[darsh]

Effectivement s'il n'y a pas une complicité sur le plan intellectuel entre vous, c'est mort d'avance et ça ne sert à rien de vouloir se remettre avec elle, même si vous ne faites que recouchez ensemble, ça peut être très toxique vu le passif entre vous.

[Oncle Barney]

Envoyé par darsh

Effectivement s'il n'y a pas une complicité sur le plan intellectuel entre vous, c'est mort d'avance et ça ne sert à rien de vouloir se remettre avec elle, même si vous ne faites que recouchez ensemble, ça peut être très toxique vu le passif entre vous.

Ca, ça ne l'a jamais arrêté, vu que ça perdure depuis 9 ans...

Et il me corrigera si je me trompe, mais pour pallier ce "manque d'éducation" selon lui, il l'a poussé à faire des études pour tenter de l'instruire et de combler le gap entre eux au niveau intellectuel. C'est bien ça Philosophy?

[Philosophy]

Merci encore de tous vos retours. Pour faire court et précis :

- Merci Phantom_Green, ça me fait juste du bien de lire ça. Oui, il y a un fossé abyssal, mais je compensais « par le bas » pour créer une connexion (pour schématiser, je lui tirai les oreilles ou avais des comportement que je n’appréciais pas). Du coup, on arrivait à échanger, et à se retrouver intellectuellement. Mais autour de platitudes. C’était unilatéral : je jouais au tennis contre un mur. Elle avait mille qualités à côté, mais je n’arrivais juste pas à supporter le fait de jouer contre un mur. Du coup je lui en voulais et n’étais pas sympa.

- Barney, merci (encore !). En gros, j’ai tout dit à la psy. Parce que j’avais peur de rentrer dans la catégorie immonde des « pervers narcissiques », et parce que psychologiquement je ne tire autant plaisir/équilibre/truc positif du fait d’être comme ça. Donc je leur ai tout dit, en effet.

- Darsh, ce qui me fait réfléchir (j’ai cette petite voix en tête qui me dit que vraiment, non, ce n’est intellectuellement pas possible), mais c’est une fille hyper affirmée, qui est super droite, qui m’a toujours défendue envers et contre tout, qui m’accepte totalement, bref, un cadre puissant, solide, affectueux, sexy et bienveillant. C’est ça qui fait mal – et réfléchir. C’est un truc vraiment commun ? Je me dis forcément que ça émane pas mal d’un passé de 9 ans. Peut-être à tort. Et rencontrer une femme comme elle est pour moi très compliqué aujourd’hui, parce que le temps a rendu le fossé plus abyssal et je n’intéresse pas trop les filles un peu simplettes comme elle… Même si elles ont tendance à m’attirer.

- Barney a en effet raison. Je l’ai énormément poussé. J’ai longtemps écrit que la plus grande tragédie affective de ma vie était que cette fille ne cogitait pas vite. Elle a fait de bonnes études. Mais la vivacité intellectuelle ne dépend absolument pas du niveau d’études…

Je me demande à quoi me rattacher pour passer outre. C’est si violent une rupture !

[Oncle Barney]

Soyons clair: les qualités que tu lui prêtes sont surtout dues à sa docilité extrême. Tu en as fait ce que tu voulais, et elle te voit encore comme son sauveur, comme l'unique être qui peut la comprendre. Et le drame se joue dans les 2 sens puisque tu te places toi même dans cette situation avec elle.

Alors je sais pas ce que ça aurait donné si elle avait été à ta hauteur intellectuelle, mais si on revient à la réalité, le fossé sera toujours là, et ton énorme insatisfaction à ce niveau ne partira JAMAIS.
Tu peux te créer toutes les histoires du monde, tu resteras confronté à ça, et tu continueras à faire de la merde.

Et tant que tu ne voudras pas affronter les émotions difficiles de la vie, tu créeras toutes ces situations ubuesques avec ces femmes, espérant ne pas avoir à souffrir autant.

Encore faut il que tu te fasses confiance, que tu changes l'image que tu as de toi, une image qui te rend capable de faire face aux épreuves comme un adulte.

[Make-Me]

C’est un truc vraiment commun ?

Philosophy est en train d'écrire l'histoire que je vie ! LTR 8ans, fossé pas possible intellectuellement, je l'ai poussé à faire un VAE, à reprendre des études, etc. Même chose que toi : ça bave devant la TV et le futile, avoir une conversation profonde est compliqué, etc. Et derrière, c'est quelqu'un que je trouve sexy, qui est droite, qui donne beaucoup d'amour etc.

Alors continuer dans cette voie, tu t'en doutes, on en souffre. Ca resurgit sur nous. Déjà, on se montre assez violent par les paroles. Tu l'écris également pour extérioriser et avec des réflexions derrières : ça soulage mais temporairement.

Tu penses bien aussi que l'on ne peut s'épanouir comme cela. J'adore ce que je fais et y mets toutes mes tripes : c'est ma petite entreprise, mes efforts et elle... elle s'en fout, elle ne comprend pas. Il est mieux pour elle de bosser dans un truc qui ne plait pas avec un patron à la con et pour un salaire de misère pour avoir un rythme "normal". Comment arrives-tu à le vivre ? Mal j'imagine.

De là, tu peux continuer (et moi aussi) pendant des années comme cela. J'imagine très bien le sentiment de gâchis quand ça se terminera une fois pour toute car le temps passe et nous restons pourtant accroché à quelque chose qui ne nous convient pas. Je pense que derrière nos copines arrivent à combler certaines lacunes qui sont profondément ancrées en nous. Cela ressemble à une dépendance affective sans forcément l'être. Je pense qu'il s'agit plus quelque part d'un manque d'estime de soi. Il faut dire aussi qu'à côté il y a un côté pervers sur l'ego : on se sent forcément plus adulte, plus mature, plus intelligent. C'est bizarre comment ça peut d'un côté faire du bien à l'ego mais aussi de terribles ravages.

Bon, voilà la situation donc, dis-moi ce que tu en penses et dis-moi si avec tout ça tu ne penses pas que malheureusement la seule solution c'est d'arracher le pansement d'un coup sec. J'essaye d'y aller doucement de mon côté, je ne vois pas de bons résultats, ça n'avance pas et cela fait 2ans que j'en suis à peu près au stade où tu en est. Je pense que ta vision de la chose pourrait beaucoup m'aider (et oui, en postant un Sos on peut grandement aider sans le savoir ! ).

Courage surtout.

EDIT :

Soyons clair: les qualités que tu lui prêtes sont surtout dues à sa docilité extrême. Tu en as fait ce que tu voulais, et elle te voit encore comme son sauveur, comme l'unique être qui peut la comprendre. Et le drame se joue dans les 2 sens puisque tu te places toi même dans cette situation avec elle.

Bien vue, voyons voir ce qu'en pense Philosophy ! Je ne veux surtout pas squatter son Sos, mais je voulais quand même lui demander si au fond de lui il ne connait pas la solution (arracher le pansement d'un coup sec) mais qu'il y a juste un blocage difficile à dépasser.

[Philosophy]

Barney,

C’est en partie vrai. Effectivement, je lui prête des qualités dues à sa docilité, mais sa droiture et son sens de l’engagement restent exceptionnels par rapport à ce que j’ai pu voir à côté. Elle se moque du regard des autres, et j’aime tellement, tellement ça. (Et pour être honnête, ses qualités sont aussi principalement physiques, parce que WAOW, ce n’est pas le fantasme de la plupart des mecs, mais pour moi, à quelques exceptions près, c’est juste un physique de rêve. Je ne demande pas plus physiquement.

Elle reste en partie lucide (c’est ce qui la rend sexy). Si c’était un zombie servile, ça n’aurait pas tenu. Mais elle est attachée à moi pour des raisons tangibles (communication, capacité à la calmer, et équilibre : elle a un fort caractère, mais je suis plus malin, donc on retombe toujours sur nos pattes sans nous confronter sur le même terrain). Elle « sait qu’elle pourra reconstruire ailleurs », mais « sait ce qu’elle va perdre avec moi ».

Pour le reste, je suis tout à fait d’accord. Intellectuellement ça ne marchera jamais. Et je crois que ce qu’on fait aujourd’hui c’est que l’on essaye de faire passer la pilule en douceur. Je regrette de l’avoir revu. Ca ne peut pas remarcher parce qu’on a trop de passif, c’est trop lourd, trop chiant, trop tout. Tous ses proches me haïssent, tous mes proches la méprisent. J’essaie de me rattacher aux autres histoires que j’ai vécu à côté, qui me montrent que j’ai pu avoir d’autres accroches sentimentales qui m’auraient poussé à la quitter. Et que j’ai aussi très mal vécu ma dernière rupture avec LTR, et que j’aurai tout donné pour rester avec. Symétrie de souffrances. Qui, j’espère, s’annuleront.

Ce n’est pas adulte, on est d’accord, c’est vrai. Je me connais désormais mieux grâce à elle et à tout ça. Je vois davantage qui je suis. Et ça me permettra certainement de gérer plus intelligemment mes relations futures. Je dois quand même gérer cette fin et je pense qu’il y aura de la casse – i.e. l’affection psychologique est telle que le sommeil est compliqué par exemple.

Make-Me,

Si tu es sur Paris/Banlieue, et que tu as un peu de temps, je serai ravi de prendre un verre ! Ma situation est en effet totalement similaire : 9 ans, entrepreneur, futilité, patron à la con, etc.

Je le vivais assez mal effectivement, mais le truc, c’est que pour voir comment me sentir par rapport à ça, j’ai construit en parallèle une relation parfaitement symétrique avec une fille qui donne moins de sécurité, que je trouvais moins sexy, qui avait moins confiance en elle mais avec laquelle j’avais une complicité intellectuelle réelle, qui était intelligente, et dont je n’avais pas honte (LTR sérieuse de 4 ans). Et je me suis rendu compte que cette femme ne me rendait pas plus heureux. J’ai même pousser le test à prendre deux semaines de vacances, passer une semaine avec l’une puis juste après une semaine avec l’autre. Et mes vacances avec ma LTR intellectuellement en dessous étaient bien meilleures. Elles étaient même exceptionnelles. Donc même la comparaison immédiate me montrait simplement les points complémentaires de mes deux copines, et penchait légèrement vers celle avec laquelle ça ne matchait juste intellectuellement pas. Donc oui, je l’ai mal vécu quand on a commencé à se voir très régulièrement. Une fois par semaine, ça allait, mais plus souvent, ça me saoulait de la retrouver chez moi ce soir. Je préférai rentrer pour lire plutôt que de la retrouver chez moi.

Là, c’est terminé. Et je n’ai pas de sentiments de gâchis parce que j’ai vécu plein de trucs à côté. Mais j’ai surtout le sentiment mixé d’une grande douleur de perdre une relation complexe à reconstruire – je n’ai pas un incroyable potentiel de séduction pour les filles simplettes « fitgirl » avec un piercing au nombril et qui ne doutent de rien. Qui me convenait parfaitement par certains aspects. Qui était basée sur une évolutivité totale – elle restait à l’écoute de mes besoins même en étant lucide sur son incapacité à les combler. Et surtout, la possessivité s’en prend un coup énorme. Son corps me manque.

En ce qui me concerne, c’est un manque d’estime lié au fait de j’ai des côtés un peu sociopathes, et que je suis clairement un original. Bref, on me trouve un peu étrange ou inaccessible, mais cette fille était bien au-delà de cela : elle est complètement rentrée dans mon intimité.

Sur ta situation, ce que j’ai fait et qui m’a bien aidé c’était de m’appuyer sur une relation « pivot », de transition, puis rompre d’un coup avec elle. Parce que si elle part d’elle-même (ce que j’ai longtemps souhaité), c’est juste douloureux. Et là, j’ai encore du mal à m’en défaire : on se revoit de temps en temps. On va probablement coucher ensemble. Ca me rappellera simplement ce que je perds. Ce n’est pas bon. J’y vais pour me convaincre que c’était le bon choix. Me dire « putain, ce n’est quand même pas à ELLE que tu vas consacrer ta vie ». On se revoit sans a priori. Peu de chances que l’on se remette ensemble. Et ma petite voix, très, très au fond, sait très bien que cette rupture est une excellente nouvelle, une merveilleuse opportunité de grandir !

[Positiveman]

Envoyé par Philosophy

j’ai cette petite voix en tête qui me dit que vraiment, non, ce n’est intellectuellement pas possible

je n’intéresse pas trop les filles un peu simplettes comme elle… Même si elles ont tendance à m’attirer.

Barney et Make-Me ont dit ce que je pensais donc je me contenterai de te citer ces deux passages, et te poser la question suivante :

Tu réalises le paradoxe masochiste de ta pensée?
Qu'est-ce qui t'attire chez les filles simplettes? Alors qu'au fond ça t'énerve qu'elles ne soient pas plus intelligentes?
Tu assimiles "simplette" et docilité?
Tu as besoin de te sentir au-dessus de ta copine?

Réfléchis-y, parce qu'honnêtement, si tu recherches des filles "bêtes" et que tu leur reproches d'être bête au final, ton problème n'est pas près de se régler.

[Make-Me]

Ah oui quand même ! J'avais mal lut : je croyait que tu les attirais et non pas qu'elles t'attiraient. Ou alors peut être tu en parlais comme d'une fatalité genre comme un aimant, tu est attiré par elle sans pour autant parler de sentiments ?

Dans les 2 cas, il y a un boulot à faire sur soi, c'est certain !

[darsh]

Il y a peut-être un problème d'ego et d'empathie que tu dois régler avant d'envisager une relation à peu près saine.

On ne peut pas vivre avec quelqu'un et écrire des choses comme tu la fais. Sur le coup de la colère on peut penser et dire certaines choses blessantes mais toi tu les écris et tu les penses réellement.
J'ai l'impression que tu ne là jamais vraiment aimé en 9 ans mais que tu as aimé le fait qu'elle valorise grandement ton égo et que tu te sentes superieur à elle.