Saulisaur : mon message (ironique et acide) avait un autre destinataire, mais passons.
Je pense qu'il n'y a pas de traits de caractère négatif à l'état naturel. Les caractères dits "négatifs" sont qualifiés de maladies mais la réalité est que dans un autre système de valeurs, la situation pourrait changer.
Les dispositions naturelles sont donc pesées par rapport à la qualité de vie dans la société, qualité perçue évidemment subjective.
Pour ma part, à part des choses extrêmes (envies de viol, envies de meurtre, violence, etc.) qui ont un retentissement pragmatique vraiment néfaste, je considère qu'au lieu de vouloir changer ce que l'on a, il vaut mieux le développer.
Le problème est qu'il existe deux grands vecteurs qui amènent à considérer certaines caractéristiques que dans leur face négative :
- la société
- soi-même
(le second étant influencé par le premier).
Ajoutons à cela les "conseillers" de la société (magazines, "professionnels" qui reproduisent la pensée d'origine, morale, etc.) qui contribuent à faire penser qui généralisent des méthodes en oubliant qu'il existe plusieurs chemins pour arriver au même point d'arrivée, et nous obtenons un classement tacite des caractéristiques en qualités/défauts.
Enfin, le langage contribue à orienter les perceptions. "Peureux" peut-être aussi dit "prudent" avec un autre point de vue. Le sens est différent mais ces deux choses peuvent être des jugements de valeur accrochés à la même caractéristique intrinsèque en fonction de l'observateur.
En réalité, on pense souvent à modifier ce qui existe en nous au lieu de considérer ce que l'on a dans un aspect positif et pragmatique. Une propulsion arrière peut finir une course aussi bien qu'une traction avant, le pilotage sera différent. Et là encore je parle de choses qui s'évaluent selon une seule variable. Mais dans les rapports humains, il n'y a plus de notion de réussite autrement décrite par la pensée subjective et des personnes avec qui nous interagissons. H1 pourra séduire F1 mais pas F2 avec que H2 séduira F2 mais pas F1.
Des fois, nous possédons en nous des forces surpuissantes (introversion avancée) mais développées de façon anarchique, rudoyées par la vie (de grands arbres que l'on a oublié de tailler et d'arroser). Au lieu de délaisser cet héritage en voulant planter un nouvel arbre, il vaut mieux parfois faire l'inventaire et recharger nos armes.
C'est comme dans Simcity, on peut étendre sa ville sur toute la carte avec des bâtiments de deux étages ou faire un centre-ville bourrée de grattes-ciels.
Globalement, trouver un équilibre est pas mal.
Sachant que les édifices les plus gros, pour évoluer, ont besoin de grands coups de burin. Des ruines émerge une reconstruction de l'édifice principal d'une part mais aussi par effet collatéral la découverte de nouvelles terres.
Bref, je suis sceptique devant le "changement de personnalité" qui consiste à rejeter ce que l'on n'a pas eu la persévérance et la force de caractère d'entretenir.
Bref, comme d'habitude il y aura toujours deux points de regard. Certains verront des personnes qui "refusent d'évoluer", d'autres des personnes qui ont la force de caractère nécessaire pour savoir que leur voie les mènera quelque part. La réalité peut être double évidemment. Les jugements définitifs sont plus faciles car ils sont gage de sécurité mentale et évitent la dispersion (aspect positif) mais ils coupent les canaux de richesses potentielles (aspect négatif).
Même en termes de développement personnel, choisir c'est renoncer.