[Littlefinger]

Alors voilà...

Hier soir, il m'est arrivé un truc encore jamais expérimenté par moi-même.

Je me présente à l'atelier théâtre d'une école très balaise de l'enseignement supérieur (je n'en dirai pas plus pour préserver un minimum d'anonymat).

Je sais pas si vous connaissez un peu le milieu, mais les échauffements sont en général à base d'exercices ludiques et corporels, tous ensemble en solo, ou (vous me voyez déjà venir...) en duo.

Donc je vous retrace la scène :

L'INTERVENANT "Vous allez vous mettre en duo avec un ou une partenaire, et expérimenter le fait de se déplacer ensemble dans l'espace, en contact ou à distance, l'important est de ne pas perdre la connexion avec l'autre..."

Donc, parmi la masse grouillante de ces corps en mouvement, je cherche un ou une partenaire. Je tombe sur une nana qui passe assez rapidement à autre chose (on peut changer de partenaire ? Mais c'est quoi ce délire !!). Fort heureusement pour moi, j'en trouve une autre (celle qui a le rôle-titre de cet article). On fait quelque temps notre exercice, très plaisant pour ma part, je dois dire...

UN GARS : "Eh mais on a pas le droit de changer de partenaire !"

Je tente de lui expliquer, un peu confus, que ma partenaire n°1 s'est barrée et Miss Unbelievable (vous allez comprendre pourquoi je l'appelle comme ça) est ok pour continuer l'exercice avec moi. Donc ça passe...
S'ensuit un jeu de "hop ! J'tai volé ton nez" en disant un texte de théâtre. Je la bats largement à ce petit jeu...
Elle a tour à tour un côté gamine espiègle et élève sérieuse, limite pudique, je ne sais pas trop sur quel pied danser avec elle, c'est le cas de le dire.
Vient un massage (dos, jambes, fesses...) tour à tour. Puis un exercice de guidage où l'un dos à l'autre, manipule son partenaire en prenant ses mains.
Un autre exercice de confiance où on se guide silencieusement dans l'espace, l'un en touchant, l'autre, les yeux fermés. "Tu peux y aller beaucoup plus !" me dit l'intervenant, à la fin de l'exercice, je la sens vive comme une Lamborghini.

Bref, que des exercices incitant à la pruderie et la chasteté...

Parlons un peu d'elle : HB 8-9, brune, de longs cheveux lisses, un corps canonique, et comme je disais un sourire de gamine espiègle. Elle a le même prénom qu'une de mes frangines (ce qui intéresserait beaucoup un(e) psy...).

La pause vient, je me dis bien sûr qu'il faut que j'aille lui parler. "Mais rien ne presse" me dis-je. Courageux mais pas téméraire, je vais d'abord voir mes potes.
Je n'oserais dire que mon désir secret fut qu'elle vienne me parler (Naaan, ces trucs là, c'est dans les comédies romantiques à la con que ça arrive !...) Et ben, vous savez quoi ? Elle vient !...

Je vous passerai le début de la discussion où j'ai buté sur deux ou trois mots, pendant qu'elle, très à l'aise, me faisait la conversation.
Elle fait 2 masters, un en philo, un autre à sciences-po ! Et elle paye ses études toute seule ! Je vous le dis les gars, dans sa globalité, elle pourrait refiler un complexe d'infériorité à Barney Stinson (ce qui n'est pas peu dire).
Elle me parle de son mémoire sur la prostitution étudiante (WTF ! C'est elle qui sexualise (x___x) !) Elle me parle aussi de la théorie d'un philosophe obscur qui dit que "quand je touche une personne, je la modifie mais je suis moi-même modifié en la touchant" et, vous vous imaginez bien qu'à ce moment là, elle était tactile ! La fin de la pause a hélas interrompu la conversation...

Bref, je vous entends déjà "Oui, bon Littlefinger, c'est bien beau tout ça mais nous on veut du concret ! Tu la chopes quand ?". Et bien mes amis, désolé de vous décevoir... En effet, tel Tortue Géniale devant une Bulma dénudée, je n'ai fait que réprimer un puissant saignement de nez. Aucun KC, ni même de NC ce soir là. Mais ceux qui ont le temps et l'indulgence de lire mon journal comprendront que je reviens de loin.
Mais rassurez-vous, je me suis fixé un objectif : le NC c'est pour dans deux semaines ! Dés que je la revois à l'atelier ! Et si je publie cet article ce soir, c'est précisément pour n'avoir aucune excuse ou échappatoire
Je m'engage donc devant vous à le faire.

Je connais les pièges et les travers où cela peut me mener :

- La peur d'y aller / complexe d'infériorité
- Lui donner trop d'importance : le OI
- Le rush : se précipiter par peur du potentiel rival, ou par jalousie
- Me viander complètement et faire retomber la tension sexuelle

Pour palier à cela, j'ai prévu de :

- Me dire que tant qu'elle n'est pas dans mon lit, c'est une fille comme les autres, et toute valeur que je pourrais lui donner serait factice.
- Proposer les choses simplement, comme un mec qui cotoie beaucoup de filles (ce que je commence à être)
- Continuer malgré tout le multi-targetting (même si pour l'instant elle en tient une couche !)
- Lui dire que j'aimerais beaucoup lire son mémoire, ce qui me ferait continuer la sexu.
- Me répéter le bon vieux "quand faut y aller, faut y aller !"

Et si vous avez d'autres suggestions, pour éviter les pièges ou affiner l'approche, je suis preneur !

Amicalement vôtre.

Littlefinger.

[don Diego de la Vega]

C'est simple, il te suffit de mettre deux cotons dans ton nez

[marqual]

"Elle a tour à tour un côté gamine espiègle et élève sérieuse"

Là j'ai bandé un peu...

"Vient un massage (dos, jambes, fesses...) tour à tour"

Là aussi...

"Elle a le même prénom qu'une de mes frangines"

..........

[Awaken]

perso j'éviterais de parler de son mémoire, des étudiants qui se prostituent pour se payer leur études c'est moche.. pas très "positif mood"

[Littlefinger]

Pas besoin de s'appesantir sur le mémoire, ce serait juste un IOI. Et aussi un moyen de faire en sorte qu'elle veuille mon approbation. "Alors, t'en as pensé quoi ?..."

Mais vu que j'aime beaucoup la philo et que c'est justement ce qu'elle étudie, je pense aussi attaquer là-dessus.

Thank u for reading, et au fait, vu que j'ai pas mal détaillé la situation, si vous avez en tête un conseil que j'ai oublié de me donner, je suis preneur.

[Polignac]

Invites la juste après la prochaine séances et instadate... ça sert à rien d'attendre trop longtemps

[Tywin le Sargeur]

Merde je ferai bien ton atelier, sinon, trop dommage que tu n'es pas tenté le coup, parce qu'une fille qui sexualise avec autant de répartie, qui paye ses études et qui sembles du coup doué dans pas mal de domaine, je ne pourrais pas ne pas tenter ma chance, donc reprends toi en main, mais ne cherche pas à te surmener pour autant ( et attendre deux semaines pour rencontrer un belle femme, c'est légerement needy).
Ps: littlefinger aurait du mourir avant Tywin! oups spoil..

[Littlefinger]

Tywin, ton message est justifié. Mais il manque de nuances.

Je suis conscient que j'aurais du porter mes couilles (mais en fait les "j'aurais du" ne servent à rien). Du coup j'ai compris la leçon. J'ai eu un peu le syndrome de l'Uruk-hai qui lâche sa rapière ébloui par la charge de Gandalf le blanc, pour rester dans le registre épique. A savoir aussi que l'Uruk-hai de base n'a pas le niveau d'un Gandalf (je ne dis pas pour autant que je ne suis pas à la hauteur hein, je suis juste surpris c'est tout.)

Autre chose, je n'attends pas. "Attente" est un mot proscrit pour moi. Simplement, j'étais conscient que l'occasion se représenterait deux semaines après. Partant de là, pourquoi ne pas retenter ? Si tu as bien fait attention, je continue le multi-targetting, le SPU et tout le tuttim... Donc appelle-moi "needy" si ça te fait plaisir, je ne me perçois pas ainsi.

Et puis te fâches pas pour ta mort précoce, tout le monde n'a pas un nain revanchard dans la famille

[Littlefinger]

Miss Unbelievable - Suite (et fin ?)

Salut bande de Ramên !

Je m'étais juré deux semaines après d'agir, et c'est ce que j'ai fait (plus ou moins comme je l'aurais voulu m'enfin...)

Je me suis pointé à l'atelier théâtre, un peu anxieux je l'avoue, d'autant qu'elle est arrivée pile avant que le cours commence.

1ère pause : je reviens lui parler, on blablate un peu mais pas trop... la pause est très courte.

J'allais pas lui dire direct "Salut, ça te dit telle expo, tel jour, tel heure (et ne mange pas d'ail...)"
- Euh... Bonjour, tiens je vais aller voir ma copine, à plus !

On refait l'histoire du couple avec l'un qui guide l'autre à l'aveugle : quand c'est moi qui la guide, l'intervenant me fait pas mal de remarque du genre "trop dirigiste, trop volontariste..."

Quand c'est elle qui me guide, et que je dois sortir un texte de théâtre par contre, l'intervenant me dit "C'est très bien ce que tu fais."

Il enchaîne sur un "Vous vous ressemblez pas mal en fin de compte !" Ce qui, à la fois me perturbe et me réjouit intérieurement.

Je me dis "Putain, la deuxième pause, c'est maintenant ou jamais..."

Sauf que... il est déjà tard, donc elle se barre !

(Là imaginez l'air de "Supermaaaan, pour sauver la terre !" et remplacez les paroles par "Frustré maaaan, c'est trop la misère !")

Mais, je n'avais pas dit mon dernier mot...

En effet, lorsqu'on vient à l'atelier, il est indispensable de laisser son nom et son prénom sur la feuille de présence. Ainsi, j'ai pu tchécker si elle avait un compte Facebook correspondant à son nom et son prénom et... miracle ! C'était le cas !

Chers lecteurs, la partie qui va suivre va évidemment donner lieu à des critiques voire des commentaires acerbes, donc lisez attentivement mon raisonnement (et ensuite jugez-moi, bande de pharisiens impies que vous êtes !)

S'est posé à moi un problème de fond...

En effet, Tywin, mon bienfaiteur, m'avait rappelé il y a deux jours que "attendre une fille deux semaines, c'est légèrement needy."

Je sais, depuis le début, que je frôle le one-itis, et donc l'attitude needy. Mais je pense qu'elle vaut le coup. En même temps, je me connais : lorsque j'ai plusieurs target, rien n'y fait, une hiérarchie s'installe. Et Miss Unbelievable était bien parti pour rester en pole position toute l'année. Donc c'était soit le "one-itis" avec de probables difficultés de passer à l'action sachant ma fenêtre de tir très réduite, soit le "quitte ou double" (Tadam tadaaam ta dadam *Musique de James Bond*)

J'ai donc tenté le quitte ou double.

Voici mon message Facebook (après que je l'ai ajoutée en amie et qu'elle ait accepté)


"Hey miss *insérer nom ici* ? Comment ça va ? Tu es partie bien vite hier soir. Quel dommage, j'avais trois questions à te poser !

1) Pourquoi tu m'as dit « Allons-y, marquise » en démarrant l'exercice ? Je n'ai pas bien saisi le sens mais ça m'a bien fait marrer
2) Qui est ce philosophe dont tu m'as parlé la dernière fois ?
3) Ça te dirait de prendre un café un de ces jours ? Tu m'as l'air intéressante, on a qu'une vie, et la perspective de parler phénoménologie avec toi ne m'apparaît pas des plus déplaisantes.

T'inquiètes pas, y'a pas de mauvaises réponses.

Bonne semaine "


Si vous avez des remarques ou critiques sur la forme du message, lâchez-vous, je ne le prendrai pas mal. En ce qui concerne le fond, je l'assume totalement.

Toujours pas de nouvelles après une dizaine d'heures mais comme dirait Édith "Nooon, rien de rien. Nooon, je ne regrette rien."

Cependant, vos conseils pour la suite seraient bienvenus.

Des bisous.

[marqual]

La forme du message : correcte.

Le problème c'est que tu aies fait ça par message justement. Les trois questions que tu lui poses, j'ai mis moins de 15 secondes à les lire. Ça veut dire que ça t'aurait pris moins de 30 secondes pour les lui poser en direct. L'excuse de la pause trop courte, c'est une excuse que tu t'es trouvée pour ne pas avoir à faire ça en face. Elle ne tient pas, j'imagine que la pose dure plus de 30 secondes...

- Oui, mais j'allais quand même pas aller la voir en direct et lui proposer un rendez-vous à froid en 5 minutes de pause.
-... Si ! Tu viens bien de le faire à froid sur FB (donc encore plus à froid qu'en live).

Peut-être qu'elle acceptera, mais à mon sens t'aurais eu beaucoup plus de chances pendant la pause, avec les mêmes mots.