Bonjour à tous ! Ca fait belle lurette que je n'avais pas posté de SOS mais ce soir j'en ressent énormément le besoin d'avoir des avis sur cette situation, ainsi que de vider mon sac.
Je pense que vous l'aurez compris rien qu'en lisant le titre, ce SOS va parler d'une situation avec ma collègue qui n'en est qu'à sa genèse et d'une autre situation bien plus profonde et qui me pourrit littéralement la vie : je pense trop.
J'ai commencé le 18 juillet dernier mon contrat d'alternance qui devait initialement se dérouler à partir de septembre pour donner un coup de main à mon entreprise d'accueil sur un sujet autre que celui pour lequel j'ai signé (et parce que j'avais surtout besoin de sous).
-- Pour rappel, je suis étudiant entrant en L3 et j'ai 22 ans. --
Un jour une bombe atomique frappe a mon bureau et me demande si j'ai un doliprane. Ca a été direct une claque dans la gueule et cette jeune demoiselle m'a tout de suite plus.
Elle a 24 ans (donc 2 ans de plus que moi) et travaille dans le service M&A de mon entreprise.
Pour vous situer un peu le contexte qui a son importance, nos bureaux sont une villa remplie d'open space -en bas- et des chambres aménagées en bureaux classiques, -en haut-. Moi je suis toujours en haut avec l'équipe compta et mon maitre d'apprentissage, elle toujours en bas avec le sien (elle est actuellement stage et démarre son alternance le 15 septembre).
Tous deux très sociables et suite à ce "brisage de glace" inattendu, on commence à très bien se parler et très rapidement. Le feeling passe très bien, le midi on mange dans le jardin avec les autres, bref rien de spécial.
Sauf qu'au fil des jours, on est de plus en plus proches :
- On s'envoie des message sur Teams pour savoir quand est-ce que l'autre prend sa pause clope
- Pour savoir à quelle heure l'autre part pour faire le chemin ensemble (on repart tous les 2 à la même gare).
Etc.
A ce niveau on sait tous les deux que l'autre est célibataire puisque chacun à posé explicitement la question à l'autre. En l'occurrence, la miss est
célibataire.
Sachant qu'elle était open, je décide d'accélérer les choses -> ça part sur un verre après le taff qu'elle a gentiment accepté. Elle a choisi le bar puisque je viens d'arriver dans la ville où nous travaillons, que je ne connais absolument rien, et que elle y vit depuis 3/4 ans.
Ca s'est super bien passé, à tel point qu'un jour c'est elle qui m'invite a boire un coup.
Quelques jours passe, et une fois de plus je lui propose un truc après le boulot, elle refuse mais --> elle me propose un restau le samedi qui arrive (samedi dernier à l'heure ou j'écris ces lignes). Super, refus mais contre-proposition derrière, c'est tout bon.
Nous avons passé une super soirée ce samedi là , on a été boire un verre, été au restau, et promené dans Lille.
On s'est même tenu la main durant une grande partie du trajet (tel un couple alors qu'il n'y a encore pas eu de bisou, mais attendez je vais y venir).
On décide de repartir car il est tard, je dois la ramener. Toujours main dans la main, je ne sais plus la circonstance exacte mais je me rapproche d'elle et lui fait un bisou (en réalité, plus un smack).
Elle se laisse faire, mais ne m'en fait pas un en retour.
Durant la soirée, elle me demande de lui montrer mon snap étant donné qu'une fois j'avais vu le sien.
Sur le retour dans la voiture elle me fait des papouilles dans les cheveux, je la ramène, on se sépare.
-Elle- "J'ai passé une super soirée, à refaire très bientôt !"
Et c'est la que les ennuis commencent de mon côté.
Pourquoi ? Et bien car je suis atteint de quelque chose que je qualifierais de maladie mentale : l'overthinking.
J'en ai parfaitement conscience, n'arrive pas à m'en défaire, ça me pourrit la vie et je ne sais pas quoi faire pour y remédier mais je pense que c'est une chose que malgré que quand tout se passe bien, j'arrive à tout niquer. Vous aller comprendre.
J'ai pas arrêté d'y penser tout le lendemain :
- Pourquoi ne m'a t-elle pas embrassé à son tour ?
Je ne l'ai pas dit avant, mais malgré ça en la ramenant devant chez elle samedi soir, on s'est juste fait la
bise.
Et ça ça me perturbe de ouf. Pourquoi on se tient la main, pourquoi elle me fait des papouilles et on en arrive là ?
Suis-je allé trop vite ? Ai-je fait un truc qui ne lui a pas plus pendant le date ? Après avoir tout rembobiné, non. Je n'ai rien fait de spécial.
PAUSE: ça fait déjà un sacré pavé, mais ne partez pas le meilleur reste à venir !
Comme un bon gros connard que je suis, le lundi je lui envoie un message (car oui je n'arrête plus maintenant que de penser h24 à elle) :
- "Miss, j'ai l'impression t'es pas très tactile, dis le moi si ça te met mal à l'aise car j'ai cette impression là ".
(Vous sentez la catastrophe arriver ?
)
Ce à quoi elle me répond : - "Alors oui je ne suis pas très tactile mais avec mon copain je suis un pot de colle, mais non ça ne m'a pas du tout dérangé".
Puis...
- "Je pense pas que ça puisse marcher entre nous Skdrille, c'est le boulot, tu viens d'arriver, t'es encore en période d'essai, j'ai promis de ne pas t'en parler mais j'ai eu des échos comme quoi tu faisais des choses qui ne plaisaient pas à ton maitre d'apprentissage [...] tu dois te concentrer sur le boulot avant tout".
Je lui dit "Je fais de mon mieux pour le boulot, mon travail est bien fait [...] pourquoi tu me dis ça, ça change quoi entre nous, cert on est pas discret mais ça change quoi ?" (Un truc du genre...)
En fait, elle a raison. Mon maitre d'apprentissage m'a déjà fait 2 fois des remontrances concernant mon implication. Il est fier de mon intégration mais pas de mon comportement avec mon équipe en compta. Car en vrai je leur parle pas beaucoup, je ne suis même pas toujours forcément avec eux dans le bureau alors qu'ils parlent de sujet censés m'intéresser aussi, etc. Bref
Tout ça est allé aux oreilles de la responsable RH qui l'a dit à la miss avec qui elle est très copine, puis la miss me l'a dit.
Elle dit qu'elle m'a dit tout ça pour me faire prendre conscience, qu'elle voulait que je réussisse et que je reste dans l'entreprise.
Intérieurement j'ai pété un plomb, sans m'énerver envers elle mais je lui ai fait comprendre que ça ne la regardait pas, que je savais géré, qu'il fallait pas m'infantiliser (elle a rétorqué que j'étais encore un peu un "bébé"...).
A la fin de cette discussion sur snap, je lui ai dit qu'elle me plaisait dans tous les cas et que même s'il fallait ne rien laisser transparaitre devant les collègues, je ne ferai pas semblant avec elle.
Je reconnais avoir mal agi d'un point de vue professionnel et que ça allait finir par me retomber dessus, et j'en ai pris conscience.
Je lui ai demandé si c'était clairement un stop de sa part, elle n'a pas dit non, n'a en fait même pas répondu à la question et la esquivé sur autre chose.
Je rebondis une fois de plus en lui disant :
- "Est-ce que le premier verre ensemble c'était de l'intérêt ?"
-elle- "Bah c'était entre collègues pour apprendre à se connaitre"
- "Et le samedi soir qu'on a passé ensembles ?"
-elle-
"Mais t'es con !"
En vrai oui, j'aurai jamais du dire ça car en y repensant, quand une meuf vous invite au restau et passe tout son samedi soir avec vous, vous avez beau être collègues, il y a forcément de l'intérêt... Bref j'ai tout niqué.
Bref, la suite :
Le lendemain elle s'en veut, dit qu'elle n'aurait pas du me dire ça car ça l'a travaillé et lui a fait du mal aussi. Qu'on avait beaucoup de complicité et que ça lui ferait du mal si tout ne se passait plus comme avant.
Je lui dit de ne pas s'inquiéter (après avoir littéralement dormi que 2h tellement cette histoire m'a retourné le cerveau) qu'il fallait tout oublier et que ça allait s'arranger entre nous (la relation collègue-collègue).
Au boulot, c'est très froid. Aucun n'ose aller vers l'autre. Du coup je met ma fierté de côté et je tente un truc vers elle, de manière cordiale, je réinitie la conversation sans plus, histoire de calmer le jeu.
Elle est réceptive et depuis on se reparle normalement.
Mais j'ai décidé de pas lâcher l'affaire et de retenter de construire ce que j'avais partiellement détruit --> Je lui ai proposé hier soir d'aller manger un truc ce midi, elle a accepté direct, très enjouée même, et ça s'est super bien passé. Elle était en télétravail aujourd'hui, mais a quand même fait le déplacement pour venir manger avec moi. On a bien rigolé, elle a même dit avoir eu des échos comme quoi mon comportement s'était gravé amélioré au boulot, que mon supérieur était fier de moi et que elle aussi était fière de moi. Elle m'a aussi proposé à la fin qu'on se met en télétravail un jour tous les deux puisqu'il fait bon et de travailler ensembles. Bref l'histoire s'arrête là pour l'instant.
Mais j'ai toujours du mal a savoir si elle me considère uniquement comme un collègue...
D'ailleurs elle comme moi avons le même état d'esprit là dessus : nous ne croyons pas en l'amitié fille garçon.
Voilà l'objet initial de ce SOS, mais quelque chose au fond me fait bien plus de mal : c'est moi même.
Je suis quelqu'un de profondément sensible, chose que ma mère n'a cessé de me dire et que je n'ai jamais voulu accepter, mais elle a raison. Je suis quelqu'un d'hypersensible à cause surement de mon passé, mais ça me ronge de l'intérieur et me fait péter des plombs.
[La suite juste après]