Proche en fin de vie
 

Salut à tous,

Je viens quérir conseil sur un sujet pas hyper drôle mais il me coûte d'en parler à certains amis alors je viens le faire ici.
Mon grand père est en fin de vie, il a été hospitalisé pour une chute il y a bientôt 3 semaine. Mais depuis c'est de pire en pire. Il a eu un avc et une hémorragie avant hier. Est méconnaissable et les médecins pratiquent la langue de bois quant à son avenir mais commence déjà à sortir les phrases du style '' Demandez lui ses dernières volontés, s'il désire un prêtre etc.. ''. Rien de bonne augure donc (sachant que le pépère a 98 ans).

Voilà mon soucis. Ma mère et moi sommes sa seule famille. Il n'y a que nous pour l'accompagner. Mais il n'a jamais été proche ni verbalement ni physiquement de nous. Jamais de câlins de paroles etc. L'autre probleme c'est qu'il est 3/4 sourd même avec appareillages et à cause de cet avc il a maintenant beaucoup de peine à parler.
Il est donc quasiment impossible de communiquer avec lui. Il est dans un mutisme assez prononcé depuis longtemps mais il semble que ce soit encore pire maintenant.
Je ne l'ai pas visité depuis cet accident vasculaire (il l'a eu le lendemain de ma dernière visite) mais vu les paroles des médecins je vais mettre ça en priorité.
J'ai juste peur de ne pas savoir que dire ou faire et de n'être qu'une plante verte car je sais qu'il ne me parlera pas.
J'avais pensé à dialoguer par écris mais pareil maintenant impossible car il a perdu l'usage de sa main forte.

Que feriez vous ?

Juste être là suffira largement.

La solitude des mourants, c'est un gros sujet chez nous (et un très bon livre).

Tu sais mon père ne nous à jamais fait de câlin alors que c'était mon père (juste un a moi à la fin de sa vie, limite pour tester voir se que ça fait avant de partir). Ça ne veux pas dire qu'il n'a pas d'affection pour vous. Soit là, quitte à faire la plante verte mais soit présent. Si tu ne le fait pas tu auras des regrets ;)

Votre présence sera déjà une très bonne chose, la communication par le regard..même si celle ci à ses limites.

Il ne faut pas que tu culpabilises de la situation et du fait de ne pas pouvoir lui dire ou échanger avec lui comme tu le voudrai, c'est la vie qui veux ça, il suffit juste de bien l'accompagner, partir seul est l'une des pires fins possible

Prends le par la main. Embrasse le. Dis lui que tu l’aimes.

C’est suffisant je t’assure.

Un AVC chez un vieux, c’est le signe de la fin.

Courage.

Pour la communication, un petit tableau blanc (de la taille des vieilles ardoises) et un feutre spécial? C'est plus gros, plus facile à tenir, plus léger et plus lisible que du crayon sur du papier... Maîtrisable en principe de l'autre main aussi...
Bon courage
Luciole

Concrètement un vieux qui fait un AVC se transforme en légumes / zombie (désolé pour ce qui t’attend mon grand).

Il ne sera ni en capacité d’écrire, ni de lire, ni de formuler une phrase.

Merci pour vos conseils.

Hanneman, d'après ce que m'a dit ma mère ça commence à être ça. Ce qu'elle m'a décrit laisse penser à un animal agonisant limite.

Je viens d'être confrontée quasiment au même problème, mais il est mort aujourd'hui. Il est tombé et c'est cogné la tête.

Moi, je lui ai parlé et je lui tenais la main ou l'épaule et je lui métais de la musique qu'il aimait. Ma mère lui métait du labélo et lui sprayait de l'eau dans la bouche comme l'infirmière avait montré. (quand il était conscient et qu'il pouvait répondre)

Ne lui demande pas de faire des choses ou de parler. Si tu lui poses des questions, poses des questions courtes de conforts. (si il est conscient)
Si non, raconte lui tes journées ou dis lui ce que tu voudrais qu'il sache avant de mourir.

Mon grand-père n'ouvrait souvent pas les yeux ou peu. Donc, lire aurait été impossible pour lui.
Si il a des hématomes dans la tête, ça diminue ses fonctions cérébrales.

On m'a dit qu'ils ne souffrent pas trop, car ils donnent des antidouleurs puissants.

En tout cas, je compatis.

C'est la vie mon grand. C'est moche, c'est dur, mais c'est la vie.

Va a son chevet, honore le de ta présence une dernière fois.

J'ai assisté mes 2 grands parents pendant près de 2 ans, vers la fin de leurs jours. La pire chose, c'est de les laisser crever seuls.

Garde à l'esprit que sa disparition n'est pas la fin des difficultés, il y a toute la partie post-décès à gérer ensuite. Ce sera probablement lourd.

Courage dans cette épreuve. Reste digne.