[Balt]

Hypnose érotique partie 1 : Les bases de l'hypnose classique


Après plusieurs mois d'attente, je vous dévoile enfin le petit guide sur l'hypnose érotique (que j'abrègerais en "HE" par souci de praticité).
Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne suis absolument pas un expert en la matière, et que ce guide est une entrée en matière qui se contente d'effleurer la surface du possible en HE.

En outre, la broscience sera sûrement au rendez-vous, car par pure flemmardise je n'ai pas fait de recherches, et tout ce que je dis proviens de ma mémoire et de ma compréhension tout ceci basé sur 2 livres, Internet et YouTube épluchés il y a plus de 5 ans.
N'ayez crainte en revanche, tout ce que je raconte fonctionne, seulement la justification sera parfois peut-être approximative.

Je vous invite à vous informer par vous-même et effectuer vos propres recherches, et j'espère que ce guide permettra, au-delà de vous donner une entrée en matière, d'éveiller votre curiosité pour que vous puissiez pratiquer, apprendre, et partager par la suite vos propres découvertes dans ce monde cabalistique qu'est l'hypnose, à plus forte raison l'HE.

Entrons directement dans le vif du sujet.

L'HE dispose de deux dimensions. Le sexe, et l'hypnose. Je vais partir du principe que vous savez sexer, et je m'attarderai donc seulement sur la partie hypnose. Une fois que vous maîtriserez les bases de l'hypnose, vous serez capables de pratiquer l'HE.
C'est aussi simple que cela. D'autant plus que l'hypnose est plus simple à apprendre qu'il n'y paraît, et dispose (à mon avis) de nombreux points communs avec le sexe.

Avant de commencer, je me permets de briser deux idées reçues. Durant l'hypnose, le sujet ne dort pas. Il entend et comprend tout ce qu'il se passe, bien que le monde puisse lui paraître plus lointain.

Ensuite, vous ne pouvez pas forcer quelqu'un contre sa volonté. Si votre sujet souhaite résister à une suggestion, il résistera. S'il ne souhaite pas se faire hypnotiser, il sera impossible de l'hypnotiser.
Bien que votre sujet vous obéisse en apparence, il peut à tout moment reprendre le contrôle et refuser tout ce qui ne lui plaira pas. Donc ça va de soi, mais n'essayez pas de prendre en traître votre sujet, non seulement ça ne fonctionnera pas, mais cela brisera la confiance instaurée.

Mais alors l'hypnose, qu'est ce que c'est ?

Tout simplement un état de conscience altéré.
Grossièrement, nous entrons tous en état d'hypnose plusieurs fois par jour, lorsque nous effectuons un trajet familier ou lorsque nous sommes plongés dans une vidéo/un livre par exemple. Ce sont tous ces moments où votre conscience "s'échappe" un petit peu.
Et lorsque votre conscience se fait la malle, vous entrez en pilote automatique, c'est l'inconscient qui prend les rênes.
C'est cet état-là que l'on cherchera à reproduire, prolonger et intensifier chez notre sujet.
C'est avec l'inconscient du sujet que vous jouerez, il deviendra momentanément maître du corps de votre sujet, tandis que le conscient, lui, sera relégué au rang de simple spectateur sans pouvoir interférer, et s'étonnera de ne plus rien contrôler.


Alors c'est bien beau tout ça, mais kommen kon entre en hypnose ?

Pour créer volontairement une transe hypnotique, vous devrez entrer dans une espèce de boucle rétroactive où d'un côté vous montrez à votre sujet qu'il n'est plus maître de son corps, et de l'autre, plus il constatera que c'est le cas, plus il obéira et il deviendra simple de lui faire lâcher prise.
En réalité, nous l'avons vu, vous ne pouvez pas forcer quelqu'un contre son gré.
Votre sujet consent seulement à vous obéir. Il y a autant de magie dans l'hypnose que lorsque vous demandez à votre voisin de vous passer le sel ; il s'exécutera seulement s'il en a envie.
Le principe est le même, la différence est une différence de degré. Et c'est sur cette subtilité que nous allons jouer pour commencer à hypnotiser notre sujet.

1ere étape : Le pretalk

Vous expliquerez ici dans les grandes lignes ce qu'est l'hypnose, tout comme je viens de le faire pour vous. Voici les points sur lesquels il est généralement important d'insister :
- L'hypnose n'a rien de magique, nous entrons tous en hypnose plusieurs fois par jour lorsque nous sommes en pilote automatique par exemple.
- Vous ne dormez pas durant l'hypnose. C'est normal si vous ne ressentez rien de particulier.
- Il n'est pas possible d'hypnotiser quelqu'un contre son gré.
- Par extension avec le point précédent, pour entrer en hypnose, il faut le vouloir. Si vous résistez volontairement, cela ne fonctionnera pas. C'est pourquoi il faut jouer le jeu et suivre les suggestions données.

Le pretalk n'est pas obligatoire, mais je le conseille fortement. Il permet de faire tomber des barrières qui peuvent ensuite gêner plus tard. N'hésitez pas à bien prendre le temps, et demander à votre sujet si tout est clair avant de commencer. J'ai dû y passer une dizaine de minutes la première fois.

Nous avons vu dans le dernier point du pretalk que votre partenaire devait jouer le jeu et plus haut encore, qu'il n'existait pas vraiment de différence fondamentale entre l'hypnose et une requête banale.
En effet, lorsque j'ai eu l'idée d'associer hypnose et sexe (après avoir découvert que des milliers de gens avaient eu l'idée avant moi ) c'est en me rendant compte que lorsque je demande à ma partenaire de se mettre à genoux devant moi, lorsque je lui ordonne de jouir, c'est en réalité déjà une forme d'hypnose.
Je formule une suggestion qu'elle accepte en premier lieu, et qui par la suite s'effectue malgré elle (pour l'orgasme par exemple) parce qu'elle se trouve en état de conscience modifié.
Si je lui ordonnais de jouir lorsqu'elle mange ses chocapics le matin, il y a peu de chances que cela fonctionne tout simplement parce qu'elle n'est pas sous mon emprise à ce moment-là.
La limite entre la personne qui obéit lorsque vous lui demandez de vous passer le sel/de jouir pour vous, et la personne qui obéit malgré elle est donc floue comme vous pouvez le constater. C'est en augmentant petit à petit la difficulté des tâches, et la profondeur de la transe que vous parviendrez à faire pencher la balance du côté soumission involontaire de votre sujet (sans toutefois obtenir un contrôle total sur lui, je le rappelle).

2ème étape : Les tests de suggestibilité

Ceci nous amène finalement à la deuxième étape qui n’est autre que quelques petits jeux d'imagination.
Souvent appelés tests de suggestibilité, je vous conseille de parler de jeux d'imagination, car le "test" sous-entend que le sujet peut échouer, et en hypnose, l'échec ne doit pas exister.
Vous devez être très flexibles. Peu importe la réponse que donne votre sujet, ce sera la bonne. Vous devez utiliser le renforcement positif en toute circonstance, cela nécessite un peu d'imagination et nous verrons des exemples plus tard.

Donc pour éviter que votre sujet échoue au test, proposez-lui un jeu d'imagination.
Ces jeux servent non seulement pour vous à repérer si votre sujet est réceptif à l'hypnose (on estime globalement que 80% des gens sont normaux, 10% très peu réceptifs, et 10% très réceptifs, ce sont notamment ces tests qui permettent dans l'hypnose de spectacle de trier rapidement les sujets pour garder les meilleurs), mais aussi pour lui à commencer à entrer en hypnose. Car ces jeux, sont en réalité des suggestions.

Le premier jeu, le plus basique de tous, est celui des doigts aimantés. Je ne veux pas faire un guide trop indigeste alors je vous laisserai vous documenter vous-même sur sa réalisation. Je me contenterai de vous indiquer sommairement comment l’exécuter.

[Balt]

Il vous suffit de demander à votre sujet de placer ses deux paumes de main face à lui, paume contre paume, et de lui demander ensuite de replier tous ses doigts à l’exception de ses index qui resteront tendus. Vous lui demanderez ensuite d’imaginer deux aimants/élastiques (vous pouvez mimer les placer vous-même, cela renforce le réalisme) entre ses deux doigts.



Viendra ensuite la partie où vous devez vous montrer convaincant, et faire comprendre à votre sujet ce qu’il doit se passer. Il existe une infinité de manières de procéder que je ne peux vous apprendre, car elles relèvent du langage conversationnel qui est propre à chaque individu.
Voici cependant deux exemples :

- Cette première version est assez directive. On peut faire bien plus directif et autoritaire par la suite en gagnant en expérience : « Et tu vas désormais sentir tes doigts s’attirer de plus en plus l’un vers l’autre. Plus tu essayes de résister, plus l’attraction se renforcera. C’est impossible pour toi de résister. Tu remarques que déjà bientôt tes doigts se toucheront. »
Claquez des doigts ici pour créer un mini-choc et ponctuez-le de la phrase suivante : « Deux fois plus vite, deux fois plus fort. »
- Une seconde version que je préfère de par son efficacité. Vous n’affirmez rien, vous supposez, ainsi le sujet ne peut pas échouer. « Et peut-être que tu remarqueras tes doigts qui commencent à se comporter étrangement. Peut-être que tu les observes s’attirer l’un vers l’autre. C’est bizarre. Tu ne sais pas trop ce qu’il se passe. Pourtant tu as l’impression qu’ils se rapprochent de plus en plus. Et peut-être même qu’ils se toucheront bientôt »

Ce test est utile, car il est le plus simple de tous, et en plus de cela, il est physiquement impossible de ne pas le réussir si le sujet se laisse aller (maintenir les doigts écartés nécessite d’activer certains muscles, la position de repos des doigts collés est donc celle dans laquelle le sujet est supposé retourner même sans aucune hypnose). Ce qui signifie que si le test ne fonctionne pas vous avez affaire à quelqu'un qui résiste volontairement, et qui ne sera donc pas un bon sujet puisqu’il souhaite sciemment vous mettre des bâtons dans les roues.

Il existe beaucoup d'autres jeux. Je vous en proposerai deux, à vous de chercher pour en trouver d'autres si ceux-ci ne suffisent pas à étancher votre soif de débutant, ou pourquoi pas d'en inventer.

Le deuxième jeu repose sur le même principe, sauf qu'ici l'aide physique sera déjà moins présente (et moins évidente à déceler si jamais vous avez affaire à un sujet qui joue au petit malin). Il s'agit du test des mains aimantées.



Demandez à votre sujet de positionner ses bras tendus devant lui, légèrement au-dessus des épaules, et encore une fois paumes de main face à face. Là encore, vous disposez d’une petite aide physique puisqu’il est plus simple de laisser les mains se rejoindre surtout si vous les tendez au-dessus des épaules. Un exemple de script :

« Et peut-être que tu sentiras comme pour tes doigts juste avant, que tes mains sont attirées l’une vers l’autre. Peut-être que tu les sens lourdes, ou au contraire légères, et pendant que tu te demandes comment c’est possible, tu sens la puissance des aimants qui ne fait qu’augmenter. Tes mains sont attirées deux fois plus vite maintenant. Et quand elles se toucheront, tu pourras prendre une grande inspiration et te relaxer. C’est très bien. Deux fois plus vite encore. Deux fois plus fort. »

Dans ce script, j’ai mixé des suggestions et des affirmations. Je commence par supposer, suggérer, puis en fonction de la réponse du sujet, je module ma phrase suivante. S’il ne réagit absolument pas, je ne vais pas insister en lui disant que les mains sont toujours plus attirées puisque ça ne ferait qu’entrer en contradiction avec ce qu’il observe et diminuer le pouvoir hypnotique qu’il m’accorde.
Je pourrais plutôt continuer de manière détournée en lui disant qu’il ressent peut-être une certaine fatigue dans ses bras, que ses mains vont peut-être se rapprocher l’une de l’autre, ou peut-être pas.
Je ne me mouille pas, je n’affirme rien, et surtout, je m’appuie sur son feedback. J’observe sa réaction, je la relève et je renforce ainsi l’impression de contrôle que j’exerce sur lui. S’il cligne plus des yeux qu’à l’accoutumée, s’il bâille, s’il respire faiblement, je lui fais remarquer :

« Et peut-être que ta respiration diminue petit à petit, que tu te sens plus fatigué, et que pendant que tu te demandes comment cela se fait, tu remarques que plus tu te sens fatigué, plus tes mains ont tendance à se rapprocher l’une de l’autre. Et plus tes mains se rapprochent l’une de l’autre, plus tu te sens fatigué. »

J’ai utilisé une boucle rétroactive dans mes deux dernières phrases. J’utilise un élément pour en renforcer un autre, et vice-versa. Plus il y a A, plus il y a B, et plus il y a B, plus il y a A. C’est un outil très efficace en hypnose que vous pouvez utiliser à volonté.
Ce dernier script ne devrait pas être nécessaire aussi tôt dans l’hypnose, normalement l’écrasante majorité des sujets devraient répondre favorablement aux deux premiers tests. Mais au moins, vous avez un aperçu de quelques outils utilisés pour outrepasser une résistance :
- Appuie sur le feedback
- Boucle rétroactive
- Suggérer plutôt qu’affirmer

Mon avant-dernier script est bien plus réaliste. Je commence en suggérant, puis en observant que le sujet réagit positivement (les mains sont attirées), je me fais plus affirmatif, et j’accélère la marche. De plus, je lui demande de se relaxer, car cela le prépare à entrer en transe pour plus tard, et cela me permet de lui donner une autre suggestion qu’il suivra très probablement.

Le troisième test est celui du livre et des ballons. Il servira aussi de transition pour la prochaine étape, celle des inductions.
Demandez à votre sujet de tendre ses bras face à lui et de placer une paume de main face au ciel et une face au sol. Vous pouvez lui demander d’imaginer quelque chose en particulier (une enclume pour la main supposée descendre, et des ballons d’hélium pour celle supposer monter par exemple), mais ici, je vais en profiter pour vous donner un nouvel outil très efficace si bien que vous pouvez l’utiliser tout le temps.
Plutôt que d’imposer une image à votre sujet, demandez-lui quelle image permettrait d’atteindre le but fixé. Exemple :

« Jusqu’à présent je t’ai demandé d’imaginer certaines choses, mais tout le monde est différent, et certaines images ne parlent pas à tout le monde. Comme l’imagination est un outil très puissant et qu’elle est très personnelle, je vais te demander d’imaginer quelque chose de très lourd, qui ferait descendre ta main vers le sol. Pas besoin d’être réaliste ici, au contraire, plus c’est loufoque, plus c’est efficace. Ce peut être une baleine, un immeuble, ma belle-mère, peu importe. Un éléphant ? Très bien. Et maintenant je vais te demander d’imaginer quelque chose qui pourrait faire monter ta main vers le ciel. Une grue ? D’accord, c’est super efficace une grue. Alors tu vas imaginer que dans cette main (celle paume face au ciel) je vais mettre un éléphant, très très lourd, et peut-être même avant que je n’ai dit quoi que ce soit tu vas remarquer ce qu’il se passe. Et pendant ce temps, je vais attacher ta main solidement à une grue, et je vais commencer à tirer. De plus en plus fort. Et pendant que ta main gauche descend, complètement écrasée par l’éléphant, ta main gauche monte, tirée par la grue. Et plus ta main gauche descend, plus ta main droite monte. Et plus cette main droite monte, plus cette main gauche descend. Et quand ta main gauche aura touché ta cuisse, tu pourras prendre deux respirations profondes, fermer les yeux, et juste écouter le son de ma voix. »

Je considère que ce texte est auto-explicatif. Je précise seulement qu’à la fin, j’ai commencé à utiliser le mot « cette » ce qui permet de dissocier le sujet de son corps.

[Balt]

3ème étape : L'induction

Après le pré-talk, et les jeux d’imaginations, arrive la troisième étape, celle de l’induction. Il existe des inductions rapides et lentes, qui désignent la rapidité avec laquelle le sujet entre en transe. Les rapides peuvent durer le temps de prononcer un seul mot, et les lentes peuvent s’étaler sur plusieurs dizaines de minutes, voire plus si vous avez vraiment du temps à perdre. Les rapides sont plus spectaculaires et économes en temps, mais elles sont aussi plus difficiles d’autant plus si vous débutez, que vous êtes en début de séance d’hypnose, et que votre sujet est lui aussi débutant.
Pour le moment, concentrons-nous sur une induction lente, pour laquelle vous ne pouvez pas vraiment échouer, même si cela s’avère moins spectaculaire. Je me contenterais de vous proposer rediriger vers une page proposant plusieurs script d’induction lente, et grâce à ce précieux temps économisé, je vais pouvoir rédiger la suite.
Inductions Hypnotiques - Institut Francais Hypnose Humaniste & Ericksonienne

Lorsque vous amènerez votre sujet en transe, débrouillez-vous pour placer un trigger. Un mot clé qui vous permettra de l’y faire retourner beaucoup plus rapidement. Généralement on utilise le mot « dors ». Expliquez-lui que cette sensation profonde de relaxation, de suggestibilité et de bien être qu’il ressent, sera réactivée à nouveau chaque fois que vous prononcerez le mot « dors ».
Attention, précisez que peu importe la situation, il prendra bien garde à rester debout sur ses appuis s’il se trouve debout, et à ne pas se faire mal ou se cogner la tête. Il plongera immédiatement au fond de lui à l’écoute de votre mot, de manière sécuritaire et appropriée.

4ème étape : Le phénomène hypnotique

Voici donc notre dernière étape, celle qui nous intéresse tous, celle des suggestions/phénomènes hypnotiques. Je rappelle avant tout qu’il n’y a pas de différence fondamentale lorsque vous suggérez à votre sujet que sa main restera collée contre son front, ou qu’il pensera être Emmanuel Macron que lors des jeux d’imagination, ou même lorsque vous l’avez fait entrer en transe.
Vous l’hypnotisez déjà depuis le début, chacune de vos phrases est une suggestion qu’il choisit de suivre. D’ailleurs, très souvent, les premiers phénomènes hypnotiques se réalisent lors des jeux d’imagination. Vous pouvez suggérer que les doigts resteront collés lorsqu’il se touchent. Souvent, cela fonctionnera. Une fois le phénomène hypnotique appris, il est bien plus simple de le reproduire.
Si les doigts ont été collés, vous pouvez prendre la main du sujet, la placer contre un mur, et lui indiquer qu’elle restera collée jusqu’à ce qu’il souffle dessus et cela fonctionnera 99% du temps (si ça a fonctionné une première fois).

Ainsi, avant même d’entrer en transe comme on se la préfigure (les yeux fermés, recroquevillé sur lui-même), le sujet aura déjà expérimenté plusieurs phénomènes hypnotiques et votre transe ne fera que rendre votre sujet encore plus obéissant. Je n’ai pas parlé de l’étape 4 au cours de l’étape 2 afin de ne pas vous surcharger d’informations, mais sachez que c’est possible et même assez aisé.
C’est ce que je fais pour ma part.
Vous pouvez donc être rassurés, vous savez déjà hypnotiser, et votre sujet est déjà réceptif à vos suggestions.

Il existe une multitude de phénomènes hypnotiques, dont le nombre ne sera limité que par votre imagination. Quelques-uns des plus connus sont :
- Le membre collé
- La catalepsie
- L’amnésie
- L’hallucination
Vous pouvez déjà bien vous amuser avec ces quatre phénomènes. Il vous sera possible par la suite de rajouter les suggestions érotiques lorsque vous maîtriserez les bases. Je parle de base ici, mais sachez qu’il relativement aisé de réaliser un membre collé et une catalepsie, mais plus difficile de réaliser une amnésie et une hallucination. C’est pourquoi je terminerai la première partie de mon guide seulement en illustrant le membre collé et la catalepsie, car je considère que si vous parvenez à appliquer la première partie dans son entièreté sur votre sujet, vous maîtriserez les bases. L’amnésie et l’hallucination seront abordées par la suite.

Généralement, il est beaucoup plus efficace de passer d’un phénomène hypnotique à un autre phénomène de difficulté plus élevée en mettant en exergue le lien entre les deux et en donnant du sens, et de quoi nourrir l’imagination de votre sujet.
Par exemple, si vous passez d’une catalepsie à une amnésie en disant simplement à votre sujet qu’il va oublier son prénom, il y a des chances pour que cela ne passe pas. C’est trop vague, et cela paraît invraisemblable.
Si en revanche vous lui demandez d’imaginer son prénom, de le mettre dans un tiroir, et que vous pétrifiez ce tiroir qui deviendra complètement soudé, tout comme vous avez pétrifié son membre plus tôt, cela fait plus de sens, c’est plus imagé, et vous jouez sur le fait qu’il est plus simple de reproduire un phénomène hypnotique que de repartir ex nihilo.

Voyons maintenant comment réaliser la première suggestion.
Suite à votre induction lente, avant de réveiller votre sujet, comme vu plus haut, servez-vous de ce que vous avez déjà construit avec lui pour le transformer en quelque chose de nouveau. Exemple :

« Et cette confusion mentale, cette léthargie, cette relaxation profonde que tu ressens sans doute vont maintenant se concentrer dans cette main et ce bras droit, qui au fur et à mesure que je parle, s’engourdissent. Et au fur et à mesure que tu te réveilles, ce bras devient lourd, et cette main se presse contre ta cuisse. Plus tu te réveilles, plus la relaxation et la lourdeur accumulée se concentrent dans cette main. Et lorsque tu seras complètement réveillé, il te sera devenu impossible de décoller cette main de cette cuisse. Peut-être que tu auras l’impression d’en être capable. Peut-être que tu voudras essayer, mais ce sera comme si c’était devenu trop d’effort pour toi, qu’il te suffisait simplement de la laisser reposer. Et quand tu te sentiras prêt, tu pourras ouvrir les yeux. Et tu constateras que cette main sera complètement collée, serrée, soudée. »
Le sujet devrait se réveiller ensuite, et constater que sa main est effectivement lourde. Il sera doublement confus de par la sortie de sa transe, et par la constatation de ce phénomène. C’est à ce moment que vous devez insister et continuer de lui parler pour ne pas laisser le temps à son esprit de rationaliser.

« Très bien, tu peux prendre le temps de souffler calmement si tu en ressens le besoin, et tu constateras que ta main est maintenant collée contre ta cuisse. Plus tu essayeras de la décoller, plus la colle deviendra puissante, et plus il te sera impossible de la décoller. La colle est deux fois plus puissante maintenant. Je vais souffler dessus, et tu pourras ensuite la décoller. Voilà, très bien. Ta main est à nouveau libre. »

Une astuce supplémentaire ici consiste surtout lors des premières fois à ne pas laisser le phénomène hypnotique s’étaler dans le temps. Faites-le durer juste assez pour surprendre votre sujet, mais arrêtez-le avant qu’il n’essaye trop fort de dépasser cette contrainte. Vous pouvez ensuite le reproduire et le laisse plus longtemps.
Il s’agit de faire preuve d’un bon sens de l’observation et d’adaptation comme partout globalement en hypnose. Si vous sentez que votre sujet s’apprête à décoller sa main, dites-lui de la décoller. Si vous voyez qu’il est incapable de désobéir à la suggestion, inutile de la faire durer seulement trois secondes et de le bombarder de verbatim au risque de lui gâcher son expérience.

« Une chose très amusante en hypnose est que lorsque l’on a appris un phénomène hypnotique, on peut le reproduire à volonté très facilement. Regarde, si je prends cette main maintenant, que je place un peu de colle dans cette paume et que je la place contre la chaise… Il t’est maintenant impossible de la décoller. Tu peux essayer, mais c’est comme si la colle agissait plus fort encore qu’auparavant. Tu es complètement coincé, à moins que tu ne souffles dessus comme je l’ai fait plus tôt. Et voilà, tu es libre à nouveau. Mais si je reprends ces deux mains que je place de la colle sur chacune d’elles, qu’est-ce que tu penses qu’il se passera ? Tu es à nouveau totalement incapable de décoller ces mains, et peut-être que tu pourrais souffler dessus, mais si je place un point de colle sur chacune de tes lèvres, tu te sens maintenant incapable d’ouvrir la bouche, de souffler et tu es complètement coincé. Tu peux ouvrir la bouche et relâcher tes mains maintenant. »

Cela ne fait pas partie de cette section, mais je vous conseille de tester assez rapidement le mot clé que vous avez installé plus tôt. Son usage permet de renforcer son efficacité, comme c’est une forme d’apprentissage, vous devez l’utiliser plus souvent au début afin que votre sujet ne l’oublie pas. Je ne détaillerais pas trop là non plus, mais retenez qu’il est plus facile de faire rentrer la suggestion la première fois si vous réalisez une rupture de pattern. C’est-à-dire que vous devez créer une légère surprise chez votre sujet, et donner l’ordre à ce moment-là. Il s’agira ici d’une induction rapide. Il existe beaucoup d’exemples là aussi. Vous pouvez par exemple lui demandez de vous serrer la main, mais la retirer au dernier moment tout en lui disant « dors ».
En outre, parfois votre sujet ne se sentira pas réellement parti, ou vous n’aurez pas l’impression qu’il part. Peu importe, considérez toujours que vous avez réussi, et accompagnez immédiatement votre mot clé de quelques suggestions hypnotiques afin de renforcer l’effet.

[Balt]

Passons désormais à la catalepsie. Une fois de plus, si vous êtes parvenu jusqu’ici, cela ne présentera pas de grande difficulté. Si vous souhaitez replonger votre sujet en transe afin d’augmenter sa réceptivité, vous pouvez. De mon expérience, ce n’est pas nécessaire, nous verrons donc un script sans transe hypnotique.

« Tu vas imaginer que je répands de la colle tout autour de ce bras. La colle se solidifie, se rigidifie dessus. Tu sens qu’il devient dur, rigide. Comme s’il changeait de matière. Comme s’il se pétrifiait pour se changer en statue de pierre. La colle recouvre maintenant complètement ce bras, et il devient complètement impossible pour toi de le plier. Tu peux essayer, mais c’est complètement hors de ta portée. La colle est trop puissante. La colle est totalement séchée et personne ne peut l’enlever ni déplier ce bras. Je vais souffler sur ton bras maintenant et tu pourras le décoller. Voilà, parfait tu peux plier ton bras. »

Je me suis servi ici une fois de plus de la suggestion précédente pour faire passer la deuxième. Le bras est donc complètement rigide. Vous n’aurez rapidement plus besoin de la métaphore de la colle (ou celle que vous avez utilisée) une fois que le phénomène sera appris. Vous pourrez aussi l’appliquer à d’autres parties du corps, voire au corps tout entier, ce qui nous ouvre la porte à la paralysie, voire d’autres phénomènes hypnotiques bien plus intéressants encore.


Conclusion

Pour conclure cette première partie, je souhaite m’attarder et revenir sur certains points.

Tout d’abord, ne vous en faites pas si vous ne retenez pas tout. La plupart des outils, astuces et précisions que je donne ne sont pas obligatoires, mais elles augmentent seulement vos chances de réussite. Si vous en oubliez quelques-unes, ce n’est pas grave. Par exemple, si vous ne testez pas votre trigger du « dors » juste après avoir sorti votre sujet de transe, il est très probable que ce trigger fonctionne toujours vingt minutes après, même si vous ne le mentionnez plus du tout.
Il est par contre plus sûr de le tester rapidement après la sortie de transe pour renforcer son efficacité. De la même manière, si vous parlez de tests à la place de jeux d’imagination, il n’y a pas mort d’homme.
Les erreurs peuvent sembler très punitives au premier abord en hypnose, mais cette discipline s’avère au contraire très permissive si tant est que vous sachiez mettre en œuvre votre créativité.

Ce qui nous amène directement au second point. Comment surmonter les blocages, ou les erreurs ?
Vous serez forcément amenés à vous tromper, les choses ne se passeront pas comme prévu. Alors, ayez quelques lignes directrices en tête, mais sachez aussi vous adapter à votre sujet et ne soyez pas intransigeants sur ce que vous attendez de lui.
Sachez aussi apprécier l’expérience qu’il vous propose en interprétant vos suggestions à sa manière. Montrez-lui qu’il n’échoue jamais. Quelle que soit sa réponse, ce sera la bonne.
Ensuite il existe plusieurs outils que je vous ai donnés plus haut et que je vous rappelle ici :

- Le feedback de votre sujet est primordial. Non seulement vous devez vous adapter à lui, mais aussi utiliser ce qu’il exprime pour le transformer en hypnose. S’il échoue lamentablement à vos yeux à une de vos suggestions, il n’a pas échoué.
Il a un esprit très créatif qui préfère les suggestions plus personnalisées. Et les personnes créatives comme lui sont très souvent les plus réceptives et celles qui répondent le mieux à l’hypnose. Et vous recommencez en lui demandant quelle image fonctionnerait pour son esprit.
- La boucle rétroactive. Pas vraiment un moyen de surmonter une difficulté, mais plutôt de la prévenir. Si vous en créez une, la suggestion s’autoentretient et se renforce.
- Suggérez plutôt qu’affirmer. Là encore, un moyen de prévenir l’échec. Si vous assénez votre sujet de phrases grandiloquentes dès le début et qu’il ne se passe absolument rien, en plus de passer pour un gogol vous risquez d’avoir plus de difficultés à le convaincre de suivre vos suggestions. Soyez plutôt un caméléon, énoncez des évidences, ne vous mouillez pas trop, annoncez A et non-A pour que peu importe la réponse de votre sujet, celle-ci entre toujours dans votre cadre.
- La confusion mentale. Un outil que je n’utilise pas à son plein potentiel, mais dont j’ai connaissance. Je vous invite à chercher plus d’explications de votre côté. Il consiste à semer la confusion chez votre sujet afin de le perdre pour qu’il se raccrocher plus facilement à la suggestion que vous lui soumettrez.
- Demandez à votre sujet ce qui pourrait fonctionner au lieu de lui imposer votre propre imagination.
- Fake it until you made it. Sans doute l’un des meilleurs conseils à mon avis avec le développement de sa créativité. Vous n’avez aucune expérience, et tout comme le full puceau mage noir ne va pas le crier sur tous les toits, vous n’allez pas hésiter à rajouter quelques expériences à votre palmarès, ou plus simplement à rester vague dessus. Du début à la fin, tout va bien, vous êtes en contrôle, et vous savez ce que vous faites. Rapidement, cela deviendra votre nouvelle réalité.

Enfin, je tiens à faire un focus sur la sécurité et le bien-être de votre partenaire. Assurez-vous toujours qu’il soit en sécurité, surveillez-le, pendant, mais aussi après votre séance pour au moins quelques dizaines de minutes. Placez des sécurités comme j’ai pu vous le montrer lors du retour en transe, précisez à votre sujet qu’il ne se fera pas mal.
Si une suggestion peut revêtir une dimension négative, comme une paralysie complète par exemple, assurez-vous d’indiquer que le sujet pourra toujours respirer normalement, qu’il se sentira parfaitement en sécurité, et qu’il trouvera peut-être même cette sensation réconfortante. Le sujet devient sous votre responsabilité durant l’hypnose, c’est un enfant que vous devez surveiller. Il peut se cogner la tête, se mettre à pleurer parce qu’il a peur, avoir très mal au dos parce qu’il est resté dans une mauvaise position en transe… etc.
Pas besoin de devenir un nazi de la sécurité, mais assurez-vous de placer quelques garde-fous.

De l’autre côté, le bien être de votre partenaire est tout aussi important. La sortie de transe est particulièrement importante et peut être difficile pour lui, alors pensez à toujours l’accompagner de suggestion positive et agréable, et ceci proportionnellement à la profondeur/durée de la transe. J’insiste particulièrement dessus parce que la sortie de transe, notamment la première transe, est une étape à part entière et aurait dû faire l’objet de la cinquième étape de ce guide. Je ne l’ai pas placée par souci de concision, mais portez une attention particulière à sortir votre sujet, lentement, et de manière agréable de transe.

Non seulement tout cela est plus éthique, mais vous augmentez par ailleurs la propension de votre hypnotisé à vouloir remettre le couvert, dans tous les sens du terme.

Voilà qui conclut ma première partie et je l'espère vous aura mis l'eau à la bouche pour la suite.

[Croustibat33]

Curieux de lire la suite, gros travail de ta part, merci !

[chino]

Très complet et facile à lire, j'ai lu le premier post et survolé les autres. Bon boulot, cool que tu mettes aussi l'accent sur l'éthique et le retour du sujet. Merci, et on attend la suite

[Balt]

Hypnose érotique partie 2 : Les bases de l'hypnose érotique



(Je m'excuse par avance si le texte est indigeste, je procéderais à une mise en forme plus tard. En attendant les plus impatients peuvent déjà profiter du fond du propos.)

Mes chers coquinous, voici la seconde et dernière partie du guide de l'hypnose érotique.

Je ferais d'une pierre deux coups à travers cette seconde partie, en illustrant la partie pratique susmentionnée, et ce, par des exemples érotiques.

Mon but n'est pas de vous fournir un script défini que vous devrez copier coller (bien que cela puisse aider au début) mais de vous donner les outils pour développer votre propre hypnose. Ainsi avec le peu d'exemples que je vous donnerai, vous maîtriserez les bases de l'hypnose classique et érotique.


Je reprendrai donc les étapes mentionnées dans la partie 1 pour les exemplifier.

Si vous décidez de vous atteler à l'HE, je vous conseille d'hypnotiser votre partenaire au moins une fois de manière classique auparavant. Ça vous permettra de grandement faciliter le processus pour l'HE. Les parties 1 et 2 sont dans cet ordre pour une bonne raison, c'est pourquoi je vous conseille fortement de les suivre.


Entrons sans plus tarder dans le vif du sujet, en début de séance.

La personne se trouve face à vous :

" Décale toi un peu vers ta droite. Un peu plus encore. Très bien. Avance toi maintenant. Super. Installe toi confortablement, et tend tes deux mains devant toi. Tu te souviens de ce que l'on a fait la dernière fois ? Tu te souviens aussi que je t'avais expliqué qu'une fois acquis, un phénomène hypnotique ne peut pas s'oublier. Tout ce que l'on a fait pourra être reproduit. Regardes, pendant que je suis en train de te parler, on dirait que tes mains avancent déjà l'une vers l'autre, je n'ai même pas besoin de te le suggérer tu sais déjà quoi faire. Tu es un très bon sujet. Maintenant je vais placer un aimant aux creux de tes mains, ici et ici. Et tu constate que l'attraction s'accélère. C'est plus rapide, plus fort que la première fois. Et quand elle se toucheront, elles seront complètement collées. Comme la dernière fois. Les aimants seront tellement puissants qu'il te sera impossible de les décoller. Plus tu essayes, moins tu y arrives. Et tu peux souffler dessus pour les décoller. Maintenant, si je prends cette main et que je la colle sur ta cuisse, elle devient impossible à soulever. Tu peux souffler dessus mais... je place un point de colle ici et ici, sur tes lèvres, et il devient impossible pour toi de les ouvrir. Alors laisse moi les décoller pour toi en soufflant dessus. Très bien. Mais ta main est toujours collée, elle. Et tu sens que plus tu tires, plus ça te fatigue, et te donne envie de suivre le son de ma voix. De plonger en toi. Tu essayes encore plus fort."

À ce moment-là, décollez sa main par la force, ce qui créé un effet de surprise. Puis suivez immédiatement ce geste par votre suggestion :

" Dors. Complètement détendue. Relâchée. Tu plonges au fond de toi. Peut-être que tu ne comprends pas ce qui t'arrive, que tu ne ressens pas grand chose, et c'est totalement normal. Le son de ma voix est confortable à tes oreilles et tu as très envie de te laisser aller, de l'écouter. Juste toi, et moi."


J'ai commencé par rappeler à mon sujet qu'il est bien plus simple de reproduire un phénomène une fois déjà appris. Je m'appuie ensuite sur son feedback et je constate que ses mains se rapprochent (ce qui est en partie dû à la fatigue musculaire). Je récompense cela en lui disant que c'est un bon sujet, puis j'accélère la manœuvre.
Il est très probable désormais, que la suggestion des mains collées soit effective, donc je ne perds pas de temps et je la place immédiatement. Néanmoins, je ne fais pas durer l'effet trop longtemps encore une fois, et je donne au sujet le moyen de se libérer en soufflant dessus. Il entre encore plus dans mon cadre, et se libère parce que je le lui permet.
Je reproduis encore l'effet qui devrait être encore plus solide maintenant. Cela me permet d'introduire la transe. En enlevant moi même abruptement sa main, je créé un choc, et je lui ordonne de dormir. Je l'accompagne immédiatement de quelques phrases pour éviter qu'il ne conscientise trop et pense que cela n'a pas fonctionné.


" Maintenant tu vas pouvoir retourner dans le même état de relaxation de détente et de bien être que la dernière fois. Prends le temps de sentir ton propre corps. Peut-être qu'une moitié est plus relaxée que l'autre. Peut être que les orteils de ton pied droit sont très relaxés, et que cette relaxation se propage à travers tout ton corps. Prends le temps de vivre ces sensations, et de sombrer, de plonger toujours un peu plus en toi"

Je vous laisserai le soin d'approfondir cette transe, vous savez normalement comment faire désormais, nous l'avons vu dans la première partie.

Je vous propose de poursuivre cette séance, avec le premier phénomène d'HE. Je vous recommande fortement de ne pas brûler les étapes et emprunter une difficulté croissante concernant les phénomènes hypnotiques, surtout les premières fois. Grossièrement, voici un ordre de difficulté : membre aimanté < membre collé < catalepsie (paralysie) < amnésie < hallucination

Nous illustrerons dans cette seconde partie l’ensemble de ces phénomènes.

[Balt]

Catalepsie

Vous le savez déjà, il est plus simple de créer du lien, des analogies entre les phénomènes hypnotiques afin de les rendre plus palpables et imagés.

Je vous propose de ce fait le script suivant :

" Maintenant que tu es profondément relaxée, tu n'as plus qu'une seule envie, te laisser diriger encore plus par chacune de mes paroles. Tu te sens sûrement lourde mentalement, comme si tes pensées te demandaient un gros effort. Comme s'il était beaucoup plus simple et reposant de m'écouter. Cette lourdeur, va se propager petit à petit à ton cerveau tout entier. Il devient de plus en plus difficile pour toi de maîtriser ce corps. Comme s'il ne t'avait jamais appartenu. Les zones de ton cerveau qui contrôlent tes mouvements sont désormais gelées. Même si tu as envie de bouger, c'est de plus en plus difficile. Presque impossible. Ton corps ne répond plus, tu es comme une statue de glace, figée et incapable de se libérer de sa prison. Évidemment, tu n’a pas froid. Au contraire, c’est agréable. Tu trouves la situation amusante, et plus tu la trouves amusante, plus le piège de glace se referme sur toi. Et plus la statue se solidifie, plus tu trouves la situation amusante. Lorsque tu constatera que ton corps ne répond plus, lorsque tu seras prête à l’accepter, tu pourras te réveiller, et ouvrir les yeux. Prends le temps qu’il te faudra »

Ici, je me sers d’un glissement de la lourdeur (concept qu’elle connaît et ressent) vers le gel (concept inconnu pour son corps), et je la transforme petit à petit en statue de glace. C’est une image forte qui lui permet facilement de savoir quoi faire et de vivre la suggestion. Je rajoute ensuite qu’elle ne ressentira que du bien être. J’insiste encore là-dessus, lorsqu’une suggestion est potentiellement ambiguë, précisez l’absence d’effets négatifs. Non seulement cela sera plus agréable pour le sujet, mais en plus cela vous évitera qu’il résiste simplement parce qu’il souhaite éviter les effets indésirables. Les plus attentifs d’entre vous auront remarqué que j’utilise une boucle rétroactive. Enfin, je lui demande de se réveiller seulement lorsque la suggestion aura fonctionné, ce qui sous-entend au sujet qu’il ne peut pas échouer.

Si vous souhaitez conserver cette suggestion et pouvoir la réutiliser instantanément plus tard, il est fortement conseillé de créer un ancrage, comme pour la mise en transe avec le mot « dors ».

Juste après que votre sujet ait ouvert les yeux :

« Très bien, comment tu te sens ? Tu n’arrives pas à parler ? C’est étrange. Tu es figée, pétrifiée, comme si quelqu’un ou quelque chose t’empêchait de bouger le moindre des muscles de ton corps. Pourtant, il me suffit de claquer des doigts, et de prononcer le mot « dégel » pour te libérer de tes mouvements. Voilà, tu es à nouveau complètement libre. À l’inverse, si je prononce un certain mot, en claquant des doigts, tu te retrouveras à nouveau figée, et l’effet sera deux fois plus intense. Alors au compte de 5… 1, 2, « gel ! ». Constate l’effet que ça te fait, et écoute ma voix maintenant. Désormais, lorsque je prononcerais les mots « gel » et « dégel » en claquant des doigts, n’importe quand, ton corps obéira à ma commande instantanément comme si c’était ce qu’il faisait de mieux. Comme s’il n’attendait que ça, que l’on lui dise quoi faire. Si tu as compris, et est prête à accepter, cligne des yeux deux fois, et je te libérerai »

N’hésitez pas à utiliser l’ancrage deux ou trois fois pour vous assurer qu’il fonctionne, puis quelques fois par la suite. C’est un système de répétition espacé. Vous n’aurez plus besoin de l’utiliser régulièrement à terme, mais il faut le renforcer au début.



Vous l’aurez constaté, je ne décris ici que la partie technique de la séance, je ne vous ferais pas l’affront de vous expliquer comment vous servir de vos suggestions (et pis c’est un guide tout public ici, on ne veut pas choquer les enfants), je compte sur votre imagination pour faire le reste.

[Balt]

Amnésie

Poursuivons, avec l’amnésie désormais. En arrivant jusqu’ici, et sans avoir expérimenté par vous-même, beaucoup d’entre vous pensent probablement que la difficulté est extrêmement élevée. Bien que je me permette de prendre certain raccourcis dans cette seconde partie pratique, (car je le rappelle l’HE n’est pas supposé être votre première séance), il n’y a en réalité rien d’insurmontable et la majorité y parviendront sans grande difficulté. Avec l’amnésie, c’est une autre paire de manche. Il s’agit d’un filtre qui vous permet d’une part de séparer les sujets très réceptifs des autres, et d’autre part de séparer les hypnotiseurs expérimentés des autres. Il existe beaucoup de méthodes dont j’ai déjà fait l’étalage afin de surmonter une difficulté. Pour l’amnésie, la gradation représente pour moi la meilleure des stratégies. Passons sans plus tarder à la suggestion, je vous expliquerais ses tenants et aboutissants par la suite :

« Dors. Parfait, retourne encore dans cet état de relaxation, sans que j’ai besoin de te le mentionner maintenant. Ton corps se relaxe seul, et devient de plus en plus réceptif à mes paroles. Tu sens sûrement encore cette énergie, ce fluide circuler en toi. Celui qui a endormi la zone de ton cerveau responsable de tes mouvements tout à l’heure. Celui qui a endormi et paralysé ton corps tout entier. Ce fluide qui circule à présent dans de nouvelles zones de ton cerveau. La zone de ta mémoire. Tu le laisse s’infiltrer, prendre de l’ampleur, et geler petit à petit ton cerveau. Tes pensées sont fluides, tes sens le sont tout autant, le son de ma voix te parvient très perceptiblement, et ton corps est libre de ses mouvements. Mais tu constates que tes souvenirs deviennent flous. Difficilement accessibles. Peut-être que tu essaye de les garder de les empêcher de partir, mais pendant que tu fais ça, tu ne vois pas tout ceux qui sont en train de s’en aller, et qui sont déjà partis. Quel jour est-on ? Mardi ? Jeudi ? Bien sûr, ils sont toujours présents, simplement inaccessibles momentanément. Car ton cerveau est trop engourdi pour les faire ressurgir. Ils sont là, mais ailleurs en même temps. Il te devient pratiquement impossible d’y accéder. Imagine maintenant, ton propre prénom écrit en toutes lettres. C’est grâce à cette image que tu es capable de le nommer et de t’en rappeler. Il n’est probablement pas parfaitement clair, car tes souvenirs sont déjà très affectés, et plus le temps passe, plus tu le vois perdre en consistance. Tu vas placer ce prénom dans un coffre fort et le fermer à double tour. Et lorsque ce sera fait, tu pourras ouvrir les yeux, immédiatement, et constater ce qu’il se passe. Très bien… Tout va bien ? Tu sens ta mémoire se brouiller toujours plus. Elle est totalement opaque désormais. Quel jour était-on hier ? Ici, laissez votre sujet réfléchir très brièvement, juste avant qu’il ne trouve la réponse, et enchaînez directement avec cette question, vous pouvez claquer des doigts pour plus de surprise encore : Comment tu t’appelles ? Plus tu essaye de t’en souvenir, plus il s’éloigne. Et ce coffre fort dans lequel tu l’a enfermé coule profondément. Moi c’est Balt et toi ? Jeanne ? Lucie ? Non c’est étrange… ou peut-être que si ? Très bien, arrête d’essayer maintenant, et dors. Je suis très fier de toi, tu as acquis la capacité d’oublier, et oublier sa propre identité est quelque chose dont peu de gens sont capables, cela demande une grande capacité d’imagination et beaucoup de créativité. Tu sais désormais que tu es capable d’oublier à volonté, lorsque je te le demanderais. Tu pourras retrouver ton prénom, aller le chercher dans ce coffre fort, lorsque tu auras compris et accepté ce que je viens de te dire. Prends tout le temps dont tu as besoin. Lorsque ce sera fait, bouge simplement ton petit doigt. »



Décortiquons ce gros pavé ensemble. Lorsque je parle de gradation, j’entends ce terme dans les deux sens : augmenter la difficulté graduellement, et proposer des transitions fluides et non saccadées à mon sujet. Ce script respecte ces deux exigences.

Intéressons-nous plus en détail à la démarche globale. Je ne demande pas au sujet d’oublier sa vie entière, (trop difficile et ne respecte pas le principe de gradation) « simplement » son prénom. En réalité, je reste volontairement flou sur l’objet de son oubli, pour qu’il ne sache sur quoi concentrer sa récupération. La conscience n’est pas multitâche, et ainsi si le sujet s’attelle à se rappeler le jour de la semaine, il ne pourra pas faire revenir en mémoire son prénom en parallèle. La période réfractaire psychologique illustre bien ce principe. Si un sujet doit traiter deux stimulus A et B successivement, la traitement du second sera ralenti dû au coût de traitement du premier.

Ici A = Quel jour sommes-nous ? et B = Comment t’appelles-tu ?

L’oubli est probablement faiblement ancré à ce stade, pour mettre toutes les chances de notre côté, on surcharge les capacités de traitement du sujet.

Bien sûr, le sujet peut finir par se rappeler, c’est pour cela qu’il est important de continuer de lui parler, plus vos paroles sont floues, plus c’est efficace.

De plus, il est là aussi très important de ne pas le laisser essayer trop longtemps. Une dizaine de secondes suffisent amplement.

Notons aussi que je m’appuie sur des vérités afin de construire mon hypnose. Il y a de fortes chances que les capacités d’imagerie mentale de votre sujet ne soient pas absolues (visualiser mentalement une image parfaite est hors de portée de la majorité des gens), je ne prends pas de risques en lui faisant remarquer que son prénom n’est pas parfaitement net à cause de sa perte de mémoire, alors qu’il s’agit du fonctionnement normal de son cerveau.

Remarquez aussi que la suggestion concerne un accès au souvenir bloqué plutôt qu’une perte totale de celui-ci. Cela paraît plus vraisemblable de la sorte pour le sujet, (et ça l’est), en outre, certains peuvent éprouver de la peur à l’idée d’oublier complètement.

Dans ce script, je rendors mon sujet immédiatement et le félicite afin de renforcer le plaisir qu’il éprouve à obéir. J’affirme que la suggestion a fonctionné, et j’explique qu’il est capable désormais d’oublier tout ce que je lui demanderais. L’oubli d’un prénom est impressionnante pour votre sujet, car elle concerne son identité propre, supposément profondément ancrée en lui. Si vous renforcez vous-même cette croyance, vous avez de fortes chances de le convaincre qu’il est capable de tout oublier.

Enfin, une fois de plus, je lui donne l’illusion du choix, en lui expliquant qu’il oubliera désormais à volonté, suggestion qu’il intègre et à laquelle il consent lorsqu’il bougera son doigt.

Récapitulons ce gros pavé

- Importance de la gradation (aussi bien en difficulté qu’au niveau de vos transitions qui doivent être fluides et imagées)

- Importance de la confusion/période réfractaire psychologique (il est difficile pour votre sujet de réfléchir et se souvenir si vous le surchargez d’informations. Poser deux questions, ou plusieurs questions successives est généralement très efficace)

- Importance de la durée (le temps peut être votre pire ennemi comme votre meilleur allié, si vous faites durer suffisamment vos phénomènes hypnotiques pour fasciner votre sujet sans qu’il ne brise le sortilège, vous avez tout gagné)

- Importance de la coopération (si vous tournez votre phrase correctement, votre sujet accepte délibérément de vous obéir)

[Balt]

Hallucination et... orgasme

Bien, si vous êtes parvenus jusqu’ici, félicitations, votre boite à outils recèle de quoi vous amuser pendant un bon bout de temps. Seulement, il existe un dernier level. Celui de l’hallucination. Votre sujet se trouve dans un état de rêve éveillé, dans une transe complète, et c’est dans cet état que se révèle le plein potentiel de l’hypnose. Un sujet en transe complète voit le monde tel que vous le créez pour lui. Votre imagination devient sa propre réalité. Votre premier essai ne sera probablement pas parfait. Je n’ai réussi qu’une seule fois à induire une hallucination parfaite du premier coup, certainement parce que c’était le sujet le plus réceptif que j’ai eu. Ne vous découragez pas, appréciez déjà ce que vous parvenez à créer, et travaillez à l’améliorer. De plus, si vous pratiquez plusieurs fois avec le même sujet, l’hypnose sera de plus en plus facile, et l’hallucination de plus en plus étoffée. Afin de clore ce guide en beauté, je vous propose deux suggestions pour le prix d’une. Je vous montrerais comment il est possible de faire jouir votre cible sur commande (désolé pour les petits enfants), ainsi que comment enchaîner avec une "hallucination" :

« Très bien, tu t’es très bien comportée jusqu’à présent. Est-ce que tu aimerais une récompense ? Tu aimerais éprouver du plaisir ? Alors ferme les yeux, et écoute-moi. Tu vas imaginer quelque part, dans ta tête un tableau de contrôle. Prend le temps d’en visualiser l’apparence, la taille, la texture, l’odeur si nécessaire… Ce tableau de contrôle est similaire à des milliers d’autres qui se trouvent en toi, et te servent à contrôler tes comportements, tes émotions, tes pensées ou encore tes souvenirs. C’est grâce à ces tableaux de contrôle que tu as pu perdre la mémoire ou te statufier. Et celui qui est en face de toi est tout particulier. Tu t’en sers très souvent, je le sais. Je t’ai parlé de plaisir juste avant, tu penses qu’il se passerait quoi si tu poussais un tout petit peu le levier vers le haut ? Fais-le, pousse-le légèrement. Très bien, tu as tout compris. Tu sens le plaisir monter en toi peu à peu. Peut-être que tes muscles se contractent, ou au contraire qu’il se resserrent. Des sensations agréables, des vagues de chaleur commencent à circuler dans ton ventre. Et plus tu pousseras ce levier, plus ton plaisir augmentera. Alors pousse-le au maximum, maintenant. Ton excitation est démultipliée. Tes cuisses commencent à trembler, et tu sens tes petites lèvres en bas, toutes émoustillées. Baisse le levier maintenant, complètement. Constate que le plaisir est retombé à zéro. Constate comment la frustration a pris sa place. Alors pousse ce levier au maximum à nouveau. Chaque fois que tu le pousseras au maximum ton plaisir sera doublé par rapport à la fois précédente, tu te verras perdre le contrôle de ton corps, et tu sentiras cette énergie incontrôlable grandir en toi. Baisse le levier. À chaque fois que tu le baisseras, ta frustration sera multipliée par deux, et tu commenceras à me supplier de te donner ce dont tu as besoin. C’est compris ? Alors monte ce levier à nouveau. Tu sens comme c’est proche. Tu ne contrôles plus rien. Je sens d’ici la mouille qui ruisselle sur tes cuisses. Tu es prête à exploser. Mais seulement lorsque je t’y autoriserais, tu pourras jouir. Montre moi à quel point tu en as besoin. Baisse ce levier. Qu’est-ce qui se passe ? Tu étais au bord de l’orgasme, tu sembles toute triste… Supplie moi, et je te donnerais peut-être ce dont tu as terriblement besoin. Voilà, parfait, comme ça… Montre moi à quel point tu es vulnérable. Monte le levier au maximum. Tout ce que tu as ressenti n’était rien jusqu’à présent. Ton corps tout entier est pris de convulsion. Ça a besoin de sortir, d’exploser. Je vais compter jusqu’à trois, et seulement là, tu pourras jouir. Sens comme ton orgasme se rapproche à chacun de ces chiffres. 1… tu n’est plus qu’une boule de sensations, tu ne vis plus que pour jouir, 2… tu commence à appréhender, tu as peur de ce qu’il pourrait t’arriver tellement c’est puissant, mais pourtant, tu en as tellement envie, que… 3, jouis « nom du sujet » »!

Expliquons ce passage, avant de conclure avec la dernière suggestion. Dans ce script, je n’utilise rien de nouveau. Je montre toujours à mon sujet en quoi la suggestion est similaire et donc tout aussi réalisable que le travail déjà effectué en amont, grâce à la métaphore du tableau de contrôle.

En outre, j’utilise la méthode du fractionnement, très efficace pour induire une transe rapidement, ainsi que pour certains phénomènes hypnotiques dont le résultat est plus continu que binaire (une main est collée ou elle ne l’est pas, alors qu’une transe, et un état de plaisir sont représentés sur une courbe continue). J’ignore pourquoi cela fonctionne, je postule que c’est parce qu’il est désagréable pour le sujet de sortir de l’état dans lequel on tente de le placer, qu’il tente par lui-même d’y retourner avec de plus en plus de ferveur à chaque répétition.

En dehors de cela, vous savez déjà tout, et pouvez remarquer que faire jouir un sujet sur commande n’a rien d’infaisable. Je conseille de placer un ancrage à ce moment afin de pouvoir réutiliser cette suggestion n’importe quand. Pouvoir faire jouir une femme à tout moment sur simple commande verbale est un marqueur de pouvoir très fort.

Une fois de plus, ne suivez pas mon script à la lettre, il est possible que vous ayez besoin de fractionner plus longtemps, d’accompagner votre sujet pendant quelques minutes avant qu’il ne puisse atteindre un tel stade. Vos capacités d’adaptation et d’écoute sont primordiales.

Pour le moment, profitons du fait que notre sujet est encore excité pour placer notre dernière suggestion :

« Tu reprends tes esprits petit à petit, tu réalise ce qu’il vient de se passer. Tu viens de jouir, sans aucun contact physique, par la seule force de ton imagination. Et pour te montrer à quel point ton intellect est puissant, je vais te donner un dernier cadeau. Alors que tu sens encore les restes de ton orgasme s’éparpiller à travers ton vagin, tu imagine mon corps s’approcher de toi. Ma tête se glisser entre tes cuisses, parce que tu n’attendais que ça depuis le début. Mon souffle chaud se propage sur tes jambes. Je descend jusqu’à tes pieds, et les mordille. Ça chatouille, ça remue, et ces petits fourmillements se propagent à travers tes cuisses, jusqu’à ton clitoris. Tu sais déjà ce qu’il va t’arriver. Tu sais déjà à quelle sauce tu vas être mangée. Ou plutôt léchée. Tu essaye d’anticiper, mais c’est déjà trop tard, je suis là, devant tes lèvres. Tous tes sens sont aux aguets, tu sens la texture de ma peau contre ton entrejambe, l’odeur de mon corps collé contre le tien, tu entends mes petits soufflements qui t’émoustillent, et si tu ouvrais les yeux, tu pourrais voir ma tête entre tes cuisses. Tu peux, ou non les garder fermés, comme tu préfères. Cela n’a aucune importance. Tandis que je donne mon premier coup de langue. Lentement. Puis le second. Et au fur et à mesure que ton excitation augmente, ton imagination prend forme, et tu me vois de mieux en mieux en train de lécher tes petites lèvres. Et plus l’image te saisit, plus l’excitation augmente. Je joue avec ton clitoris, pendant que je glisse mes mains sur tes jambes. Ton corps se tord dans tous les sens. Le plaisir irradie à travers lui. Tu es déjà proche. Très proche. Il suffirait d’un seul mot. Alors je compte jusqu’à 3. 1… mes coups de langue n’ont jamais été aussi tendres et agressifs à la fois. 2… tes gémissements m’incitent à resserrer ma prise. Je ne te lâcherai pas. 3… jouis « nom du sujet ».



Le but à travers ce script était de surfer sur l’excitation du sujet pour provoquer l’hallucination. Une fois de plus, il faut bien comprendre qu’il n’y a pas de limites claires entre chacun des phénomènes hypnotiques. L’hallucination est le « fait de percevoir un objet ou une sensation en l’absence de stimulus réel ». Une main collée est donc bien une hallucination. Tout autant que l’analgésie, l’amnésie ou tout autre phénomène. Si l’hallucination comme on l’entend dans l’hypnose est plus compliquée c’est en grande partie dû aux barrières mentales et aux représentations que le sujet s’en fait. Il pense l’hallucination comme d’un niveau de complexité extrême alors même qu’il l’a déjà éprouvée. La démarche ici est donc d’éviter de confronter le sujet directement, et d’emprunter une porte dérobée. Je n’affirme certainement pas que c’est là le seul moyen, simplement un parmi d’autres qui peuvent faire leur preuves. En faisant passer ce cunnilingus comme une suite logique de son premier orgasme, il ne sera pas écrit en gros sur votre front que vous attendez de lui qu’il hallucine. Lorsque vous tenterez de complexifier la suggestion par la suite, il vous sera plus simple de construire sur ce que vous avez déjà créé. À partir du moment ou votre sujet vous a halluciné devant lui jusqu’à en jouir, il ne sera pas bien sorcier de créer des scénarios entiers auxquels il souscrira.