Trique et sentiments
Voici un extrait de mon journal qui tient aussi lieu de SOS. Si vous avez la flemme de tout lire, les parties en gras suffiront.
02/08/16 Miss Girafe
Je suis rentré de colo le 27 avec le dilemme suivant : Miss Red ou Miss Girafe ?
J'ai finalement choisi de donner d'abord sa chance à Miss Girafe, pour son courage, pour nos points communs, pour le début de relation qui est en train de se créer. Ce qui impliquait de faire quelque peu mariner Miss Red, mais j'assume.
Ce post sera difficile à écrire pour plusieurs raisons : je deale avec des situations totalement nouvelles, et même si cela semble bien se dérouler pour le moment, j'ai l'impression de me heurter à des écueils (attention, on risque de bifurquer sur du pas propre, et pas dans le sens que vous pensez, coquinous).
Miss Girafe était en Pologne pour les JMJ jusqu'à hier. On avait convenu de se voir à son retour. Pendant les jours de battement qui s'offraient à moi, j'ai décidé de :
- Me reposer : j'étais physiquement kaput.
- M'occuper de mon camp scout : lieux d'explo à trouver, matos à préparer, chat à caser.
Après deux jours de stress intense (qui s'expliqueront par ce que vous lirez par la suite) je décide de me mettre en mode ultra-régressif pour me détendre : remise en mode geek et marathon Harry Potter.
Les mêmes questions stupides (mais peut-être inhérentes à ma situation) qui reviennent :
"Laquelle je vais décevoir ?"
"Et si je ne suis pas à la hauteur ?"
"Et si je ne la rends pas heureuse ?"
"Et si j'embrasse mal ? / Je ne suis pas assez sensuel ?"
"Et si je fais une première fois foireuse ?"
Bien sûr, une fois détendu, j'arrivais à voir le positif de la situation : en passe de démarrer une LTR, en position de choisir si je ne suis pas satisfait.
Ce matin, alors que j'ai bien pris soin de ne pas contacter Miss Red, c'est elle qui vient aux nouvelles. C'est dingue, un simple texto d'elle fait frissonner tout mon épiderme. Pourtant, je suis résolu. Je veux donner sa chance à Miss Girafe.
Je lui ai donc donné rdv aujourd'hui aux Buttes Chaumont (elle a traversé tout Paris pour me voir !), c'est pas loin de chez moi, et je voulais lui montrer la petite ceinture.
On papote autour d'un café, le KC vient ensuite assez rapidement en marchant. On fait la petite ceinture en se tenant la main : situation inédite pour moi !
J'arrive à la tenter avec un chocolat chaud/brownie/flim d'Harry Potter (en Anglais s'il vous plaît !), c'est pas dur, elle est fan, comme 75% des filles de ma génération. On monte donc chez moi.
Honnêtement, heureusement que j'avais déjà vu le flim, sinon j'aurais rien bité !... (haha vous avez saisi le jeu de mot, vous êtes forts !). On passe bien plus de temps à se câliner, à se rouler des pelles et à se peloter gentiment (surtout moi d'ailleurs) qu'à le regarder. Le chat s'insère parfois entre nous pour avoir lui aussi sa dose de câlins.
Elle me dit plusieurs fois qu'elle est bien avec moi, je pense pareil. Je me veux drôle, léger, je sexualise un peu. Je m'étonne en ne sortant pas de niaiseries. Je ressens cette sensation de chaleur qui envahit mon corps, le temps défile à toute vitesse. Elle est fatiguée, je l'embête en l'empêchant de dormir. Le flim se termine, elle me propose de s'allonger un peu avec moi, et, chers amis, voici l'objet de mon angoisse...
J'ai rarement la trique. D'autant plus que, pour peu que je n'aie pas reçu de cours d'éducation sexuelle dans ma prime jeunesse, je serais bien capable de ne pas trouver l'orifice. En fait je ne me rappelle plus quand pour la dernière fois j'ai été saisi d'une trique sauvage à faire baver de jalousie le rouleau à pâtisserie de ma mère. (Pourquoi cette image ? Ne me demandez pas...). Tout au plus, ma baguette magique doit se contenter d'une fragile mi-molle.
Miss Girafe est désirable, elle ne fait pas trembler mon épiderme à la moindre occasion, mais elle est grande, jolie (au moins 7,5 selon mes critères), j'ai eu ce pincement au coeur avant de l'embrasser, j'ai entretenu le rapprochement physique avec elle avec plaisir. Mais quand vient le moment d'aller plus loin...
Et bien, comme un jeune (pu)sot que je suis je lui dit "J'ai très envie d'aller plus loin, mais ça me fait peur." Et tout en continuant à me câliner, elle me répond "Pas ce soir, j'ai pas envie." Une bonne LMR. "Je suis pas là pour te forcer à quoi que ce soit." Lui ai-je répondu.
Alors, je vous pose la question messieurs-dames, comment jouer vaille que vaille le soldat qui va au front sans peur, si on ne l'a jamais fait ? Selon ce qu'on me dit, "la première fois, c'est toujours maladroit". Toujours est-il que le peu de sang qui irriguait ma b...anane à ce moment là s'est complètement volatilisé. Puis les questions du dessus sont ré-apparues, ainsi qu'une certaine mélancolie difficile à dissimuler, qui ne lui a d'ailleurs pas échappé.
J'en suis venu à ressentir une certaine lassitude dans ma tête "Trois heures qu'on est collés ! C'était bien agréable, mais où est la suite, d'ailleurs, suis-je capable de la suite ?"... Elle m'a dit qu'elle ne devait pas tarder, je ne l'aie pas retenue plus que ça, je l'ai peut-être même gentiment un peu poussée vers la sortie.
Mon état présent ? Je suis crevé, un peu mélancolique, un peu dans le doute...
C'était une aprèm super. ça c'est indiscutable.
On a beaucoup de points communs et la LTR est envisageable.
Je nage juste en plein inconnu.
Je m'en veux un peu d'avoir éprouvé cette mélancolie et cette lassitude, elle risque de prendre pour elle des choses qui me concernent davantage.
On va se revoir bientôt et je vous tiendrai au courant pour la suite.
Je pense pas que ça soit trop grave, je pense qu'il ne faut pas que je sois pressé, qu'il ne faut pas non plus fuir le moment, et puis si ça doit être merdique, ça le sera. Jusqu'à une amélioration...
C'est juste que j'ai l'impression que la carapace est toujours là, au niveau des sentiments ET du désir. Parfois ça circule, parfois ça se coupe brutalement.
Je me suis tellement répété - plus ou moins consciemment - que tout ça n'était pas pour moi. Rien que pour me protéger.
J'espère que le changement est bien en marche, et que ces questionnements s'envoleront bientôt.
D'ici là je vous tiens au jus.
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