Reprendre confiance qu'on est intéressant
 

J'ai commencé la drague en 2015 je crois… j'en ai fait beaucoup et me suis développé à mort. Ça m'a débouché professionnellement, m'a permis de me faire de vrais amis, beaucoup de voyages (qui m'ont amené à m'installer à 10000km de mon pays natal) donné une motivation pour prendre soin de moi, m'a fait connaître des femmes incroyables, à tous les niveaux, auxquelles je dois plein de choses.

Seulement après une très mauvaise période et une grosse dépression qui s'en est suivie (et ne se résoud pas vraiment ; en gros j'ai construit ma confiance en moi sur le fait que je travaillais très dur, inlassablement, ce qui me permettait de croire en un avenir meilleur. Sauf qu'après plein de mauvais choix qui m'ont amené à perdre presque tout, la dépression qui s'est installée a fait qu'il ne m'est plus possible de travailler si dur et aveuglément, et sans ce travail je n'ai plus confiance en l'adversité), je n'ai plus profondément confiance en la valeur que j'ai en tant qu'homme. Quand j'étais mal, j'ai fait des centaines (probablement milliers) d'approches avec très peu de retour, pour être ridiculisé par le peu de femmes avec qui j'ai couché. Et ça se sent quand je vais vers les femmes, j'ai peur de les importuner, et quand c'est le cas j'ai honte durablement. Je n'ose plus prendre de risque, et mes interactions en patissent.

Ajoute les féministes, et des femmes que j'ai connues depuis qui me disent comme la drague les importunent. Je comprends aujourd'hui. Surtout là où je suis (Tokyo) c'est véritablement abusé, ce qui fait que la réaction de nombreuses femmes est extrêmement mauvaise. Je sais bien que ces pensées ne m'aident pas, et je crois toujours à la drague IRL, je trouverais triste qu'on ne puisse faire des rencontres qu'online. Pourtant, la peur de faire quelque chose de mauvais en faisant de nombreuses approches importunantes. Ça fait plus d'une année et je bloque là. Avez-vous des pointeurs pour m'aider à passer par-dessus cela, autre que "juste vas-y, crois-y", car c'est ce que je fais et ça n'a pas réduit la peur ni la dépendance à la réussite en 1 année. Avant, je m'en foutais de rater, je ne m'inquiétais même pas de les emmerder, c'était vraiment bien.

Dit toi que si tu es en bas de la pente, tu peux que remonter.

Après les "importunations" tu t'en balek.
Elles ratent un orgasme ou plusieurs et une bonne fessé en levrette.
Tout ça pour faire "inaccessible" ou féministe power.
Pour finir avec un bouseux ou se toucher seule dans son coin.

Bref c'est elles qui ratent un truc et qui ont des problèmes.

En partant du contrat simple que ce que tu as appris existe encore, c'est l'expérience. Tu n'as pas "tout perdu".

Sur le principe je comprends bien. En réalité je reste sensible quand une meuf me rejette ou apparait ennuyée, et j'arrive pas à m'en foutre. Une partie est de l'AA bête je suppose. Une autre est plus profonde (peut être dû au fait que je n'apporte plus autant de plaisir aux femmes que je ne parvenais à l'époque).

Merci de ces idées ceci dit, je vais essayer d'y penser avant d'approcher !

En fait une grosse partie de ma réussite était basée sur une haute opinion de moi-même, et une bonne libido (que j'ai perdue, merci Propecia, probablement). Il se passait juste des tas de choses dans ma vie car c'était une période où je découvrais le monde et j'étais excité constamment. Ça c'est pas facile à récupérer maintenant que j'ai ma routine. J'essaie de compenser en lisant et en me renseignant sur le game pour formaliser mes connaissances.

De mon point de vue et par expérience personnelle, il faut commencer par lister les choses qui ne vont pas où qu'on estime ne pas aller.

Une fois ce premier constat réalisé, il est opportun de mettre par écrit (papier, traitement de texte, c'est à la libre appréciation de chacun) un petit développement qui résume ce à quoi on aimerait ressembler, quelle type de vie on souhaiterait mener.

Ensuite, repartir sur une liste, qui détaille les choses à mettre en place, à réaliser, des trucs quotidiens à faire qui auront un impact bénéfique à moyen/long terme, etc.
Et le simple fait de savoir tenir cette discipline et de s'astreindre à des tâches dont on sait qu'elles vont aboutir à la réalisation d'objectifs, enclenche un processus vertueux qui augmente le capital confiance et in fine, donne des convictions quant au fait qu'on est une personne intéressante :):cool: .

Bref, penser positif, visualiser, agir au quotidien, puis constater les bénéfices :cool: .

Je vois ce que tu veux dire (et même Propecia parce que j'en prends même si je ne sais pas si ça a eu un effet concret sur ma libido :p … la drague en 2015 aussi exactement pareil) et c'est un classique de la fougue de la vingtaine. Arrivé à la trentaine tu perds cette fougue mais au fond il faut se rendre compte que l'opinion de soi ne fait pas tout : il y avait quand même des qualités objectives derrière. Le monde devient plus complexe à 30 ans et il faut accepter de mettre plus d'énergie brute, de ne plus avoir le "cheat code" de la jeunesse.
Le pire c'est que souvent on est en fait meilleur que plus jeune, c'est notre perspective qui a changé. Quand je relis mes textes de 2015, mon journal papier par exemple, je me rends compte en fait que j'ai bien évolué. Et même si je compare à mon soi-disant âge d'or de la prépa (2008) c'est encore pire, je suis beaucoup mieux maintenant.

Si la perspective ne vient pas seul, à toi de la créer ! Regarde les choses sous un autre angle et accepte d'y mettre l'énergie.

Tiens j'avais raté vos réponses qui sont venues un peu plus tard, mais elles sont vraiment intéressantes et en ligne avec ce que je me demande plus dernièrement. Merci beaucoup :)

> De mon point de vue et par expérience personnelle, il faut commencer par lister les choses qui ne vont pas où qu'on estime ne pas aller.

Intéressant. Je vais essayer. Bon dans l'absolu (en particulier avec le confinement, qui restera au minimum jusqu'à la fin du mois ici) j'ai l'impression qu'un peu tout ne va pas. Mais j'ai remarqué par exemple en sortant l'autre jour dans le bar en face de chez moi, que pouvoir parler librement était super important. Deux ou trois jours plus tard sans cette communication authentique je me sens de nouveau perdu, lourd sur l'estomac, rien envie de faire, etc. bref dur à diagnostiquer.

AlexandreDeMacedoine> Intéressant comme point de vue. Oui j'ai remarqué que malgré ma prise d'âge j'ai en pratique encore plus de respect de la part des autres dans l'absolu (et d'un plus grand nombre). Quand j'étais plus jeune j'étais persuadé que tout le monde m'adorait et prenais le droit/risque de m'ouvrir. J'avais cette "overconfidence" et si quelqu'un réagissait mal par rapport à ce que je disais/faisait c'était juste lui le con, et moi j'étais mieux car j'étais indépendant, ouvert, illimité, je voyais la vie comme un terrain de jeu. Cette overconfidence m'a brûlé ceci dit, notamment au boulot où ça a souvent créé des tensions à terme, certaines personnes (souvent clé, i.e. les bons larbins qui se hissent péniblement dans la hiérarchie) ne peuvent pas supporter ceux qui s'affranchissent des codes, qui prennent la liberté de s'exprimer et de prendre des risques. Dans mon précédent boulot ma cheffe (féministe irascible) m'a reproché des trucs tels que poser un peu trop souvent des questions aux autres (là où pour moi c'est un moyen de se connecter entre équipiers). Dans la réalité on m'a aussi souvent reproché d'être trop négatif, lorsque je prenais la liberté d'exprimer mes tracas (là où la plupart essaie de les enfouir et faire semblant que tout va bien, les rencontres sociales devant être un moyen de se ré-énergiser). Bref maintenant que je sais que cette épée de Damocles plane au-dessus de mes interactions, et que faire ces choses polarisantes (i.e. dérangeantes pendant un moment, mais au final d'un effet globalement positif*) j'ai super peur de prendre le risque.

* Je range la drague exactement dans cette catégorie d'ailleurs. En abordant une fille tu la déranges (potentiellement) sur le moment car tu t'imposes et elle n'a rien demandé, mais si tu lui offres un bon moment au final le bénéfice est bien plus gros et ça valait la peine.

Après dans l'absolu ça a toujours été un problème ; les gens qui n'aiment pas ma façon d'être direct et de prendre mes libertés, me prennent en grippe, et si je me montre inaffecté, essayent de me faire souffrir comme ils peuvent. J'ai eu ça dans de précédentes collocs / auberges de jeunesse, où genre une meuf toute pourrie (mais qui est genre "amie" avec tout le monde, vous savez le type qui est tout dans l'apparence) se débrouille pour monter à peu près la moitié de la sharehouse contre moi, et rendre l'endroit invivable (car si la moitié des gens sont négatifs chaque fois que j'ouvre la bouche, j'ai de la peine à vouloir faire l'effort de m'exprimer et les amuser, du coup j'ai fini par déménager déjà 2x, ce que j'ai vécu effectivement comme des rejets).

Après il est vrai qu'à l'époque je crois que ça payait beaucoup plus. Je découvrais le monde et me faire des amis même d'un soir etait génial, j'avais l'impression que c'était pour la vie. Alors que maintenant je sais que ça ne signifie rien (y compris pour les meufs, après une série qu'il a été impossible de revoir après avoir couché 1x avec en 2019). Et je sais que toute amitié peut se détruire simplement parce que j'ai parlé un peu trop. J'ai plus de doutes. Bref le problème d'en savoir plus…