Cher homme du vaste web,
Oui, je préfère te donner une autre adresse pour que nous puissions échanger: lolitaquitremble@hotmail.fr
Excuse moi de m'arrêter là déjà mais j'ai une liste de papperasserie incroyable à lire, à signer ou à renseigner: c'est fou ce que le système est contraignant lorsqu'on devient propriétaire ou qu'on veut entreprendre quoi que ce soit. Je chante tout l'été, je serai dans le lot et garonne en juin et ensuite vers blois... Peut-être pourrons-nous nous croiser?

Je t'embrasse,

Pia.

Homme assis, tu pourras m'entendre, je chante pour qui veut, je n'ai pas de pudeur et la modestie ne fait pas partie de mes principes.
Pardon d'avoir été si longue à répondre, la vie m'offre une étrange opportunité, je suis sur le point d'acheter un théâtre avec trois comparses, je te passe les détails mais ce projet qui m'est tombé dessus entre mon premier mail et ta réponse boulverse quelque peu ma vie.
Ceci dit, homme assis, je suis toujours aussi piquée par toi, voir même d'avantage après ta réponse qui m'en dit si peu sur toi.
Ainsi donc, tu culpabilises. J'aimerai te parler encore, que cet échange ne s'arrête pas là, mais j'ai bien peur d'avoir trop tardé à te répondre, alors je jette cette bouteille dans le vaste web en espérant que tu la trouves et que tu me confirmes que le contact est bien repris...

Ô homme assis,
À quoi rêves-tu quand tu bandes?
Tu n'écris plus?
Mais qu'écrivais-tu?

Cher homme assis, sur ce forum complaisant, au milieu de fratras de mots compatissants et bienpensants, je t'ai vu briller du feu des enfers.
As-tu des tripes, homme assis, de quoi jouis-tu?
Moi je jouis du piano et des mots que j'écris et que je chante.
Désespérément.
Je suis une artiste. Ça me broie la vie mais je n'en changerais pour rien au monde.
Mes enfers tourmentés, je les aime.

Je ne te drague pas, je suis au dessus de cela, c'est l'écrivain qui m'importe, mais je ne te cache pas que tu as attisé un désir bien étrange.

Pourrais-je te lire un jour? Je eux dire... Lire ta poésie.