[Make-Me]

Pauvre Shyn ! Encore et encore ce débat. C'est incroyable de voir que j'arrive à te comprendre à 100% et pense la même chose mais que faire passer le message est pratiquement impossible. Avec tout ce que tu as encore re-dis, je ne vois pas comment tu pourrais te faire mieux comprendre, mais bon passons...

Pour répondre à la question, il y a un changement important qu'amène le virtuel dans nos vies et qui me fait peur : c'est ce que j'appel la génération "je clique, j'ai de suite". Un Pc ou un téléphone qui mets 3 secondes à charger une page est tout simplement intolérable. L'entreprise qui ne propose de la livraison qu'en 76h et pas en 24h a tout perdu (j'exagère volontairement), passer 1 mois sur un SdR et se faire ses stats pour se rendre compte que le résultat n'est pas encore au rdv et c'est la faute du virtuel ou des nanas, se connecter à un SdR c'est avoir de suite (en quelques échanges) un numéro de téléphone, sinon c'est que tout est raté...

Je clique, j'ai de suite. Il n'y a plus de challenge, la patience est même à proscrire. C'est là que j'y vois un danger. Plus de patience ? Et pourtant nous sommes encore plus longtemps connecté, alors pourquoi donner de son temps sans compter si derrière nous pouvons être très impatient et à la recherche du résultat quasi-instantanée ?

Autre piste un peu HS : Facebook. Beaucoup de mecs vont critiquer les SdR et pourtant peuvent passer des heures connecté à Facebook. Là je ne comprend plus. Où est l'argument du "c'est mieux en réel, il y a de l'adrénaline, c'est plus authentique" ? Pour de la rencontre le virtuel c'est pas cool , mais pour des "amis virtuel" là plus aucun soucis de conscience !

Voilà, je n'apporte rien au débat mais voulait exprimer ma crainte du virtuel, Shyn a encore bien résumé le fond de ma pensée en insistant sur "l'utilisation qu'on en fait", chacun voit midi à sa porte... Je peux défendre le virtuel mais aussi en avoir très peur car le soucis n'est finalement pas le virtuel mais bien l'utilisation que nous en faisons. Le soucis se situe souvent en l'interface chaise/clavier.

Je conclus mon propos avec du Shyn bien placé :

Honnêtement, les gens "prisonniers" du virtuel, j'en ai rencontré une minorité dans ma vie, et c'est qu'ils avaient d'autres problèmes bien plus profond que ça

[don Diego de la Vega]

"On a les débats qu'on mérite"
Je fais du Barney.

À part ça, l'opposition que vous mettez en exergue est factice : le consensus c'est juste que utiliser correctement un SDR, ça s'apprend.
Pas de quoi s'énerver

[Make-Me]

Aucun soucis, aucun énervement !

C'est dommage de lire bien des messages de personnes chez qui les SdR ont put créer des déceptions. La bonne nouvelle c'est qu'ils se retrouvent bien dans la drague terrain. Je reste persuadé que les 2 sont complémentaires pour avoir plusieurs cordes à son arc et les SdR sont plus que jamais l'invitation à encore mieux maîtriser les dates et tous les autres aspects de la séduction IRL (c'est là où souvent le message ne passe pas).

[L'Automate]

C'est facile d'avoir l'air énervé a travers un forum mais j'ai du Morcheeba en fond sonore et je passe plus de temps a fredonner qu'a écrire .

Pour finir, je dirais que je comprends ton (votre) point de vue, je ne le partage pas, mais je le comprends.
Le topic et ma question n'avaient pas pour but de confronter deux façons de voir les choses, mais de voir ce que chacun pensait du virtuel, tout en ayant vos réactions quant au court métrage.

Cheers .

[Make-Me]

On a un peu dérivé mais c'est normal car pas du total HS.

Pour le côté "je clique j'ai de suite", tu en penses quoi ? Je me fais des films ou cela peut aussi être un des dangers du virtuel ?

[don Diego de la Vega]

Ça peut créer des générations de frustrés mais c'est moins dangereux que l'illusion de la fausse sociabilité induite par les relations virtuelles (je ne parle pas des SDR là)

[Make-Me]

Bien vu ! Tu ne me rassure pas plus sur ce phénomène du coup ! La sociabilisation 2.0... L'avenir est en marche !

[L'Automate]

D'accord avec Zorro concernant le ''je clique, j'ai de suite''. En gros, c'est maintenant sinon je boude.

J'ajouterai en réponse au passage sur Facebook que moi aussi, je trouve ça incohérent, les mecs qui critiquent les sites de rencontres alors qu'ils entretiennent des relations virtuelles sur ce réseau social.

Et c'est un leurre, parce qu'ils sont convaincus d'être hyper-sociables en cliquant sur Ajouter a tout va.
Pour ma part j'ai décidé il y'a un bout de temps déjà de ne plus me servir de Facebook, certes, c'est pas pratique lorsque je voyage et que je fais des rencontres que je veux cultiver (même si le numéro me suffit généralement a garder contacte), mais ça me fait gagner un temps fou au quotidien.

Donc t'as malheureusement raison, mais cette histoire ''du clique, de suite'' est dégueulasse mais vraie. Une sorte de culture de l'instantanéité.

[Shyn]

Tout dépend l'utilisation que vous faites de tout ça, c'est toujours la même chose.

A chaque avancée technologique que l'être humain a connu, on a eu droit a ce genre de rejet.
Perso, j'ai jamais été aussi proche de mes potes que depuis que facebook existe.
Organisation facile, contact quasi permanent (on a des discussions de groupe ou on s'envoie des conneries a longueur de journée), sans compter que ça me permet de garder le contact avec des amis d'enfance qui sont a l'autre bout du pays, parfois dans un autre, et d'une certaine manière de faire partie de la vie les uns des autres.

Alors ouaip, dans le lot y a des gens malades, qui ne postent que pour faire "du chiffre", se donner l'illusion d'être populaire et d'avoir pleins d'amis, etc...
Mais on peut pas critiquer un outil sur la mauvaise utilisation que certains en font.

[Hanneman]

Envoyé par Shyn

Tout dépend l'utilisation que vous faites de tout ça, c'est toujours la même chose.

A chaque avancée technologique que l'être humain a connu, on a eu droit a ce genre de rejet.
Perso, j'ai jamais été aussi proche de mes potes que depuis que facebook existe.
Organisation facile, contact quasi permanent (on a des discussions de groupe ou on s'envoie des conneries a longueur de journée), sans compter que ça me permet de garder le contact avec des amis d'enfance qui sont a l'autre bout du pays, parfois dans un autre, et d'une certaine manière de faire partie de la vie les uns des autres.

Alors ouaip, dans le lot y a des gens malades, qui ne postent que pour faire "du chiffre", se donner l'illusion d'être populaire et d'avoir pleins d'amis, etc...
Mais on peut pas critiquer un outil sur la mauvaise utilisation que certains en font.

Je comprends la modération dont tu fais preuve, tu as raison dans le fond. Mais ces technologies SONT en train de changer la face de nos rapports sociaux.
C'est un fait, c'est pas comme si on pouvait le rejeter.
Les moyens pour se contacter sont différents de ce dont ont avait auparavant, plus courts, brefs, succincts, superficiels. Parce que l'outils est ainsi, parce que le marketing qui gravite autours de ça et la façon d'utiliser ces outils nous contraint à devenir addict.

Bien entendu que tu pourras toujours dire "oui mais vous pouvez très bien les utiliser avec modération", que "vous êtes responsables". Oui bien sûr, mais la réalité de la chose c'est qu'on s'éloigne les uns des autres, qu'on perd l'habitude des relations sociales, qu'on en vient à être surpris quand quelqu'un nous parle spontanément dans la rue… Parce que tout ça passe par internet à présent. La modération de la consommation n'a plus lieu d'être car elle ne fait pas partie du plan marketing de l'utilisation de ces types de produits.

J'ai beaucoup pesté contre les Canadiens car je les trouvais collés à leur téléphones. En revenant en France hier, j'ai constaté que je les avais mal jugé. En France, c'est pareil.

La problématique proposé par L'Automate mérite d'être débattue plus ouvertement que "nous sommes seuls responsables" à mon sens.
Je me souviens, j'avais eu la même thématique et le même avis que toi en 1ière ; "La technologie ne peut pas être responsable, ce sont nous les utilisateurs". Oui, mais j'avais oublié le marketing des entreprises pour modifier et augmenter notre consommation des produits électroniques et des technologies de l'information.

Car quand le consommateur est contraint à une utilisation tyrannique et intrusive des produits des technologies de l'information ; qui est responsable ? Quelles solutions envisager pour revenir à sa socialisation ?