[Homer]

Envoyé par mataud

Bro : Arrête de bouder et on se voit jeudi soir !

Homer : C’est exactement ce que j’avais prévu. Elle est revenue hier soir pour me dire qu’elle etait finalement dispo sauf que moi je m’en suis organisé. Elle m’a proposé 2 autres dates dont Jeudi (mais je vois Mr Rabat-joie !) donc on est parti sur Samedi.
Voilà l’entrain attendu !

Cool. On croise les doigts. Ca manque de dénouement heureux ici.
Tiens-nous au jus.

[Oncle Barney]

Envoyé par mataud

Là où j’ai vrille, et je me l’explique pas encore, c’est que malgré mon expérience et mon vécu, elle a réussi à déclencher beaucoup de leviers au fond de moi même. Je me suis livré comme jamais. C’était pur à mes yeux. Il faut que j’en comprenne ce qui a déclenché ça chez moi pour pouvoir le contrôler et m’en servir comme une force.

Envoyé par mataud

Par contre, je ne m’accroche à personne en fait.. ça aussi c’est un problème !
Et c’est aussi la raison de mon post, qu’est ce qui aurait pu déclencher une fracture totale de ma carapace. Et pourquoi ça m’a autant déstabilisé !

Tu t'étonnes de t'accrocher à personne, alors même que tu restes planqué dans ta carapace, en contrôle permanent. T'as pas l'air de comprendre les mécanismes du désir et de l'attachement (je te jette pas la pierre, tu as le discours ultra majoritaire de cette communauté).

Le problème d'attendre que le terrain soit totalement déminé pour oser sortir la tête de sa carapace, c'est qu'en attendant, l'autre se tape un tête à tête avec la dite carapace, et c'est pas ce qui permet le plus de se lâcher. Tu t'imagines rencontrer une fille en total contrôle, avec le frein à main serré? Ca te ferait ressentir des émotions fortes? Ben imagine ces filles en face! Et imagine aussi si deux carapaces se rencontraient...

En parallèle, moins on confronte ses sentiments aux autres, et plus c'est douloureux à chaque fois. Ce qui va donc renforcer la stratégie de repli pour éviter les coups, et donc renforcer la distance avec l'autre, etc. etc.

Bref, c'était juste pour pointer cette contradiction.

[mataud]

Barney : Je ne m’étonne pas vraiment de ne pas m’accrocher à quelqu’un. Je sais que tout ce que tu as pointé est une faiblesse qu’il faut que je rectifie. Mais je suis bloqué par la peur de souffrir. C’est aussi ce qui a déclenché la fin de ma dernière relation.

Par contre, je ne comprends pas ton dernier paragraphe. En quoi moins confronter ses sentiments fait souffrir davantage ? Moins on en a, moins on souffre normalement...

Je comprends le mécanisme d’attachement, c’est pas parce que je mets du temps à m’attacher que je le refoule complètement. J’ai fait la paix avec mon passé, mais je pense que certaines fractures restent irréparables.

Comment se livrer sans être en contrôle constant alors ?

[Oncle Barney]

Envoyé par mataud

Par contre, je ne comprends pas ton dernier paragraphe. En quoi moins confronter ses sentiments fait souffrir davantage ? Moins on en a, moins on souffre normalement...

Ca fait souffrir davantage quand tu t'y reconfrontes inévitablement. Tu te crois en sécurité à l'intérieur de ta carapace mais tôt ou tard, tu seras rattrapé, et cette expérience le montre bien.
Et je parle même pas des conséquences sur ta vie à l'intérieur de la carapace, à tout ce que ça te ferme (est ce vraiment vivre? dans le sens sacré du terme, le sens que tu interroges à la fin de ta vie).

Envoyé par mataud

Je comprends le mécanisme d’attachement, c’est pas parce que je mets du temps à m’attacher que je le refoule complètement. J’ai fait la paix avec mon passé, mais je pense que certaines fractures restent irréparables.

Le penser rend la probabilité de ne pas être repérable nettement plus importante.

Et quand je te parle du mécanisme d'attachement, j'ai parlé avant tout de ce qu'il se passe chez l'autre face à la carapace, il faut en avoir conscience.

Envoyé par mataud

Comment se livrer sans être en contrôle constant alors ?

Par petites excursions hors la carapace, pour se rendre compte qu'à chaque fois on en revient sain et sauf. C'est ce qui permet de reprogrammer notre inconscient, par petites touches. Jusqu'à oser des sauts dans l'inconnu, et pour ça, il faut avoir la foi, ce qui vient avec le temps et ces nombreuses excursions.