Bonjour à tous,
J'ai un peu hésité avant de revenir par ici. Disons que ce n'est pas précisément le plan de vie que je me faisais pour mes 32 ans.
Ce sera j'imagine, assez long à expliquer, j'en ai peur.
Je suis déjà venu ici il y a des années. Bientôt 7 ans il me semble. Les modérateurs jugeront de l’intérêt de re-poster dans la section présentation. Moi, ça me semble opportun.
À l'époque, je sortais d'une séparation difficile. J'étais bien plus jeune, et ce forum m'a servi de marchepied pour rebondir. Ce dont je vous remercie encore avec humilité.
Là encore, c'est une séparation qui m'amène. Mais bien plus grave de conséquences puisque j'ai un petit gars de presque un an.
Je vais vous raconter en omettant des détails que j'estime trop privés, et inutiles pour expliquer ma démarche.
Vous connaissez les séparations qui se passent bien. On est des adultes, on se sépare à l'amiable, en essayant de ne pas trop se disputer pour ne pas perturber l'enfant... Je fais partie des autres. Avec multiples ingérences extérieurs, témoignages foireux, mensonges et manipulations de la partie adverse, avocats, Juge aux Affaires Familiales etc...
Et j'ai oublié de le dire, nous travaillons pour le moment, au même endroit...
Pour résumer chronologiquement.
- Je me barre du domicile conjugal en novembre dernier et suis contraint (c'est le mot) de me réfugier chez mes parents qui habitent à une heure du boulot. En plus de l'humiliation, j'ai maintenant 300 euros de frais d'essence mensuels au lieu de -100 euros avant. J'ai également le crédit de ma maison que je continue à payer: 500 euros mensuels.
Premier coup de massue. Économique.
- Le jugement pour la garde de mon fils intervient début janvier, et début mars, la garde est attribuée à la mère, alors que dans l'attente du jugement, nous pratiquions tant bien que mal la garde alternée. J'aime énormément mon fils et le voir m'aidait à tenir. C'est aussi le cas pour ma famille qui m'aide à l'accueillir. Depuis sa "victoire", elle ne me donne plus aucune nouvelle par SMS (un fantôme) et je ne vois plus mon fils qu'un WE sur 2 et la moitié des vacances. En plus de ça: 200 euros de pensions à payer par mois.
Deuxième coup de massue. Juridique. Je me rend compte au travers des événements, de l'énorme pouvoir des mères sur les décisions de garde (quasiment une toute-puissance), ainsi que du soupçon presque automatique qui pèse sur les pères.
- Quand je reprends le travail, mi-janvier (j'ai été arrêté tout le mois de Novembre-décembre, comme ex-madame, mais + 15 jours en janvier), je constate qu'elle a allègrement bavé sur mon compte, et que tous mes collègues, me tournent le dos, allant de l'indifférence prudente à l'opposition nette. Jusqu'à ma cheffe qui a clairement prit parti (elle ne l'a pas verbalisé mais j'ai constaté le changement d'attitude criant). Mon ex bénéficie donc de soutiens importants, et je marche sur des œufs, et le pire:
...J'ai appris qu'elle a obtenu de changer de poste, dans quelque mois. Elle retourne dans sa famille... à 500km de là... et veut bien sûre emmener l'enfant. Bien sûre, ses soutiens ne se gênent pas pour exprimer leur contentement, sans aucune pudeur envers moi, et elle, bien sûre, se laisse ouvertement draguer par le premier collègue venu. Tout cela sous mon nez sans que personne ne m'exprime de retenu ou de simple compassion.
Troisième coup de massue: Professionnel, humain... tout ce qu'on veut
Une nouvelle audience est prévue début juillet, mais pour plusieurs raisons, je ne me fait pas trop d'illusions sur son résultat.
J'espère que vous croirez en ma bonne foi si je vous dis que je n'ai jamais rien fait pour mériter ça.
Au travail, j'essaie de faire bonne figure, mais intérieurement, je suis détruit. Mon estime de moi est à zéro. J'ai craqué dans le bureau de la cheffe l'autre jour. Personne ne se mouillera pour moi malheureusement. Ma famille me soutient à 200%. Sans eux je ne serais peut-être plus là.
Venons-en à la raison de ma présence, et au titre de cette présentation, que j'espère optimiste.
Je vois un psy pour le moment. C'est juste le début. Il m'a stipulé différents axes de travail. C'est en lien avec ma présence. Les problématiques que je rencontrais la première fois que je suis venu n'ont pas disparues. C'est pour travailler dessus que je suis ici. Pour être un bon père, ce que je veux de toutes mes forces, et ré-apprendre à vivre sereinement. Je dois régler les problèmes qui m'empêchent d'avancer et d'être heureux. Vous allez reconnaître du classique, je pense:
Une tendance à l'intériorisation, à l'isolement dans le calme et les livres, au malaise et la sur-intellectualisation dans les groupes sociaux (typiquement, être dans un groupe me prend beaucoup d'énergie sans réellement me donner de bonheur).
Et pourtant je manque et je recherche le contact social, sans pour autant être un suiveur (ce que je déteste).
Le masque social, qui masque le fait que je n'attire personne et n'ai qu'un seul vrai ami. Que personne ne m'appelle jamais, et que cela m'attriste profondément, bien que j'essaie de le cacher. Je ressens un sentiment de solitude, de décalage social et de vulnérabilité terrible.
Néanmoins mon psy m'a confirmé deux choses. Je suis quelqu'un de bienveillant et droit! Et je ne mérite pas ce qui m'arrive. Ça m'a fait du bien sur le coup mais ça ne résout pas encore mon problème.
Et bien sûre, un problème de frustration avec les femmes, qui n'est en fait que le prolongement de la frustration sociale que je rencontre avec le commun des mortels. Je précise que je n'en veux pas aux femmes, ni au reste du monde. En y réfléchissant, pas du tout. Ce serait trop facile.
Je me sens juste inexpérimenté, lourd, bourrin, inadapté aux codes sociaux classiques. J'en ai appris beaucoup, en partie grâce à vous, sur le comportement féminin. Mais je n'ai pas franchement réussi à passer de la théorie à la pratique.
De plus je constate que ça ne suffit plus. Je n'ai pas fais l'effort, à l'époque de comprendre qu'il aurait fallu travailler sur mon aisance sociale et ma vision de l'Autre. Il m'aurait fallu plus de temps mais, au fond, je n'en avait pas vraiment besoin. Avoir une famille m'aurait suffit à compenser la frustration latente. Il aurait simplement fallu que je ne tombe pas sur une femme qui ne réclamait qu'un géniteur...
Maintenant j'en ressens le besoin. Ici on travaille là-dessus, en plus de tous le reste. Le problème des femmes est encore une fois un marchepied pour ré-apprendre tous le reste.
Vous allez peut-être me dire que je suis au mauvais endroit, va savoir. Mais quand il s'est agit de trouver des ressources, j'ai tout de suite pensé à revenir ici.
Je n'escompte pas devenir un PUA et finalement ces acronymes m'agacent (j'y sacrifie volontiers ceci dit). Je ne sais pas si j'arriverai à en retirer un bienfait, mais en tous les cas, cette histoire...
qui n'est en plus pas la pire qu'on puisse vivre! (on m'a donné des exemples éloquent du pire depuis)...
m'a appris une chose, c'est que je n'y arriverai pas tout seul. Je veux apprendre, au fond, à aimer les autres. À les voir comme ils sont, et à les respecter malgré tous. Ainsi qu'à me respecter et à ne pas douter de moi-même. Et ça passe par les femmes, puisque c'est un point d'achoppement pour un homme normalement constitué (je n'ai pas besoin de détailler j'imagine).
Je voudrais devenir la meilleure version de moi-même mais je n'en suis pas capable seul, à l'heure actuelle.
Mes points faibles: Déjà dit.
Mes points forts (ce que je ressens comme tel):
- Opiniâtreté,
- Vision sans concession: pas question que je rejette la faute sur les autres. Ce n'est pas que je pense que tout est de ma faute ou que je cherche à tout maîtriser, mais je veux changer ce que je peux réussir à changer. Le reste, je le remets à Dieu.
- Volonté de m'en sortir (merci à mon petit gars pour ça car ça change la vie).
- Résilience globale. Bien entamée ces derniers temps, c'est vrai. Malgré tout, j'ai repris la boxe, que je pratiquais avant, et mon alimentation et surtout mon sommeil sont meilleurs qu'auparavant (en même temps, normal avec un fils qui se couche à 20h et se lève à 6h30
). Et je n'ai pas encore arrêté le travail.
Voilà. Nous verrons si j'y arrive.
Merci de m'avoir lu si vous êtes arrivés jusque là. Surtout, merci de votre compréhension et de votre présence.