Bonjour à tous.
Je voudrais bien essayer de faire court, mais cela risque d'être difficile. J'adresse donc toutes mes félicitations à celle ou celui qui aura le courage de tout lire.
J'ai 28 ans, et je ne comptabilise que très peu d'histoires à mon compteur. Suis-je moche/con/fauché ou simplement pas doué ? Peut-être...
La vraie raison est que j'ai été pendant sept ans avec une nana. Rencontrée peu avant mes 20 ans dans une salle de concert et après des débuts difficiles, nous sommes tombés follement amoureux l'un de l'autre.
Une relation exemplaire pour tous ceux qui nous connaissaient, mais pas seulement. J'étais "l'homme de sa vie", "le plus merveilleux", "le plus beau", "le plus gentil"... Et j'en passe.
Sept années, autant dire que j'étais convaincu de finir mes jours avec elle, d'autant plus que la madame m'a avoué m'aimer du plus profond de son cœur jusqu'aux derniers instants... Oui, parce que tout a une fin.
Pendant toutes ces années, je me débattais entre travail, études, et activités diverses.
De son côté, les six premières années de notre relation, la madame a alterné entre échecs dans ses études et longues heures de glandouille à la maison. Pas grave ; je l’aimais, et l’amour outrepasse toutes les tares, pas vrai ?
Une fidélité exemplaire de ma part (forcément, c'était "ELLE"), et de ce fait, nous commencions à faire des projets sérieux. Après sept années, je pouvais légitimement commencer à y croire.
Nous avions déjà trouvé les noms que nous aurions donné à nos futurs enfants (Clara ou Violette pour une fille, Luca ou Zack pour un garçon, oui-oui, nous en étions là …).
Et puis octobre 2009 pointe le bout de son nez, je perds un être cher. Peu après, elle trouve du travail… Un job peu glorieux, mais il n’y a aucun sot métier, alors je l’encourageais à persévérer.
Je vous passerai l’épisode sur la crise d’angoisse qu’elle m’a infligée le jour de son entretien d’embauche : « je ne suis qu’une merde, je n’y arriverai jamais… »
Blabla, blabla, et le Huck toujours derrière pour la rassurer.
Des horaires terribles, une vie de couple entravée, mais l’amour semblait toujours y être, jusqu’aux derniers jours…
« Je t’aime, c’est pour toutes ces petites attentions que tu as pour moi au quotidien, tu es l’amour de ma vie ». J’ai pu boire ces boniments jusqu’à la fin.
Et puis le 10 septembre 2010 :
Miossec Cali Elle m'a dit - YouTube
Le choc, le coup de massue, l’effondrement total. L’incrédulité face à l’amour qu’elle me jurait éprouver pour moi, le désespoir et le néant vis-à -vis de nos projets (nous devions prendre un appartement ensemble le mois qui suivait).
La raison avancée : « Je me suis oubliée, je ne t’aime plus, je voudrais me remettre à la couture, tu as trop pleuré la mort de ton grand-père… Mais non, il n’y a personne, l’idée même d’être avec un autre mec me répugne. Si c’était ça je te le dirais, j’ai trop de respect pour toi. Tu es merveilleux, je t’aime c’est physique, mais c’est fini ».
Et puis elle est partie… Avec la voiture de mon défunt grand-père, qui lui avait été offerte quelques mois auparavant…
Une tragédie, l’impression d’être condamné à vivre. J’avais donné mon cœur pour de bon, il ne pouvait y avoir qu’elle.
Autant vous dire que les premiers mois n’ont pas été une partie de plaisir. Neuf kilos de perdus en un mois et demi. Je suis de nature assez mince, alors ce n’était pas vraiment beau à voir. Le visage creusé, les côtes apparentes, et une mine d’outre-tombe. À deux doigts de me faire hospitaliser, tant mon état était pitoyable.
Je me doutais bien qu’une rupture, surtout après tant d’années, ne pouvait pas me faire du bien, mais c’était loin de ressembler à ce que j’ai pu vivre.
En prime, j’ai eu droit au rejet total de toute sa famille, avec laquelle j’entretenais pourtant des relations plus que cordiales, qui allaient au-delà de la simple convenance. Je ne les respectais pas seulement : je les aimais.
Jamais une dispute, toujours là auprès d’eux dans les bons et les mauvais moments, et du jour au lendemain, on vous raccroche au nez lorsque vous les appelez pour leur dire que vous les avez aimés comme s’ils étaient de votre sang.
Quatre mois plus tard, j'apprends qu'il y avait effectivement eu un autre mec dans cette sordide affaire. Un type plus jeune qu'elle, un moutard de 21 ans, le fils de sa chef d'après la personne qui m'en a informé. Au bout de deux mois, le garnement l'a larguée comme une malpropre à son tour.
Sacrée réussite, flinguer une relation sérieuse pour une amourette, ça en ferait marrer plus d'un, mais je n'ai même pas eu envie de m'en réjouir.
Et puis, une fois la santé de retour, je me suis acharné à vivre et à aimer chaque moment de mon existence. J’ai fait voler en éclat tout ce qui appartenait à mon ancienne vie. Changement total d’apparence : nouvelle coupe de cheveux (je trainais depuis plus de dix ans une tignasse monumentalement longue), nouvelles fringues, au feu les vieux futals et les chemises dégueulasses, à la poubelle les chaussures pourries et tout le reste. Je ne pouvais plus supporter de me voir dans ces fagots avec lesquels elle m’avait connu.
Une attitude beaucoup plus dynamique et des sorties bien plus fréquentes m’ont aidé à tenir le coup. J’ai rencontré des tas de nouvelles personnes, découvert de nouvelles passions et appris à laisser tomber tout ce qui n’a pas d’importance.
Je suis devenu un homme. Sans trahir ma nature pour autant, mais j’ai fait en sorte de conserver mes bons côtés, et d’évacuer les mauvais.
Pourtant, je n’ai connu que très peu de filles depuis le départ de la belle. La dernière en date remonte à juillet dernier. J’ai entretenu pendant un mois une relation avec une femme mariée de 38 ans qui s’ennuyait à devoir s’occuper seule de ses deux gosses pendant que son mari était en déplacement pour son boulot.
Une jolie histoire, mais qui n’était destinée qu’à demeurer une parenthèse, pour elle et pour moi. L’ennui c’est que Mrs Robinson est tombée amoureuse…
J’ai donc mis fin à cette histoire. Hors de question de profiter d’elle, même si sexuellement, la dame a su me faire goûter à ses années d’expérience…
Une véritable tornade, follement demandeuse. J’ai pu réaliser avec elle certaines choses qui m’étaient interdites jusqu’à lors.
Et depuis, c’est plus ou moins le néant. En fait, j’ai peur, je n’ai plus confiance.
J’ai l’impression que les femmes jouent un drôle de jeu, alors à partir du moment où ça commence à frétiller, je fiche le camp…
Je suis en réalité tiraillé entre deux sentiments contradictoires : d’un côté l’envie, de l’autre la peur.
Les femmes plus âgées me semblent à présent plus intéressantes ; je me suis convaincu, à tort ou à raison, que tant que les plus jeunes n’ont pas connu de véritables douleurs de cœur, elles se comportent toutes comme des allumeuses qui se prennent pour des stars.
Je n’étais pas comme ça, avant. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les femmes. J’aime le sexe, mais je vomis sur le mépris ou les attitudes de goujat.
Mais on dirait que de nos jours, la femme a tellement été assistée et considérée comme une petite chose fragile, qu’elle s’arroge rapidement le droit de faire ce qu’elle veut de son homme.
Il y avait les féministes, ces femmes qui dénoncent le machisme et la dégradation de la femme… Eh bien je me considère alors comme « masculiste », car OUI, il y a des salopes qui pillent le cœur des hommes, et des hommes qui ne savant plus trop d’où l’amour tire son charme (voir « Serre-Moi » de Tryö).
Voilà pour la présentation. Si j’ai quelques minutes, je vous raconterai en détails le « semi-râteau » que j’ai pris il y a deux jours par une somptueuse femme divorcée de 36 ans. C’était assez drôle.