[amix]

Bonjour à tous !

Voila je fais ce post car je me pose des questions sur mon couple. Cela fait un peu plus de 5 ans qu’on est en couple, nous venons d’acheter ensemble notre appartement et vivons ensemble.

Qu’est ce qui me fait douter ? Plusieurs choses :

- Maintenant qu’on a acheté, la suite logique est le mariage et les enfants. Sauf que je ne me vois pas rester jusqu’à la fin de ma vie avec ma compagne, pour les raisons que je vais décrire ci-dessous. Après c’est peut-être moi qui ne suis pas prêt ?

- Elle me fait honte des fois, et j’ai du mal à assumer. Quand on est juste tous les deux, elle est douce et agréable etc…, mais quand on est avec un couple d’amis par exemple, elle s’efforce à être intéressante, quitte à s’inventer une culture générale. Est-ce que vous voyez la fille qui répète les infos liées au COVID ? Ben c’est ma compagne, elle n’est pas très intelligente. Elle est douce et aimante en privé, c’est pour cette raison que je suis tombé amoureux je présume, mais à ce moment-là, j’étais au plus mal dans ma vie (voir mes anciens posts sur le forum). Plusieurs fois mes amis m’ont fait la réflexion de ne pas comprendre notre couple, qu’on n’allait pas ensemble

- Elle est hyper jalouse, et ne me laisse pas vraiment de liberté. On s’est déjà disputé vis-à-vis de cela.

- Forcement depuis quelques temps, je commence à regarder d’autres femmes, surtout a mon travail. Des femmes qui sont plus intelligentes, jolies, et avec qui je peux discuter de tout et n’importe quoi.

Actuellement je me dis que si je me fais larguer par compagne, je serais soulagé ! Nous couchons ensemble de moins en moins souvent, nous sommes clairement sur la pente descendante. Elle fait des efforts, est toujours très amoureuse, mais moi...
Plusieurs fois ces derniers mois j’ai pensé à rompre. Mais elle n’a pas d’attache en France, vu qu’elle est roumaine, et j’ai peur qu’elle plaque tout (son boulot, son diplôme, ses amis), pour retourner vivre en Roumanie avec sa mère et son beau père alcoolique, pour déprimer voir se suicider…

D’un autre coté j’ai beaucoup d’affection pour elle, car j’ai partagé 5 ans de ma vie avec elle.

Honnêtement je suis nostalgique de l’époque ou je sortais pour faire de nouvelles rencontres, l’adrénaline quand j’essayé de draguer, ca me manque. Puis ces femmes a mon boulot... Après je sais très bien que si je redeviens célibataire, je vais regretter l'époque en couple.

Bref je suis paumé, je ne sais pas quoi faire. Peut-être que je déprime actuellement, que le problème vient de moi et que je dois faire des efforts pour relancer mon couple ? Peut etre que j’ai peur de m’engager ? Ou alors on n’est pas fait pour être ensemble et je dois couper net ? Est-ce que certains ont vécu cette situation ?

[Noir]

Hello.

Les envies que tu as à un stade de ta vie ne sont pas forcément les mêmes des années plus tard. Tu peux avoir besoin de telle chose à un moment donné et ensuite avoir envie d'autre chose, c'est normal.

De ce que tu décris, tu as la femme lambda sous ton toit : Pas très cultivée, peu intelligente, jalouse, immature.
La plupart des mecs se farçissent la même, je te rassure, mais n'osent pas la larguer pour ne pas se retrouver seul.

Tu as peut-être la sensation que l'herbe est plus verte ailleurs, mais tu remarqueras vite que trouver une femme qui fait un feu d'artifice dans ton slip et dans ton âme, c'est très très rare. Au départ, nous sommes tous dans l'illusion quand on rencontre quelqu'un qui nous plait : on ne voit que ses qualités et on gomme ses défauts.


Mais bref, quoi qu'il en soit, tu es arrivé à la croisée des chemins :

Tu vas devoir choisir entre : Continuer sur ta lancée en tentant de t'habituer à cette relation et ce qu'elle devient (donc accepter ta compagne et essayer d'en tirer du positif), OU BIEN tout arrêter pour recommencer ailleurs.
Dans les deux cas, tu souffriras.
Et tu feras souffrir car dans le cas où tu restes, ta femme finira par ressentir ton mépris à son égard, et si tu pars, tu seras perçu comme le mec qui l'abandonne par tout ton entourage.
Dans tous les cas, t'es baisé.


Mais si tu pars, tu retrouves ta liberté et reviens dans ton axe.
Tu sais ce que tu ne veux plus, prêt à démarrer un nouveau livre.

[Hanneman]

J'imagine que tu ne nourris pas ces doutes depuis 2 semaines.
Et pourtant, tu viens d'acheter un bien immobilier avec elle ?

Pourquoi une décision aussi critique alors que tu ne te vois pas continuer avec elle dans la vie ?

Il ne reste plus qu'à vendre j'imagine.
Mais j'ai bien peur que tu continues de faire trainer cette situation jusqu'à commettre davantage d'erreurs de jugement.

[amix]

Envoyé par Hanneman

J'imagine que tu ne nourris pas ces doutes depuis 2 semaines.
Et pourtant, tu viens d'acheter un bien immobilier avec elle ?

Pourquoi une décision aussi critique alors que tu ne te vois pas continuer avec elle dans la vie ?

Il ne reste plus qu'à vendre j'imagine.
Mais j'ai bien peur que tu continues de faire trainer cette situation jusqu'à commettre davantage d'erreurs de jugement.

Ca fait plus an qu on acheté pour le coup, mais on est toujours dans les travaux. Apres oui j ai peur de faire d autres bêtises du style mariage ou enfants, d ou mon angoisse depuis quelques mois.

[Hanneman]

Bon ben tu connais la solution :
- Soit tu continues comme ça, et apparement ce n'est pas ce que tu souhaites.
- Soit tu la quittes le plus vite possible.

[flower]

T'as pas répondu à la question d'Hanneman :

Pourquoi tu as acheté une maison avec elle si tu nourrissais déjà des doutes sur l'avenir de votre couple ?

[amix]

Envoyé par flower

T'as pas répondu à la question d'Hanneman :

Pourquoi tu as acheté une maison avec elle si tu nourrissais déjà des doutes sur l'avenir de votre couple ?

Il y a un an je n avais pas autant de doutes. Puis c était juste un achat immobilier, ce n est pas mon premier, ni mon dernier investissement.

Après en etant honnête avec moi même, j ai aussi fait l autruche

[Hanneman]

Envoyé par amix

Après en etant honnête avec moi même, j ai aussi fait l autruche

Je pense qu'on peut résumer ton topic à ça.

Mais de toutes façons, y'a rien de plus à ajouter.

T'avais juste besoin de te faire dire les choses que tu n'as pas eu le courage de faire à l'époque.

[Mr. Kong]

Est-ce que certains ont vécu cette situation ?

A part le passage sur la honte en société tes soucis me semblent assez génériques

Par contre que tu sois aussi peu convaincu est pour moi un warning majeur concernant d’éventuels enfants…
Ne laisse pas pourrir la situation.


Venons en à la question difficile : restes tu avec elle par peur de ne pas trouver mieux ?

[Beren777]

1 : En as-tu parlé avec elle ? Lui donnes-tu des conseils pour s'améliorer en tant que personne et, dans un second temps, te séduire de nouveau ? L'inities-tu réellement à tes centres d'intérêts ? Mon père dit souvent que c'est à soi de construire sa femme (cf. le concept de la femme lego, selon Stéphane Edouard).

2 : As-tu essayé de changer la routine, notamment romantique et sexuelle ?

3 : Peut-être que la polygamie (droit de coucher avec une tierce personne pour toi seul) ou un couple libre (même droit, cette fois mis en oeuvre par et pour vous deux : club libertin/échangiste, plan à trois, "trouple", ou bien chacun son amant) t’iraient mieux. Les anciens dissociaient corps, coeur et esprit (sexe, sentiments, échanges intellectuels et spirituels). Éros, Philia, Agapé. Putain, Madone, Muse. Au XIXe siècle français il y avait ce que l'on nommait " l'amie " (la femme que l'on épouse, avec laquelle l'on fait foyer, que l'on choisit surtout pour ses valeurs morales, sa stabilité émotionnelle, sa douceur), celle que l'on rencontre surtout pour le sexe (la courtisane, littéralement, le plus souvent rencontrée au lupanar ou reçue dans la garçonnière d'un ami), et enfin, la salonnière/la favorite (le plus souvent, une femme mariée, veuve ou mère célibataire, mais elle pouvait aussi être célibataire et sans enfant. Elle jouait le rôle de conseillère, de confidente. On la sortait au salon d'art et de débat — ancêtre à la fois du think-tank, du salon de thé, de la bibliothèque/galerie d'art —, la retrouvait à l'opéra, au cabaret, ou alors dans la résidence de campagne. Il peut même s’agir d’une relation “platonique”/“asexuel” avec un homme. Je pense que l’être humain est fondamentalement bisexuel. Et, après tout, nos amis masculins sont faits pour cela : nous stimuler humainement.). C'est très bien décrit dans les grands romans du XIXe : Flaubert, Balzac, Hugo, Zola, Maupassant, Dickens, Pouchkine, Tolstoi, Kérouac, mais aussi dans l'oeuvre du poète Yeats... et même, à sa manière, pour faire plaisir aux féministes, Emily Bronte. Les exemples illustres, littéraires ou historiques/biographiques, sont légions. En témoigne les trois femmes de notre cher ancien président Adolphe Thiers, le Rastignac incarné, incarnation du mal-du-siècle, catholique néo-platonicien, néo-romantique et néo-napoléonien/prométhéen.
On s’en fout du “quand-dira-t-on”, des oeillères féministes/progressistes/nihilistes/wokes, de la bien-pensance. Depuis la nuit des temps, les hommes le font. En particulier ces mêmes politiques hypocrites qui, légalement, interdisent la polygamie. Coucou, messieurs Mitterrand, Hollande. L’essentiel, c’est ton bien-être. Et, si ta femme y adhère librement, en toute conscience et bonne foi, personne sur terre n’a rien à y redire.
Je suis philogyne à titre personnel, et cela apporte beaucoup de tranquillité et d'équilibre à mon couple ; ma femme y exprime au mieux sa féminité.

4 : Comme l'a dit Noir, l'herbe paraît souvent plus verte ailleurs. C'est rarement le cas, au fond. C'est davantage nous qui changeons de perspective/réalité et de désir/aspirations avec le temps. Attention à la tragédie d’Orphée (que je réinterprète ici volontiers) : se lamenter plus tard de ce que l’on a perdu : quitrer une femme aujourd’hui dans la force de l'âge, la regretter demain à son nadir (quand l’on se sent plus vulnérable, que l’on a moins de succès avec le joli sexe), à l’aune de la maturité de la vie, du désir de paternité ou, bien plus tard à la vieillesse, de ne pas mourir seul.

5 : Ne pas tomber dans le piège d’Icare. “Qui trop embrasse mal étreint”, comme le dit l’adage. Jeunes, hommes comme femmes en veulent toujours plus. Vieux, l'on comprend que quelque part, la clef du bonheur, c’est de se contenter de qui l’on est, ce que l’on a, qui l’on aime.
Illustration parfaite, que nous dénonçons sur ce forum depuis quelques années : le dérèglement de l’hypergamie féminine et le “monkey-branching”. Les femmes passent de bite en bite pour rechercher les fameux “papillons dans le ventre”, avant de se manger “le mur” dans la gueule, la ménopause, et l’indisponibilité affective des mâles (qui, à 45 ans, dans leurs costumes, leur paraissent bien plus attractifs qu’à 20 ans sur les bancs de la fac).
À nous hommes de ne pas commettre les mêmes erreurs.

C’est tout pour moi. Bon courage.
Et surtout : sois honnête et naturel, toujours. Envers toi-même, avec elle, et avec les autres femmes s’il en est.