On est parti dans un bon HS bien classique, mais après tout allons y
Citation:
Envoyé par Wittmann
Les normes semblent te provoquer une sorte d'irritation, de stress, de peur...par leur simple existence. Alors pourtant que ces "normes" sont en fait purement informelles et ne t'obligent en rien. Beaucoup aiment sortir en boîte, mais pas tous, par exemple, beaucoup de mecs n'aiment pas sortir en boîte. Moi-même je commence d'ailleurs à faire de moins en moins de soirée, et je m'en porte bien.
Là où je veux en venir, c'est que tu internalises une pression énorme concernant les normes (ça rime). On en revient à l'image profonde que tu as de toi, la façon dont tu as appris quelle était ta place dans la société. Tu as acquis ces convictions:
- je suis inadapté
- les autres sont normaux
- il faut que je sois normal, donc que je m'adapte aux normes
Du coup, tu es entré dans une "culture de pensée" où chaque interaction sociale constitue une sorte de challenge, d'évaluation, où tu pourras enfin prouver que tu es intégré; sinon, si tu échoues à être "au niveau", intéressant, normal, alors tu subiras à nouveau les affres du rejet social.
Cette culture de pensée (c'est la mienne, et probablement la tienne à moins que je me trompe) peut devenir un vrai calvaire. Petit à petit, tu deviens hanté, en permanence, par une peur de l'échec, qui correspond à ta peur d'être rejeté, et à l'idée que tu es inadapté. Plusieurs stratégies sont possibles face à la peur de l'échec social, retenons-en deux:
- tenter à tout prix de s'adapter (c'est stressant et tu n'es pas prêt à ça je pense)
- conclure qu'on est pas fait pour le contact social et qu'on est un solitaire
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Je pense que je serais pas hanté à ce point par l'inadaptation, mon manque d'intelligence sociale et mon manque de connaissances en matière de dynamiques sociales, si je n'avais pas cette obsession de la séduction et ce souci constant de prendre ma revanche sur un passé désastreux. A dire à la psy ça aussi.
Et c'est pour ça que parfois je me dis il faut juste que je reste tel que je suis, point final. Le problème c'est que c'est une attitude qui va me faire régresser au niveau où j'étais avant ma découverte de la communauté. D'où la nécessité de trouver le juste milieu entre le
pur soi et la stratégie (d'ouverture, de séduction, d'adaptation, etc...) C'est très dur dans mon cas
Justement parce que je me connais mal : je ne sais pas jusqu'à quel point je peux aller en matière de conformité. J'ai peur, je ne peux pas le cacher, j'en suis à un tiers peut être de mon existence et je n'ai pas fait grand chose de ma vie...
Je suis sur que j'ai un problème de nature autistique. Je vais même évoquer avec la psy l'éventualité d'un rendez vous chez un neurologue, pour qu'on explore toutes les pistes. Il n'est pas normal qu'il y ait cette césure aussi importante entre moi et le monde extérieur. Et du coup la chose qui me donne envie de sortir de moi même c'est le désir sexuel engendrant l'envie de parler à des filles, le problème c'est qu'il y a blocage (pas savoir quoi dire, être mal vu, peur d'être ennuyeux...)
Mon désir de séduction et de SPU est plombé dès l'origine par un tas de choses...
Je suis prisonnier de la dialectique repli sur moi/ouverture au monde, et bien sur c'est le premier aspect qui gagne la plupart du temps. Même si j'ai quand même le gout de l'amitié etc...
Il y a eu un tournant de prise de conscience très tôt par exemple, bien avant de connaitre la communauté : quand j'étais en première année de fac, je m'étais plus ou moins intégré à un groupe, et un jour une fille que je connaissais un peu m'a dit qu'elle ne m'inviterait pas à son anniversaire car elle savait que c'était pas quelque chose de bon pour moi, que là-bas, je risquerais d'être mal vu parce que renfermé, déstabilisé, etc...
Donc ça a été un des moments de prise de conscience chez moi de tous ces problèmes. Mais j'étais encore loin de la découverte du développement personnel.
J'espère vraiment que la psy me donnera des solutions.
Ta question sur le bonheur : non je me sens pas oppressé. De toute façon je ressens pas mal de bonheur. C'est juste qu'à coté de ça j'ai aussi de la frustration et des tourments.