Je confirme quand même que l'arrêt de la masturbation a des bénéfices non négligeables, ayant été obligé d'arrêter (ancien militaire, dormir dans une piaule avec 5 autres gars passe radicalement l'envie de se la secouer, et copine à retrouver le weekend donc mieux à faire de mon temps libre) j'y ai gagné à tous les niveaux que ce soit en envie, en agressivité et en qualité de sommeil.
La branlette abusive ramollit, avant ma libido était très fluctuante, avec même des passages où je me sentais limite asexué, le truc bien flippant quand même. Maintenant tout va pour le mieux, malgré un léger replongeon il y a quelques temps (les joies du porno sur le net, tout est possible et visible
), voyant que je redevenais moyen sexuellement parlant j'ai compris que ça venait de là .
Le souci n'est pas la branlette en règle générale, mais le porno. Faire travailler son imagination pour éprouver du désir est sain, se stimuler avec des schémas et des images fait travailler le désir différemment, et finit par littéralement le détraquer.
J'ai lu un doc scientifique en anglais là dessus (que j'essaierais de retrouver, il est vraiment très explicite) qui explique que le souci avec le porno est qu'il "use" notre désir.
En effet, si au début on se contente de scènes plutôt softs pour être excité, il s'avère que notre cerveau finit par s'habituer à ce niveau d'excitation.
Donc on finira par se faire chier, et on cherchera à planer à nouveau (et ouais, comme avec la drogue). On va donc passer au niveau supérieur pour retrouver du plaisir à se masturber, avec des scènes disons plus trash. Ca va être nickel un moment, jusqu'à ce que notre cerveau, encore une fois, s'habitue aux injections de plus en plus fortes de PEA (Phényléthylamine: hormone qui stimule le désir). Le cercle vicieux est lancé!
Le vrai problème est qu'après on devient addict, non au porno, mais à cette foutue PEA (le porno n'étant qu'un moyen d'en produire en quantités industrielles pour assouvir notre addiction).
Pour vulgariser et schématiser le système disons qu'un homme non addict produit 2 unités de PEA de façon journalière et doit produire ponctuellement 10 unités de PEA pour être sexuellement excité à la simple vue d'une femme nue. (au bout de 5 jours d'abstinence il sera naturellement excité comme si il avait une nana nue devant les yeux, il est temps de se purger!)
Une scène soft lui en fera produire 15, donc excitation insoutenable ->masturbation.
Une fois fini injection de dopamine dans le cerveau (hormone de la récompense, donc le cerveau associe le porno au plaisir automatiquement, mise en place de la dépendance) et hop, le standard d'excitation passe à 11 unités de PEA, par contre sa production journalière ne changera pas.
10 masturbations sur des scènes soft plus tard, son standard culmine à 16 PEA, toujours 2 "free" PEA journalières, le fossé se creuse lentement entre excitation naturelle et artificielle.
La scène soft en produisant 15, ce sera donc excitant pour lui, mais pas forcément assez pour déclencher une envie de masturbation.
Il va donc monter d'un cran dans les pornos, et chercher des vidéos qui vont lui faire produire 20 unités de PEA. Grâce à l'écart nouvellement créé, l'excitation revient plus forte (la dépendance est installée et commence à se faire sa place en grignotant sur celle du désir naturel).
Sauf que le standard d'excitation classique lui n'a pas changé, une femme nue ne lui fera toujours produire que 10 PEA, et il lui en faut 16: échec, va falloir que la demoiselle y mette du sien pour produire la différence nécessaire.
Ceci explique le fait qu'un homme addict au porno aura en général de gros soucis d’érection en cas de ONS, car au manque probable d'excitation s'ajoutera le stress, et là c'est le drame... (comme un cocaïnomane ne se contentera pas d'un pétard pour combler son manque finalement).
J'ai volontairement vulgarisé le concept afin de le simplifier, bien entendu ce n'est pas aussi simple que cela (s'ajoute à l'équation la fréquence de masturbation, et c'est une donnée d'une grande importance), mais dès que je remet la main sur ce rapport je vous le partage.