[Spart]

Salut man
Je suis passé par cet état là il y a peu et plusieurs fois auparavant, je peux te dire ce que moi j'ai fais, si ça peut t'aider

Dans ces moments tout est compliqué, tu ne vois la lumière nulle part et la confiance que tu avais en toi semble si lointaine, tu remets tout en question, tout ce que tu étais et tu t'enfonces..
Pour ma part j'essaye d'y aller petit à petit, commence par faire quelque chose que tu aimes dans tes moments de solitude, quelque chose de simple (regarder une série, jouer de la guitare, it's up to you ). Et surtout vois tes potes, ne te mets pas minable aux soirées (pas comme moi), surtout après cet événement que tu racontes, bois juste ce qu'il faut pour être dans le moove mais ne dépasse pas tes limites

Enfin si tu as une passion, développe là, bosse dur, moi ça a bien marché avec le surf, maintenant je suis accro et c'est un atout de plus niveau séduction.


Et surtout ne perds pas espoir, rien n'est immuable Si tu veux parler en privé n'hésites pas, bizz

[Trick33]

Woaw toutes ces réponses ! Tout d'abord je tiens à tous vous remercier pour le temps que vous me consacrez.


Webb : Salut ! Mec tu décris exactement le phénomène.. J'ai beaucoup réfléchi, j'ai repensé à ce qu'a dit tron. Je me suis demandé ce qui est le plus susceptible de déclencher cet état. Eh bien je pense que ce sont des doutes et des peurs liés à un manque certain d'estime de soi. Quand je commence à réussir quelque chose ou à me sentir bien dans mes pompes, une petite voix au fond de moi me rappelle que je ne le mérite pas. Elle me chuchote que je ne suis pas assez valeureux pour avoir une copine, que je ne suis pas assez intéressant pour avoir des amis durables, que je ne suis pas assez fort pour réussir mes examens, etc. J'ai beau tâché de l'ignorer, mes peurs prennent le dessus et me confortent dans ces idées malsaines. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas convaincu d'être quelqu'un de fort, je ne suis pas convaincu d'avoir de la valeur.

Alors je me suis efforcé d'agir, de me recentrer. J'ai commencé à respirer profondément, j'ai mis une image sur mes peurs. Je voyais mes résultats, je voyais cette fille, je voyais mon mal-être. Je les imaginais en face de moi et j'ai commencé à chasser le négatif de ces images. J'ai commencé à y voir des opportunités. Ouais des opportunités pour moi d'évoluer, des challenges. Il fallait que je passe au dessus. Alors peu à peu je les ai poussé vers l'horizon jusqu'à ne plus les voir et je les ai remplacé par une vision de la personne que je veux devenir. Même si ma destination est encore incertaine, je sais que je veux mieux me connaître, être heureux, confiant, entreprenant, drôle, etc. Je me suis concentré sur cette image, je me suis concentré sur mes envies, sur ce qui me rendrait heureux à l'instant présent. Alors j'ai recommencé How I met your mother, j'ai mangé des bonbons, j'ai écouté un bon vieux Mac Miller et là j'ai senti que ça allait vraiment mieux. J'étais chaud pour réviser, pour penser à mes projets. C'est fou mais j'ai recommencé à y croire. Et puis j'ai vu mes potes, ça m'a fait beaucoup de bien aussi. Les voir galérer sans se laisser abattre par le stress, les voir sourire, les voir positifs, c'est inspirant.

Je ne sais pas combien de temps ça va durer mais j'espère pouvoir gérer mes prochaines descentes de cette manière.


Tron : Je comprends tout à fait ce que tu entends par estime de soi et je crois que tu as vu juste à propos de mon cas. Merci pour ta participation, j'ai compris des choses sur moi que je ne faisais que survoler.

phantom_green : C'est exactement ça. Le plus dur est de trouver la force d'agir dans ces moments obscurs. Le coup de pied au cul est le meilleur moyen de se remettre dans le droit chemin. C'est marrant ce que tu dis à propos de l'abordage d'une fille dans ces moments-là car, il y a quelques temps déjà, c'est ce qui m'est arrivé. Je sortais du boulot tard le soir, j'étais au fond du sceau et j'ai croisé cette fille dans le tram. Au fond de moi je n'avais pas envie de l'aborder, je me sentais nul, fatigué, je n'avais rien à raconter. Mais je me suis forcé. Le fait de simplement lui dire bonjour avec un grand sourire m'a redonné la force. Je me sentais comme Bradley Cooper dans Limitless quand il prend sa pilule !Résultat : j'ai eu son numéro et j'ai retrouvé mon état de confiance. C'est bizarre mais je me rends compte que quand on doute, on ne pense plus à ces moments positifs qu'on a vécu par le passé.

Barney : Oui c'est ça, quand je suis dans cet état je remets toute ma vie en question comme si je n'avais jamais fait les bons choix, comme si je n'allais nulle part, comme si je n'avais pas évolué depuis mon enfance. C'est un peu comme si ma vie ne me correspondait pas, certainement par que je pense intimement ne pas avoir assez de valeur pour la vivre. Du moins c'est ce que je pense actuellement. Si je n'étais pas dans cet état, je voudrais simplement bosser pour mes exams, faire du sport, lancer mon blog, réfléchir à mon tatouage, aborder des filles, etc. J'aimerais faire des choses qui me permettraient d'être meilleur, de mieux me connaître et de me rapprocher de l'homme heureux et inspirant que je voudrais être.

Spart : Ton témoignage et tes conseils pour avancer sont des plus pertinents ! «Rien n'est immuable», c'est une phrase à marquer au feutre indélébile dans son esprit. Au plaisir de discuter avec toi !

[Oncle Barney]

C'est génial ce que tu as fait sur tes peurs! Je ne sais pas si tu l'as fait exprès mais c'est purement de la PNL. Pour quelqu'un de sans valeur, tu fais mieux que 99,9% des gens ici dans ce cas précis

Pour en revenir à ta sensation de dévalorisation, si tu remontes dans le temps, est ce que tu saurais dire à partir de quand tu as ressenti ça? C'était dans quelles conditions? A l'école?
Et s'il devait y avoir un aspect positif à ça, qu'est ce que ce serait (ou qu'est ce que ça a été)?

[Trick33]

Barney*: Je ne connais rien de la PNL si ce n'est qu'un pote a fait une formation là-dessus il y a quelques temps*! Peut-être qu'il m'a transmis un peu de son savoir par télépathie ^^
En tout cas ta remarque fait plaisir*! C'était pas un exercice facile..

Je pense que je me sens dévalorisé depuis tout petit, je dirais l'école primaire voire même avant. Je me suis toujours senti en décalage, soit trop mature soit pas assez. Je me suis souvent senti seul. Étrangement j'y étais déjà habitué, mes parents n'étaient pas souvent là quand j'étais gosse. J'ai toujours eu du mal à tisser de vrais liens avec mon entourage. La confiance, le partage de ce que je ressens, c'était pas naturel pour moi. Du coup j'ai eu du mal à m'attacher aux gens. D'une part pour ces problèmes et d'autres part parce que je ne me trouvais pas intéressant. Souvent je me sentais triste et je n'avais envie de rien faire si ce n'est laisser tomber une vie dans laquelle je n'arrivais pas à m'épanouir. Malgré ça j'essayais de m'accrocher à quelque chose, bien souvent le sport ou les jeux vidéos. J'avais des potes, j'ai eu une copine pendant longtemps mais je ne me sentais que très rarement moi-même. Je sentais toujours un gêne, comme un frisson constant que la solitude m'avait refilé face au regard des autres, aux prises de décisions, aux interactions sociales, etc. Quand ma copine du lycée m'a largué après un an de relation, j'ai pris la claque qu'il me fallait pour reprendre soin de moi et corriger ce problème. Je me suis alors investi à fond dans le développement personnel, dans la séduction. Je me suis vu progresser pendant un temps. J'ai ensuite fait une OI pendant très longtemps et connu la perte du peu de confiance que j'avais gagné. J'en ai chié pendant des mois et des mois. Je m'en suis plus ou moins remis mais aujourd'hui j'ai l'impression d'être retombé dans un état proche de celui dans lequel j'étais avant le lycée à la différence que les phases où j'ai plein d'énergie sont plus nombreuses, plus intenses mais c'est un point positif à double tranchant. En effet, les phases où je déprime, où je me laisse aller par mes peurs sont elles aussi plus intenses. J'écris tout ça un peu à chaud, je ne sais pas si c'est très clair mais voilà*!

Un aspect positif*? J'ai appris à ne rien attendre des autres. Enfin c'est pas vraiment un point positif car par exemple j'ai du mal à demander de l'aide à quelqu'un. Paradoxalement quand je m'attache à quelqu'un, ça devient disproportionné. Peut-être parce que ça ne m'arrive pas souvent.

A l'heure actuelle je me surprends à penser à cette fille chez qui j'ai vomi. Je m'en veux car j'ai l'impression d'avoir tout gâché et qu'il n'y a aucun retour en arrière possible. Je me demande chaque jour si elle va m'envoyer un message alors qu'au fond je suis persuadé qu'elle ne le fera pas et que tout est terminé. Ça me perturbe. Je sais qu'il faut que je profite de ce temps de «*répit*» pour me recentrer sur moi. Je m'y efforce mais c'est difficile. Quand j'ai ces idées dans la tête, je ne vois pas la valeur que j'ai, bien au contraire je me sens comme une merde.

[phantom_green]

Envoyé par Trick33

A l'heure actuelle je me surprends à penser à cette fille chez qui j'ai vomi. Je m'en veux car j'ai l'impression d'avoir tout gâché et qu'il n'y a aucun retour en arrière possible. Je me demande chaque jour si elle va m'envoyer un message alors qu'au fond je suis persuadé qu'elle ne le fera pas et que tout est terminé. Ça me perturbe.

Passe à autre chose, vois plein d'autre femmes. C'est rien ce qui t'est arrivé, n'en fais pas un drame !