[JDDR]

Bonjour à tous,

Je me suis décidé à poster mon premier message sur ce forum, en espérant que ça pourra m’aider à trouver une issue à ma situation. Je vous préviens d’emblée, ça risque d’être un peu long : à défaut de pouvoir m’exprimer de vive voix, je vais donc tout étaler à l’écrit…

Pour résumer ma situation, elle est assez peu glorieuse : 27 ans, et jamais eu la moindre relation amoureuse avec une femme. Comme vous vous en doutez, c’est assez pesant à la longue.

A mon avis, il y a un ensemble de raisons qui ont mené à cela : déjà une grosse timidité que j’ai trainée pendant toute ma jeunesse. Si ça va mieux de ce côté-là, il y a encore des traces : je ne vais par exemple pas aller aborder spontanément des femmes en soirée, ou alors c’est super rare (de toutes façons avec cette époque, plus de soirées depuis un bon moment, donc comme ça c’est réglé de ce côté, malheureusement…). A vrai dire, je ne pense jamais vraiment avoir dragué : l’éducation que j’ai eu n’a jamais favorisé le développement de cet aspect de ma personnalité ; et je pense que j’en ai des séquelles aujourd’hui encore.

Aussi, j’évolue dans un milieu où je ne suis pas amené à faire beaucoup de nouvelles rencontres : c’est plutôt une ambiance « village » où tout le monde connaît tout le monde, et finalement le cercle que je fréquente est essentiellement masculin. Pas beaucoup de nouveaux visages féminins au quotidien… Forcément, ça limite aussi les possibilités !

Et dernier point, quand ça se fait naturellement, je n’ai finalement pas vraiment de problèmes à discuter avec des femmes, je sais tout de même m’exprimer ! Mais je me rends compte aussi que je suis d’un naturel assez difficile : pas du tout attiré par les coups d’un soir, à vrai dire, si une personne ne me plait pas vraiment, ça se verra et je n’aurais pas envie de faire plus d’efforts. J’avoue être plutôt sentimental je pense.
Bon j’ai évidemment déjà croisé la route de femmes qui m’ont vraiment plu et avec lesquelles j’aurais aimé qu’il se passe quelque chose. A vrai dire, elles n’ont pas été nombreuses non plus, à savoir juste 2.

Pour la première, c’était il y a quelques années (j’avais alors 20 ans). J’avais effectivement alors rapidement senti une vraie attirance pour elle, mais j’ai en quelque sorte « freiné » ces sentiments : on n’habitait pas du tout dans la même région, et ça déjà pour moi c’était un frein. Pendant quelques années, on a donc continué à se voir, mais très rarement, genre 1 fois par an. Et ces moments, c’était à la fois une réjouissance et une souffrance pour moi, mais bon j’enfouissais tout cela au plus profond de moi, sûrement par peur. Finalement, après quelques années, on a soudain eu l’occasion de se voir bien plus régulièrement, mais je n’ai pas su faire évoluer les choses. Je me prenais tellement la tête, à n’avoir aucune idée de comment m’y prendre, que j’ai laissé passer trop de temps. Résultat, je pense m’être bien fait friendzoné dans un premier temps, et dans un second temps, elle s’est mise en couple à cette période, s’est éloignée de moi, et on a cessé de se voir. Cet épisode a évidemment été assez douloureux et marquant pour moi. Néanmoins, avec le temps, j’ai fini par tourner la page et vivre ma vie comme il se doit.

Pour la seconde histoire, c’est bien plus récent, et c’est à vrai dire la raison de ce post. Depuis 3-4 ans (l’histoire précédente), je n’ai eu l’occasion de faire quasiment aucune rencontre féminine, pour les raisons déjà citées, à savoir que mon cercle de fréquentations ne s’y prête pas vraiment. C’est évidemment d’autant plus vrai depuis 1 an… Malgré tout cela, et contre toute attente, j’ai eu l’occasion l’été dernier de faire la connaissance d’une personne. En effet, après avoir subi une blessure sportive, j’ai gagné un séjour en centre de rééducation, endroit où j’ai donc pu côtoyer des « blessés de guerre » comme moi, dont cette fille. On a donc eu une dizaine de jours en commun grosso modo, et je dois dire que j’ai très rapidement senti qu’avec elle, le courant passait super bien. Alors ce n’est pas évident de retranscrire cette impression comme ça, à l’écrit, mais voilà j’ai eu rapidement cette certitude qu’elle me plaisait vraiment. Et je dois dire qu’en sa présence, je me suis senti en quelque sorte « changé », à avoir la conversation facile, à faire preuve de beaucoup d’humour par exemple (ce qui est plutôt le contraire de comment je suis d’habitude, assez renfermé) : comme si cette rencontre avait joué un rôle de boost pour mon moral, et je me suis vite senti très à l’aise et en confiance en sa présence. Et il m’a semblé qu’en face, je pense que j’étais également « apprécié », disons qu’on a quand même pu passer pas mal de temps ensemble, que ce soit en groupe, ou juste tous les deux. Bon bien sûr, le contexte hospitalier ne se prêtait pas non plus à faire des super activités, mais disons qu’on a fait du mieux qu’on pouvait au vu de la situation ! Et même si se retrouver dans ce genre d’endroits n’est pas vraiment réjouissant en soi, pour moi cette rencontre aura suffi à me laisser un souvenir sacrément positif de mon séjour.

Lors de ma sortie, on s’est évidemment dit qu’on allait essayer de rester en contact, donc échange de fb, num, etc… Car il faut savoir qu’on n’habite pas tout à fait au même endroit sans être non plus super loin (2h de route), donc se revoir en dehors de ce contexte ne me semblait pas irréalisable. Puis les mois ont passé, on s’est écrit quelques fois durant l’automne, mais sans plus. Je dois dire que je me suis vite rendu compte que je n’arrivais pas à recréer la même complicité par messages que lorsqu’on était face à face : à vrai dire, c’est un point que j’avais déjà remarqué par le passé, lorsque quelqu’un me plait, je suis bien plus à l’aise à discuter face à face, ou tout du moins de vive voix, que par messages, qui manquent finalement de spontanéité. Néanmoins, cela ne l’a pas empêchée de mentionner à plusieurs reprises le fait qu’il fallait qu’on réussisse à se revoir, et je précise bien que c’est elle qui a mis la première le sujet sur le tapis. Evidemment, de mon côté, lire ce genre de choses m’a procuré des sentiments de joie et d’espoir, même si cela signifiait d’attendre encore un moment (car à cette période, que ce soit de son côté ou du mien, on a pas mal bougé à droite à gauche, et ce n’était pas vraiment possible de trouver des dispos en même temps). Mais bon je me disais que « tout vient à point à qui sait attendre ».

J’ai donc ensuite repris contact avec elle dans le courant de l’hiver, sachant qu’elle était rentrée et moi aussi. Mais malgré cela, ça s’est avéré assez compliqué de trouver des dispos communes entre son emploi du temps et le mien. Par exemple, on avait réussi à caler une date une fois, mais elle a eu un empêchement au dernier moment… Autant dire que ça commençait à devenir frustrant, ça se repoussait de semaine en semaine, d’autant plus que c’était à chaque fois moi qui revenait vers elle pour lui proposer quelque chose. Et franchement, ça ne me plaisait pas d’être dans cette situation où j’avais surtout l’impression d’être insistant, mais il est vrai que je ne pouvais pas accepter de baisser les bras comme ça. Finalement, la dernière fois que je lui ai écrit, elle m’avait encore une fois répondu par la positive, tout en me disant qu’elle allait me recontacter pour me dire ses prochaines dispos. Au final, elle ne l’a jamais fait, autant dire que je ne l’ai pas vraiment bien vécu… Mais je me suis dit que cette fois, j’allais arrêter de lui écrire, parce que je ne voulais plus être dans cette position du mec « needy » qui lui court après, tout en espérant qu’elle revienne vers moi à un moment ou à un autre…

Cela doit maintenant faire 3 ou 4 semaines. Mais c’est pas pour autant que je suis en mode « c’est bon j’ai tourné la page, une de perdue, dix de retrouvées, la vie continue, youpi ! », c’est plutôt tout le contraire : je n’arrête pas de penser à elle en permanence, à vrai dire, il ne s’est pas passé un jour sans que je pense à elle depuis qu’on s’est connus. Et je trouve que ça s’est encore accentué ces derniers temps : la plupart de mes nuits sont agitées, à force notamment de cogiter sur cette histoire. Je n’arrête pas d’être en boucle dessus, à essayer de comprendre quelles erreurs j’aurais pu faire. Et puis je me demande aussi comment je pourrais lui donner l’envie de revenir vers moi. Si la pénibilité de mes « expériences » passées a fini par s’estomper avec le temps, j’ai l’impression que là il n’en est rien. A vrai dire je ne peux pas tourner la page et passer à autre chose. C’est le genre d’échecs que je ne pourrais pas accepter, tellement j’aurais eu l’impression d’être passé à côté de quelque chose : je ne supporte pas l’idée de vivre avec cette sensation d’inachevé. Alors peut-être que d’un point de vue extérieur, ça parait sacrément relou d’être tellement en boucle là-dessus, mais au final, je ne contrôle plus grand-chose du côté de mes sentiments…

C’est d’autant plus difficile que je n’en ai jamais parlé à personne, sauf que là je ne sais vraiment plus quoi faire et j’avais besoin de lâcher le morceau. Mais ce que je cherche aussi évidemment en venant ici, c’est des conseils de personnes plus expérimentées, qui sauront m’aiguiller sur l’attitude à adopter pour gérer cette situation, et essayer d’en trouver une issue positive. Et vivre avec des regrets, j’ai bien compris que c’était mauvais, c’est ce qui a pu m’arriver dans le passé, et je refuse que le même schéma se répète encore.

J’arrive donc au bout de mon message, encore une fois désolé pour la longueur. Donc merci d’avoir pris le temps de me lire, et j’espère également avoir apporté suffisamment d’éléments pour que vous me donniez vos avis, conseils, etc… quant à mon cas. N’hésitez pas non plus si vous avez des questions ou autres !

Merci d’avance et à bientôt !

[Tuor]

Salut,

C'est plutôt mal barré cette histoire.

C'est un joli One Itis qui te bouffe, je sais très bien ce que c'est étant passé par là. Visiblement ça ne semble pas étonnant vu le peu de femmes que tu as l'air de fréquenter dans ton environnement.
T'es en train de te prendre la tête sur rien, vous n'avez eu aucune relation ensemble.

Concrètement, la fille t'as mis en FriendZone, vous avez eu de la complicité et avez bien parlé mais elle ne t'a pas envisagé en tant qu'amant potentiel, généralement du à un manque de sexualisation.

Elle n'a pas repris contact avec toi malgré tes propositions, elle n'est donc pas intéressée, tu as été son pote de convalescence.

Si je peux citer une phrase du journal de Ted :

Une fille intéressée fera toujours en sorte d’être disponible

[JDDR]

Salut,

Merci pour ta réponse franche.

J'avoue que c'est douloureux, et en même temps j'ai l'impression d'être complètement ridicule d'être tombé là-dedans.
Le problème c'est que j'ai très vite perdu le contrôle, et je me suis retrouvé dans cette situation un peu contre ma volonté...

Mais quand je vois les souffrances que ça peut amener, tout ce que je ressens actuellement c'est du dégoût au final, dégoût vis-à-vis de ma manière d'être. Ça ne me donne même pas envie à vrai dire d'aller vers d'autres filles, car je crois que j'aurais trop peur, si jamais je tombais sur une qui me plait, de retomber dans ce même schéma néfaste qui n'apporte que souffrance au final. D'ailleurs je me rends compte que ce point est un peu en rapport avec mon éducation : étant jeune, je me rappelle avoir entendu mon entourage me dire à plusieurs reprises "t'embête pas avec les filles, ça n'apporte que des souffrances, concentre-toi plutôt sur tes études". Je me demande si je ne paye pas aussi en partie les conséquences de cette phrase aujourd'hui.

Je pense à vrai dire que je suis tombé dans une sorte de cercle vicieux, où mon inexpérience annihile totalement mes chances d'avoir du succès avec les femmes. Sûrement que je dois être dans cette position du mec qui idéalise trop, et qui tombe de haut derrière : je ne pense d'ailleurs pas avoir de vrais amis, juste des connaissances plutôt superficielles, alors je me dis que c'est peut-être lié. Serai-je trop dans l'attente vis-à-vis des autres ? Je ne sais pas, mais je me dis qu'être en mode "rien à foutre" du restant du monde n'est pas une solution en soi, j'ai peur que cette pensée amène aussi à la solitude en définitive.

Bref, j'aimerais vraiment changer mon attitude, me secouer une bonne fois pour toutes, mais j'ai pas non plus envie de jouer un rôle, être une personne que je ne suis pas réellement. C'est vrai que j'ai souvent entendu dans les conseils de séduction "Sois toi-même", mais bon au final on fait comment quand on est justement ce mec "gentil" que les femmes fuient en courant ?

Bon, ça fait encore pas mal de questions un peu existentielles, mais c'est vrai que plus ça avance, et plus je suis complètement paumé dans ces histoires de séduction. Parfois je me dis que ce n'est peut-être pas pour moi, et que je devrais me concentrer sur les domaines où je suis bon. Mais bon en même temps, j'estime être en droit de connaître cela, je ne vois pas pourquoi moi je n'y aurais pas accès.

Enfin bref, mettre en place un "plan d'action", why not ? Mais je trouve ça tellement compliqué quand on est seul face à ça, on ne sait même pas par quel bout prendre les choses !

[Balt]

Salut, je vais pas développer par rapport à ton premier post, comme l'a dit Tuor, ça me paraît mort.
Je vais plutôt répondre à ton envie de te sortir de cette situation.
Déjà non, saches que tu n'es pas seul. La plupart des gens sur ce forum étaient (ou sont dans) ta situation et ne représentent qu'une infime fraction de la population.

Ton environnement n'a pas aidé, c'est sûr. Mais tu n'es pas entièrement déterminé par lui. Déjà ton éducation qui te pousse à ne pas à aller vers les filles, oublie là. C'est un frein qui t'empêche d'avancer.
Ensuite tu dis être dans un village avec peu d'opportunités. Tu as moyen de bouger vers une plus grande ville ? Oui je sais ça implique beaucoup de choses, mais si on veut changer de situation, il faut y mettre les moyens.
Si tu ne peux pas déménager, essayes au moins de te rendre dans un milieu plus propice à la séduction régulièrement.

Effectivement, cette non action ne pourra t'apporte que la solitude. Tu dois agir pour te tirer de là où tu te trouves.
Il y a plusieurs plans d'actions pour ça.
Déjà ton physique. Travaille ton style vestimentaire, ta coupe de cheveux, fais gaffe à ta peau, ton hygiène buccale etc.
Fais du sport en parallèle, la muscu est vivement conseillée, elle augmentera facilement ton capital séduction.
Surveille ton alimentation aussi. Exit les produits transformés.

Tu n'es pas intrinsèquement ce mec gentil que les femmes fuient. Tu t'es façonné cette personnalité comme beaucoup d'autres en pensant que c'est le seul moyen de séduire les femmes, car elles disent rechercher un homme "gentil et attentionné". Sans vouloir leur manquer de respect, elles sont incapables d'expliciter leurs attentes. Il ne faut pas écouter leurs paroles, mais observer leurs actes.
Elles veulent un homme qui sait ce qu'il veut, un homme qui sait diriger, qui ne se laisse pas marcher dessus, et qui n'accordes pas plus d'importance à une jolie inconnue qu'à un de ses potes, si tu vois ce que je veux dire.
Tu peux lire quelques bouquins là-dessus, "Trop gentil pour être heureux" m'a fait ouvrir les yeux sur beaucoup de choses. C'est exactement ce que tu décris-là.

Ensuite, il faut passer à l'action. Se jeter à l'eau, sinon, tout cela n'aura servi à rien. Dès que tu le peux, entraînes toi, et attends toi à échouer, car c'est la norme, surtout au début. Ne te concentres pas sur une seule fille. C'est normal d'avoir peur ainsi, imagines que tu places toutes tes économies sur une action extrêmement volatile en bourse, tu aurais toutes les raisons d'avoir peur. Là c'est le même schéma, comme on place une partie de son capital sur plusieurs actions, on va diviser son attention entre plusieurs filles, afin de minimiser le coup d'une perte, et de maximiser ses chances de réussite.

Ne t'en fais pas, tu as parfaitement le droit de connaître l'amour des femmes, tu n'es pas différent d'un autre. Tu n'a simplement pas utilisé les bons outils jusqu'à aujourd'hui.

[Lone_Wolf]

Edit : je réponds aussi plutôt à la problématique générale, pour la situation avec la fille en question j'ai rien à ajouter.

T'inquiète on est loin d'être la majorité (heureusement pour les autres mecs ) mais t'es pas le seul pour autant dans cette situation ; je suis puceau et j'ai 26 ans, jamais eu une relation avec une fille non plus.
Mais c'est bien de vouloir t'en sortir, c'est difficile pour des mecs comme nous (l'antithèse de Don Juan ?) mais je pense que les efforts en valent la peine ; et dis-toi que t'as encore le temps nous les hommes on a la chance d'être encore potentiellement très attractif entre 30 et 40 ans, donc pas de stress ; fais ce que t'as à faire, travaille sur toi, ton lifestyle, petit à petit mais continuellement, commence à au moins aborder des filles, et t'es sur la bonne voie ; lis régulièrement les posts du forum, ouvre un journal si t'as pas encore fait, lis des articles/livres (The Rational Male (merci Ohyeah ) est un must, models de Manson est pas mal non plus) dans le domaine (mais pas trop, l'essentiel étant de pratiquer/expérimenter pour avancer).
Bref courage dude, fais le travail nécessaire, sans trop te prendre la tête non plus, et tu vas y arriver !

[Mountain Climber]

95Salut,

C'est vraiment triste cette situation.
Mais c'est tout à fait possible de t'en sortir si tu t'en donnes les moyens

Je plussoie milles fois le message de Balt, qui a tout dit.

Go, go, go!

[Tuor]

Hello,

J'ai été un peu sec dans ma réponse mais au final c'est une réalité que nous avons tous connus.

Je te rassure, comme je l'ai dit dans un autre SOS, on est énormément de mecs dans le même état que toi, et justement ce forum est une mine d'or d'informations pour comprendre là où on déconne.

Mes voisins du dessus ont bien résumé les axes de travail.

Un travail important sur soi même est la priorité, je te conseille de lire les articles du site et de t'orienter aussi sur l'estime de soi, le "needisme" et la dépendance émotionnelle.

Objectif : travailler son "inner game"

Je te conseille des écrits de Hanneman sur son premier journal notamment sur la partie de la dépendance émotionnelle : https://forum-seduction.artdeseduire...autres-38.html à partir du message 380

Je te conseille d'ailleurs de lire tout son journal.

[Péitho]

me pas envie à vrai dire d'aller vers d'autres filles, car je crois que j'aurais trop peur, si jamais je tombais sur une qui me plait, de retomber dans ce même schéma néfaste qui n'apporte que souffrance au final. D'ailleurs je me rends compte que ce point est un peu en rapport avec mon éducation : étant jeune, je me rappelle avoir entendu mon entourage me dire à plusieurs reprises "t'embête pas avec les filles, ça n'apporte que des souffrances, concentre-toi plutôt sur tes études". Je me demande si je ne paye pas aussi en partie les conséquences de cette phrase aujourd'hui.

Tu ne souffriras que si tu t’entêtes à croire à des comptes de fées. Mais pas si tu acceptes le rapport de force, et la nécessité de troquer ta valeur contre une autre. C’est bien de comprendre que l’investissement (Surtout émotionnel) ne constitue et n’augmente pas ta valeur. Évite te te positionner en victime quand les choses ne se déroulent pas comme tu l’avais imaginé, et profite de la souffrance pour changer et avancer (c’est le principal moteur). Quand je vis quelque chose de dur, je me donne une soirée pour râler ou déprimer, le matin suivant je suis reboosté et prends les bonnes décisions pour avancer !

[Ohyeah]

C'est quoi ton objectif?
Dans un monde parfait où tous tes rêves seraient réalisés, tu te verrais comment dans 5 ans, quelle serait ta vie?
Qu'es-tu prêt à mettre en place pour atteindre tes objectifs, tes rêves?
T'es prêt à suer, à bosser comme un forcené pour te sortir de ton merdier ou tu veux vivre passivement façon baba cool en laissant le destin et la fortune diriger ta vie?
T'aimes lire?
T'aimes la baston?
T'as la niaque?

Réponds à ces questions et on verra ce que tu peux faire.

[JDDR]

Alors, tout d'abord merci pour vos réponses éclairées, c'est vraiment cool de sentir ce soutien et ces conseils, je dois dire que j'ai longuement hésité avant de poster ici, par peur de déballer mes problèmes que j'avais pris l'habitude de garder pour moi. Mais après coup, je suis bien content d'avoir déjà agi à ce niveau-là !

Tuor, je te remercie pour le lien, j'ai du coup lu tout le chapitre en question, et c'est vrai qu'il est bien intéressant. Je pense qu'effectivement il faut creuser un peu plus de ce côté là. Je suis bien conscient d'avoir ce penchant de dépendance émotionnelle. Là où je m'en suis rendu compte notamment, c'est avec la fille dont je parlais dans mon premier post. Mais après réflexion, je me rappelle avoir vécu à plusieurs reprises ce même schéma. A savoir, lorsque j'ai rencontré cette fille, j'étais pas du tout dans l'optique justement de faire des rencontres (pas vraiment le genre de lieux propice à cela...), résultat j'étais en mode bien plus détendu. Et au début, j'étais pas dans cette vision d'attirance, c'est-à-dire que j'avais l'impression d'être bien plus "cool", à échanger avec elle sans arrières pensées, juste en me disant "c'est cool, on passe de bons moments, je me prends surtout pas la tête". Et je pense que ce n'est qu'à partir du moment où j'ai commencé à me dire qu'elle me plaisait, que là j'ai fait de la merde. Pour moi, c'est à peu près le même schéma qui s'est déroulé avec la première fille que j'ai mentionnée dans mon post.

Alors je pense que l'attitude que j'ai pu avoir lors de mes rencontres, de justement pas être dans cette optique "je cherche quelqu'un", c'est peut-être un axe sur lequel travailler, où il faut persévérer. En tout cas, c'est l'impression que j'ai eu, mais c'est vrai que c'est pas évident de rester comme ça sur la durée, et de ne pas se faire piéger.

Je commence d'ailleurs à aller voir un psychologue, je me suis dit que ça pourrait m'aider pour comprendre les origines de cette dépendance émotionnelle, et voir quels sont les axes de travail pour y remédier. J'avais effectivement du mal à envisager de faire face à cela tout seul, je pense quand même que ça représente pas mal de boulot sur soi, et l'aide de quelqu'un sera, je l'espère, bénéfique pour me guider dans ce travail.

Pour Balt, merci pour ces conseils également. Je commence bien à saisir qu'il faut justement se sortir de cette image "gentil et attentionné", même s'il y a encore un gap entre le comprendre et le mettre en application. Je pense que ça fait partie des choses qui ont été bien ancrées en moi depuis longtemps (ça aussi on me l'a bien rabâché pendant mon enfance...), et je pense que j'en ai souffert aussi sur le relationnel autre qu'avec les filles : à l'époque où j'étais jeune, j'étais facilement la cible des moqueries de mes "camarades" pour tout un tas de raisons, mais sur le fond, je pense que c'est surtout parce que j'étais faible et les autres devaient sentir qu'ils pouvaient me marcher dessus.

Sinon, concernant les questions sur mon lieu de vie : c'est un "village" oui, mais je précise également que c'est surtout une station de ski. J'ai en fait grandi en milieu urbain, et j'ai justement fui ce milieu après mes études car il ne me convenait pas du tout. J'avais qu'une idée en tête, c'est vivre à la montagne, donc j'ai tout fait dans mon parcours pro pour finir dans cet environnement-là.
Donc bon, retourner à la ville, même si c'est pour faire plus de rencontres, c'est un point qui est plutôt inenvisageable à mes yeux, je ne me vois pas non plus renoncer à l'environnement qui me procure du plaisir aujourd'hui.
Tu me diras, une station de ski, surtout en hiver, c'est quand même un lieu qui est censé être propice à faire des rencontres, qui brasse du monde. Mais encore une fois, je me dis que peut-être c'est mon cercle de fréquentation qui pose problème : on ne sort effectivement pas trop dans les lieux où on rencontre du monde, ils sont plus dans l'optique "on reste entre nous, on va toujours dans le même bar à l'écart du monde, où on trouve toujours les mêmes personnes, c'est plus simple". Donc sans vouloir renier mon entourage, forcément être dans cette optique n'aide pas (et j'avoue que ça avait tendance à m'agacer de plus en plus, à l'époque où on pouvait encore sortir, parce que moi j'avais vraiment envie de voir de nouvelles têtes, mais bon quand t'es seul à le vouloir...)
D'un point de vue sport, je dois dire que depuis l'été dernier et ma convalescence, je m'y suis mis à fond (de l'ordre de 6 fois par semaine). La salle, j'en fais un peu mais je t'avoue que c'est pas ma passion, mon truc c'est plutôt d'être au grand air, donc la salle je la fréquente plus dans une optique de me renforcer pour ma pratique principale qui est le ski. Donc je passe tout l'hiver sur les skis (j'y suis encore en ce moment, et en rando ça te met la caisse !) et après le restant de l'année, c'est VTT, rando, un peu de course à pied et de golf. Et je compte me mettre à d'autres sports cette année (parapente, surf notamment).
En gros, rester chez moi sans rien faire, c'est vraiment pas mon délire, je suis plutôt du style à vouloir tout le temps bouger.
Et concernant l'alimentation, sans être obsédé par ça, loin de là, j'essaye de manger sainement (pas de plats préparés, je cuisine tout moi-même).
Et concernant mon style vestimentaire, sans être particulièrement regardant sur la question, je pense savoir bien m'habiller quand les circonstances le justifient (genre pas en jogging )

Donc pour résumer, je pense que j'ai quand même une vie qui n'est pas inintéressante, qui sort un minimum de l'ordinaire du fait des choix que j'ai fait, j'essaye de faire pas mal de choses, de me bouger.
Mais bon, j'ai l'impression de ne pas parvenir à mettre en valeur ces aspects-là, comme si en gros je ne savais pas me "vendre". On en revient encore une fois au fait que je dois probablement trop "m'écraser" face aux autres. Après, je vois ça comme un équilibre difficile à trouver, à savoir se rendre intéressant sans basculer dans le "moi je" : je pense que vous voyez de quoi je veux parler. Alors est-ce que j'ai raison d'avoir ce doute, ou alors est-ce que c'est synonyme de trop se soucier du regard des autres, ça ne je ne sais pas par contre.