Petit prince n'avait ni le sang ni le rang
Mais pourtant aspirait à devenir illustre ;
De son choix par le droit, par la foi ou le cran
Se tiendrait derrière les rangées de balustres.
Il emprunte la route, prêt à dépasser
Les oracles, et ce à son propre péril,
Traversant les vestiges des vœux puérils
De ses prédécesseurs : les envieux trépassés.
Il exerce son goût, sait d'ores et déjà
La puissance future de son apparat
Sans négliger son verbe ni sa gestuelle :
Ces efforts cumulés devinrent rituels.
Il côtoie les étoiles et leur univers,
Apprend à la lueur de leurs enseignements ;
Ne veut plus l'existence du gueux dans l'hiver
Qu'il n'est plus désormais mais vivre dignement.
« Il est beau, il est noble, il est fort, il est fin »
S'entend depuis les rues jusque dans les châteaux,
Il l'a toujours voulu et il y est enfin :
Reconnu, célébré, une pluie de joyaux.
Il chercha ce qui pourrait combler le dernier
Vide qui subsistait dans son coeur affamé.
Il chercha des années ; un beau jour il comprit,
Délaissa la couronne et le trône assombris.
Petit prince n'avait ni le sang ni le rang
Mais pourtant aspirait à devenir illustre ;
A présent est un grand, devenu référent
Pour qui cherche l'éclat d'un diamant que l'on lustre.
Roi
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Vivre de telle sorte qu'il te faille désirer revivre, c'est là ton devoir.
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