Merci tron, tu as touché en plein dans le mille. J'ai été voir mon psy ce matin et quand je lui ai dit que j'avais fait des "erreurs" il m'a dit que ce terme était bien trop dur envers moi-même. Il m'a également dit que ma posture "d'adjudant chef" (il croyait me blesser et a donc pris des précautions avant de me le dire mais au contraire j'adore les vérités crues ; les feedbacks extérieurs tranchés sont très utiles) qui veut prendre en main tout le jeu de la séduction n'était pas la bonne approche et que je faisais cela pour me protéger.
Il m'a donc (entre autres) dit une chose à laquelle je n'avais pas pensé (ou du moins pas en ces termes, ce qui revient au même) :
Prop. 1 : il faut que j'apprenne la compassion envers moi-même
Par ailleurs, j'ai enfin compris que chaque personne devait avoir l'impression d'avoir un rôle actif dans la séduction. Medea : tu as parlé de l'échange froid avant le premier RDV mais en fait le terme n'est pas si adapté. Si l'on regarde de plus près ce qui s'est passé, l'échange que nous avons vu avant représentait à lui seul tout le jeu de séduction [et j'insiste sur "jeu" car tout ce ci se faisait sur un ton léger].
- je propose par SMS : pas de réponse MEME si elle est intéressée
- elle revient vers moi et joue un petit peu la H2G
- je rentre dans son jeu puis je reprends le flambeau du H2G
- là elle se disqualifie et alors je la requalifie
- je prends les choses en mains car elle m'a signifié très subtilement que je pouvais le faire
Bref, j'en reviens Ã
"L'homme propose, la femme dispose". En essayant de faire le forcing comme j'ai pu le faire avec mon ex-OI et peut-être récemment,
j'essaie de contrôler le pouvoir de disposition de la femme.
Or moi je n'aime pas que l'on me vole mon pouvoir de proposition, je me sens émasculé. Dans ce cas je peux comprendre comment peut se sentir la femme. Imaginons par exemple qu'une fille m'ait plu mais que d'un coup elle n'arrête pas de tout proposer, tout faire. Eh bien je me sentirais "envahi sur mon terrain" et frustré car je ne pourrais pas proposer.
Je comprends maintenant pourquoi les sites de séduction disent que la vraie erreur ce n'est pas de proposer mais de réagir de façon qui montre que l'on ne respecte pas le pouvoir de disposition de la femme (énervement, frustration, forcing, etc.). Par exemple : elle m'a tendu sa joue, je me suis retiré mais ait cherché à la rassurer sans retirer ma proposition. Elle a alors signifié que c'était ok, subtilement donc j'y suis allé.
Voilà là tout l'équilibre contenu dans la notion de persistance : on propose, on ne retire jamais sa proposition mais on ne force pas. On rassure en comprenant l'origine des barrières et ensuite on attend le feu vert de la femme. Voilà comment on obtient sa confiance et voilà pourquoi j'ai fait un quasi sans faute dans la gestion du premier RDV.
Il ne faut pas viser la domination mais l'expression non-conflictuelle et non-invasive de son pouvoir de proposition.
Pour ça il faut savoir ressentir cela, le lire. Et je pense sans me vanter que je suis plutôt compétent à ce niveau en face à face grâce à ma sensibilité voire en échange textuel (je ne le sentais pas de lui proposer mercredi car son SMS semblait me signifier "le WE prochain ça sera bon" mais j'ai paniqué) mais si je panique alors je pars en couilles. Je dois absolument faire confiance en mon jugement et je ne dois surtout pas mettre de côté mes bonnes capacités d'analyse du discours (car oui, j'étais très fort en français et mes analyses de romans sont souvent jugées comme très pertinentes).
Prop. 2 : chaque personne dans une interaction de séduction doit garder son espace de pouvoir ; en particulier, il ne faut jamais chercher à voler à une femme son pouvoir de disposition.
Prop. 3 : l'homme ne doit pas viser la domination mais l'expression assumée, non-conflictuelle et non-invasive de son pouvoir de proposition.
(bien sûr chaque personne est différente mais moi au final je veux que la fille se sente bien et réciproquement ; bref, deux personnes équilibrées et indépendantes)
Enfin, chaque personne a envie de se montrer en séduction. Je veux dire par là que chaque personne veut que sa personne soit acceptée, comprise, aimée.
Or ici c'est moi qui a a chaque fois a pris en mains les univers exhibés, vécus. J'y arrive à peu près pendant le RDV, je sais quand je dois laisser parler la fille, quand je dois lui laisser de l'espace de séduction mais maintenant il faut appliquer cela avec un niveau de zoom temporel moins important. J'ai lu effectivement qu'une des erreurs fréquentes est de ne pas donner la possibilité à la fille de faire en sorte de montrer au mec son univers, sa personnalité. Qui sait ? Elle voulait peut-être elle-même proposer un truc. Mon ex-OI refusait mes RDV mais juste après elle me séduisait et me proposait de venir chez elle. Elle aussi voulait avoir du pouvoir, avoir l'impression de séduire.
Prop. 4 : chaque personne dans une interaction amicale ou amoureuse a envie de marquer de son empreinte la relation, de se sentir acceptée, écoutée : d'être présente et validée grâce à ses efforts tout simplement.
[Je précise que ces pensées sont générales et ne concernent pas uniquement ma proposition d'hier]
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Sinon pour te répondre medea (même si j'ai déjà intégré une partie de ce que tu as dit dans mon petit speech plus haut), en fait par "émotionnel" je voulais dire "humain/spontané". Je voulais dire l'opposé de la réflexion, de la stratégie. Au lieu de mesurer chaque mot, etc. j'aurais dû me lâcher sans pour autant être collant (chose que je ne suis pas et que je n'ai jamais été ; je suis même trop distant). Et c’est plutôt maintenant que je dois être cérébral/posé et surtout pas impulsif.
Prendre son temps je suis d'accord. Si je n'avais pas ces insécurités, alors je sais que je savourerais pleinement l'attente. Car mon application des "battre le fer quand il est chaud, ne pas attendre deux jours, etc." ne me correspond pas du tout.Personnelement j'aime laisser décanter mais j'ai peur que la personne en face soit pressée.
Oui je parlerais de ma vision des SMS/téléphone mais je l'avais déjà fait un tout petit peu sur le ton de la rigolade/de l'exagération "I'm an old traditionnal guy, I do not use these things frequently".
Je comprends qu'elle n'ait pas forcément ri à ma remarque sur le ton car j'essayais de dissimuler un peu de frustration derrière. Et ça ça se sent mais peu importe, personne n'est parfait.
Sinon effectivement il y a une dernière vérité... Je ne suis même pas capable de me comprendre moi-même alors comment pourrais-je savoir ce que la fille en face pense ?
Donc restons en à ce qui s'est dit. Je me prétends scientifique alors j'agis comme tel :
- j'ai proposé, à elle de disposer
- je ne suis pas dans sa tête et donc proposer n'est pas un manque de respect ; j'ai juste un peu sans doute un peu montré dans ma voix que je n'étais pas si cool que ça face au refus mais personne n'est parfait
Mais si je regarde bien : ai-je vraiment mal pris son SMS de "flicage" ? Un peu au début, ça m'a braqué un jour puis je m'en suis foutu. J'ai pris son silence pour du respect car elle avait compris le message. Je dois donc faire pareil. Donc mon attitude ultra-critique envers moi-même n'est pas forcément la réalité de la fille à mon égard.
Par ailleurs, j'ai toujours l'impression que la personne en face peut lire en moi comme dans un livre ouvert et joue des jeux mentaux. Mais je projette mon fantasme irréaliste de l'omniscience sur les autres qui sont peut-être encore moins capables que moi d'analyser les autres.
Prop. 5 : nous ne pouvons même pas nous connaître nous-même à 100% ; alors comment pourrions-nous prétendre comprendre l'autre de façon sûre ?
Enfin
Prop. 6 : il est en réalité plus commode pour l'Ego (mais pas forcément plus profitable) de se dire que l'on a fait des erreurs plutôt que d'accepter ses défauts ; parce que si l'on se dit que l'on a fait des erreurs, c'est que l'on pense que l'on a déjà en soi les capacités pour bien faire mais que l'on ne les as pas utilisées alors que si l'on impute cela à ses défauts, on se dit que l'on devra sortir de sa zone de confort pour évoluer.
Je dois vraiment faire attention aux propositions 2, 3 et 4 pour la suite, que ce soit avec elle ou avec une autre. Après bien sûr je suis conscient que les rapports humains ne sont pas mathématiques, mais cela donne des axes. En attendant...
Désolé pour la petite digression, j'aurais dû faire cela sur mon journal mais peut-être que ça servira à d'autres personnes.