[LolaLola]

Je vais reprendre la petite intro de Rachel : Mon avis perso, et parce que mon expérience diffère un tout petit peu de la sienne.

Dans les débuts de relation, je suis en général la moins investie.
Je n'ai pas grandi avec l'idée que je rencontrerais le prince charmant, au contraire même, du coup je me suis pas beaucoup intéressée aux mecs. Ca a fait que j'ai pris une posture passive avec le temps ou quelques mecs me draguaient et je finissais pas sortir avec celui qui me plaisait le plus. C'était comme une sorte de multi-targetting (passif), j'étais moins investie parce que j'avais du choix.

Dans ma famille, on est 2F2H, quand ça dispute pour s'imposer chez moi ça gueule, ça insulte, ça tape. Sauf si il y a maman. Il y a justement cette image de la maman un peu "sacrée" dans mon foyer. Si elle dit "A", on répète tous en coeur, mon père le 1er. J'imagine que je peux dire assez facilement que dans son couple, même si elle est cocue, c'est elle qui domine. J'ai très peu de souvenirs de disputes entre mes parents, et je n'en ai pas non plus de ma mère qui jouait sur les reproches ou les larmes pour dominer mon père, ça a toujours été immédiat. Elle veut quelque chose, elle l'a, point.

Quand je suis en couple (la je suis en couple depuis peu mais j'ai vécu avec un homme avant) je pense être comme ma mère du coup. Je domine sans pleurer, sans gueuler, sans faire de reproche direct. Autant on discute des choses à deux, autant si il y a un vrai désaccord, j'ai le dernier mot.
Sans lever la voix, je mets quand même de gros coups de pression voire parfois (et là en vrai j'ai un peu honte en l'écrivant parce que c'est dégueulasse et je ne m'en étais pas rendue compte avant) je laisse entendre que je pourrais foutre le camp avec un autre mec moins chiant. La plupart du temps ça suffit.
Je reconnais mes tords sans souci quand je les vois. Mais il faut que je les voie, et c'est là ou j'ai du mal en général mais j'ai pas mal bossé la dessus avec mon ex, de qui j'ai été séparée par la distance malheureusement.

[phantom_green]

Envoyé par Helmut

As-tu déjà voyagé dans des pays où la culture fait que cette affirmation est fortement nuancée ?

Aucune affirmation de ma part. Si ce n'est que ma moitié est d'une culture différente(plutôt patriarcale sur le papier), mais que cela reste un avis purement subjectif j'en conviens.

[don Diego de la Vega]

Ainsi dans le cadre général il est irréfutable que la femme a davantage de pouvoir dans la relation, simplement par le nombre de remplaçants dans la file d'attente

Envoyé par LolaLola

Sans lever la voix, je mets quand même de gros coups de pression voire parfois (et là en vrai j'ai un peu honte en l'écrivant parce que c'est dégueulasse et je ne m'en étais pas rendue compte avant) je laisse entendre que je pourrais foutre le camp avec un autre mec moins chiant. La plupart du temps ça suffit.

Voilà je surligne encore cette idée : c'est la mise en concurrence qui est centrale dans l'autorité. Qui tient le plus à l'autre ?

Perso j'ai connu ma meuf quand j'étais AFC puis séparés deux ans j'ai saigné le game. Depuis qu'on s'est remis ensemble je perçois nettement dans quelle mesure mes progrès m'ont sorti de l'ornière ; déjà à un niveau strictement personnel j'ai bien plus confiance en moi dans mes rapports au sein du couple (le sexe par ailleurs donne une indication claire à mon avis, cette confiance est nécessaire pour oser des trucs). Mais aussi dans notre dualité je ressens que je suis moins attaqué ou testé.

Récemment dans une dispute je me suis pris le fameux "et bah trouve t'en une autre" et oui qu'on l'admette ou non ce rapport de force se dévoilera rapidement.
Bref il ya plusieurs années cette simple phrase m'aurait démolli et j'aurai direct posé genou à terre.
Aujourd'hui je m'en bat les couilles et si il faut je suis ok pour jouer ce jeu sordide.


Donc voilà pour moi le mec qui a peur d'être quitté, qui doute de sa capacité à rebondir dans sa vie amoureuse, il est game over. Il refile les clés de la cellule à sa femme, il est soumis à mort.
Comme je répète inlassablement c'est typiquement "être prêt à la guerre pour avoir la paix".
Il est donc capital de ne pas s'endormir sur ses lauriers et de continuer à bosser un minimum de dev perso.


Pour aller plus loin, et je pense enclencher ça rapidement dans mon cas perso, je pense qu'il ne faut pas accepter la prise en otage du couple.
Ainsi la prochaine fois que je sentirai ça ("t'as qu'à t'en trouver une autre") je pense faire une sérieuse mise au point assortie d'un coup de pression ultimement violent, car cet argument n'est pas acceptable.

Cette mise en concurrence gagne à ne jamais être verbalisée, elle doit rester du soft power : bosser sur soi, rester classe, entretenir son physique... Tout cela suffit pour provoquer une "dissuasion" (nucléaire lol).
Typiquement dans cette façon de faire on garde une désirabilité élevée aux yeux de son conjoint, c'est tout benef, et le fait qu'on retrouvera quelqu'un en un claquement de doigt devient évident. Pas besoin de verbaliser.

[phantom_green]

Envoyé par don Diego de la Vega

Typiquement dans cette façon de faire on garde une désirabilité élevée aux yeux de son conjoint, c'est tout benef, et le fait qu'on retrouvera quelqu'un en un claquement de doigt devient évident. Pas besoin de verbaliser.

Voilà, le meilleur moyen de négociation est de faire comprendre qu'on a d'autres opportunités(juste par le fait d'être "désirable") si jamais la crise poussait trop loin. De toute façon dans chaque relation il y a des moments de tests où l'inconscient pousse à dire des trucs un peu moches sur le coup de l'émotion, pour observer une réaction.

[Homer]

Diego, si je ne doute pas de tes capacités à lever d'autres nanas, je doute que tu remplaces une histoire de 10 piges en un claquement de fesses. On sait tous les deux que tu vas douiller et passer par des phases up&down.

Rester fit, propre, droit et en accord avec ses principes, c'est certain. Mais, il faut accepter que toute histoire qui commence a statistiquement une fin et qu'on risque de morfler à un moment. Même si c'est dur quand on roucoule, je dirais qu'il est capital de ne pas négliger voire d’entretenir activement ses autres sources de bonheur (travail, famille, amis, sports...).

Une vie sociale épanouie aide aussi à garder la tête froide. Et avoir des amis en couple aide parfois ta meuf à se rendre compte de la chance qu'elle a de t'avoir

[don Diego de la Vega]

Diego, si je ne doute pas de tes capacités à lever d'autres nanas, je doute que tu remplaces une histoire de 10 piges en un claquement de fesses. On sait tous les deux que tu vas douiller et passer par des phases up&down.

Et encore c'est un euphémisme.
Bah comme disait Barney oui t'as forcément un cout psychologique important.

C'est clairement pas une panacée hein, pas de remède miracle, mais ça permet au moins de se mettre sur un pied d'égalité.

Très bon rappel également sur les piliers, passions amis etc.
Bon par contre je t'avoue qu'avec deux gosses en bas âge mes piliers ça devient peau de gland. Mais ça va revenir.

[Helmut]

Je vois que le postulat "L'homme est indéniablement le sexe faible en amour" est en train d'être reconsidéré.

[Lady Rachel]

Envoyé par Helmut

Et si tu étais dans une tendance inverse, avec un homme qui domine à 90%, que ressentirais-tu ?

Je ne serais sûrement pas restée, on aurait passé le temps à s'engueuler j'imagine.

[don Diego de la Vega]

Perso j'ai eu une relation où je tenais intégralement les rênes, bah je me faisais un peu chier.
D'une manière ou d'une autre faut que la notion de partage soit présente.

[Lady Rachel]

On peut aussi être d'accord sans s'engueuler.

C'est vrai qu'un mec qui répond toujours "comme tu veux", c'est chiant à la longue, j'ai pas non plus envie de prendre toutes les décisions. Quand j'ai pas envie de me prendre la tête, c'est lui qui choisit et je suis.

Les 90% c'est sur les désaccords.