici et là en les appliquant au hasard sans leur contexte. On dirait un mec qui a lu un bouquin de Freud et qui voit par conséquent toutes les relations humaines sous une loupe bâtardisée du complexe d'Oedipe comme s'il était impossible de remettre en question cette réflexion. Faudra lui dire que le dernier à avoir cru Freud sur parole c'était Fleisch à qui le bon Sigmund a vivement recommandé la consommation de cocaïne pour le guérir de... son addiction à la morphine.
- il projette ses propres problèmes psychologiques sur l'ensemble des dragueurs ("le dragueur souffre constamment du manque de femmes et passe sa vie sur le trottoir dans l'envie et la frustration"), il présente le dragueur comme un être haineux et malheureux. Si ça avait été un bouquin autobiographique ça m'aurait pas dérangé mais imaginez un peu le mec un peu paumé qui lit ce livre et commence à ruminer ce genre de pensées nauséabondes.
- sa façon de se positionner systématiquement en victime et de chercher des responsables à ses propres problèmes au lieu de se comporter comme un grand garçon et de se prendre en main me fait de la peine. Encore une fois, dans un livre autobiographique ça passerait mais son postulat est que tous les dragueurs sont comme lui (après tout, ça sonne bien d'être "seul contre tout ce monde pourri"). Bouhouhou, je suis le vilain monstre, moi contre le système, je suis le résultat de ma mauvaise mère et de mon mauvais père! Perso je vise à être un homme, pas un gamin pleurnichard.
- certains passages relèvent carrément de la psychopathie ("il se croit investi d'une mission de vérité qui lui donne le droit de prendre et de punir", le reframing qui excuse
presque le viol), d'autres sont carrément faux (passage sur le beau gosse ou sur les bandes), d'autres encore sont un mix des deux ("si elle est avec un homme" et "les avantages d'être un salaud*").
- je salue quand même le fait qu'il évoque le recours aux stéréotypes. Même si ce sujet mérite d'être plus développé au lieu d'être simplement mentionné, c'est le seul auteur francophone à avoir écrit sur le sujet.
- il alterne conseils décents et techniques inutiles/contre-productives (lapin, disparition, etc.)
Je pourrais continuer mais vous avez compris l'idée. Je dis pas que l'entièreté du bouquin est à chier mais que dans sa globalité il ne vaut pas la peine d'être lu.
* en règle générale, le fait d'affirmer qu'il faut être un salaud pour séduire est une bonne indication du manque de succès avec les femmes: le mec frustré voit le "connard" avoir du succès et pense qu'il faut être un connard pour séduire. Il ne se rend pas compte que les "connards" sont en réalité plutôt normaux avec leurs copines (pas des Nice Guys mais pas du genre à les maltraiter/mépriser pour autant). Moi et certaines de mes connaissances sommes parfois vus comme des "connards" par ceux qui sont "de l'autre côté" mais qu'on est plutôt relax en réalité. En fait, le mec le plus
badboy de mon entourage (le stéréotype total du "connard" couvert de tatouages et ex-acteur pour Antonio Adamo) est super attentionné envers sa copine.
Bref, j'aime pas.