[sargento]

Envoyé par Theros

Bonjour bonjour,

Je suis en plein travail sur moi-même concernant l'acceptation de soi et l'affirmation de soi.

S'aimer tel que l'on est, ne pas se rabaisser, affirmer ses idées et ses valeurs, vous avez compris la chanson.

Cependant je fais face à un paradoxe sur lequel j'aurais aimé avoir votre avis.

Depuis toujours la validation des autres a été essentielle pour moi, mon oxygène même.
Conscient de cela, et surtout plein de bonne volonté pour ne plus être dépendant de l'approbation des autres, j'ai entrepris ce travail sur moi.

Sauf qu'à un moment donné, je fais forcément face à des comportements que j'appellerais "désapprobateurs" à mon égard, et ça me touche beaucoup. Or, j'essaie de m'en détacher et j'ai juste l'impression que ça sape mes efforts.

Alors je ne sais plus quoi faire.

Exemple :

J'ai commencé mon nouveau taf la semaine dernière. Les gens sont sympas, bonne ambiance et surtout je remarque que ma co-bureau, (celle avec qui je partage un bureau toute la journée quand même) qui a 2-3 ans de plus que moi, a l'air sympa.

Or je commence à me poser des questions puisqu'elle n'est pas non plus hyper avenante, et aujourd'hui elle m'a totalement snobé pour le déjeuner (les collabs déjeunent tous ensemble le midi, et étant le petit nouveau je squatte pas, j'attends que les autres me proposent), elle s'est juste barrée et quelqu'un d'autre a dû me proposer de venir. Que ne fut pas ma surprise de la voir en bas avec les autres.

Vous allez dire que c'est un exemple à la con, mais des comme ça je peux vous en donner pas mal (= globalement des exemples où je suis pas mal trigger)
Peut-être qu'avec le temps elle a découvert ma personnalité et elle a pas aimé, mais du coup ça me touche.

Que faire : changer ma personnalité ? Agir sur qui je suis ? Ou assumer que ma cobu m'aime pas ?

Parfois je me demande si c'est pas mon égo qui ramène tout à moi alors que y'a pas de raisons. Auquel cas je suis aussi preneur de conseils.

Merci !

Je vais te donner un conseil que j'aurais aimé que l'on me donne plus jeune :
Fais les choses pour toi et non pour les autres.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour le comprendre mais dans ta vie, tu vas rencontrer des personnes, voir des amis qui ont peu confiance en eux et qui vont prendre du plaisir à te voir échouer pour remonter leur estime. Cela peut se traduire par de la jalousie, de la médisance ou plein d'autres choses...
Oui, cela fait mal et destabilise sur tout si se sont des proches en qui tu as toute ta confiance.
Le tout est d'en prendre conscience et de savoir là où l'on met les pieds. Après ca passe tout seul !
Construis ta vie, vas au bout de tes idées et innoves.
Le reste tu t'en bas lec !

[Tunsh]

Envoyé par Theros

Merci pour vos réponses.

L'idée n'est pas ce simple épisode, ça n'était qu'un exemple récent d'événements pouvant se produire mettant en lumière ma dépendance à l'approbation des autres. Là c'est juste que j'ai été triggered par le fait qu'elle m'a pas invité à déjeuner alors qu'elle le fait tout le temps et qu'elle comptait bien manger avec les autres (elle s'est juste barrée en disant "j'y vais"). Du coup j'étais gênée quand on l'a rejoint en bas avec les autres.

Mais ça met en lumière quelque chose de plus grand, c'est sur ça que j'aimerais agir.

Tu n'as pas à te sentir gêné pour le comportement de ta collègue quand-même. Tu n'en es pas responsable tout simplement.

Sinon, si on se limite à l'exemple que tu cites dans le cadre de ton boulot, quelqu'un d'autre a fini par t'inviter à manger si j'ai bien compris, tu ne devrais pas te sentir mal finalement. On dirait que l'invitation de la part de ta collègue de bureau avait beaucoup plus de valeur que si ça venait de quelqu'un d'autre. Certes, tu vas la croiser tous les jours mais cela ne veut pas dire que vous allez devenir les meilleurs amis du monde.

Et puis, ça fait juste une semaine que t'as commencé ce boulot. C'est encore tôt pour tirer des conclusions quant à l'idée que les autres se sont fait de toi. Fais les efforts nécessaires pour t'intégrer, mais dis toi aussi que ça ne sert à rien de forcer les choses en même temps.

[K3mi]

Envoyé par Judas

Quand tu arrives dans une nouvelle entreprise, tu fais l'effort d'aller vers tes collègues, de te présenter et de retenir leurs noms, de montrer que tu es là pour la même chose qu'eux : Le meilleur possible.

Pas spécialement d'être pote avec tout le monde et d'être le gars hyper cool mais au moins d'avoir des relations cordiales.

Je ne dis pas de porter un boxer à l'effigie de l'entreprise mais s'intégrer quand on t'accueille quelque part c'est la moindre des choses (comme dans un pays en fait).

Non les gens peuvent venir vers toi et te mettre à l'aise vu qu'ils font déjà partie de cette société, ton manager ou le directeur de la société peut te présenter etc...

Après chacun voit midi à ça porte mais on s'éloigne du sujet.

[Judas]

Envoyé par K3mi

Non les gens peuvent venir vers toi et te mettre à l'aise vu qu'ils font déjà partie de cette société, ton manager ou le directeur de la société peut te présenter etc...

Après chacun voit midi à ça porte mais on s'éloigne du sujet.

Je ne suis encore qu'étudiant mais pour avoir fait quelques stages dans divers domaines, je n'ai jamais vécu la situation que tu décris.

Je suppose que dans des environnements "serieux" c'est plus ma vision mais que dans des start-ups ou PME, on retrouve ce que tu décris

[Notic]

Deja est ce que tu as un reel indice que ta "cobu" ne t'aime pas?

Est ce que de maniere general tu es capable de sentir les gens, l'ambiance autour de toi?

Si on enleve cette histoire de dejeuner, tu as senti un malaise quelconque avec elle avant ca?


Pour moi le plus "inquietant" dans ton histoire ce n'est pas tellement de savoir si elle t'apprecie ou pas, c'est plutot le fait que tu ne sois pas capable de le voir/sentir. Et encore pire t'as pas du tout l'air de savoir pourquoi.
Manque d'intelligence sociale peut etre?

Peut etre que t'es angoisse, non pas parce que tu ne plais a tout le monde, mais parce que tu n'arrives pas a savoir a qui tu plais. En gros ce serait ce doute constant avec ton entourage qui te trotte dans la tete. Tu saisis la nuance?


En general les weirdos ont pas conscience d'etre des weirdos et comprennent pas pourquoi. C'est justement ce qui les rend weirdos.


Ou alors: possibilite de guignol, y'a rien a comprendre elle avait seulement un autre dejeuner de prevu ce jour la. Mais meme dans ce cas la, le fait que tu en doutes (donc que tu n'arrives pas a lire la situation) est problematique.



La question que je me poserai a ta place c'est de savoir a quel point c'est recurrent. Avec quel pourcentage de gens que tu croises tu te poses la question de savoir ce qu'il pense de toi. (grosso merdo evidemment, t'es pas dans leur tete non plus).
Par exemple tu sais que ta mere t'aime et tu sais que le mari de la meuf que t'as sodomise la semaine derniere il t'aime pas trop.

Et les autres?

[Theros]

Merci pour vos réponses.

C'est sûr que dans l'ensemble je dois mettre du "balec dans ma vie". En ce moment je bosse beaucoup sur l'aspect "faire les choses pour moi". Mais je sens un gros blocage parce que j'ai vraiment super peut d'être inadapté socialement si je suis moi-même, d'être le fameux weirdo.

Pour moi le plus "inquietant" dans ton histoire ce n'est pas tellement de savoir si elle t'apprecie ou pas, c'est plutot le fait que tu ne sois pas capable de le voir/sentir. Et encore pire t'as pas du tout l'air de savoir pourquoi.
Manque d'intelligence sociale peut etre?

C'est marrant que tu soulèves ce point parce que je suis justement très sensible aux gens et je les sens super bien
Genre depuis toujours je sentais avant tout le monde quand quelqu'un était source de problème ou pas digne de confiance, ou à l'inverse quand quelqu'un était vraiment une perle. Très vite j'arrive à lire les gens, savoir leurs traumas, leur histoire de vie, etc.

Dans ce cas ci j'ai plus de mal parce que ça me concerne, et donc je ne pense pas rationnellement. Dans ces cas là mon "radar" s'affole et devient limite parano, ça devient dur de trier le vrai du faux.

Ou alors: possibilite de guignol, y'a rien a comprendre elle avait seulement un autre dejeuner de prevu ce jour la. Mais meme dans ce cas la, le fait que tu en doutes (donc que tu n'arrives pas a lire la situation) est problematique.

Du coup non vu qu'elle était en bas avec les autres et qu'elle a déjeuné avec nous. Elle avait prévu de dej avec le groupe (comme c'est le cas tous les jours). La seule différence c'est que ce jour elle ne m'a pas proposé de venir.

Deja est ce que tu as un reel indice que ta "cobu" ne t'aime pas?

Est ce que de maniere general tu es capable de sentir les gens, l'ambiance autour de toi?

Si on enleve cette histoire de dejeuner, tu as senti un malaise quelconque avec elle avant ca?

Justement je me suis posé la question. Mes premières impressions d'elle étaient très orientées sur du "balec", mais aussi un peu de pudeur (pas du genre à raconter sa vie), à mon avis elle déteste la lumière et être mise en avant.

Comme je suis absolument tout l'inverse de cette meuf (dès le début dans les groupes j'essaie de sociabiliser et de m'impliquer, très déconneur, j'aime bien faire rire les gens, etc), je pense qu'elle a pas dû apprécier et que c'est peut-être au bout de quelques déjeuners qu'elle s'est dit "ok je l'aime pas".

Bref, ce n'est qu'un exemple. Sur l'aspect plus général de ce problème, il faut que je trouve un moyen de faire/dire ce que j'ai envie sans avoir peur des conséquences par rapport aux autres. et ça c'est chaud

[Calende]

Une autre possibilité étant qu'elle t'avais déjà invité les autres jours, et donc qu'elle considérait (surtout si elle pense que tu es hyper sociable et à l'aise en groupe), que son "j'y vais" était une manière implicite de te dire que tu la rejoignais quand tu voulais?

Je dis ça parce que c'est ce qui se passe dans mes bureaux à moi, une fois que les nouveaux savent vers quelle heure on mange/où, on ne fait plus que les prévenir quand on y va pour qu'ils nous rejoignent si ils veulent (et pas les oppresser si jamais ils ont un déjeuner avec d'autres prévus)

[Notic]

Envoyé par Calende

Une autre possibilité étant qu'elle t'avais déjà invité les autres jours, et donc qu'elle considérait (surtout si elle pense que tu es hyper sociable et à l'aise en groupe), que son "j'y vais" était une manière implicite de te dire que tu la rejoignais quand tu voulais?

Je dis ça parce que c'est ce qui se passe dans mes bureaux à moi, une fois que les nouveaux savent vers quelle heure on mange/où, on ne fait plus que les prévenir quand on y va pour qu'ils nous rejoignent si ils veulent (et pas les oppresser si jamais ils ont un déjeuner avec d'autres prévus)

+1

Scénario possible aussi.


Mais de toutes façons par écrit on pourra jamais savoir. C'est le genre de trucs qui se sentent mais qui sont compliqués a décrire.

Il faut que tu débloques la double compétence :
_intelligence sociale : être capable de savoir avec quasi certitude qui t'apprécie ou pas. (Pour pas perdre ton temps)

_ballekouille des gens qui t'aiment pas.


Pour développer ton ballekouillisme je te conseillerai de faire des activités qui taprennent a relativiser sur le sens et l'insignifiance de la vie. (Astronomie, histoire philo et particulièrement stoïcisme ou Camus)

[Arkadim]

Hello,

Pour ma part, le lieu de travail est un lieu de travail.

Je fais en sorte d’être poli et courtois tout en défendant mon territoire afin d’exécuter mon travail dans les meilleures conditions possibles.

Si une collègue ne te parle pas mais ne nuit pas à ton travail, je ne vois pas le souci.

Laisse du temps au temps et surtout ne te prends pas le chou pour ce genre de détails.

[Theros]

Une autre possibilité étant qu'elle t'avais déjà invité les autres jours, et donc qu'elle considérait (surtout si elle pense que tu es hyper sociable et à l'aise en groupe), que son "j'y vais" était une manière implicite de te dire que tu la rejoignais quand tu voulais?

Je dis ça parce que c'est ce qui se passe dans mes bureaux à moi, une fois que les nouveaux savent vers quelle heure on mange/où, on ne fait plus que les prévenir quand on y va pour qu'ils nous rejoignent si ils veulent (et pas les oppresser si jamais ils ont un déjeuner avec d'autres prévus)

C'est effectivement une option à laquelle je n'avais pas pensé.

Il faut que tu débloques la double compétence :
_intelligence sociale : être capable de savoir avec quasi certitude qui t'apprécie ou pas. (Pour pas perdre ton temps)

_ballekouille des gens qui t'aiment pas.

Va falloir que je fasse taire mon égo pour comprendre tout ça alors. Je sais que j'en suis capable, je dois juste faire taire mes peurs.