Emission Infrarouge - Sexe sans consentement
Hier soir est passé sur France un reportage super intéressant sur le "Sexe sans consentement".
Cela parle au départ de la zone grise où la fille dit non mais où ça débauche tout de même sur du sexe, sans qu'il n'y ait de violence Citation:
Ce qui est vraiment intéressant, c'est que ça dépasse la simple libération de la parole pour aller à la source du problème (la démarche est à souligner, alors que ça parait logique, mais par les temps qui courent... ça se fait rare :rolleyes: ). Le replay du docu est dispo ici: https://www.france.tv/documentaires/...sentement.html Il a été présenté hier soir à Quotidien chez Yann Barthès: https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-ave...nt-c-quoi.html |
C'est donc le témoignage de plusieurs filles/femmes, où elles ont vécu un moment de sexe sans qu'elle soit consentante.
Ces histoires me font penser à pas mal de situations vues sur ce forum, et c'est ce qui m'a mis mal à l'aise. J'espère qu'on n'aura pas poussé des mecs à obliger la fille à avoir du sexe. Franchement, ça serait pas cool :-/ On apprend donc que ces filles se sont laissées faire face à des mecs hyper insistants, sans qu'elles n'aient voulu à aucun moment qu'il se passe quelque chose (théoriquement, c'est du viol). Elles expliquent ça par pleins de raisons, dont le fait qu'elles n'ont pas la force (physique et mentale) de les repousser. On voit aussi la pression qu'elles se mettent, notamment sociale. Elles préfèrent "laisser faire le mec" et attendre que ça se passe pour s'en débarrasser. D'ailleurs, une parle du fait d'être restée figée pendant l'acte, en espérant que le mec s'aperçoive qu'elle ne veut toujours pas. J'ai noté une situation évoquée, celle où le gars et la fille partagent un lit. Un cas de figure qu'on lit souvent ici, et où on dit au mec que si la fille accepte ça, c'est qu'elle veut du sexe (corriger moi si je me trompe). C'est tout sauf aussi simpliste, on le voit bien. Chaque situation il me semble doit être remis dans un contexte. Et de toute façon, la limite est simple: le CONSENTEMENT. La fille à ce moment là dit non à la première tentative. Donc c'est non, niet, nada, peau de zob. Peu importe qu'elle ait chauffé le mec toute la soirée. Si elle ne le sent pas, c'est son droit le plus absolu. Elle a ses raisons, et c'est pas pour faire sa princesse ou je ne sais quelle explication on pourrait donner à la place du mec frustré. Au passage, le contexte hyper alcoolisé est un vrai piège. On voit vers la fin comment les femmes sont prises au piège psychologique de continuer à accepter d'avancer dans la rencontre, pour être "polie". Parce qu'elles ont été éduquées par la société par rapport aux hommes, pour faire plaisir aux hommes, et sûrement pour réfléchir sur leur propre désir. Il y a d'ailleurs une des filles qui le dit bien (celle de la Tunisie), qu'elle a prise conscience après cet événement qu'elle devait prendre en main son propre désir et ne plus juste accepter de céder aux avances d'un mec, pour de mauvaises raisons en plus. D'ailleurs, l'une d'elles dit "le jour où on dira plus OUI, on sera plus facilement capable de dire NON". Je trouve ça très juste! Le débat à la fin parle notamment des normes de genre, soit les cadres dans lesquels les hommes et les femmes sont enfermés depuis presque toujours. On retrouve la norme du mec qui doit performer, en prenant les choses en main, en sachant y faire. Sauf qu'il est bien dit que les jeunes garçons en souffrent, puisqu'ils ne savent pas eux même y faire, on ne leur a pas appris, ils font ce qu'ils peuvent. Et de l'autre, les filles qui sont passives et attendre qu'un homme vienne donner un sens à leur vie (la psy dit de brûler l'image de la belle au bois dormant qui est un désastre pour les femmes). Ce sont ces normes dont il faut discuter et redéfinir selon le sociologue en plateau (il dit bien discuter et pas asséner par un camp, c'est déjà pas mal qu'on ne retrouve pas ce ton là dans le reportage, ça nous change!). Comme dit dans le reportage, ya de l'éducation au consentement à faire dans les collèges et lycées, sinon, c'est encore et toujours le porno qui va faire cette éducation de manière massive. |
Je regarderai ce soir.
Mais pour le moment c'est de la pure démagogie. Franchement faut arrêter de tout mélanger. La vérité qu'on a tous constaté, c'est que les meufs n'assument pas de faire du sexe et même d'avoir un orgasme. Ce bon vieux cliché du "ok on va chez moi mais il ne se passera rien ce soir". Alors, tous ceux qui l'ont entendu mais qui ont eu du sexe seraient donc des violeurs ? Comment peut on espérer mener une analyse crédible du phénomène tant qu'on fait l'impasse sur ce comportement ? Citation:
La même idée que les hommes sont éduqués à aimer le sexe, mais quelle connerie. Pendant des siècles de rigueur religieuse les mecs prenaient des coups de fouets pour s'être branlé, la réalité elle est là. Que quelqu'un me sorte une seule preuve de cette "éducation", parce que là c'est d'un gratuit totalement épatant. Bref je vois rien qu'une idéologie dans tout ça (la présence d'un petit kapo comme Yann Barthès tend à confirmer d'emblée). |
Je l'ai regardé ce matin, c'était assez intéressant.
Il y a vraiment des situations très différentes, avec un gradient de gravité. Dans la plupart des cas, le mec a clairement joué le connard en écoutant juste sa bite. Et la fille n'a pas mis les limites nécessaires parce qu'elle l'avait déjà validé avant. Ce ne sont jamais des inconnus, mais plutôt des amis ou quelqu'un de l'entourage. Bon il y a aussi le cas de la fille allongée dans le même lit qu'un gars qui vient la caresser et elle ne dit rien. Le mec ça finit par le saouler, donc il arrête. Et elle vient dire qu'elle s'est faite agresser, qu'elle ne pouvait rien faire (genre il n'y avait pas moyen d'enlever sa main ou de changer de lit). Je trouve qu'elle décrédibilise les autres elle. Mais ce qui est quand même frappant, c'est qu'elles ont toutes l'air franchement traumatisées sur le long terme. J'ai l'impression que le traumatisme est lié à la fois au fait qu'elle ont vécu un acte sexuel non consenti, mais aussi au fait qu'elles ont été archi passives et ne se sont pas défendues assez clairement. Si j'avais une fille et que je venais de visionner ce reportage. La première chose que j'aurais envie de lui enseigner c'est de lui apprendre à repousser catégoriquement un mec qui lui fait des avances insistantes. En somme je trouve que ce reportage montre qu'il y a du travail à faire des deux côtés. Enfin je l'ai pris comme ça. Mais ma contact facebook ultra-féministe, qui avait partagé le lien, ne l'a pas pris comme ça je crois. |
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Ya des fois, j'aimerais être d'un 3ème sexe tant les comportements des 2 côtés peuvent être exaspérants >_< Citation:
Elle en a dit quoi? |
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Disons que le mot patriarcat est thème récurrent de ses publications. C'est un peu l'archétype de l'étudiante en sciences sociales féministe, très à gauche et légèrement underground <3 |
Je pense qu'il faut prendre du recul sur ce qui est de la loi, du jugement des gens que ça soit des mecs ou des filles. Je voulais aussi mettre ce reportage en le voyant comme un sujet de société, un sujet de philo.
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En dehors de cet argument, dans le viol y a une notion d'être pris par surprise aussi. Dire non à quelqu'un qui est déjà dans quelque chose de légalement et moralement répréhensible c'est pas une évidence. Alors oui il aurait mieux fallu qu'elle s'insurge... si tous les mecs arrêtaient d'être en chien en boite de nuit les femmes y seraient plus sympas aussi. C'est la zone grise. Pour le coup je sais pas si légalement c'est un viol, une agression sexuelle (plus ça j'imagine) ou je ne sais quoi. Citation:
Un acte n'est pas traumatisant en soi sauf peut-être notre propre naissance. D'ailleurs elles ont été touchées mais je sais pas si elles ont toutes été traumatisées. Citation:
Personnellement je pense pas qu'on puisse se faire avoir dans ces situations, je crois pas que ces mecs ne savaient pas ce qu'ils faisaient parce qu'on sent quand une meuf veut ou pas. Si une meuf tourne la tête quand je couche avec, on pourra tourner ça dans tous les sens, perso j'y demanderais si elle est chaude. Sur un plan légal elle peut ne pas m'avoir repoussé assez violemment... j'en doute pas et il faut bien des textes. Sur un plan moral, je sais très bien qu'il y a quelque chose qui va pas. Certains mecs à certains moments font le choix de l'ignorer. -------------------- Pour mon avis spontané : Je trouve qu'il y a un clivage dans le documentaire entre le vécu des meufs et celui des mecs en témoignage. Les mecs sont posés, parlent de situations gênantes mais je doute que les mecs en tout cas dans leur état d'esprit soient ceux qui puissent se faire avoir. C'est encore un peu lisse mais je peux le comprendre au vue des réactions que ce documentaire a dû produire. On voit aussi une complaisance à l'agresseur (pas forcément le violeur hein, insulter est une agression) qui fait contraste avec la vision des femmes agressives qui portent plaintes parce qu'elles le peuvent. Ce que la meuf dit "ils comprennent pas que pas bouger est un mécanisme de défense" montre qu'on est pas sur quelque chose où pour elle le mec est responsable. Pour le mec qui continu l'acte je pense qu'il le sait mais qu'il s'en fout (alcool, égo etc.). On est loin de l'hystérique qui porte plainte parce qu'on lui a fait un compliment dans la rue. C'est hélas une notion absente ici. "Ces situations de zone grises sont présentes, on va pas mettre tous les mecs en prison" donc on est vraiment dans un mode de pensé où cette femme en tout cas ne veut pas que ça soit pénalisable. J'aime bien le passage sur le culte du mâle, "la plus grande pression c'est de pas réussir à bander", "je pensais que t'étais plus bestial". Si je devais rentrer dans la complaisance ça serait plutôt ça, on est dans une société où on dit à l'homme que son aspiration profonde c'est de toujours niquer, dans les milieux de séduction c'est le résultat qui compte. Ce que la société dit, c'est qu'un mec peut faire ce qu'il veut si ce qu'il veut c'est niquer. S'il ne veut pas, au fond c'est pas un vraiment un homme, c'est un homme pas fini (un enfant), un homme qui s'assume pas, un homme qui a une sous place dans la société. En même temps un mec qui bande pas devant une femme ça la vexe juste, elle se dit pas tout ça je pense. Est-ce que cette comédie sert réellement quelqu'un? Les femmes nous voient comme des animaux h24 (ce qui leur permet de juste se faire belle pour être prise) et les mecs se sentent dans l'obligation d'être des animaux (quitte à surjouer). Est-ce qu'être un mec c'est forcément rentrer dans cette comédie relationnelle? Je trouve intéressant le passage où la meuf dit qu'elle était passive et qu'après ça elle n'a plus jamais couché par politesse, elle couche pour son plaisir aujourd'hui. Cette histoire la protégée et lui a permis de mieux appréhender ses relations. |
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Donc quand un cas ne nous convient pas, on en vient naturellement à remettre en cause l'ensemble. A tort probablement, mais ça me parait assez logique. Si on prend le cas d'un article scientifique, il aura beau être excellent dans son ensemble, il suffit d'un jolie coquille pour le faire perdre en crédibilité. Citation:
Je ne me suis jamais retrouvé dans une telle situation. Et je me vois mal à l'avenir me retrouver dans une accusation de viol, même ivre mort. C'est pour ça que je précisais bien que les mecs avaient fait les connards dans l'ensemble. Par contre le "non" qui a fini, après quelques insistances, en nuit de sexe où la demoiselle en redemande, ça m'est déjà arrivé. Alors la phrase de fin qui quelque chose du genre "Si il n'y a pas de oui, ça veut dire non", c'est quand même une connerie. |
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Reste les autres situations, et là... Citation:
Ces filles et femmes n'ont pas l'air de demander quoique ce soit en la matière (tu en parles plus loin d'ailleurs). Je les trouve sages d'ailleurs, avisées dans leur réaction. -------------------- Citation:
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Tu me diras, c'est pareil dans les histoires des mecs ici, qui ont besoin de bien être traumatisés (alors pas de la même manière que les filles) pour sortir de leur schéma de l'enfance. C'est pas demain que ça va se régler. On peut espérer pour nos enfants... L'espoir fait vivre (quoique la psy dit que la planète aura le temps d'exploser d'ici là :D ) EDIT: Citation:
C'est comme si tu FC une inconnue sans capote, qu'après tu allais faire des tests pour vérifier que t'es clean, et que tu concluais que t'avais bien fait de pas en mettre du coup. Tu vois ce que je veux dire? |
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Je sais pas si cette meuf a forcément parlé de viol. Elle a raison de dire qu'un truc allait pas parce que si j'ai bien compris, elle "dormait" et toucher une meuf quand elle dort c'est pas génial (et illégal). Citation:
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Je l'ai embrassé, c'était très "timide" (ce que je voulais me dire mais je sentais qu'il y avait autre chose), j'ai continué puis je comprenais qu'un truc allait pas, j'ai fini par y demander et elle m'a dit de manière cash et rapide "tu couchera pas avec moi" comme si elle y avait pensé longtemps. J'imagine que si on avait été au pieu sans se préalable avec l'alcool l'excitation et sa difficulté un peu pathologique à dire "non"... bon, je sais pas comment ça se serait fini surtout que j'étais pas malin à l'époque. Citation:
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