D'abord, je vous présente mes excuses de ne pas avoir répondu plus tôt à vos messages très intéressants et bienveillants. En effet, ma situation ne s'arrange pas, et je le vis extrêmement mal. C'est devenu une source permanente d'anxiété. Au début, je le prenais avec légèreté, dans une optique de Game ; je repoussais sans cesse l'échéance de la relation stable et de ses conséquences logiques ; je ne pensais même pas que ça arriverait un jour. Je me suis laissé entraîner dans une ornière par un concours de circonstances. Je n'ai jamais rien promis ; j'ai toujours voulu m'amuser. J'éprouve de réels sentiments pour ces filles. Je n'ai jamais voulu les faire souffrir, croyez-le bien. J'ai été victime de ma faiblesse, en particulier de mon incapacité à quitter une fille de peur de la froisser. J'ai désormais l'impression d'avoir le destin de deux femmes entre mes mains (c'est un peu ce qu'elles me font comprendre), et je ne l'assume tout simplement pas. Je ne cherche nullement à me faire plaindre ; j'ai bien conscience que je n'ai pas été assez fort et que je ne me comporte pas en homme. Je me sais lâche, voire minable, mais voilà , face à une adorable fille qui imagine les choses que l'on pourrait faire ensemble dans l'avenir, je suis incapable de dire : "Mais ça n'arrivera pas !", d'autant que je ne sais pas moi-même si je le veux ou non. J'essaie par tous les moyens de trouver des solutions en concevant des mensonges pour "gagner du temps" avec ces filles. Il est vrai qu'en ce moment, le confinement m'aide beaucoup, car il peut facilement justifier mon inaction. Néanmoins, en temps "normal", j'en viens à imaginer un licenciement ou un départ à l'étranger pour fuir.
Ensuite, je tiens à vous remercier pour vos messages, qui m'apportent beaucoup de conseils pertinents et sans jugement. Il serait si facile, comme je le vois ailleurs sur Internet, de me lancer des invectives ou de me culpabiliser ; vous ne le faites pas. Merci aussi à Mountain Climber pour ses remarques sur mon style ; je suis en effet amené à beaucoup écrire dans ma vie professionnelle et personnelle, et j'aime la littérature.
Pour vous répondre plus précisément, je vous confirme que j'ai un besoin incessant de conquête. D'aucuns diront que c'est pour me rassurer sur mon pouvoir de séduction, pour flatter mon orgueil, etc. Certes, je ne le nie pas, mais c'est le cas, me semble-t-il, de tout le monde, même dans une relation stable. J'explique aussi ce besoin atrophié par le fait que je me suis révélé tardivement - comme beaucoup de garçons de ma génération - dans le monde de la séduction, en gros vers 24 ans. J'avais eu des expériences avant, mais dans l'ensemble, je n'avais aucune confiance en moi et je ne sortais jamais. En d'autres termes, je n'ai eu aucune vie étudiante "classique". Il est vrai que je n'ai jamais aimé les fêtes et les beuveries ; ça ne me procure aucun plaisir. Cependant, j'ai vraiment souffert de l'absence (voulue) de rencontres féminines. Encore aujourd'hui, je rêve de soirées étudiantes folles à la manière des Américains - encore une fois, non pas pour boire et devenir ivre, mais pour conquérir. Ce désir reste inassouvi malgré des années sentimentales plus ou moins remplies : j'ai séduit, en cinq ans environ, peut-être trente filles, dont les fameuses A et B, avec lesquelles des relations régulières se sont nouées, à des périodes différentes.
Malgré tout, je suis insatisfait, en particulier depuis la crise sanitaire. Les soirées étaient déjà rares cet été ; elles sont désormais arrêtées. C'est la plus longue période sans séduire (KC ou FC) que je connais depuis des années. Ce manque de conquête s'ajoute à ma détresse vis-à -vis de A et B.
Oui, Youri, je passe suffisamment de temps seul (même hors période de confinement). J'en ai besoin. Dans mes périodes fastes, j'avais près de dix filles à voir ; j'ai dû en rejeter trois ou quatre - parfois de très belles ! - pour me consacrer à mes autres passions. De ce point de vue, il n'y a aucun problème.
Pour en revenir à A et B, je tiens à vous dire que j'ai fait récemment preuve d'une certaine honnêteté à leur égard quant à mes aspirations et doutes.
Récemment, B me sort soudainement : "Je t'en veux", m'expliquant qu'elle trouve injuste qu'elle n'ait pas été présentée à mes parents, que nous ne vivions pas ensemble, etc. Excédé, je lui ai dit qu'il était préférable de rompre, et je m'apprêtais à assumer cette décision, mais sans cesse, elle revient vers moi. Elle sait mon refus de vivre avec elle pour l'instant, mais se considère comme étant dans une impasse (à 30 ans tout juste) : elle pense qu'elle aura du mal à retrouver quelqu'un, alors qu'elle est très belle. Quand elle me donne ses raisons, je suis très vexé ; irritée comme elle est, elle prend soin de ne jamais mentionner ses sentiments à mon égard, mais je pense qu'ils existent bel et bien. Cela dit, c'est elle qui n'arrive pas à assumer la rupture, et je refuse de la bloquer pour m'en débarrasser (ce serait vraiment le dernier recours).
Il en va de même avec A. Légèrement plus âgée que B, elle souhaite avoir des enfants et exerce sur moi une pression considérable. Elle sait que je ne suis pas prêt et semble vouloir m'attendre. Cependant, quant à moi, je ne sais pas quand je serai prêt et même si je le serai un jour, pour les raisons citées plus haut - je chéris ma liberté. Or, je suis en proie à une violente agitation, ayant l'impression de lui faire perdre son temps dans sa "course contre la montre biologique". Pour autant, en l'état, je me refuse à quitter A.
Je précise, pour conclure, que ces deux filles sont étrangères et qu'il n'y a presque aucun risque qu'elles tombent sur ces messages. Le fait qu'elles ne soient pas Françaises ouvre d'ailleurs la possibilité qu'elles ne restent pas à terme ici, d'autant que leurs familles respectives les poussent à rentrer chez elles, compte tenu de la situation géopolitique et sanitaire de l'Europe.
Dernière modification par Sargon ; 03/11/2020 à 12h59
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