La construction de l'estime de soi
 

Retrouver son estime de soi, c'est retrouver le bien-être de l'enfance avec tous les avantages de la vie d'adulte.

Après avoir lu plusieurs livres, pratiqué et réfléchi moi-même à la question, je vous propose un programme pour construire votre estime de vous-même.

Estime de soi et Ego

Je tiens tout d'abord à vous expliquer pourquoi certaines personnes qui ont l'air de réussir sont en fait malheureuses : c'est parce qu'ils ont nourri leur Ego et non leur estime de soi. Or, l'Ego prend l'apparence de l'estime de soi même si l'on sait inconsciemment (ou sciemment après y avoir réfléchi) que ce n'est pas pareil.

Mais qu'est-ce que l'Ego ? L'Ego est un moi projeté, fantasmé. C'est un masque créé par l’inconscient pour se cacher aux autres et à soi-même.
L'Ego est dépendant de ce qu'on appelle des attachements, c'est-à dire par exemple : des amis, de l'argent, des diplômes, etc.
Du coup, l'Ego repose sur la peur, cette peur de se dévoiler, cette peur de perdre ses attachements. L'Ego est, je le répète, un masque et sa force est inversement proportionnelle à l'estime de soi.
Quand on a un Ego, on vit au travers du regard des autres et de ses attachements.

Et l'estime de soi alors ? L'estime de soi repose sur la connaissance de soi et est purement naturelle. Elle ne dépend pas du regard des autres, elle dépend de sa propre satisfaction et repose sur le courage d'être soi-même. Le paradigme ici n'est aps de satisfaire le regard des autres mais de se satisfaire soi.

Je résumerais le tout par : L'estime de soi remplit l'être et irradie de son corps, l'Ego cache un vide intérieur


Comment suivre la mauvaise voie

Pour deux chemins a priori identiques pour l'observateur extérieur, le résultat intérieur sur les personnes concernés seront radicalement différents.
Pourquoi ? Parce que celui qui partira du mauvais pied, par exemple qui voudra se muscler, avoir des amis, etc. pour plaire aux femmes sera toujours en train de cacher ses faiblesses et son Ego fluctuera en fonction des variations de ses attachements. Une solution est de vivre dans l'abondance pour ne pas souffrir d'une perte, mais est-ce vraiment la meilleure chose à faire ? Que se passera-t-il dix ans plus tard quand on se rendra compte que l'on n'est pas soi-même et que l'on est revenu à la case départ ?

En fait, il est beaucoup plus facile de suivre la voie de l'Ego, parce qu'il suffit de se persuader qu'on est super, d'agir mais juste pour apparaître comme quelqu'un qui a réussi. Par ailleurs, l'Ego ressemble à la confiance en soi, on peut se mettre artificiellement dans un état positif et masquer ses faiblesses pour avancer... Surtout que c'est plus rapide.

La vraie voie est longue

La conquête de l'estime de soi est un chemin plus long. L'estime de soi n'est pas une qualité partagée par tant que ça de monde dans une société où l'on doit faire semblant. Vous croyez ces gens heureux ? Voyez-vous leur intérieur ? A une époque, je souriais, je paraissais génial mais j'étais en ruines à l'intérieur.
Je m'en suis sorti lentement et de façon méthodique.
Les phases peuvent se chevaucher mais il vaut mieux commencer une partie de chacune indépendamment.

1 - La phase de l'introspection et de la vérité
Qui suis-je en tant qu'être humain ?

Il s'agit là de la phase la plus difficile. Vous pouvez demander de l'aide à un confident ou, mieux, à un psychologue. Pourquoi ? Parce que celui qui questionne doit être neutre. S’interroger soi-même est possible mais présente rapidement de grandes limites (l'Ego par exemple vient vous protéger, vos présupposés orientent également vos questions). Un ami vous veut également du bien, il minimisera souvent le problème et n'osera pas vous confronter à la réalité.

Mais quel est le but de l'introspection ? Que faire ? Il faut déjà prendre conscience de votre Ego, de votre manière de réagir pour vous protéger, de vos faiblesses et de votre histoire (qu'est-ce qui vous a conduit là ?)

Contrairement aux apparences, c'est la phase la plus difficile parce qu'il est facile de se trouver des explications préfabriquées ou de se rassurer.
De même, il ne faut surtout pas se poser en victime ou accuser les autres et accepter ses erreurs, etc. de façon neutre.

Il faudra donc dévoiler vos faiblesses et ne surtout rien cacher. Assumez, ne mentez pas si l'on vous pose une question en dehors de chez vous. Tout le monde le fait, mais ce n'est pas bon si l'on veut détruire son Ego.

2 - La phase du plaisir
Mes besoins passent avant ceux des autres

Quand on vit au travers ud regard des autres, nous ne faisons presque rien pour notre plaisir, uniquement pour plaire aux autres.
Pourtant, il est possible que l'on aime la musculation...mais la manière de la faire, le paradigme de pensée fait que l'on n'y prend pas autant de plaisir que l'on devrait.

Dans cette phase, il faut tous les jours apprendre à se faire plaisir. Par exemple, listez des choses qui vous feraient plaisir et faites en une par jour. Ne lâchez pas.

Cette phase permet de se replacer dans un paradigme où nos besoins sont prioritaires. On pourra par exemple partir dans un endroit où l'on ne risque pas de tomber sur des gens que l'on connaît pour être plus à l'aise et ne pas dépendre du regard des autres.
Inversement, si l'on a ce type de comportements, il faut arrêter de vouloir faire plaisir aux autre pendant un mois même si cela vous fait mal.

Une extension possible est d'ajouter des petits phrases à répéter comme "je suis humain, j'ai le droit à l'erreur", "je vis pour mon plaisir", etc. Attention, ne surtout pas écrire des phrases comme "je suis parfait", "je suis fort" ==> vous nourrissez votre Ego, il faut au contraire le déconstruire en acceptant votre humanité.

3 - La phase de l'affirmation
J'ai le droit d'exister, voilà qui je suis

Cette phase consiste à apprendre à dire non, à apprendre à dresser une ligne à ne pas dépasser, à exprimer ses opinions.

Vous pouvez y aller progressivement mais il faut là aussi toujours avancer même si c'est à petits pas.

Pour commencer, il vous faudra réfléchir à vos valeurs et en faire un code à répéter tous les jours et à afficher chez soi (vous pouvez le réviser occasionnellement si c'est vraiment une erreur). Jamais vous ne devrez déroger à ces valeurs, jamais.
Il vaudra mieux exagérer votre comportement du non, de l'expression d'opinion plutôt que le faire trop tièdement.

Ne retenez jamais une frustration ou alors notez la sur un carnet pour l'analyser sans culpabiliser.

4- La phase de l'affrontement des peurs
La liberté vient quand on détruit ses chaînes

Nous y voilà... Il s'agit là de la phase la plus difficile à pratiquer mais elle a pu être commencée dans la partie du plaisir (par exemple si j’avais peur de m'inscrire à la muscu).

Il va s'agir là d'affronter vos peurs au quotidien, de rechercher même la confrontation de ses peurs.
N'y allez pas à fond, allez y doucement mais notez un programme à respecter.

Cette phase est critique parce que l'Ego se nourrit de la peur, donc il ne faudra surtout pas penser en termes de "qu'est-ce qu'ils vont dire de moi si je n'y arrive pas ?". Si je suis timide, ne surtout pas penser à la réaction des gens, il faudra voir l'interaction comme moyen de satisfaire vos besoins d'amélioration.

5- La phase finale : vivez !
Fontaine de Jouvence

A ce stade, vous aurez déjà bien augmenté votre estime de vous-même. Cependant, certaines choses doivent s'apprendre. Si par exemple vous voulez apprendre le game...allez-y. Vous partez sur des bases saines et vous devez continuer dessus : ne surtout plus penser en termes de regard des autres.
Si vous êtes restés asociaux longtemps, il va falloir apprendre à communiquer, etc.
Mais attention...à ce stade vous serez naturellement attirants parce que vous serez vous.

Consignes générales

- Le mot "paraître" n'existe plus, peu importe ce que vous paraissez aux yeux des autres (n'allez pas allumer votre patron par contre ^^)
- N'ayez jamais peur de perdre quelque chose : si vous le perdez en étant vous-même, c'est que la chose n'était pas faite pour vous
- Faites très attention à l'Ego : ne rentrez pas dans l’auto-persuasion la plus pernicieuse "je suis le meilleur, je n'ai pas de problème"

Bonne chance

Je suis vraiment égaré de voir des articles de cette qualité sur ads. Je m'attendais vraiment pas à lire ça à 6h30 du mat au taf.

Même si c'est pas un débat qui porte sur ton point de vue j'ai juste deux remarques à faire.
L'introspection et la phase de recherche de ce qui fait plaisir pour moi c'est plus ou moins la même chose, c'est vrai que dans l'introspection on peut apprendre des trucs comme le fait qu'on soit mythomane par exemple mais dans ma vision des choses on est ce qu'on désir.

4- La phase de l'affrontement des peurs
La méthode la plus simple pour affronter ses peurs c'est souvent d'en prendre conscience du genre "je m'énerve contre cette personne parce que j'ai peur qu'elle m'évince en tant qu'homme" (je déborde pas mal sur la psychanalyse pour le coup).
J'imagine que tu faisais référence aux peurs du type peur d'aborder ou peur d'être mal vue en société mais je pense que même dans ce cas au moins la plupart du temps (si ce n'est tout le temps), comprendre la véritable nature de notre peur marche, mettre des mots précis sur leur vraies origines est un gros pas en avant pour qu'elles disparaissent d'elles-même sans avoir à forcer.
Comme la phase d'introspection c'est bien dure et long à faire solo.


Je sens une bonne grosse influence de la psychologie en général.

"L'auto-persuasion" parce qu'au mieux le moindre petit changement peut terrasser ce processus.

Sachant qu'on se trompe quasi tout le temps sur ce qu'on parait. Y a souvent une bonne part de parano sur ce qu'on croit paraitre, comme si les gens en avaient quelque chose à foutre de ce qu'on à l'air d'être.

J'avoue que c'est la seconde fois que tu me retourne le slip, Petit Suisse.

Tes articles sont non seulement excellents sur le fond et dans le cheminement de la pensée, mais aussi très bien structurés.

Ecris un livre, et tu nous donneras la référence ;)

Perso, je me représente l'égo comme la peau qui recouvre notre Moi. Il représente l'interface entre celui ci et le monde extérieur. Il en est surtout le mécanisme de défense contre les attaques de l'extérieur.
Et son "épaisseur" est directement liée à la vulnérabilité ressentie par notre Moi qui juge justement de la nocivité ou non de tel ou tel événement extérieur. Si le Moi n'a pas lieu de s'inquiéter, alors il n'a pas besoin de se protéger. Et ceci est directement lié à l'image qu'on a de Soi et à l'estime qu'on lui porte.

Aussi, je ne suis pas d'accord avec le fait de faire la guerre à l'égo. L'égo n'est qu'un mécanisme automatique de protection. Détruire l'égo alors que le Moi est vulnérable, c'est plongé directement à la dépression.

Quand on a un Moi vulnérable, il vaut peut être mieux avoir un trop plein d'égo que pas du tout car on sait la difficulté de surmonter une dépression (la vraie au sens clinique du terme). Le problème, c'est que trop d'égo rend imperméable à l'extérieur (toujours cette histoire de peau) et donc rend impossible la remise en cause nécessaire au changement. "Heureusement" qu'il y a les baffes que nous donnent la vie pour nous remettre en cause...

Par conséquent, c'est bien sur l'estime de soi qu'il faut travailler, le reste viendra tout seul.

Sinon, ton texte est intéressant. J'attends de voir des gens l'appliquer maintenant :D

Je suis d'accord avec toi Barney et j'aime bien cette vulgarisation.
A la seule différence de la peau, prendre conscience de ses faiblesses (de nos peurs) aide à la résistance de l'organisme. Donc combattre l'égo non mais l'identifier tout simple, le comprendre sans le combattre et il partira de lui même sans avoir eu besoin de faire un travail parallèle.

J'étais résilié à avoir ce genre de débat ici ^^, vous me dérangez pendant mes révisions.

ps: Je parle d'une technique testée et approuvée.

Tout dépend de l'épaisseur de l'Ego mais je pense qu'il faut justement voir au travers avant de commencer. Parce que l'estime de soi induit forcément la connaissance de soi.
Il faut d'abord accepter ses faiblesses après il est vrai que l'Ego peut être un moteur mais il ne faut pas juste le nourrir lui.

J'arrive comme un cheveux dans la soupe :D

Très bon article, interessant.

Mais l'égo c'est aussi une chose importante dans notre relation à l'autre.

Je m'explique dans un cas précis et vous allez surement me juger durement, mais je le fais, car je m'affirme bien que j'ai un égo et je n'ai pas peur de heurter les gens et qu'on me gueule dessus, donc:

Par exemple, je ne traine pas avec des gens peu cultivé et il m'arrive de me moquer d'eux.

Voilà (vous pouvez me lapider maintenant :D )

Si j'ai pris cette decision c'est pour ne pas m'afficher avec eux et me sentir très très mal accompagné et aussi l'image que je pourrais avoir.

Donc là on est en plein dans l'égo. Mais pourtant j'ai de l'estime de moi.
Par exemple, quelqu'un qui critique un boulot que j'ai fait, ça ne me touche pas... mais vraiment pas, car je sais que je suis très doué pour certaines choses.


Je sais pas si j'ai bien expliqué mon idée (tiens avec cette phrase là, on pourrais dire que j'ai peur de recevoir une critique pour mon commentaire qui est pas clair et que je m'excuse d'avance car je ne veux pas qu'on croit que je suis bête (ego qui serait touché) ET bien non, c'est + une forme de politesse pour un forum que j'aime bien)

Tu n'as pas peur de te faire critiquer au boulot mais tu as peur de te faire juger à côté de gens peu cultivé, tu en as tellement peur que tu te permets de les critiquer pour te protéger encore plus.
Tu te sens perdu avec eux alors que si t'avais de la vraie estime de toi tu te sentirais bien dans ces situations, d'où l'intérêt de construire son estime de soi (ref au titre de ce topic).

L'égo est une force les plus fragiles de l'homme et elle nous le prouve régulièrement. Tu peux redouter le jour où un de ces mecs te volera une target sous tes yeux alors que t'étais sur le point de closer...


C'est un niveau très bas d'analyse parce que je pense pas que ça soit réservé aux gens peu cultivé et ça serait intéressant de voir ce qui te fais réellement peur dedans. Les réponses à ces question aussi nombreuses que passionnantes se feront pas ici surtout si tu considères que l'égo est parfois ton allié.

Ca c'est très intéressant car on le retrouve beaucoup.

Ce n'est pas parce que tu as de l'estime de toi que tu n'as pas d'égo.

Le raisonnement est inverse comme je l'ai expliqué. Tu as tellement peu confiance en ton estime de toi que tu as batti des murs d'égo pour la protéger, car au plus profond de toi, tu sais que cette estime est fragile.
Encore une fois, ce fameux mécanisme de défense...

Donc on pourrait dire que c'est de l'estime de soi gonflée aux anabolisants :D

Je suis en plein dans une phase où je constate la grande faiblesse de l'Ego.
Je capte des regards, je me sens bien puis je rentre chez moi le soir et patatras.
Je me persuade que je suis fort, alpha, etc...je me sens bien puis patatras.
Je me convaincs que je peux reséduire mon OI et je suis dans une forme olympique...2 heures plus tard je change d'avis et hop...plus aucun espoir.

L'Ego est super fragile quand l'estime de soi n'est plus là.

Ca c'est le rire cathartique défensif.

Je suis venu sur l'article à partir du lien que tu as laissé dans le journal d'Alexandre, Petitsuisse.

Ego et estime de soi, bases fragiles ou solides, chemin rapide ou long… "connais-toi toi même", on revient aux sources et c'est important de le rappeler. Bon article. J'aime bien la métaphore de la peau et sa vison protectrice de Barney.

J'avais mis de côté le petit travail d'introspection hebdomadaire (revenir sur mes souvenirs), mais je vais m'y atteler à nouveau car sur le long terme c'est sans doute un des trucs qui me portera le plus.

Bonjour.

Excellente démarche.
1) Intéressant de voir une personne qui se dévoile.
C'est déjà une première voie importante de développement.
Merci de partager autant de détail, autant d'essais, et de proposer un tel retour d'expérience.
2) Il serait intéressant de critiquer la binarité de certaines relations, ou la tendance à aller au conflit.
En cela, chacun peut réaliser à quel point cela détériore son soi intérieur.
Nous avons une culture de l'aversion profonde pour l'erreur ou l'échec. Il est urgent de changer de trajectoire de société. L'individu morfle.
Quelques exemples :
matthieu ricard, Matthieu Ricard - Plaidoyer pour l'altruisme, la force de la bienveillance - YouTube
thomas d'ansembourge L'interiorite citoyenne: Thomas d Ansembourg at TEDxLouvainLaNeuve - YouTube
Boris Cyrulnik sur la honte préverbale : Boris Cyrulnik - Mourir de dire : la honte - YouTube

3) à méditer et critiquer : les leçons du sorcier L'Épée de vérité ? Wikipédia

Une petite remarque : Il n'y a pas de voie unique.

Comment se passe la transition de "je me soucie de ce que les autres pensent de moi" à "Je fais ce qui me plait" ?

Tu n'es pas obligé de te soucier de ce que penser les autres de toi.
Uniquement dans cette énoncé ci - dessous, il y a beaucoup à dire.
.

Dans cette énoncé puissant, il y a plusieurs moteurs, mais aussi plus blocages qui peuvent survenir.
Nous ne sommes pas QUE là pour résoudre des problèmes, mais aussi pour vivre un quotidien.
Stephen R Covey évoque dans un cas spécifique la priorité aux priorités, avec le travers de transformer ses urgences en priorité. Rechercher sur Internet ou dans son bouquin sa théorie.

Tu peux être présent à une personne, lui apporter l'appui, le soutien qui compte pour toi.
Cela peut arriver aussi dans l'autre sens. Là, on parle de personne que tu connais et qui comptent pour toi, ou des personnes pour qui tu compte.
Pour un être cher, on est prêt à un tout autre niveau de responsabilité, d'engagement, de disponibilité, de présence.
Si mon fils fait une appendicite à 4h du matin, je suis prêt à me mobiliser pour qu'il en survive. Je suis prêt à développer une réactivité puissante.

Dans un autre registre, tu as toutes ces humiliations, ces regards, ces non - dits, ces exclusions.
Il y a des personnes, des groupes de personnes, qui auront toujours une aversion profonde pour toi. Et tu n'y pourras rien. C'est un sujet vieux comme le monde.
Il y a des choses pour lesquels tu ne pourras rien changer.
Mais, il ne faut pas confondre avec la peur de l'enfant de rester seul, d'être rejeté.

Autre énoncé
Attention, il y a jouer à son jeu favori, faire ce bidule pour se détendre.
Faire ce qui me plait est tourné vers moi.
Mais il y aussi faire régulièrement une activité régulière, programmée, même face à l'adversité.

Selon la théorie de Stephen R Covey ici
(y compris dans son livre les 7 Habitudes de ceux qui réussissent ce qu'ils entrepennent), je me déresponsabilise en rejetant systématiquement la faute sur mon environnement.

Une autre voie est ici

Les gens bienveillants attendent de toi que tu sois toi même, personne ne veut d'attention qu'on ne mérite pas (sinon les needy seraient des bons dragueurs). Une personne n'aime pas ce que tu es quand elle cherche à te manipuler.

Si tu te préoccupes de ce que les gens pensent de toi alors fais ce qu'il te plait.

La transition c'est cette prise de conscience.

Merci pour vos réponses.

Tron, c est pas aussi simple.

J veux me foute de ce que pense les gens, je veux faire ce que je veux mais j y arrive pas.

Ça doit être plus complexe imo

Au contraire c'est très simple, les gens attendent que tu te préoccupes de toi. C'est toi qui crois qu'ils attendent que tu sois un autre, c'est ta perception que tu dois changer pas tes mouvements.

Le problème se situe pas à l'extérieur mais dans ta tête. Il s'agit d'avoir une meilleur opinion de toi et pas de te foutre des autres, ce n'est pas les autres qui te jugent c'est toi.

Renseigne toi sur ce qu'est le SURMOI, tu comprendras mieux ce qu'il en est ;)

Je pense avoir compris.

C est vrais que personne veut parler avec quelqu'un qui n est pas lui même, qui dit pas ce qu'il pense etc..

Concernant l opinion que j ai de moi même, ça s annonce dur !

Encore cette semaine en cours, j ai fais l effort de participer en classe. Le prof pose une question, je lève la main, répond et j ai eu juste.

A la place d en être content et d augmenter l estime que j ai pour moi, j ai senti mon cœur battre plus vite et une bouffé de chaleur ..

Tant dis que d autre en serait fière.

C est du gros n importe quoi haha

Je vois pas en quoi l'un empêche l'autre :confused:

Ce que tu ressens, c'est la simple prise de parole en public, c'est sur le moment et c'est commun à tous les membres de notre espèce.
Ce que tu dois voir en toi, c'est ENSUITE, qu'est ce que tu penses de ton intervention?

C'est ça,
la seconde chose que je voulais te faire comprendre c'est que cette pression sociale que tu ressens existe vraiment, c'est une voix à l'intérieur de toi (le surmoi) qui joue le rôle de juge, juré et bourreau. Tu es ton seul juge et tu es ultra sévère avec toi "10 ans pour avoir dit un truc idiot en classe!".

Je sais pas si on peut vraiment régler ce type de problème ici mais si t'arrives à comprendre que cette pression social très lourde à porter (elle en fait tourner plus d'un parano) n'est en fait qu'un jugement très dure et surtout injuste, que tu t'infliges à toi même alors t'aura déjà fait un gros pas. Tu te sera plus serein vis à vis des autres, restera à l'être vis à vis de toi.

Un truc que je faisais quand j'étais jeune étudiant trop influencé par la pression social, j'imaginais les coups les plus dures que pouvaient m'infliger les gens (genre une manifestation humanisé du surmoi) et je cherchais la meilleur manière d'y répondre.
C'était un moyen assez simple de faire sauter des barrières. C'est pas le nirvana mais si ça peut aider.

Il faut savoir que si tu es vraiment habitué à vivre pour "satisfaire" le regard des autres, ton changement va forcément susciter des réactions même si ce dernier te paraît minime. Réussir à tenir et à expliquer les raisons de ton changement te le feront déjà intégrer.
Certains ne voudront pas que tu changes, pas forcément par méchanceté, mais parce qu'à leurs yeux, tu ne seras plus "toi".

Il ne faut pas s'en soucier mais tu peux leur expliquer ta démarche (si ce sont de vraies proches comme ta famille) ou ne rien chercher à justifier (aux autres).

Premièrement, le fait que ton cœur batte et que tu aies ressenti une bouffée de chaleur n'a rien à voir avec le fait d'en être fier ou non. C'est un signe d'anxiété qui apparaît parce que tu sors de ta zone de confort. Continue à répéter ce geste, à y prendre du plaisir et ces signes disparaîtront.

Et tu peux en être fier, c'est à toi de te féliciter pour cela en te disant que tu avances.

Et que tu sortes de ta zone de confort fait sortir les autres aussi de leur zone de confort parce qu'ils doivent gérer un "nouveau toi". Mais ce n'est pas ton problème ni un crime, tu as le droit d'être toi !!

Merci pour vos réponses les gars, ça m éclairci.

Par contre, y a un truc que je comprend pas.

Je fais de la boxe et j arrive à me démerder. Je sais danser (break Dance), je m habille bien, je ne suis pas moche et je commence à avoir un corps bien dessiner depuis que je fais de la muscu.

Pourquoi j ai une mauvaise estime de moi ? Pourquoi je me sens gêné quand on peut juger mes qualités (quand j enlève mon tee shirt ds les vestiaires en eps, à la place d être fière de mon travail, je fais tout pour ne pas me faire remarquer. Quand je passe devant un groupe, à la place d être fière de mon style, je me sens gêné. Je ne montre pas non plus le fait que je sache danser ni me battre).

Pourquoi? Pourquoi les compliments des gens me dérangent à la place de m en réjouir? Pourquoi je n arrive pas à me mettre en avant alors que j en ai les moyens ?

Je ne comprend pas.

Parce que tu n'as pas une bonne estime de toi et que tu penses pas les mériter.

Avoir une bonne estime de soi ça veut dire n'avoir rien fondamentalement qui la diminue.
Tu n'as pas une haute estime de toi malgré ton travail parce que le problème se trouve moins dans tes réelles qualités mais que dans la perception que tu as de toi.

D'après toi, pourquoi tu n'as pas une bonne estime de toi malgré tout? Qu'est-ce qui te manque? Ton problème dépend de ta subjectivité donc la solution dépendra de ta subjectivité aussi.

Encore merci pour ta réponse.

Si j ai bien compris, mon estime ne dépend pas de mes qualités mais de la façon dont je les vois.

Peut être que je ne donne pas assez de valeur à mes qualités ? Que je n y crois pas assez ?

Ceci qui est sûr, c est que j aurais atteins une assez bonne estime de moi le jours où je serais à l aise socialement.

C'est la façon dont tu te vois pas dont tu vois tes qualités le problème. Vulgairement ça pourrait être une qualité manquante comme la virilité (exemple au pif) mais le fait d'accumuler des qualités changera pas grand chose à mon avis, quand on vit dans un apparte de merde, on aura beau manger bio, faire du sport, avoir une belle carrière on sera toujours dans un apparte de merde.
Ca n'empêche pas que c'est très bien de faire tout ce que tu fais.
Donc la question à 1000e c'est qu'est-ce qui te manque d'après toi? (c'est une question à méditer)

Je pense plutôt que tu sera assez à l'aise socialement quand tu aura une bonne estime de toi.

Qu est ce qui me manque pour avoir une bonne estime de moi? En gros, qu est ce qui fait que je m aimerais ?

Ça je le sais, c est être un vrais homme. (Un mec qui a de l audace, qui a confiance en lui, qui fait que des choses qui lui sont profitable)

Ça serait top ça !

Donc d après ce que tu m as dis, pour que j ai une bonne estime de moi, il faut que j acquière les qualités citées ci dessus?

A mon avis tu vises juste, ça montre une bonne capacité d'introspection ce qui est pas mal. Le problème reste entier mais tu pars sur des bonnes bases pour évoluer.

Le plus important pour être un homme s'est de l'être dans un peu toutes les situations. Avec ses amis ça pose pas de problème en général mais ça veut aussi dire l'être avec sa famille, sa mère, sa grand mère, les nouvelles connaissances etc.
Ca veut dire qu'il faut assumer ses désirs face aux nouvelles personnes comme face aux amis et à la famille contre la pression sociale plus ou moins forte (je parle pas de désir sexuel).

Ca veut aussi dire croire qu'on est un homme malgré des moments de faiblesses, des failles etc. Le but n'est pas d'être une caricature, ça marcherait pas mais de pas se laisser abattre et de rester humble. Croire qu'on est un Dieu et croire qu'on est la pire des merde ça vient souvent ensemble, c'est un pack.

Être un homme ça veut dire être serein, être capable d'affirmer ses désirs même quand la pression sociale et familiale a l'air de nous pousser ailleurs, ça implique de comprendre qu'on a la place qu'on prend dans ce monde, ça implique de croire en nous.
Ca implique de convaincre la petite voix dans notre tête qui nous qu'on mérite pas ce statut que c'est faux. Il faut pour ça la convaincre par la pensé et il faut que le monde confirme ça, comme on peut pas demander à l'univers de se tordre pour nous il faut saisir cette place, un peu comme quand Arthur revendiquait son trône avec Excalibur. Les gens ne le connaissaient pas Arthur mais il s'est posé en maître et on l'a naturellement accepté comme tel (sauf que la le but est d'être maître que de soi ce qui est déjà assez compliqué comme ça ^^).

Voilà, j'espère t'avoir donné quelques des pistes.

J y vois beaucoup plus clair, ça m aide vraiment et je t en remercie.

Maintenant, il faut que j essaye d être un homme un peu tous les jours comme tu me le préconises.

En tout cas, j ai l impression que cette petite discussion m a donné plus d indication sur le chemin que je dois prendre.

Il commence à se faire tard, dès demain je vais me faire un petit programme à suivre pour devenir un peu plus homme chaque jours dans plusieurs situations.

Encore merci Tron :)

De rien, n'hésites pas à passer pour balancer des news (les avancés, difficultés, résolutions ou peut importe) ça serait intéressant.

Ça marche, je vais essayer de faire ça au moins une fois par semaine :)

A la prochaine donc !

Hey, semaine scolaire fini et j'ai bien sûr essayé de changer ma façon de voir les choses. Je me demandé comment devrais je réagir en tant qu'homme dans plusieurs situations.

Chaque fois que j'allais à la boxe/muscu, dans ma tête c'était pour devenir un bonhomme.

Quand je marchais en arrivant au lycée, je me disais qu'un homme se fou de ce que pensent les gens etc etc

Le truc, c'est que je ne ressens pas la détermination lorsque je me dis ces phrases. Dans ma tête, le fait que les gens puissent me juger me préoccupais toujours.

Je ne ressens pas cette assurance et cette détermination que les gens confiants ont.

Un autre souci, je n'arrive pas à être fière de moi malgré que je sorte de ma confort zone.

Je me suis fais violence pour participer en classe. J'ai pris plusieurs fois la parole cette semaine tout en me faisant des feed back.

Les gens s'en branlent quand je parle, tout le monde ne me regarde pas. Ok, ça me confirme que ma peur n'a pas lieu d'être.

Ce matin, assis en fond de classe, j'ai donc pris la parole mais pour une question dont la réponse serait plus longue. Je devais parler fort et j'ai pris le risque de me tromper. Toujours avec la boule au ventre et le coeur qui bat mais j'ai réussi.

Ceci dit, ça ne m'a pas rendu plus fière. Peut être parce que participé en classe, c'est censé être banal.

J'ai aussi observé les gens qui avait confiance eux. Je me demandais comment ils faisaient sachant qu'ils n'avaient rien de plus que moi. J'en ai conclu que tout est dans l'attitude.

Vous prenez un mec pas confiant et vous lui donnez l'attitude d'un mec confiant, il va paraitre confiant. Il faut avoir le courage d'adopter cette manière d'être.

Voilà pour cette semaine!

EDIT: Je n'arrive pas non plus à penser à moi dans le sens où je fais passer toujours le regard des autres avant.

Le tout c'est pas de devenir "un homme" mais de faire sortir l'homme qui a en toi. Il y a un homme qui ne demande qu'à sortir donc c'est pas la peine de te demander ce qu'un homme ferait à ta place, tu es aussi cet homme.

Être un homme, être soi même c'est le même combat.

Merci beaucoup pour cet article PetitSuisse, moi qui voulais travailler sur mon estime je suis ravie !

Hey, il m est arrivé 2 truc cool cette semaine.

En ce moment je sors souvent en ville pour spu solo (tjrs pas réussi d ailleurs, Ca commence vraiment à me saouler), m enfin, hier un mec m arrête pour me demander où j ai acheté ma parka car il l a trouvé stylé.

Aujourd'hui, j ai croisé une meuf de ma classe accompagné de ses amies. Quelques heures plus tard, j ai une demande en amis d une meuf que j connais pas. J vous copie/colle la discussion

Moi : On s connaît ?

Elle : Hm non pas vraiment.. Je vais pas y aller par 4 chemins, en fait tout a l'heure ville j'étais avec "la meuf de ma classe" elle est venue te dire bonjour, et je t'ai trouvé vraimemt mignon aha

Les gars, c est pas la première fois que j apprend qu une meuf me trouve beau mais c est la première fois que la fille en question me le dis cash. (J ai appris aussi que je plaisais pas à certaine, on peut pas plaire à tlm)

Perso j y vois un gros problème. J ai un potentiel que je n exploite pas. Certaines personnes trouvent que j ai du style, j arrive pas à me sentir stylé (côté perfectionniste je pense) et certaines me trouve mignon mais à la place de me sentir bien et tout ça me fait stresser.

Je pense que le spu va vraiment m aider à briser ce mal être. Faut vraiment vraiment que je m y mette ..

Une peur de décevoir?

Ton potentiel physique n'a pas d'intérêt, ton vrai potentiel c'est ton estime de soi (t'as ce topic qui en parle) le reste c'est du vent.
Si t'as pas vraiment envie de faire du SPU n'en fait pas, c'est aussi ça se respecter.

Pour commencer j'aimerais remercier PetitSuisse pour cet article qui est vraiment intéressent, je suis tombé dessus car il étais dans la signature de 'Barney' , qui recommande aussi la lecture de "Imparfait, Libre et heureux " que je vais surement lire, tout ça réveille en moi une curiosité pour un point de vue que je n'avais pas avant de venir sur ce forum et je tenais donc à le remercier lui ainsi que tout ce qui prêche ce point de vue.
Donc voila j'ai des question pour ceux qui sont déjà renseigné sur le sujet.
Est-ce que ça remet pas en cause toute la théorie sur " on peux devenir qui l'on veux"?
L'article repose pas mal sur le " se découvrir et s’accepter " et moi je me suis toujours basé sur le " s'améliorer et se crée ".
Il est possible que mes question sois pas légitime et que j'ai mal comprit, merci alors de m’éclairer^^

Non, ta question est légitime et tu es loin d'être le seul à te la poser.

Déjà, non on ne peut pas devenir qui l'on veut si on n'apprend pas à faire à savoir qui on est et ce qu'on vaut.

Par exemple un introverti qui veut devenir le clown de service.
Ou un cérébral qui ne veut plus réfléchir.

Il faut apprendre à connaitre ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l'est pas (chose qui fait théoriquement partie de notre éducation). C'est fondamental. Sinon, on tombe dans le désir primaire de l'enfant.

Oui je vois ce que tu veux dire, j'en déduit donc que se découvrir serais le point de départ pour se construire !? Comme dans une course d'orientation ou il faut commencer par savoir ou on est pour arrivé ou on veux!?
Après je pense que c'est pas simple de se définir, moi même je suis extraverti avec certaines personnes, calme pausé avec d'autres, je calibre souvent vis a vis de mon interlocuteur (pas forcement des filles , mes amis et inconnues aussi). Même si je tend plus vers le calme et pausé.
Ton commentaire m'a réconforté à creuser dans cette direction. Merci

Je dirais même que ton analogie est trop light. Se découvrir c'est comme une seconde naissance, tu vois ce que t'aimes ou pas. C'est ta véritable personnalité qui débarque tu peux donc tracer ton propre chemin par rapport à ça et plus par rapport à ce que tes parents, les médias ou les croyances populaires te disent.
Je crois pas qu'on puisse avoir une bonne estime de soi si on se connait pas, on est trop soumis à l'incertitude, imagines par exemple le gay qui se croit hétéro.

D'un autre point de vue le développement personnel c'est changer ce qui peut être changé et accepter ce qui ne peut pas l'être.