Tes nouveaux messages affinent ton problème initial que tu qualifiais d'angoisse de l'abandon.
En réalité, même si évidemment un problème ne peut pas se limiter à une seule case, ton récit se rapproche de ce que j'ai pu lire dans le livre du Dr. Fanget : le perfectionnisme.
La racine est classique : tu as l'impression d'avoir déçu tes parents qui en plus étaient exigeants, donc tu veux faire toujours mieux pour les satisfaire.
Voilà ce que j'ai posté sur un autre sujet :
Citation:
1) Perfectionnisme de valorisation :
- Règle de vie : "Je dois me sentir parfait pour me sentir valable"
- Comportements : Je suis en permanence en recherche de performance et de défis
- Emotions : Je ressens de la fatigue, une insatisfaction permanente, du stress
2) Perfectionnisme d'intégration :
- Règle de vie : "Je dois être parfait pour me sentir accepté socialement"
- Comportements : J'ai un comportement d'approbation. J'ai un comportement de perfection dans les relations sociales (je cherche à être admiré et à plaire)
- Emotions : Je ressens de l'angoisse, de l'inquiétude, je déprime dès que j'ai l’impression que quelqu'un me rejette. je suis hypersensible aux critiques, je doute en permanence de ma place dans le groupe. J'angoisse dès que la personen que j'aime s'éloigne.
3) Perfectionnisme de contrôle :
- Règle de vie : "Je dois tout contrôler parfaitementt"
- Comportements : J'essaie d'anticiper, de prévoir tous les événements et toute ma vie. Je prépare souvent longuement les choses. Je préfère faire le plus possible par moi-même.
- Emotions : Je stresse, j'ai peur de mal faire les choses et de ne pas réussir à tout faire.
La conséquence du perfectionnisme excessif est une alternance entre des phases de haute estime (phase motrice) et de basse estime (phase apathique).
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Voilà les trois types de règles perfectionnistes qui peuvent exister à des degrés divers.
J'ai aussi eu la pression des résultats (sauf que dans mon cas, je pense que je l'ai pas mal inventée tout seul, mes parents n'étant pas si exigeants que ça) et je comprends.
C'est un problème très difficile à régler. Je t'avais dit que tu me faisais penser à moi en version femme, ce n'est pas si loin.
Je pense que la partie la plus difficile est d'arriver à se définir car dans notre paradigme d'être au service de la performance, nous ne savons pas quelles sont nos vraies envies. On e sent comme vide.
Ralentir, accepter l'imperfection en s'y confrontant et en regardant la situation dans son ensemble (éloignement ponctuel VS comportement général du mec), apprendre à voir ce que l'on a. En gros, ramener son regard sur le présent, faire le ménage entre ce qui est vraiment partie de nous et ce qui est asservi à la performance.
Je pense qu'il faut apprendre à lâcher notre bouclier, accepter l'aide, accepter de s'exhiber imparfait en société. Et regarder les situations le verre à moitié plein. Séparer notre évaluation de la performance de notre estime personnelle. Apprendre à avoir une vision en couleurs et non en blanc/noir (cf. "Une relation exclusive ou rien du tout").
Ça commence par faire un bilan objectif de notre enfance, y voir les bons côtés et ce qui pourra nous servir à avancer puis de partir ensuite dans une démarche constructive en évitant de ressasser inutilement (ce qui t'empêchera justement de t'identifier éternellement à ton schéma passé).
===> Voilà mes trois points de développement qui m'ont le plus aidé :
- la vérité : ne pas porter de masque en société (même si au début on exagère ce comportement, ça ne peut que aider)
- l'empathie : s'efforcer de se mettre à la place de l'autre pour comprendre que l'on n'est pas forcément jugé, son comportement peu provenir d'autres éléments (pour cela : se dire "comment je réagirais si ?" et observer)
- le découpage des objectifs en sous-objectifs plus faciles