[Holistic-Feline]

Salut,

Le sujet serait plutôt : Équilibre dynamique dans la relation à long terme avec une personne prioritaire (couple) pour un bien-être relationnel "ultime"


C'est un sujet sur lequel je suis investi depuis quelques temps, 3 ans environ, et j'ai une quantité assez impressionnantes de retours sur ma relation (plus de 2 ans, si cela continu ainsi, bientôt 3 ans) et en indicateur personnel, ma meilleur relation avec très peu de bas, et des bas toujours structurant, qui ont fait grandir la solidité et la qualité de cette relation, un côté très bénéfique.
Je travail dans le relationnel, je ne donnerai pas plus de détail, cela fait 5 ans que je suis plongé dans cet univers si complexe et instable... (plus instable que complexe en réalité).


À mon sens il y a cinq points réellement importants dans la relation longue, donc, l'investissement d'une relation avec un autre être qui devient prioritaire par rapport aux autres :

1) Respecter l'indépendance de l'autre, dans ses besoins, sa construction et son émancipation

Je le mets en 1, l'ordre peut être modifié, mais selon moi c'est vraiment la priorité.
Savoir vivre seul, c'est la première étape avant de savoir vivre à deux. Dans la dépendance de l'autre, on devient de moins en moins objectif, de plus en plus aveugle. Avoir des moments à soi pour se développer, avec son idéal de vie et les activités qui y sont liées afin d'atteindre ces fameux résultats satisfaisant, c'est essentiel : désir de l'autre grandissant, moins de facilité à s'effondrer lors d'une éventuelle "désaliénation" (je vous laisse chercher la définition) et surtout, base solide de confiance en soi.

2) Faire des propositions de voyages, découvertes, expérimentations!

Vivre avec, faire des choses, en prendre plein les sens, partager physiquement, mentalement, être dynamique, etc. Sans partage d'émotions fortes, difficile d'entretenir un lien fort.

3) Avoir des rapports sexuels fréquents, variés (positions, lieux, etc.) et entretenu

On pourrait croire à un conseil banal, effectivement, s'en est un, tout aussi banal qu'indispensable. Le sexe est un stimuli puissant, la libido est la régénération du désir, elle se travail et se partage... Si le rythme de chacun n'est pas équilibré, on s'adapte, s'il on peut de manière intelligente (massage tantrique et j'en passe).

4) Parler des relations avec autrui dans l'authenticité la plus totale et le partage

J'en viens donc là où une minorité de gens tellement faible font cet effort que j'ai parfois l'impression d'être le seul... Je le mets vers la fin car cela ne me semble pas être l'essentiel, en échange c'est indispensable. Pourquoi? Car ne pas parler de ses autres relations, d'autant plus lorsqu'il s'agit de l'autre sexe, c'est laisser croire qu'il n'y en a pas, et le choc qui viendra fissurer le lien dans un premier temps, souvent jusqu'à le briser, et bien il commence souvent ici. Je fais la rencontre d'une fille, mignonne, qui a un très bon goût pour la discussion, la fitness et le maquillage. Je perçois une fille sympa, nous ne parlons pas de cela avec ma copine, de toute façon il n'y a rien de surprenant à dire puisque je vois en elle une simple ami! Puis 3 mois plus tard arrive LA photo où nous sommes bras dessus bras dessous. À ce moment là ce n'est pas tant la photo que ce que vous avez pu faire avec la fille qui intéressera votre tendre et chère : Quoi qu'il en soit, elle est potentiellement une rivale, et ce qui est étrange n'est pas tant la photo que le fait de ne rien avoir dit à propos d'elle? Si la relation est clean, pourquoi n'avoir rien dit?
Deux choses sur le côté bénéfique à parler des autres relations :
L'authenticité crée de la confiance, et à la fois, quand on parle des autres, on se crée de l'attraction, pas tellement par la jalousie, mais plus par le fait que cela nous rappelle à quel point l'autre n'est jamais acquis, et c'est une vérité.
De plus, lorsque l'on est sincère avec nos relations envers autrui, pour notre partenaire, on a tendance à être plus détendu. On se lâche plus avec les autres car on a rien à se reprocher, et l'on a moins le sentiment d'ambiguité, car on sait en parler.
En conclusion : Oui, c'est toujours bénéfique.

5) Faire l'équilibre de l'empathie entre l'indépendance, le fait qu'elle soit prioritaire et le fait que je rencontre d'autres personnes où je construis d'autres liens, moins prioritaires, mais existants et importants

Tout simplement, pour parler d'autrui, il faut aller le voir. L'entretien d'autres relations, bien que moins importantes, nous rappel que la solitude extrême n'existe pas non plus. L'envahissement à l'autre sera bien diminué pour ceux qui sont touchés par le phénomène.



Voilà, ce n'est pas forcément complet évidemment, mais ce sont des pistes me semble t-il, un peu différentes que les concepts habituellement entendus.
Pour moi tout est une question d'authenticité, le lien se fait avec le temps, et s'il doit y avoir rupture, autant qu'elle se fasse au mieux, c'est à dire dans le respect, la dignité, et la possibilité de reconstruire derrière (pas forcément avec la même personne, mais de savoir garder une même authenticité, et avoir des liens (presque, si possible) uniquement bénéfique).
Gardez en tête le point 2 pour vivre pleinement des choses à fond, mais n'oubliez surtout pas le reste. Pour ma part, je vois les couples aux alentours tomber comme des mouches, et de mon côté je me sens loin de leurs réalités qui pour la plupart est désastreuse. Nous avons aussi mis en commun des concepts avec d'autres couples qui sont vraiment forts et épanouis, le résultat est le même que ci-dessus, donc je vous le partage car cela me semble être, peut-être, l'essentiel de la LTR...

Bye

[Oncle Barney]

On ne peut qu'être d'accord avec ce que tu dis, mais peut être différemment.

Par exemple pour le point 3, on appelle tout simplement ça le désir de l'autre, l'attirance physique et psychologique, le sexe en étant un aboutissement.

Mais de manière générale, ces 'marqueurs' que tu décris présuppose une chose: le choix du partenaire.
On ne peut pas appliquer des recettes s'il n'y a pas des pré requis solides. Du coup, ton texte mérite un petit disclaimer, ne penses tu pas?

[don Diego de la Vega]

Ton insistance sur le point 2) me fait réfléchir et c'est surement là que je suis le moins bon... cela représente un effort de ma part, dans le sens où ça ne vient pas de façon naturelle... je voyage probablement déjà trop dans ma tête...

A travailler, je note !

Je suis très sensible aux points 1) et 4), excellentes refléxions de ta part et très constructives.
Bon, le 3) va sans dire : c'est implicite

Le 5), j'ai bof pigé : il s'agirait de l'ouverture du couple sur l'extérieur et les amis ? Un corollaire du 1) non ?


Merci pour ton partage !

[tron]

C'est juste le fait de faire des trucs originaux, je pense que le picnic dans un parc est dans la 2) même si c'est pas transcendantale, pas obligé de partir faire le festival de Rio pour être original.

Je trouve ça intéressant.

[Holistic-Feline]

Salut,

Envoyé par 'Barney'

On ne peut qu'être d'accord avec ce que tu dis, mais peut être différemment.

Par exemple pour le point 3, on appelle tout simplement ça le désir de l'autre, l'attirance physique et psychologique, le sexe en étant un aboutissement.

Mais de manière générale, ces 'marqueurs' que tu décris présuppose une chose: le choix du partenaire.
On ne peut pas appliquer des recettes s'il n'y a pas des pré requis solides. Du coup, ton texte mérite un petit disclaimer, ne penses tu pas?

Pour les pré-requis, c'est une évidence pour moi, mais je parlais de la relation. Avant la relation effectivement il y a le choix, je parle ici de relation à long terme, si vous êtes dans le thème de la séduction c'est aussi censé avoir un lien avec l'expérience relationnelle pour éventuellement aboutir à une relation longue (stable plutôt). Donc c'est sur la durée que cela est valable, maintenant il est clair que cela est toujours variable selon les cas, mais d'une manière générale il me semble que ce soit plutôt approprié.

Pour le 3) il ne me semble pas qu'il s'agisse seulement de l'attraction physique et psychologique, il y a aussi le psychisme, les histoires reliées à cette personne, pourquoi est-elle la plus aimé? Si ce n'est que psychologique et physique, sans l'histoire partagée vécue et les émotions fortes des évènements encaissés à deux, pourquoi être fidèle, puisque l'on trouvera toujours mieux physiquement et psychologiquement (si on est amené à rencontrer pas mal de personne, on tombe toujours sur ce qui "semble" mieux... le vécu lie souvent l'affect, l'aliénation, le ciment des deux individus dans la relation à long terme).

Je parle particulièrement du sexe car il est source de bien être dans le vécu du couple, que si le déséquilibre est trop fort, c'est souvent par là que peuvent commencer les tensions engendrant parfois des turbulences jusqu'au point de non retour : rupture.
Si le vécu à le titre de ciment, le sexe à le titre de moteur (l'ambition le volant, l'énergie les roues,... ok j'arrête, l'Homme n'est pas une machine).

Envoyé par don Diego de la Vega

Ton insistance sur le point 2) me fait réfléchir et c'est surement là que je suis le moins bon... cela représente un effort de ma part, dans le sens où ça ne vient pas de façon naturelle... je voyage probablement déjà trop dans ma tête...

A travailler, je note !

Je suis très sensible aux points 1) et 4), excellentes refléxions de ta part et très constructives.
Bon, le 3) va sans dire : c'est implicite

Le 5), j'ai bof pigé : il s'agirait de l'ouverture du couple sur l'extérieur et les amis ? Un corollaire du 1) non ?


Merci pour ton partage !

Le 5) pour faire plus simple, c'est la juste distance émotionnelle : le point le plus difficile à expérimenter. Il s'agit de ne pas être trop éloignés pour ne pas créer une désaliénation, et de ne pas rester trop proche pour ne pas créer une dépendance et même une objetisation. Quand deux personnes sont trop collées, elles ont tendance à croire qu'elles sont l'une à l'autre, comme deux personnes qui auraient créé un troisième individu : une fusion, collées. L'autre n'est pas soi, et quand on commence à souhaiter du contrôle chez l'autre (jalousie, possessivité, etc.) ça finit souvent par déraper : aimer l'autre, c'est aussi lui faire confiance dans sa liberté, et si elle n'est pas digne de confiance même libre, elle mérite de vous perdre (comment ça à mon sens? bon oui... mais je pense que c'est important à saisir).

Le 1) parle du respect de l'indépendance de l'autre, cela rejoint le point 5) mais les deux se différentient ainsi : Dans le 1), je laisse l'autre faire seul, dans le 5), je fais avec l'autre sans prendre cette autre personne comme étant mienne. Le 1) amène une solution au 5), mais laisser l'indépendance de l'autre ne suffit pas seulement : être trop indépendant amène à se questionner sur le "pourquoi être, donc, en couple?".

Envoyé par tron

C'est juste le fait de faire des trucs originaux, je pense que le picnic dans un parc est dans la 2) même si c'est pas transcendantale, pas obligé de partir faire le festival de Rio pour être original.

Je trouve ça intéressant.

Oui ce n'est pas obligatoirement partir dans un autre pays qui compte, mais partir "loin", ou plutôt "voyager". Un voyage peut commencer au bout de sa rue : découverte de l'inconnu, environnemental et social, ça c'est un voyage, la perte de repère est totale. Tenter des activités nouvelles, du saut à l'élastique, etc.



Merci pour vos réponses