Hullo !
En fan de foot qui se respecte, je sors au bar du coin pour regarder le match et hurlez avec certains habitués du coin. J'assiste complètement Baba à un match où l'on espérait tous un miracle, qui n'est pas arrivé. Ce n'est pas arrivé. Ma situation financière ne me permettant pas de me laisser tenter à prendre plusieurs verres supplémentaires. Je préfère sortir plutôt que de me laisser aller. Et là je vois une fille assise sur la terrasse à une table, seule, les jambes tellement fermés que je me demandais si elle allait pouvoir se les décoincer toute seuls. Elle n'a visiblement pas l'air ouverte. En temps normal, après une longue journée je serais rentré, mais là, elle est particulièrement mon genre, et si je peux aider, j'aide. Je m'approche d'elle et lui parle.
Moi: Vous avez l'heure s'il vous plaît ?
Elle: (Surprise, puis limite agressive donne l'heure.)
Moi: (Choqué de l’accueil), en faîte je connais l'heure je voulais juste venir vous parlez.
Je m'apprêtais à me retirer en souhaitant une bonne soirée, mais je vois un sourire et je continue.
Moi: Je me croyais beau et drôle. Visiblement je ne suis que beau.
Nouveau sourire, cette fois je m'assieds donc au près d'elle. On se regarde, enfin surtout moi, elle se gratte le bras se demande ce qu'elle fait là. Pour détendre l'atmosphère je lance une phrase apprise par coeur:
Moi: Vous pouvez me faire une faveur ?
Elle : Oui ?
Moi: Souriez, ça vous va bien. (Elle sourit) Alors ? La jeune femme vient juste de se faire plaquer ?
Elle: J'ai l'air d'une adolescente énamouraché Monsieur ?
Moi: Austro.
Elle: Austro, j'ai un petit copain.
Moi: Si tu veux relativiser, j'ai deux enfants.
Son premier rire, pas très fort, mais il est tout de même présent. On commence à parler, une voiture se gare, je comprend vu son regard inquiet, je lui fait un clin d'oeil et me retire discrètement, sans close ni rien, j'ai pu aider quelqu'un à faire passer le temps, tout en parlant avec une femme vraiment belle.
Ca m'a donné soif, je rentre finalement boire un verre donc, et en sortant il y a des cris énormes, ceux de la fille. Elle se plaint, le mec l'a trompé, et quand je vois la femme je me dis que certains manque vraiment de bon sens. Il se fait gifler, et il se contente d'hausser les épaules. La femme éclate en sanglot, s'arrache les cheveux, l'homme lui dit :
"Je m'excuse, reviens si tu veux, moi je le veux, je le refferais plus , sinon ben, je vais pas m'arrêter de vivre. Je me suis assez excusez"
Et il s'en va, je remarque qu'il a un superbe costard, franchement, ça me choque, la fille s'assoit, et commence à pleurer. Je ne sais quoi dire, alors je me contente de m'asseoir à côté d'elle. Après un certains temps.
Elle: Je ne dois pas être très bien en pleurs non ?
Moi: Je préfère la version souriante. ça va aller ?
Elle: Oui oui, oui Austro, il y a plus glamour comme rupture.
J'hausse les épaules et change de sujet, lui demande si elle aime le foot, réponse négative, et je la laisse dériver sur des clichés.
Elle: J'aurai voulu être un homme.
Moi: Ah ? On pisse debout, sinon je ne vois rien de spécial à être un homme.
Elle: Si j'étais un homme, on aurait pu être ami et puis, il y aurait eu plein de chose différentes.
Moi: Pas besoin de changer de sexe ma fille, nous somme amis.
Elle: Non enfaite, qui voudrait être un homme ? Vous diriez n'importe quoi pour qu'une fille arrête de pleurer.
Moi: Ouai mais on pisse debout, c'est pas des conneries.
Elle éclate de rire, et me parle beaucoup de son copain, elle est en OI sur lui. Mais vraiment complet, lui l'a appelé, a réussi à la faire rire pendant qu'on discutait. Il commence à se faire tard je lui demande son numéro.
Moi: Vous allez vous remettre ensembles en vous faisant plein de calin, je connais peu d'homme qui vous résisterai.
Elle: Non pas cette fois. Pas cette fois. Si je lui laisse une ultime chance, il va galérer, recommencer du début, me prouver qu'il a changé. (Après quelques minutes seulement après avoir souffert, elle se revoit déjà avec lui. Limite dégouté, limite amusé
Moi: Au cas où il voudrait vous gifler à son tour, et que vous auriez besoin de protection.
Elle: Toi ? Mais quelle freluquet.
Moi: (Fait mine d'être blesser, et me lève).
Elle se lève me rattrape, et m'accompagne jusqu'au batiment de mon appartement, elle me donne aussi son numéro.
All right, vous connaissez tout, je pense que je peux, si je veux. La question est-ce d'un point de vue éthique convenable ? Oui, je n'aime pas aller prendre les copines des autres, et voilà. Ils sont clairement amoureux, sinon donnés aussi un point de vue (aussi sur le dialogue), ce que vous auriez fait, même si ce n'est pas très éthique. Ca a de l'importance pour moi, j'aimerai pouvoir me dire avant de mourir: tu as été quelqu'un de bien vieux ! (On sent l'ancien AFC ou pas ? )