Pour faire une réponse de juriste, comme le dis Madhuri à part certains actes comme le meurtre qui même avec le consentement de la victime peuvent être pénalement réprimés, en matière de relation sexuelle le principe est celui de la liberté...
La Cour européenne des droits de l'Homme a même été jusqu'à consacrer une véritable liberté sexuelle en matière de pratique sado-maso les plus extrêmes...
Dans un arrêt de 2005
KA AD c/ Belgique, une "sombre" affaire où un magistrat et un médecin s'adonnaient à de telles pratiques dans un club échangiste, avec la femme de l'un d'entre eux, la Cour à dit :
Citation:
Le droit d'entretenir des relations sexuelles découle du droit de disposer de son corps, partie intégrante de la notion d'autonomie personnelle, laquelle notion peut s'entendre au sens du droit d'opérer des choix concernant son propre corps. Il en résulte que le droit pénal ne peut, en principe, intervenir dans le domaine des pratiques sexuelles consenties qui relèvent du libre arbitre des individus. Il faut dès lors qu'il existe des « raisons particulièrement graves » pour que soit justifiée, aux fins de l'article 8 § 2 de la Convention, une ingérence des pouvoirs publics dans le domaine de la sexualité.
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Dans le cas en question, les pratiques étaient extrêmement hard, la Cour a pourtant considéré que chacun pouvait faire ce qu'il voulait de son corps tant que c'etait consenti. Le seul problème en l'espèce, c'est qu'ils s'étaient filmés pendant leurs relations extrêmement violentes et qu'à plusieurs reprises la femme a demandé à ses deux partenaires de s'arrêter. Au début elle était consentante mais c'est allé trop loin pour elle, elle voulait arrêter, eux sont passés outre son refus et on continué. La Cour a donc conclu :
Citation:
Si une personne peut revendiquer le droit d'exercer des pratiques sexuelles le plus librement possible, le respect de la volonté de la « victime » de ces pratiques -dont le propre droit au libre choix d'exercice de sa sexualité doit aussi être garanti- constitue une limite à cette liberté
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En gros tant qu'elle était consentante les violences les plus extrêmes relevaient de la libertés des individus, au moment où son consentement a disparu les violences sont devenues des sévices, voir des tortures...
L'important en matière de pratiques sado-maso (et de relations sexuelles tout court d'ailleurs), est donc le consentement des deux, trois, quatre, cinq... partenaires concernés.
Tant que vous êtes tous les deux consentants tout au long de vos pratiques les plus extrêmes, tu ne risques donc rien.
Un "problème" pourrait survenir si un jour vous arrêtez de vous amuser ensemble et que pour une raison ou une autre elle décide pour se venger d'aller déposer en plainte en disant qu'elle n'etait pas du tout consentante... Tu devrais donc te défendre au commissariat et prouver qu'elle l'était. S'agissant d'une relation suivie et régulière les choses sont plus simple que s'il s'agissait d'un coup d'un soir...
Tu peux comme certains l'on dit et sous forme de jeu lui proposer de signer un contrat qui détaillerait ce qu'elle aime, ce qu'elle a envie que tu lui fasse, ses limites, quel mot ou expression elle doit utiliser pour que tout s'arrête,... Juridiquement ça ne fait pas d'elle ton esclave mais ça prouve ta bonne foi et le fait qu'elle a des gouts assez peu communs.
Tu peux également garder des sms que vous envoyez, soit de simples sms "soft" pour prouver que votre relation est relativement fréquente et que si elle s'estimait violentée elle ne reviendrait pas systématiquement te revoir, soit des sms beaucoup explicites quant à vos pratiques "extrêmes" pour là aussi prouver ses gouts et son consentement à ces actes moins banaux...
Enfin tu peux aussi comme cela a été proposé vous filmer. Une fois de plus avec son accord sinon la captation de telles images sans l'accord des personnes filmées est également une infraction pénale. Elles te disculperait de ce qu'elle t'accuse mais un procureur un peu hargneux pourrait déclencher des poursuites pour cette dernière infraction.
Enfin si tu n'oses pas lui proposer de vous filmer ou si elle refuse, tu peux également enregistrer le son. Là même sans son consentement il n'y a pas infraction et ça te suffira pour prouver que tu n'es pas passé outre son consentement. Evidement, il faut le cas échant soit via le contrat décrit ci-dessous, soit via une phrase que tu lui dis au début de l'enregistrement sonore convenir que si elle te dis "stop" ça ne veut pas dire stop mais que tu t'arrêtera si elle te dit telle ou elle phrase...
Voilà la réponse la plus exhaustive du point de vue juridique. Après, si elle te demande des choses qui te dégoutent ou ne t'intéresse pas plus que ça, ne te force pas non plus, toi aussi tu dois être consentent... ^^