La vendeuse de Weston
« J'entre chez Weston, une blondasse au téléphone me dit : « j'peux vous aider ? » Non je vous ai pas sonné. Elle m'énerve, mon Dieu qu'elle m'énerve ».
Il s’agit là d’un extrait d’une œuvre récente que je n’avais pas à l’esprit ce jour là en entrant chez Weston, d’autant que la vendeuse n’avait rien d’une blonde et qu’elle ne m’a pas énervé. En fait, elle était toute… enfin tu vois, toute fraîche et toute pimpante. On a quand même discuté une petite heure (de chaussures, de produits, un peu de pieds), du coup je lui ai décalé sa pause la pauvrette, et j’y suis même retourné parce qu’elle avait oublié de mettre le pot de crème dans le sac… (moi, je mets ça sur le compte de son trouble parce que ça m’arrange).
Elle m’a glissé sa carte (je suppose que ça se fait chez Weston) en me précisant de ne pas hésiter à l’appeler si j’avais une question sur les cirages, les crèmes ou autre.
Bien sûr, tout dépend de ce qu’on met dans « autre ». Consciente de l’ambiguïté, elle a rajouté « sur Weston » mais tout bas, car un tel rajout supposait d’avoir pris conscience de l’ambiguïté, c’est-à-dire qu’il mettait à jour la possibilité d’une ambiguïté, et partant elle ne souhaitait pas s’afficher comme porteuse d’ambiguïté.
Bon, je fais quoi, je l'appelle ?
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