[tron]

Le propre du mec en manque de repère c'est qu'il n'a pas de balise pour évaluer sa situation, je pense que tu parlais simplement d'adaptation Duc, on s'adapte à notre manque de repère mais cette adaptation n'est pas forcément optimale.
Trouver un rythme globalement en séduction ne veut pas nécessairement dire qu'on peut pas en trouver un significativement meilleur.

Perso je suis convaincu que la place de l'homme n'est pas définit.
Aujourd'hui l'homme est très actif, il l'est parfois pour tout faire pour pas finir seul, parfois parce que c'est son seul moyen de maintenir une estime de lui potable etc. La femme elle est trop passive, elle n'ose parfois plus sortir de chez elle parce qu'elle se sent globalement pas choisie (trop grosses?, elles savent pas s'y prendre?) alors qu'en étant plus active elle entrerait dans une relation épanouissante.
L'homme porte trop de responsabilité, il doit parfois même désirer le sexe pour deux parce que certaines femmes devraient en avoir honte.

Puis c'est qu'un aspect de la vie d'un homme la séduction, je suis pas convaincu que les relations entre les hommes (je parle pas de la famille/des vrais amis) soient posées non plus, le taux un peu trop élevé de dépression dû à la solitude en atteste.

Perso je pense à une époque où j'étais obligé d'avoir une meuf à mes côtés toutes les trois semaines pour pas me sentir détruit dans mon estime de moi, c'était une époque étrange parce que je fréquentais des mecs et filles comme moi. J'avais des repères, j'étais adapté mais il me manquait quelque chose, le jour où j'ai attendu plus de la vie je suis sorti de ça presque instantanément.
Je vivais dans l'illusion que le sexe définissait ma valeur mais comment savoir si je ne suis pas aujourd'hui dans une autre illusion? C'est quand on croit comprendre qu'on arrête d'apprendre.

J'estime que c'est très important parce que si on part d'un mauvais pied sur ça, le reste part en couille malgré une apparente adaptation d'ailleurs c'est dans les prises de conscience sur la place de l'homme que les gens vivent les évolutions les plus significatives.

J'espère être clair, j'ai eu une dure journée et si c'est pas le cas je préférerais que tu me dises (ou un autre) en quoi je le suis pas.


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don Ca sera pas pour de suite, j'ai des périodes de partiels à passer d'abord puis j'ai deux trois trucs à mettre en place mais je me le payerais avec ma prochaine tournée de bouquins déjà prévue ^^.
Je ferais un résumé sur les parties que je considérerai utiles bien sûr.

[Shadiboo]

Je suis également dd cette génération Y également et je trouve le lessage de tron très juste.

Perso j'ai du chercher toute ma vie et encore maintenant ma place en tant qu'homme dans tous les aspects. Comment se comporter avec ses potes, ses parents, son frère, ses flirts, sa copine. Et personne ne m'a jamais vraiment expliqué ça. Peut être en partie du à l'éducation mais également que les rapports à l'autre évoluent de génération en génération et personne n'a le mode d'emploi pour la suivante.

Aujourd'hui encore beaucoup d'entre nous le paye et nous sommes constamment tiraillés dans un jeu de schyzophrénie. Parfois je suis un mâle dans ce qu'il a de plus bête: sûr de lui, têtu, agressif, d'autres fois je suis un nice guy complet lorsque je tombe amoureux, le lendemain je suis un associal dépressif, et le surlendemain le mec intéressant, drôle gendre idéal.

J'ai également, malgré mon amour et respect pour elles, de plus en plus l'impression que les femmes essayent d'écraser notre masculinité jusqu'à nous en manquer de respect (la seule parade moche que j'ai trouvé c'est d'être un limite jerk avec les filles que je drague et elles kiffent... Déprimant)

Et toutes ces facettes font peut être partie de moi, mais dans notre société actuelle je ne comprend quand utiliser quoi à bon escient, et je ne pense pas être le seul.

A force d'expérience on s'améliore dans nos rapports à l'autre j'ai l'impression mais on part avec une énorme carence.

Par opposition je dirais : "heureux sont les simples d'esprits" qui eux sont sûr d'être un homme un vrai, sans se remettre en question.

[Duc]

En fait dans ces débats là, le problème c'est qu'on ne définit jamais l'objet du débat :

Le "masculin" c'est quoi ?
Le "masculin en danger" c'est quoi ?

Une fois qu'on a définit ça on peut parler.

Mais sans objet, c'est un débat stérile !

Je vais faire un parallèle osé, et je tiens à dire que c'est sur la forme : pas le fond. Je ne m'attaque pas au fond du post de Barney, ou des autres.

Vraiment, c'est juste un parallèle intellectuel, sur la forme, pas sur le fond.

On a eu un Président qui a lancé un débat national sur "l'identité nationale", sur les " valeurs de la république française ".
Vachement bien !

Sauf que ce débat était jamais explicité en fait.

Tout le monde se réclamait des valeurs " francaises", mais personne ne s'est pris la peine de les définir.
C'était quoi pour eux ? Rousseau et Flaubert ? De Gaulle et Blum ? Jaurès et Jean Monnet ? La chrétienté ? La "race blanche" chère à Morano ? Ou au contraire l'idée que la France est un pays d'idéaux, sans considération de couleur ou de religion ?
Qui, dans ce fameux "débat national" à tenté de le définir ? Tout le monde disait : elle est en danger, il faut préserver ses valeurs, mais sans définition !
Tous les candidats juraient défendre les "valeurs", mais se gardaient bien de les expliciter (ça permet de boire à tous lres râteliers en même temps...).

J'ai le même sentiment avec "l'identité masculine" en fait.
C'est le même procédé.

On fait croire au gens que "c'était mieux avant", y a eu un " âge d'or" qu'on a perdu, etc...
Mais si y a eu un âge d'or : qu'on me dise comment c'était ! Je suis pas débile ! Après je vote oui ou non !

On peut dire tout ce qu'on veut sur "l'identité masculine": "elle est en danger" "elle manque de repère", etc...

Mais avant de dire tout ça, faut qu'on me définisse l'objet quand même.

Sinon c'est juste n'importe quoi !

Donc : les rédacteurs de Psychologie Magasine : quel est l'identité masculine qui a disparu mais qui existait (sois disant avant) ? Quels sont les repères que nous avons perdu et que nos aïeux avaient (soi disant) avant ?

À un moment, faut que les tenants et aboutissants du débat soient sur la table !

Nan ?

[tron]

Connaissant un peu le milieu, je pense pas qu'un psychanalyste ou un psychologue de renom qui écrit des articles pour un magasine comme ça soit dans une optique réactionnaire de retour des valeurs.
Y a de tout pour faire un monde mais c'est pas des gens isolés et normalement ils voient encore les dégâts de l'ancien système.

Avant les familles étaient soudées un premier lieu par la dépendance au père, normal qu'il ait pas de problème de virilité si sa femme le trompait elle était genre méga dans la merde alors que le contraire était toléré. Les divorces étaient mal vues, les maris violents étaient virils etc. C'était pas si sombre bien sûr mais la virilité de l'homme n'était jamais vraiment mis en défaut par une femme de même rang.

Aujourd'hui l'homme ne né plus avant une cuillère en argent dans la bouche alors que c'était sa place historique plus ou moins, comment on fait alors?
La femme aussi en position passive à attendre qu'un homme vient la prendre dans une société où c'est plus permis est mal barrée.

J'attends d'un dossier comme ça qu'il pose des bases réelles qui transcendes ces schémas. Je parle pas de base artificielle comme on peut le voir avec le concept de l'alpha, je parle de base réel avec comme piliers les désirs des hommes.

[AutelDuLustre]

Personnellement, je ne cherche plus ma place dans la société.
Je cherche à devenir mon propre bâtisseur. Je ne cherche plus à aller à contre-courant de la réalité mais à y conquérir mon territoire.

Je ne me sens plus investi d'un rôle social et d'ailleurs je me fous de la société qui n'a aucun sens pour moi.
L'exemple le plus frappant est la politique. Et je ne parle même pas de la politique actuelle, je parle de la politique en général. Qu'est-ce que ça m'apporte de m'investir et de m'intéresser à ce genre de choses ? A rien. Et je me moque que ça serve aux autres aussi.

[Hei]

Salut tout le monde,

Je suis plutôt d'accord avec la globalité du débat et pour Duc le fait que tu parles de l'âge d'or de la masculinité ça m'a fait penser à un passage du film le nouveau stagiaire ou Anne Hathaway parle à ses collègues dans un bar et parmi eux il y a Robert de Niro et un groupe de 3 geeks et à un moment elle demande "comment on a fait pour passer de mecs comme Clint Eastwood etc à des mecs comme ça (geeks)".
Du coup je pense que la masculinité est due à des personnalités qui ont marqué les esprits et qui avaient un caractère plutôt fort avec du vécu, des responsabilités, des "couilles", capables de faire des choix et que du coup maintenant on a un énorme décalage avec ce schéma qui est peut être du à l'émancipation de la femme, la rupture de l'image de la famille traditionnelle.
Et on peut observer que les "icônes" ont changé avec le temps, en ce moment on peut voir des gens comme Mark Zuckerberg, Bill Gates, Steve Jobs alors qu'à l'époque c'était tout autre chose comme avec Clint Eastwood.

Je sais pas si ça va faire avancer le débat mais je pense qu'il y a un lien avec les personnes que la société dépeint comme des icônes.
D'ailleur il se passe la même chose avec la femme on est passé de l'époque de Maryline Monroe à des femmes indépendantes qui ne se basent pas sur leur physique pour réussir.

Et sinon je crois que AutelDuLustre c'est la réincarnation de Diogene .

[Oncle Barney]

Duc, c'est un sujet basé sur un dossier dans un magazine. Fais l'effort de le lire si tu tiens à mener un débat sur le sujet. Ca t'évitera de te poser toutes ces questions et hypothèses sur le contenu.

[Thefrenchboss]

Sorry de faire dévier un peu le débat.

Auteldulustre, certes, la politique ne t'apporte rien actuellement. On est tous d'accord, je pense, pour dire qu'on ne se reconnait plus/pas dans nos dirigeants. Mais elle risque de te faire perdre beaucoup si tu ne fais pas attention. Et par "tu", j'entends tout le monde hein, c'est pas que toi.
C'est pas une incitation à aller voter ou autre, chacun ses convictions de ce côté. Simplement, méfiez vous de l'inaction poussée à l'extrême...


Quand à l'identité masculine, ça me prend la tête ce genre de débats. Pourquoi tenter de créer un modèle masculin conforme systématiquement ?
C'est exactement le même procédé avec ADS en fait. On nous apprend tout plein de jolies techniques, qui fonctionnent, et au final, si on n'apprends pas aux gens à faire la part des choses, on se retrouve avec une partie de la classe masculine qui séduit de la même façon. Des clônes, qui pensent en termes de techniques au lieu de penser à vivre. Et qui se demandent pourquoi ils ne sont pas heureux...
Je critique pas ads hein, attention, je leur suis infiniment reconnaissant. Mais je pense qu'il serait bon de rappeler que notre diversité est une force, et pas seulement une diversité d'origines...

[tron]

C'est pas bien de critiquer un dossier qui est l'aboutissement de plusieurs décennies de travail multidisciplinaires sans l'avoir lu.

[Thefrenchboss]

Je sais pas si tu parlais de mon message, mais je réagissais plutôt aux commentaires qu'à l'article, qu'en effet je n'ai pas lu.