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Je viens de faire un point avec ma stagiaire avocate, mais ils pensent qu'à finir vite pour aller en terrasse ces jeunes :rolleyes:

En vrai j'aurais peut-être pas les couilles de me taper une stagiaire, trop risqué si ça se sait vis à vis des collègues.

Dommage, y'a une petite stagiaire libanaise au cab je pense que je pourrais lui faire à peu près ce que je veux

Citation:

Envoyé par Theros (Message 1146833)

ça dépend si tu quittes le cabinet pour suivre ta formation de juge :D

Citation:

Envoyé par Theros (Message 1146709)

Y'a des gens qui ont tenté une "reconversion" ici ?

J'ai un ami qui est passé d'ingénieur à enseignant au lycée, et qui a regretté son choix. Idem pour une copine qui est passé d'avocate au cinéma.

Leurs points communs ? Ils ont fantasmé des métiers sans avoir été sur le terrain au préalable.

As-tu une expérience pro au sein d'un tribunal auprès d'un juge pour conforter ton choix ? Quelque soit le poste , cela permet d'observer au plus près la réalité du métier. Même un stage d'observation de 3 jours ou 1 semaine, c'est toujours mieux que rien.

Citation:

Envoyé par Theros (Message 1146833)

Si tu sais que tu vas partir ca va, tu peux lui proposer lui une petite soiree houmous a la maison.

Sinon c'est sur que selon l'ambiance ca peut etre delicat. Tu risques de finir comme Peitho avec une reput d'Harvey weinstein.

Mon exemple etait dans le milieu commercial, je pense meme que les autres nanas l'ont su ou au moins l'ont compris quand la stagiaire avait change d'attitude. Ca n'a pas pose de probleme. (mais je m'en foutais de ce taf aussi)

Une autre fois c'etait en tant que prof. C'etait explicitement interdit de baiser les etudiantes.
Mais je suis faible et sur une classe de 35 il y en a souvent une qui te donne une grosse envie de cours du soir.

Au final pareil je pense que beaucoup savaient mais personne n'osait rien dire. Si la meuf elle meme ne fait pas de scandale je ne vois pas trop ce qui pourrait poser probleme au fond.

Citation:

Envoyé par Theros (Message 1146682)

Bonjour à tous !

Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas du tout parler séduction, mais c'est tout de même un SOS.

Je suis à un point de ma vie où deux choix de carrière s'offrent à moi, et ça me torture l'esprit depuis 1 an; je vous explique.

Depuis que j'ai 12 ans, j'ai décidé que je voulais devenir avocat. J'ai beaucoup fantasmé ce métier et je me suis dis "pourquoi pas". Mes parents n'ont jamais protesté : c'est un beau métier, bien perçu par la société et ça gagne bien.

Je suis donc rentré en droit dans cette optique, et mes études se sont bien passées. Mieux, j'ai obtenu l'exam du barreau du premier coup et très tôt (c'est un exam qui se passe généralement après le M2 voire plus tard, je l'ai eu après le M1).

J'ai obtenu mon CAPA (certificat d'aptitude à la profession d'avocat, soit l'exam de sortie de l'école d'avocat) en septembre 2020, il y a presque un an donc.

Je ne suis pas rentré sur le marché du travail de suite car trop compliqué avec le covid. En parallèle, juste avant de passer mon CAPA je me suis mis en couple avec une fille à l'école de la magistrature. On a beaucoup parlé de son métier et ça m'a passionné ! J'ai pu suivre de près sa scolarité et je me suis mis à m'imaginer à sa place. C'est alors que j'ai réalisé à quel point je ne m'étais jamais posé la question de faire ce métier ou pas pendant mes études.

Histoire de pas rester sans rien faire, j'ai donc fait un stage dans un domaine que je ne maitrisais pas de janvier à mars 2021. Je n'ai pas du tout aimé ce stage, l'ambiance, mon boss et la matière que je trouvais trop éloigné du métier d'avocat quoiqu'intellectuellement stimulante.

C'est alors que j'ai fais le point sur mes précédents stages en cabinet d'avocat (j'en ai fais 4 au total). J'ai réalisé qu'aucun ne m'avait vraiment satisfait et qu'à chaque fois je me disais "le prochain ça se passera mieux, c'est ce cabinet qui est juste bizarre".
J'ai donc pris un mois de réflexion entre avril et mai pour choisir entre l'avocature et la magistrature. J'ai finalement décidé de choisir l'avocature en me disant que la magistrature appelait à trop de sacrifices (mobilité géographique, hiérarchie parfois difficile, décisions politiques, etc).

Aujourd'hui j'ai trouvé une collaboration dans un cabinet d'avocat et je prête serment le 13 septembre.

Malheureusement, après un peu plus d'un mois, je constate à quel point ce projet ne m'a pas quitté. Pire, je constate qu'il me prend aux tripes à tel point que j'y réagis physiquement !
- Je ressens une insatisfaction à chaque fois que j'arrive au cabinet, j'ai la boule au ventre alors que tout le monde avec moi est bienveillant
- J'ai les yeux qui pétillent à chaque fois que je passe devant un tribunal
- A chaque fois que mon ex me parle de son métier je lui dis qu'elle fait le plus beau métier du monde

Aujourd'hui j'aimerais résoudre ce dilemme qui me travaille depuis un an maintenant.

Je peux continuer à travailler en tant qu'avocat ou alors mettre fin à ma période d'essai, m'inscrire en prépa et rester chez mes parents pour passer le concours de l'ENM en 2022. C'est un concours extrêmement difficile (le plus dur après l'ENA) mais je sens que j'en ai les moyens. Je sais que j'ai un profil intéressant pour la magistrature si jamais je passe la barre des écrits et que le jury me voit à l'oral.

Pour anticiper certaines de vos questions, oui il est possible de commencer en tant qu'avocat et de devenir juge par une passerelle mais cette passerelle empêche d'effectuer la plupart des postes et limite l'avancement.

La vraie question c'est : je le fais ou je le fais pas

Parce qu'à la fois je suis dans un réel travail sur moi-même où je veux m'écouter et suivre mes envies et pas faire en fonction de ce que les autres veulent (rejoindre la magistrature a un peu surpris tout mon entourage qui n'était pas très emballé). D'un autre côté je ne veux pas succomber à une espèce de sentiment de fuite juste parce que je ne suis pas satisfait dans mon travail.

En gros je ne sais pas si ce souhait de devenir juge est une réelle aspiration ou un caprice d'enfant.

Je m'en remets à vos avis et vos expériences.

Je suis de la profession et à mon sens tu as trois choix viables dans ce metier:

- Cabinet pénal indépendant : salaire faible mais vrai utilité sociale, liberté et lien avec le judiciaire.

- Cabinet d’affaires international : intérêt des dossiers + salaire hyper important très vite au détriment d’une vie d’être humain équilibrée.

- ENM : Tu as une utilité sociale et tu auras assez rapidement un salaire correct pour vivre dans une grande ville de région. Perso, c’est plus le fait de travailler pour l’état qui m’était impossible mais surtout au siège c’est en effet un métier qui a un rôle fondamental dans la société.

De ce que tu dis il faut au moins le tenter et tu verras.

Good luck !

Salut Theros,

Question peu évidente que tu poses là, car il ne s'agit manifestement pas de la même carrière, surtout que j'ai en tête une spécialisation de ta part en droit des affaires.

Je suis également en pleine réflexion actuellement pour changer de collaboration, voire quitter la robe, donc je comprends ton hésitation.

Fais attention à ne pas idéaliser ce que tu n'as pas (le métier de magistrat), le métier de magistrat restant relativement dur, tout comme celui d'avocat d'ailleurs.

Interroge toi sur ce que tu souhaites et ce qui est important pour toi en créant une matrice des décisions (avec pondération) : tu pourras déterminer objectivement ce qui t'ira le mieux avec un nombre de points.

J'espère que ceci pourra t'éclairer :)

Edit : en lisant les derniers messages (je n'avais pas vu autant de message après actualisation de la page), je pense effectivement que si tu as des arguments pour chaque métier, fais une matrice, tu y verras plus clair. Et surtout, tu as 25 ans et largement le temps de changer d'orientation plus tard : les choix que tu fais maintenant sont ceux qui auront le plus d'influence sur la suite de ta carrière, alors si tu te convaincs que tu dois tenter le concours de magistrat, tente le :)

Citation:

C'est littéralement ça ma plus grande peur, celle qui m'empêche de me lancer. Non je n'ai jamais fais de stage en juridiction. Par contre j'en ai parlé longuement avec des magistrats qui m'ont raconté leur quotidien + j'ai défoncé tous les reportages que je pouvais.

Plus le temps passe, plus la chose devient concrète pour moi et plus je flippe et je perds la motivation que j'ai pu avoir en ouvrant ce post.

Et ça me butte ! Je sais pas si j'ai juste peur où si c'est mon corps qui me dit "Frère t'es sur le point de faire une groooosse connerie !"

Du coup là je suis dans une situation de merde où je suis pas encore assez emballé pour me jeter dans la magistrature mais où je suis pas non plus emballé par mon quotidien au cabinet.

Pour reprendre l'exemple d'une matrice de décision, c'est comme si l'importance accordée à chaque critère changeait régulièrement...

C'est à s'en arracher les cheveux !

Quelle connerie?

Je ne comprends pas ta peur.

On ne parle pas d'un mec diplômé de polytechnique qui doit choisir entre une carrière dans un grand corps de l'état et une carrière de musicien.

Là tu dois choisir entre avocat ou juge.

Dans le milieu, ok c'est ultra different blabla.

Avec du recul c'est exactement la MEME carrière.

Bonjour j'hésite entre un metier qui pèse et qui me fait gagner beaucoup d'argent et un autre metier qui pèse et qui va me faire gagner aussi beaucoup d'argent ...

C'est comme chosiir entre du homard ou de la coquille saint jacques.
C'est exactement pareil. Ca coute cher, c'est bon, ce sont des fruits de mer, ya aucun mauvais choix.

Je vais donner un dilemme difficile (ton dilemme est bidon, en moins d'1h j'aurais déjà validé le choix).
Continuer à vivre dans un hlm et vivre de mon metier de caissière, ou montrer ma chatte sur internet et me faire bien plus de thunes. Voilà un putain de dilemme. :cool:

On dirait une nana qui hésite pour savoir quoi bouffer

Citation:

Envoyé par Theros (Message 1147290)

Si tu y penses depuis de longues années et que tu estimes être assez bien informé sur les avantages/inconvénients, qu'as-tu à perdre ? Notre cerveau a tendance à nous conforter dans ce que l'on connaît, dans nos repères, pour se sentir en sécurité.

Ce qui fonctionne pour surmonter ce blocage et sauter le pas, est de te poser cette question :

Quel est le pire, du pire du pire du pire, qui puisse t'arriver ?
SCÉNARIO 1 : Rater le concours.
SCÉNARIO 2 : Réussir le concours mais ne pas aimer le métier et retourner à l'avocature.
SCÉNARIO 3 : Ne pas tenter et regretter plus tard.

Dans tous les pires scénarios envisagés, tu ne te retrouveras pas à dormir dans la rue n'est-ce pas ? Ce n'est pas si mal :)

Quels sont les critères de sélection pour intégrer une prépa ENM?
Quelle est ta deadline perso pour choisir ?

En fait, quand on est indécis, notre cerveau focus sur le négatif, il se met en mode survie. Sauf que la concrètement, là le risque est minime.

Tu as le concours, tu fais l'ENM, ca ne te plait pas, tu reviens à l'avocature. Tu as toi-même affirmé qu'un poste comme le tien ne serait pas compliqué à retrouver. Sans parler que tu as plusieurs débouchés après l'ENM... qui varient selon ton classement certes.

Le plus gros risque que tu prends est de perdre AUX MAX 3 ans de ta vie. Donc en fait ton dilemme il est entre:
1) Prendre le risque de perdre 3 ans de ta vie et finir soit plus épanoui, soit également épanoui que tu l'es maintenant
2) Regretter toute ta vie de ne pas l'avoir fait.

Ca c'est pour le dilemme pro.

Maintenant moi je n'entends pas que ça dans ta réponse. J'entends surtout que tu as peur du vide que ça laisserai si jamais ça ne te plait pas. Parce que si tu restes avocat en étant moyennement satisfait, tu auras toujours une option b fantasmée de l'ENM où tu te diras que si tu avais fait l'ENM tu aurais pu être plus épanoui blabla. Il reste une chimère qui est plus simple à affronter que la réalité du fait que si l'ENM ne te plait pas, so what ? Qu'est ce qu'il reste derrière et qu'est ce que tu fais.
Pour moi (peut être que me je trompe totalement) elle est là ta vraie peur. Celle du vide si toutes les options sont consommées.