[Vie sociale/vie sexuelle] Comment (re)mettre la marche avant ?
 

Salut les players,

Je m'appelle Animale, 21 ans et je suis déterminé à reprendre le contrôle sur ma vie sociale. D'un côté, depuis quelques semaines la relation avec ma copine n'est plus convenable. Elle me demande mes disponibilités, y compris en face-à-face, je lui dis ce que j'ai envie de faire avec elle à ce moment-là (aller faire du footing ensemble puisqu'elle en fait par elle-même, et que j'ai pratiqué de l'athlétisme en club). De l'autre, j'estime ne pas avoir assez d'appuis, de soutiens et surtout d'invitations me permettant de sortir vite de cette phase où je reste à la maison, à faire mon travail et passer du temps sur l'ordinateur parce que mon agenda en sorties aura été vide.

Pourquoi alors en faire un thread ?
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Parce que faire le tri est compliqué. Petit historique.

Pendant un an, jusqu'à mon voyage d'affaires en Angleterre, j'étais dans une phase où j'étais complètement au fond du seau. Dans ma promo, en école d'ingénieurs, je n'arrivais pas à me mélanger aux gens, majoritairement des gars. Je n'avais qu'une obsession, le FC. Au moins 1 avant mes 21. Tous les soirs (parfois jusqu'à 2h du matin), et au lever, je consultais des sites de séduction. Ne voir que des mecs me m'intéressait pas. Conséquences : en retard le matin et l'après-midi en cours pendant 6 mois d'affilée, moi qui d'ordinaire suis quelqu'un de ponctuel et appliqué dans mes cours ; manque d'investissement dans les cours, surtout les nouvelles matières => rattrapages pour quelques examens ; isolement progressif puisqu'inconsciemment, je n'avais envie de parler à personne et que je passais mes pauses aux toilettes.

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Aurais-je pu me bouger le *** en sortant et faisant des rencontres hors du cercle école ?
Même pas, figurez-vous. J'avais peur. Je ne voulais pas avoir à lancer les conversations, que ce soit à la personne en face de le faire, et qu'elle verrait bien tout ce que je peux raconter de beau et d'intéressant en retour. Concernant les filles seulement, phénomène x10. Je ne voulais pas avoir à parler et laisser mon corps parler. Ca me semblait bien chiant d'avoir à parler, je voulais juste qu'on se rapproche et qu'on baise sans dire un mot (à la rigueur si, si c'est elle qui commence les conversations).
Avec la fatigue (nuits de 2h du mat jusqu'à 8h, pas assez pour moi), humeur irritable. Janvier 2016, c'est décidé, je vais voir un pro.

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En quelques séances, il me rééduque aux basiques du non-verbal et du cognitif chez les gens. Me fait bosser sur ma capacité d'attention. Je suis encore chancelant à l'école, mais me sens davantage confiant, armé lors de mon départ en Angleterre pour aller socialiser avec les gens présents là-bas. J'arrive à profiter convenablement, monte jusqu'à Edimbourg, fais une petite fête pour mon départ. Pas de FC, mais davantage d'assurance.
Revenu en France, je me sens regonflé. Mes rattrapages se passent très bien, j'ai des notes très élevées voire supérieures à d'autres matières que j'ai validées du premier coup.
J'organise mon anniv' après avoir passé mon 18ème, 19ème et 20ème anniversaire en mode solo.

En décembre je rencontre ma copine du moment, après lui avoir parlé dans le train.

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Maintenant ce n'est plus un problème de parler, même 2 minutes ou 15 minutes aux gus de la classe. J'ai un peu plus d'aisance, pense davantage à nouer les conversations à partir de ce qu'on a pu me dire avant. J'essaie de répondre plus rapidement aux mails ou SMS.
Mais globalement il me reste beaucoup à faire, j'en suis conscient !

Les soirs passés dans un bar/boîte entre amis, ou au cinéma, ou dans un restaurant sont encore trop rares. Et dépendre d'eux n'est pas bon. J'aimerais pouvoir y aller par moi-même et y faire des rencontres, sans être saisi par la peur.

Autre point, j'ai remarqué que je ne sais pas mettre en valeur ce que je fais, ou au contraire m'intéresser à ce qu'on me dit. Je pense être un peu ennuyeux dans la manière dont je raconte les choses, les conversations ne durent pas très longtemps en général avec moi. Idem en ce qui concerne faire la distinction entre un conseil donné de bonne foi, même si il pointe quelque chose de délicat... Et une attaque pure et gratuite. C'est assez freinant pour mes rapports aux autres.

Qu'est-ce que je pourrais y faire ?

Bon j'ai tout lu, mais je ne suis pas sur de savoir comment t'aider ?

De ce que j'ai compris, tu à l'air de savoir à peu près précisement vers quoi tu veux tendre. Ce que tu veux devenir. Ducoup (à mon sens) tu as le fait plus dur. Il ne reste plus qu'à faire un pas dans la bonne direction puis un autre etc...

Quand tu dis que tu n'es pas interessant c'est un peu vague. Là pareil tu peux t'orienter sur l'image que tu veux donner. Tu veux qu'on te voit comme quelqu'un de drole? De cultivé? etc... Et le fait que t'arrives pas à t'intéresser aux autres bah si c'est pas intéressant c'est pas interessant. Je pense pas qu'on puisse se forcer à s'interesser à qq chose. A AVOIR l'AIR de s'interesser là oui. Mais c'est pas la même chose.

Je sais pas ca fait bizarre de l'écrire je suppose que ca devrait être naturel et pas "travaillé".
D'autres te seront surement bien plus utiles que moi je pense que je suis le dernier à pouvoir t'aider concernant ton "probleme". D'ailleurs je me demande même bien pourquoi j'ai répondu.:D

Enfin si tu as des questions plus précises n'hésite pas (mais je ne garanti rien d'autre qu'un avis subjectif).

Quand je dis que je ne me trouve pas intéressant, c'est par rapport à mes relations avec les autres. Je dis souvent des banalités qui se concluent par des "oui", "c'est vrai !". Je ne sais pas raconter quelque chose en mettant des exemples dedans, je parle en général de façon assez "sèche" et abstraite.

L'image que je souhaite donner : un mec agréable à côtoyer et attirant auprès des femmes. Pas forcément le plus bavard mais qui sa seule présence, fait qu'on lui pose des questions et qu'il puisse ainsi parler tranquillement de ce qu'il aime (le sport, l'actu, la technologie, que sais-je...).

Je fais un tas de choses, mais ma maîtrise de la communication est telle (ironie :D) que je ne sais jamais à quel moment en parler, si il est souhaitable que j'en parle ou que je réserve mes passions pour plus tard. Cela fait que avec les gens en général, je préfère qu'on vienne taper la discute avec moi (quelqu'un qui engage en premier la conversation quoi). Avec les femmes, ce phénomène est accentué puisque j'ai en premier d'autres intentions que de taper la causette. Du coup parler et faire la conversation me fait un peu chier, je préférerais que ça soit un peu plus physique et centré sur l'action (boire un verre, aller à une expo...)

Mmmm en gros tu as le contenu mais il faudrait que tu travailles ton éloquence. Un peu comme tu travailles un oral au lycée. Essaye de cibler ce qui pêche vraiment. Ton BL ta voix, le fond de ce que tu racontes, ou la forme? Et ensuite travaille dessus.

Pour l'image que tu veux donner pareil c'est très vague "agréable à cotoyer". J'ai des amis de toutes cultures et de personnalités très différentes. J'essaye d'avoir le raisonnement inverse et me demander ce qui me plait chez eux.

Certains c'est leurs connaissances d'autres leur humour et d'autres encore leur dynamisme. Tu vois ou je veux en venir? Il y a beaucoup de facon d'être agréable à cotoyer. J'aurai pas la prétention de dire pourquoi eux me cotoient (surtout vu comment je les maltraite :rolleyes:).

Tu peux peut etre essayer dans ce sens? Regarde dans ton entourage quelqu'un qui à la prestance que tu voudrais et regarde comment il est différent de toi. Comme disait mon coach "dans la vie faut etre une éponge".

Pour ce qui est de tes target. Te prends pas la tête y'a aucune loi qui dit que tu dois passer par un diner aux chandelles. Tu peux très bien rester sur ton idée de faire des activités à 2.

Être agréable ? Le sens que j'attribue, c'est celui d'un gars passionné, investi dans ce qu'il fait tout en aimant des choses plus ludiques à côté.
J'aime bien causer de sport, de cuisine, d'art voire de l'actualité.

Après, plusieurs trucs me freinent dans mon développement personnel :
-> je ne suis pas très organisé dans ma vie et ainsi je me mets en porte-à-faux tout seul parce que je ne tiens pas mes engagements, ou je rate beaucoup d'occasions de sortir
-> malgré le théâtre et des séances de thérapie avec un spécialiste, je manque toujours autant de confiance en moi. Elle prend sa source dans la peur de ressentir un malaise, d'être confronté à une situation déplaisante. J'ai eu mal au ventre tout un week-end car tout fier de moi je pensais pouvoir finir un programme informatique précieux pour mon boulot, je n'y suis pas allé au bout et j'étais frustré de ne pas pouvoir y toucher pendant 15 jours (je suis en alternance).

Pareil ce soir, je projetais initialement d'aller à une cantine végétarienne dans un bar, ça avait l'air bon. Je passe devant le bar, rien. Je ne fais rien. J'observe l'intérieur, que des groupes, je prends peur à entrer. Je retourne sur mes pas.

Puis je me dirige vers mon école, il y a une petite soirée de prévue. Même si 2 gens de ma promo y sont, je rentre seul. Je vais aux toilettes, j'y reste 30 minutes à l'intérieur tellement que j'appréhende (pourtant je suis déjà en 2ème année d'école). Puis je me décide. Je veux aller me commander un verre et aller parler à une des quelques jolies filles de mon école.
Commander un verre, facile ! Mais parler à une inconnue, même une phrase, j'y parviens pas. Je jette quelques regards et quand la peur de paraître perdu me gagne, je m'éclipse. Enfin presque.
Mon fillot et un pote à lui sont là, on parle, on prend des nouvelles l'un de l'autre. Il est super cool, travaille bien, sait s'amuser sans être relou pour les autres, a logiquement du poids dans l'école (il est élu au BDE, ça vient de tomber). Notre principal point d'accroche c'est clairement le taf, on bosse au même endroit.
Au bout d'un moment, il va prendre des shooters avec une de sa liste. Là je ne sais pas quoi faire, son pote et les 2 gars de la classe le suivent machinalement. Tellement peu sûr de si je peux y aller ou pas qu'au final, je rentre chez moi sans rien dire. :(

J'ai l'impression que je ne sais pas (plus ?) faire mes propres expériences, j'ai toujours préféré qu'on m'inclue dans des plans car c'est safe pour moi. Quand c'est mon tour de prendre une décision je suis beaucoup moins serein

Effectivement c'est plus profond que ce que j'imaginais. En fait ton problème c'est une sorte de timidité maladive. Parce que ce que tu racontes là, s'enfermer dans les chiottes c'est un peu extrème...

Je comprends parce que je sais que beaucoup de gens sont comme ca. Malheureusement je me retrouve dans l'incapacité de t'apporter une solution parce que je ne sais pas comment guérir la timidité.

Je ne sais pas si ca peut t'aider mais je peux essayer de t'expliquer comment moi je vois les choses. Mon problème étant jeune était un peu l'inverse du tiens. Je ne me souciais pas du tout du regard des autres, je ne leur attachais aucune importance je n'avais aucune empathie. Je n'étais pas spécialement excentrique même plutôt introverti dans le fond je n'étais pas bavard. Par contre au contraire de toi je n'avais jamais aucun problème à faire des choses seul comme aller au restaurant ou au ciné. Etant ado certains me faisaient des remarques à ce sujet mais du fait que je m'en branlais ca ne durait pas. Evidemment dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui je suis comme un poisson dans l'eau. Mais ce n'est pas forcément mieux. C'est compliqué pour moi d'avoir un attachement pour quelqu'un par exemple.
Et en fait c'est à ca qu'il faut arriver: "décider de s'en foutre". Je te dis pas de suivre mon modèle mais il faut peut être que tu réalises le ridicule de la situation quand tu restes enfermé dans des chiottes à une soirée. Tu as 21 ans, personne va se moquer de toi. Tout le monde s'en branle tu comprends? Et si jamais quelqu'un te jugeais et alors?

Je me rends bien compte que je te dis quelque chose que tu sais déjà et que ca va pas beaucoup t'aider mais j'ai rien d'autre en stock désolé. J'espère juste que t'arriveras à piocher 2 3 trucs qui te serviront.

Si barney passe dans le coin je pense qu'il pourra te conseiller beaucoup mieux.

Et alors ? Eh ben si quelqu'un me juge, je ne vais pas me sentir bien, mon regard va se noircir et je vais "prier" (souhaiter très fort) pour que la personne arrête ce jugement. Un peu comme la pensée magique. Je n'ai jamais trop aimé qu'on puisse me juger d'une manière qui correspond pas à ce que je voudrais. J'ai déjà parlé de ça à quelques personnes et tout le monde dit que c'est impossible d'être jugé en bien par tout le monde.

Deux raisons probables à mon avis :
-> c'est le fruit de mon éducation où, à part mes soucis d'organisation je suis cajolé, érigé en fierté dans la famille pour mon parcours et ma personnalité (mes darons disent qu'avec les gens qu'ils connaissent je passe bien... normal je cherche toujours à montrer le meilleur de ce que je suis ^^)
-> je ne sais pas comment réagir face à jugement un peu bof sans stresser direct

Bonne idée pour Barney, c'est un bon :)

A priori tu connais le symptome et la cause donc t'as fait le plus dur.

Y'a quand même un truc que je comprends pas. Autant que quelqu'un pour qui tu as de l'estime, ou qui te connait, pense du mal de toi je peux concevoir que ca t'affecte. Mais quelqu'un que tu ne connais pas? Ou pire quelqu'un que tu n'aimes pas? Là tu peux quand même te rendre compte que ce qu'il pense de toi ca vaut rien? (en bien ou en mal d'ailleurs)
Alors pourquoi ca te touche?

Bah justement j'ai l'impression de voir le truc à l'inverse. Quelqu'un que je connais, pour qui j'ai de l'estime, ça me ferait chier c'est sûr mais c'est pas pour autant que ça me pousserait à couper les ponts. Vu qu'elle m'aurait montré d'autres fois qu'elle est de bonne compagnie, je pourrais prendre ça pour une période pas cool qu'elle traverse ou alors un sujet sensible pour elle.

Alors que quelqu'un que je connais à peine... Je n'aurais aucun élément pour connaître la personne que son jugement pas top. Du coup je serais stressé car pas de prise pour lui répondre de manière propre.

Et il n'y a personne que déteste fondamentalement. Juste des gens avec des opinions parfois différentes des miennes mais (sans être toujours les meilleurs potes de l'univers) que je comprends. Alors après bien sûr je n'aurai pas le même degré de proximité mais je ne les rejetterai pas si ils viennent me causer.

Je ne sais pas si c'est très clair, j'ai fait de mon mieux pour expliquer

Je me suis rendu compte que faire des rencontres passe par un minimum de parole. C'est quelque chose que j'ai perdu il y a quelques années, préférant attendre qu'on vienne s'intéresser à moi. Ca vient du fait que je crains de faire le bide, l'absence de réponse ou une remarque peu plaisante. Du coup je laisse l'autre commencer la conversation.

J'aimerais pouvoir diminuer cette crainte !