Films : "L'homme qui aimait les femmes" & "Passion simple"
 

Récemment j'ai revu "L'homme qui aimait les femmes" de François Truffaut, avec l'immense Charles Denner (film sorti en 1977).

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'histoire d'un séducteur et qui écrit un journal sur ses conquêtes féminines successives (en relisant des lettres ou regardant des photos accumulées dans une valise ou simplement en se remémorant). La narration du film est excellente, en se promenant dans la rue et observant les femmes, le séducteur se demande par exemple d'où lui vient cette frénésie de conquête "Mais qu'est-ce qu'elles ont toutes ces femmes ? Qu'est-ce qu'elles ont de plus que celles que je connais ? Et bien justement, ce qu'elles ont de plus, c'est qu'elles sont des inconnues" ; sur le couple aussi, comme par exemple le plan de jeunes mariés sortant de l'église avec sa voix en off qui observe la scène, se disant "En voilà deux qui croient au Père-Noël, aujourd'hui c'est le grand amour mais dans sept ans elle foutra le camp avec un type ou alors c'est lui qui prendra une fille plus jeune. La jolie maison sera vendue, et les enfants dispersés." Le héros meut comme il a vécu...

Dans un autre style, j'ai vu "Passion simple" adapté du livre d'Annie Ernaux (publié en 1992), le film est quant à lui sorti l'année dernière. L'histoire d'une mère célibataire, enseignante en littérature à la Sorbonne qui entretient une relation avec un homme marié plus jeune, d'origine russe... avec un caractère d'homme plutôt alpha : froid, distant, qui parle peu, qui ne vient la voir (en la prévenant vingt minutes avant seulement) que pour la sauter (toute habillée sur la table de la cuisine par exemple). Il ne répond pas aux appels de sa maîtresse tandis qu'elle vérifie son portable toutes les cinq minutes espérant un message de lui...
Elle tente plusieurs fois de le joindre au consulat où il travaille, il finit par lui donner rendez-vous dans un hôtel et lui pose un lapin.... Ils n'ont pas grand chose en commun (pour ne pas dire rien) et pourtant elle en est folle... au point de partir à Moscou "quelques heures pour respirer l'air qu'il respire", de ne plus s'occuper de son fils et de sombrer dans la dépression...

Bref, je vous les recommande si vous ne les avez pas vus !

She repeatedly contacts his workplace, the embassy, but he ultimately meets her at a hotel and defends her.... They don't have many interests, and yet she is upset enough to go to Moscow "for a few hours to breathe the air he breaths," stop caring for her kid, and fall into a deep melancholy because of it.


phrazle

Excellente idée, il faudrait que je me regarde ce film avec Charles Denner. On m'en a parlé plusieurs fois. J'aime bien regarder des films un peu anciens, cela donne aussi une autre approche liée à une époque différente.