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  #1  
Vieux 30/12/2018, 19h31
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Bonjour à tous,

Je lance cette discussion parce que, aussi incroyable que ça puisse paraître, je souffre tous les jours de ne pas être le meilleur. Vous n'allez peut-être pas immédiatement comprendre ; il faut donc que je vous explique ce que je ressens.

Ai-je depuis toujours un complexe d'infériorité ou de supériorité ? Je l'ignore. Toujours est-il que j'ai toujours voulu être le meilleur dans ma vie. Certes, à l'école, je n'étais pas le premier de la classe, mais je faisais en général partie des meilleurs.
Mes parents m'ont peut-être trop couvé pendant l'enfance, si bien que j'ai vécu dans une sorte de monde idéal, dans lequel j'ai été considéré comme le plus intelligent et le plus beau. De là vient sans doute la source de tous mes maux actuels : j'ai fini par le croire !

Longtemps, j'ai évité la réalité : je me suis plongé dans des univers fictifs ou dans un passé glorifié ; mes modèles sont Napoléon, Hannibal ou Auguste, qui étaient, eux, les "meilleurs". Pendant l'université, je ne suis pas beaucoup sorti et j'ai donc rencontré peu de filles. Pourquoi ? Probablement pour éviter d'être soumis à l'échec, éviter tout risque qui serait susceptible de remettre en cause ce "moi" idéal. C'est en tout cas ainsi que je l'analyse.

En effet, en grandissant, j'ai très vite compris - sans jamais l'admettre, même aujourd'hui - que je n'étais pas le meilleur : ni le plus intelligent, ni le plus beau. Sur ce dernier point, c'est une véritable souffrance, durable : non seulement je ne suis pas le plus beau, mais en plus, je ne suis sans doute pas beau non plus (disons que les avis sont partagés). Quant à l'intelligence, j'ai davantage confiance en moi, mais même sur ce plan, il m'arrive de rencontrer des personnes ou de lire des récits qui me font comprendre que la réalité n'est pas conforme à mes illusions.
De même, je ne suis pas le plus grand en taille : j'ai une taille moyenne.
Concernant la taille du pénis, j'en suis satisfait : au-dessus de la moyenne, mais pas de manière considérable non plus (suffisant pour que quelques filles le désignent comme étant "gros").

Je ne souffre pas de handicap particulier. J'ai reçu une bonne éducation et je gagne assez correctement ma vie.

Dans ces conditions, suis-je fondé à me plaindre ? Sans doute pas. D'autres sont bien moins lotis que moi. Croyez-le : j'en suis convaincu.
Le problème, c'est que d'autres sont aussi bien meilleurs et sont mieux avantagés par la nature, et pour moi, c'est une souffrance quotidienne (avec des hauts et des bas).

Il m'arrive en fait d'être au pinacle : par exemple quand je séduis une belle femme et que les autres sont impressionnés ; dans ces moments, je me sens plus fort ; mieux, je suis manifestement plus fort.

Mais voilà, quotidiennement, des choses me ramènent à une réalité bien plus modeste. Certains hommes de mon âge gagnent beaucoup plus. Ce n'est pas ma préoccupation principale, mais on peut prendre un autre exemple : certes, je suis l'un des plus productifs de mon entreprise. Pourtant, je sais que d'autres sont encore plus productifs et je m'aperçois qu'il y a toujours meilleur que moi. Je me rassure en me rappelant que je ne me donne pas à fond (ce qui est vrai), mais c'est une bien maigre consolation.
Le pire, c'est d'admettre que des hommes soient plus beaux que moi et qu'il leur soit donc plus commode de séduire des filles. Je les envie d'attirer les regards de ces dames. Certes, je peux me distinguer par mon relatif talent oratoire, mais ce n'est là qu'un artifice : eux profitent des fruits de la nature, généreuse avec eux.
Non, à la réflexion, il y a encore pire. Je peux accepter que des hommes soient plus beaux, car ce n'est pas la qualité la plus importante chez un homme. J'ai énormément de mal, en particulier ces derniers temps, à accepter que d'autres en aient une "plus grosse" que moi. Je sais que je suis au-dessus de la moyenne, mais plus je regarde du porno, même amateur, plus j'ai l'impression que tous les hommes sont mieux pourvus que moi. Une amie m'a même récemment confié qu'elle ne croisait que des hommes très bien dotés, peut-être plus que moi, ce qui me fait penser qu'il n'existe que ces personnes-là. L'horreur est d'imaginer une ancienne copine, que j'ai beaucoup aimée, en train de batifoler avec des hommes aux proportions démesurées.

J'espère que vous ne vous moquerez pas de moi après ces confidences et que vous essaierez de me comprendre. Il ne servirait à rien de me blâmer : je suis comme ça, je pense de cette façon et je n'arrive pas à changer !

Or, j'aimerais savoir s'il est possible de s'en sortir d'une quelconque façon. Ressentez-vous la même chose par moment ? Comment changer et relativiser ?

Merci de votre aide.
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  #2  
Vieux 30/12/2018, 19h43
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Bonjour,

Je pense que dans la vie il faut faire preuve d'humilité et être pragmatique : Il y aura toujours plus grand, plus fort, plus beau, plus productif, etc.... que soi.
Il est impossible d'être le premier dans tous les compartiments de la vie et même si on est premier dans un compartiment ça ne sera pas pour très longtemps car les choses évoluent et en plus on est pas éternel.

Après je dirais que pour être le meilleur il faut donner le meilleur de soi même et avec l'envie on peu déplacer des montagnes. Ce sont ceux qui ont le plus envie qui sont les meilleurs dans leurs domaines.
La confiance en soi est importante mais l'envie permet l'aboutissement de ce qu'on entreprend.

En espérant t'avoir aidé.

Bonne continuation
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  #3  
Vieux 31/12/2018, 02h33
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Cherches le terme "faille narcissique" sur Google et reviens nous dire si cela t'a parlé.
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Liste des articles collaboratifs

La zone de confort / Programme: Lifestyle / La tentation du Nice Guy et la FZ / Les femmes et le sexe
Portez vos couilles / La Sexualisation / Wingman plus fort que Superman / Don't ask, don't tell (passé sexuel)

Bonus
Elle ne répond pas à votre proposition de date? Tentez "le SMS de la dernière chance"


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  #4  
Vieux 31/12/2018, 16h52
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Tu ne te déferas pas de ça tout seul, ça c'est une certitude!

Mais pas sûr que tu aies aujourd'hui envie de résoudre ça, parce que ça te définit encore beaucoup trop. Si tu ne te compares plus aux autres, si tu ne cherches pas à être meilleur, qui es tu au final? Est ce que tu penses mériter d'être aimé? Ou tout simplement d'exister? Est ce qu'une vie sans cette question qui te hante est envisageable pour toi?

T'en es où dans tes relations avec tes parents? Comment se comportent ils avec toi? Comment tu te comportes avec eux?
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  #5  
Vieux 01/01/2019, 01h51
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On a globalement le même ressentiment, je ressens ce que tu ressens quasiment chaque jour, si ce n'est que je suis beaucoup plus jeune que toi et que je n'en suis qu'au début de mes études.

Pour te décrire rapidement ma situation :

- Equipe nationale en sport
- Elève dans un prestigieux conservatoire
- Potentiel élève dans une prestigieuse faculté de droit.

Je ne dis pas cela par vanité, mais pour te faire comprendre que je me vis dans un millieu assez élitiste (bien que j'ai débuté dans la misère avec une famille déglinguée, mais c'est une autre histoire).

Quand je suis arrivé dans ces trois environnements, je n'étais bien entendu pas le plus fort, c'est impossible. Tu auras toujours des personnes plus expérimentées que toi ou qui pendant que tu combines trois activités, une autre personne se consacrera pleinement qu'a une seule activité car elle n'a que celle-là, elle n'évolue que sur un front et moi trois. Donc elle me dépasse.

Je vis un peu cela comme un échec au premier plan, je suis très déçu et un peu démotivé, puis je me remets en question et je m'en sers comme rage pour m’entraîner ou m’exercer encore plus dur, parce que je l'ai décidé.

En aviron, je m’entraîne une trentaine d'heure par semaine, car je veux dépasser les gens qui sont là depuis plus longtemps que moi et qui sont meilleur.

Je ressens de la lustration au début, mais je fais tout pour être le meilleur.

Par contre, il y a un bord inverse, qui est de calmer son égo lorsque l'on se sent supérieur (tu en as fait mention), si ce n'est pas ton cas, je te conseille de savoir rester humble. Je ne le suis actuellement pas trop, et cela m'a causé quelques problèmes sociaux.

Harvey Specter dirait qu'il n'y a pas de raison de ne pas se vanter si on est le meilleur, et j'approuve, mais jusqu’à une certaine limite.

Donc prochain objectif : Top Biller mec !

PS : Premier message de 2019
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Mon journal : Le Projet Renaissance.

Mes Fields Reports : Judas History X.


Mes Recommandations De Lecture : The List Of Judas.
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  #6  
Vieux 01/01/2019, 12h13
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Merci pour vos contributions !

Chochem, je ne me suis pas particulièrement reconnu dans cette description narcissique, ni dans un sens ni dans l'autre. C'est cependant très intéressant.

Oncle Barney, tu penses donc que j'ai besoin d'une thérapie. Je ne suis pas forcément contre, mais je suis évidemment perplexe.

Citation:
Mais pas sûr que tu aies aujourd'hui envie de résoudre ça, parce que ça te définit encore beaucoup trop.
Si, parce que j'en souffre. Je ne pense pas que ce soit quotidien et atroce non plus : c'est plutôt une douleur qui se réveille de temps à autre, au gré des circonstances.

Citation:
Si tu ne te compares plus aux autres, si tu ne cherches pas à être meilleur, qui es tu au final?
Je pense avoir une existence propre. J'ai beaucoup de passions et d'ambitions, qui ne dépendent pas des autres.

Citation:
Est ce que tu penses mériter d'être aimé? Ou tout simplement d'exister? Est ce qu'une vie sans cette question qui te hante est envisageable pour toi?
Oui, j'aimerais tellement ne pas me la poser et vivre ma vie sans me soucier des autres.
Seulement voilà : j'ai des amis, que je choisis sans doute inconsciemment parce que je les estime probablement à un "niveau social" inférieur au mien. Peut-être que tout le monde fait ça, mais en tout cas, je sais que la plupart d'entre eux sont moins séducteurs que moi avec les filles par exemple, si bien que je me sens rassuré.

J'ai un ami plus grand, sans doute un peu plus beau, qui réussit beaucoup avec les filles : même s'il n'enchaîne pas les FC, il a de nombreux dates et toutes les filles semblent intéressées par lui sans qu'il ait rien à faire. Franchement, ça me fait très mal. Certes, il utilise principalement une application pour rencontrer des filles, ce qui filtre déjà beaucoup d'entre elles, mais je suis sûr que si j'en utilisais, je n'aurais aucun succès.
J'apprécie cet ami. C'est un ami. Je ne lui en veux nullement ; je ne lui voue aucune haine.
Seulement, j'aimerais m'éloigner de lui, car je déteste l'entendre me faire le récit de ses aventures à succès, alors que moi, même si ça m'arrive, c'est sans doute plus ponctuel et moins fréquent.

Ce n'est pas le premier avec lequel je ressens cette espèce de jalousie : d'autres amis y sont passés lorsqu'ils ont obtenu quelque succès.

Je me réjouis de l'insuccès de mes camarades. Quand une fille les rejette, je suis rassuré : "C'est bon, je suis meilleur qu'eux".

Je me sens mal de ressentir ça, mais c'est la triste réalité. Et c'est bizarre parce que, parallèlement, je souhaite leur bonheur et leur réussite ; je suis un bon wingman, qui n'hésite pas à sacrifier l'intérêt d'une fille pour qu'un ami peu en réussite tente le coup.

Citation:
T'en es où dans tes relations avec tes parents? Comment se comportent ils avec toi? Comment tu te comportes avec eux?
J'ai toujours eu d'excellentes relations avec mes parents, qui sont très proches de moi. Je les vois régulièrement. Néanmoins, ils sont toujours très protecteurs, ce qui m'est insupportable. Je suis toutefois très indépendant d'eux.
Ils n'ont jamais exercé sur moi une pression folle pour que je réussisse. Ils m'ont couvé, ce qui a engendré chez moi une anxiété lorsqu'il s'agit de faire quelque chose qui sort de mon cercle de confort. C'est encore le cas aujourd'hui, même si j'ai vaincu d'innombrables peurs.

No't, merci pour ton message. Je suis rassuré par le fait que tu ressentes la même chose, et j'admire aussi Harvey Specter ! Mais lui, tu vois, est suffisamment beau pour pouvoir se vanter. Je ne peux pas en faire de même.

Dernière modification par Bond ; 01/01/2019 à 12h18
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  #7  
Vieux 01/01/2019, 13h02
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Oncle Barney Oncle Barney est déconnecté
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Citation:
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Oncle Barney, tu penses donc que j'ai besoin d'une thérapie. Je ne suis pas forcément contre, mais je suis évidemment perplexe.
Perplexe? A quel niveau?

Citation:
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Si, parce que j'en souffre. Je ne pense pas que ce soit quotidien et atroce non plus : c'est plutôt une douleur qui se réveille de temps à autre, au gré des circonstances.
Sur une échelle de 1 à 10, cette souffrance est de combien en moyenne? Et au max?

Citation:
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Oui, j'aimerais tellement ne pas me la poser et vivre ma vie sans me soucier des autres.
Tu sais, on se trimbale tous nos boulets qui nous rattrapent de temps en temps. Ca fait partie de la vie même si on essaie tout de même de vivre ça mieux.

Quant à vivre sans se soucier des autres, c'est un fantasme. Tu ne peux pas faire sans leur présence dans ta tête. Ce n'est pas ça le problème. C'est ton rapport avec ça qui est problématique.
C'est comme si tu souffrais de la jambe par moments et que tu te disais que tu serais tellement mieux sans cette jambe, au lieu de questionner la souffrance elle même.

Dans tous les cas, le temps sera ton allié. A condition d'accepter la présence de cette souffrance, et non y résister ou la nier.
Citation:
Envoyé par Bond Voir le message
Seulement voilà : j'ai des amis, que je choisis sans doute inconsciemment parce que je les estime probablement à un "niveau social" inférieur au mien. Peut-être que tout le monde fait ça, mais en tout cas, je sais que la plupart d'entre eux sont moins séducteurs que moi avec les filles par exemple, si bien que je me sens rassuré.

J'ai un ami plus grand, sans doute un peu plus beau, qui réussit beaucoup avec les filles : même s'il n'enchaîne pas les FC, il a de nombreux dates et toutes les filles semblent intéressées par lui sans qu'il ait rien à faire. Franchement, ça me fait très mal. Certes, il utilise principalement une application pour rencontrer des filles, ce qui filtre déjà beaucoup d'entre elles, mais je suis sûr que si j'en utilisais, je n'aurais aucun succès.
J'apprécie cet ami. C'est un ami. Je ne lui en veux nullement ; je ne lui voue aucune haine.
Seulement, j'aimerais m'éloigner de lui, car je déteste l'entendre me faire le récit de ses aventures à succès, alors que moi, même si ça m'arrive, c'est sans doute plus ponctuel et moins fréquent.
Donc tu préfères t'éloigner d'un ami plutôt que de lui en parler? Tu vois le rapport avec l'image de la jambe dont je t'ai parlé?

Une question au passage: est ce que tu as des confidents? Est ce que tu parles de toi et de ces souffrances à des gens? (hors forum donc)
Citation:
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Ce n'est pas le premier avec lequel je ressens cette espèce de jalousie : d'autres amis y sont passés lorsqu'ils ont obtenu quelque succès.

Je me réjouis de l'insuccès de mes camarades. Quand une fille les rejette, je suis rassuré : "C'est bon, je suis meilleur qu'eux".
Il se passe quoi quand tu estimes qu'un mec est meilleur que toi? Tu te sens en danger? Tu as peur? Tu angoisses? Qu'est ce que tu redoutes tant?

Au passage, et quand une fille est meilleure que toi, tu te sens comment? Au niveau pro, voire même en séduction (imagine qu'une fille te pique ta target et la close? Imagine la la faire jouir 10 fois plus et mieux que toi, ça te fait quoi?

Citation:
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Je me sens mal de ressentir ça, mais c'est la triste réalité.
Et ce n'est pas ce qui va arranger les choses (acceptation, toussa...)
Citation:
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Et c'est bizarre parce que, parallèlement, je souhaite leur bonheur et leur réussite ; je suis un bon wingman, qui n'hésite pas à sacrifier l'intérêt d'une fille pour qu'un ami peu en réussite tente le coup.
Parce que ce n'est pas d'eux dont il s'agit, mais de TOI, uniquement de TOI, tout tourne autour de TOI.

Tu es un bon wingman seulement avec les mecs qui galèrent, pas ceux qui pourraient très bien s'en sortir sans toi. Cette posture de wingman, tu ne l'endosses qu'après avoir satisfait ton besoin de te sentir supérieur à lui, quand tu ne te sens pas en danger.

Citation:
Envoyé par Bond Voir le message
J'ai toujours eu d'excellentes relations avec mes parents, qui sont très proches de moi. Je les vois régulièrement. Néanmoins, ils sont toujours très protecteurs, ce qui m'est insupportable. Je suis toutefois très indépendant d'eux.
Ils n'ont jamais exercé sur moi une pression folle pour que je réussisse. Ils m'ont couvé, ce qui a engendré chez moi une anxiété lorsqu'il s'agit de faire quelque chose qui sort de mon cercle de confort. C'est encore le cas aujourd'hui, même si j'ai vaincu d'innombrables peurs.
Et tu ne les as jamais déçu? Ils réagissent comment quand tu échoues?
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  #8  
Vieux 01/01/2019, 23h01
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AlexandreDeMacedoine AlexandreDeMacedoine est déconnecté
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Je rebondis sur la notion de pragmatisme citée plus haut.

La première étape à mon avis est de se demander "je veux être le meilleur pou quoi exactement ?". Parce que "être le meilleur" au fond cache souvent un objectif et/ou une peur : peur d'être pris à défaut, envie de séduire toutes les femmes, etc. Sinon cette quête est assimilable à de l'avarice : on capitalise sur une sorte de "richesse" qui ouvrirait des possibles sans jamais les toucher.
Je dis d'ailleurs bien "objectif et/ou peur" mais à mon avis c'est plus souvent "ET". Pourquoi ? Parce que si l'on n'avait pas peur, on viserait directement l'objectif et non une surcompensation. Ce phénomène s'observe dans l'anxiété sociale. Il s'agit d'un biais de connaissance/cognitif qui suggère que le seul moyen d’atteindre tranquillement un objectif serait d'être surqualifié pour lui.

Ensuite vient un autre constat pragmatique : cette croyance est en sus souvent fausse. Pourquoi ? Parce que la notion de "meilleur" n'est souvent pas définie de façon objective, ce qui pousse celui qui la recherche à se calquer sur sa propre vision ou celle qu'il croit deviner. On l'observe souvent chez les "bons élèves" à mon avis qui ont eu l'habitude de se juger par leurs notes. Mais par exemple dans le travail il ne s'agit pas forcément d'être le "meilleur" (au sens quasi scolaire : évaluation de la capacité à accomplir une tâche) pour gagner plus ou être promu, il y a d'autres choses plus inhabituelles.

Conjugue les deux et tu admettras déjà que cette quête est vaine et inutilement chronophage. Pire, elle a même tendance à éloigner de l'amélioration personnelle.

J'ai pensé comme toi ces dernières années et je ne pense pas que ce soit anormal, après tout on parle souvent de "jeune aux dents longues", etc. Naturellement, l'ambition diminue avec l'âge et l'image du jeune adulte les rêves pleins les yeux est un topoï. La solution est de lâcher, de comprendre et d'explorer les voix alternatives. Mais aussi paradoxalement se laisser guider par cette envie d'être "le meilleur" qui s'effritera toute seule par constat que ça ne marche pas.

Il vaut mieux viser des choses concrètes et les questionner tout simplement.

Quant à l"injustice" par exemple de la beauté en séduction, je ne pense pas qu'il y ait besoin de se mentir à soi même en adoptant la pensée inverse qui serait "bah il peut-être d'autres qualités". Non, il y a vraiment des femmes qui vont avec des blaireaux. Mais pas forcément d'ailleurs, un beau mec peut être sympa etc. On peut garder ses idées sans se frustrer à cause d'elles.
Par ailleurs, la sélection d'un partenaire n'est pas une "récompense". Choisis-tu une femme parce qu'elle le "mérite" plus qu'une autre aux vues de sa propre vision de la "qualité" ? Je ne crois pas.

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 01/01/2019 à 23h03
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  #9  
Vieux 03/01/2019, 03h45
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Citation:
Envoyé par Oncle Barney Voir le message
Perplexe? A quel niveau?
Disons que j'ai entendu l'expérience de proches qui ont eu affaire à des psychologues ou psychiatres assez peu efficaces, dont les questions me paraissaient souvent banales et dont l'influence n'a jamais été décisive. Cela ne signifie pas que ça ne marcherait pas avec moi.
Idéalement, j'aimerais plutôt avoir un "mentor" : un type qui soit nettement au-dessus de moi socialement, mais qui est parti de rien et qui aurait surmonté d'éventuels handicaps.

Citation:
Sur une échelle de 1 à 10, cette souffrance est de combien en moyenne? Et au max?
En moyenne, 6 ; au maximum, 9. Disons que la douleur peut être intense à certains moments, mais elle n'est pas continue.

Exemple très parlant : cet ami qui a pas mal de succès avec les filles en a séduit une à qui j'ai parlé en premier, et qui ne semblait pas intéressée par moi. J'étais un étron, à ce moment, par rapport à lui, à la fois blessé dans mon orgueil et jaloux, mais aucun ressentiment vis-à-vis de lui.

Citation:
Donc tu préfères t'éloigner d'un ami plutôt que de lui en parler? Tu vois le rapport avec l'image de la jambe dont je t'ai parlé?
Je n'ose pas lui en parler. Il me voit lui-même comme quelqu'un d'assez "haut" socialement (surtout parce que j'édulcore certains récits que je lui fais) ; je n'ai pas envie de me rabaisser en lui faisant part de mes doutes. De plus, je n'ai pas envie de perdre son amitié de ce fait.

Citation:
Une question au passage: est ce que tu as des confidents? Est ce que tu parles de toi et de ces souffrances à des gens? (hors forum donc)
Très bonne question. Oui, j'ai un excellent ami auquel je peux me confier. C'est avec celui-là que je peux aller le plus loin dans les confidences - c'est-à-dire jusqu'à lui exprimer mes doutes et à assumer mes complexes, notamment physiques. Mais il y a toujours des choses que je ne peux pas dire alors que j'aimerais l'exprimer, principalement parce que je veux encore protéger mon "image".

Citation:
Il se passe quoi quand tu estimes qu'un mec est meilleur que toi? Tu te sens en danger? Tu as peur? Tu angoisses? Qu'est ce que tu redoutes tant?
C'est assez complexe. Il y a plusieurs situations à distinguer et des "paliers" dans la douleur : le premier, c'est-à-dire le degré moindre, correspond à une supériorité "professionnelle" du rival : je m'en fous un peu ; je sais ce que je vaux ; je sais que je progresserai ; le travail n'est pas le centre de ma vie.
Le second, intermédiaire sans doute, c'est l'intelligence et la culture : je m'estime rarement mis en danger sur ces plans, mais quand ça arrive, je suis relativement offensé.
Le troisième degré est le physique : en présence d'un type plus beau, je suis assez mal à l'aise. J'observe le regard des filles et crains qu'elles manifestent de l'intérêt de façon flagrante. Je ne change pas de comportement avec ces gars-là pour autant ; je me comporte comme avec les autres. Mais j'enrage intérieurement s'ils reçoivent des compliments. Exemple : interaction dans un groupe ; espèce de "beau gosse", une fille, moi et d'autres gars ordinaires. Une fille fait des compliments sur le physique de cet éphèbe. Je me sentais pitoyable, laid et ridicule.
Le quatrième et dernier degré, c'est sans doute le sexe : c'est très important pour moi. C'est une hantise pour moi d'imaginer qu'une éventuelle petite amie a eu des copains mieux dotés que moi ou plus adroits avec elle ; horrible souffrance que de les imaginer en train de s'ébattre et de prendre du plaisir.

Dans ces deux derniers cas, je ressens principalement une grande angoisse. Je redoute que le succès de ces gars me mette face à mes propres faiblesses. J'aimerais qu'ils n'existent pas, qu'ils disparaissent ; j'aimerais être le seul pour les filles, l'unique objet d'attention, astre suprême parmi les étoiles naines (sans rire). Mais paradoxalement, je n'aime pas être le centre de l'attention. Allez comprendre...

Citation:
Au passage, et quand une fille est meilleure que toi, tu te sens comment? Au niveau pro, voire même en séduction (imagine qu'une fille te pique ta target et la close? Imagine la la faire jouir 10 fois plus et mieux que toi, ça te fait quoi?
Je ne me suis jamais posé la question. En y réfléchissant, je pense qu'une fille meilleure que moi professionnellement peut m'énerver. C'est déjà arrivé. Je me sens un peu rabaissé, sans plus.
En revanche, une fille meilleure au lit que moi, ça ne me ferait rien du tout. Je pense que je m'en moquerais complètement.

Citation:
Tu es un bon wingman seulement avec les mecs qui galèrent, pas ceux qui pourraient très bien s'en sortir sans toi. Cette posture de wingman, tu ne l'endosses qu'après avoir satisfait ton besoin de te sentir supérieur à lui, quand tu ne te sens pas en danger.
Aussi paradoxal que ça puisse paraître, ce n'est qu'en partie vrai. Certes, j'aime bien aider "ceux qui galèrent", comme tu dis, mais il m'arrive de soutenir de bien meilleurs séducteurs. Cet ami dont je t'ai parlé par exemple : je le trouve très bien et meilleur que moi ; il m'arrive donc de dire sincèrement ce que je pense de lui, toujours en bien, y compris en face de filles. Je pense qu'il mérite son succès, même si je l'envie.
Tu comprends ? C'est comme s'il y avait une partie de moi, assez noble, qui reconnaissait la qualité de mes rivaux et souhaitait les encourager.

Citation:
Et tu ne les as jamais déçu? Ils réagissent comment quand tu échoues?
Leur attitude a toujours été positive à mon égard. Peut-être trop. Mon père a tendance à nier mes échecs ou mes défauts de façon à me promouvoir. Jamais il ne me reconnaîtra quelconque tort ; jamais il ne me dira que je suis moins bon qu'un tel ou un tel. Il soulignera au contraire les vices de quelqu'un, la particularité de la situation, afin de justifier un échec.
Ma mère est un peu plus dure.
Pour autant, je n'ai pas connu beaucoup d'échecs : bon élève, surtout bon étudiant, je suis relativement apprécié dans mon travail et reçois plus de louanges que de critiques, du moins pour l'instant.

AlexandreDeMacedoine : Pourquoi vouloir être meilleur ? Encore une fois, bonne question ! Pourquoi l'homme veut-il le pouvoir ? Je pense qu'il y a une grande part d'égotisme chez moi. Je déteste par-dessus tout la médiocrité ; je crois qu'elle est pire que le fait d'être mauvais.
Je ne veux pas être "dans la moyenne" ; c'est nul ! Je ne veux pas être "ordinaire" ; c'est chiant ! À quoi bon être seulement "moyen" ou "bon" ?
La taille de mon pénis est dans la moyenne haute : c'est nul. Combien de mecs en ont un plus gros que moi ? Des millions ! J'aimerais au fond qu'ils n'existent pas. Je n'arrive pas à tolérer ces injustices dues à la nature. Pourquoi devrais-je les accepter ?

Pour moi, la notion de "meilleur" est très claire et pratique : c'est avoir une vie professionnelle, sociale, privée et intime à la fois solide, riche et extraordinaire ; c'est posséder, outre les biens matériels, des connaissances étendues et peu communes ; c'est raisonner plus vite et mieux que tout le monde ; c'est avoir une facilité à séduire en toutes circonstances, quel que soit l'obstacle et peu importe la difficulté ; c'est être physiquement irréprochable et élégamment vêtu ; c'est avoir certaines qualités morales et de vie en société ; c'est être reconnu comme étant le meilleur dans tous les domaines utiles ; etc. En gros, c'est à la fois être sage, fort, cultivé, séducteur, intéressant et original.

Donc non, je ne peux pas renoncer à cette envie d'être meilleur. Je déteste d'ailleurs le renoncement et la faiblesse.

Dernière modification par Bond ; 03/01/2019 à 03h48
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  #10  
Vieux 03/01/2019, 11h51
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Vincent37 Vincent37 est déconnecté
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La taille de mon pénis est dans la moyenne haute : c'est nul. Combien de mecs en ont un plus gros que moi ? Des millions ! J'aimerais au fond qu'ils n'existent pas. Je n'arrive pas à tolérer ces injustices dues à la nature. Pourquoi devrais-je les accepter ?
Pourquoi les accepter ? Simplement parce que... que faire, sinon les accepter !?
La taille de ton sexe : y-peux-tu quelques chose ? Peux-tu la changer ? Je ne crois pas.

La taille de ton sexe, comme de ton corps, comme la couleur de tes yeux, comme ta pilosité, ..., sont des faits. Simplement. Des faits sur lesquels tu n'as aucun pouvoir.
C'est moche mais c'est comme ça.

Je suis plutôt petit et menu. Je pourrais très bien m'en plaindre ! Mais je ne le fais pas. Pourquoi cela ? Parce que je me suis rendu compte que j'étais comme ça, et que m'en plaindre ne changerait rien si ce n'est d'apporter de la négativité à ma vie.

L'accepter EST la seule solution.

Le secret des complexes, c'est de les accepter comme si on les avait choisis nous-mêmes de notre plein gré.



Citation:
Envoyé par Bond Voir le message
Donc non, je ne peux pas renoncer à cette envie d'être meilleur. Je déteste d'ailleurs le renoncement et la faiblesse.
Tu ne veux pas évoluer sur ton point de vue ? Que faire alors ? Pourquoi demander notre aide ?

S'il te plaît, lis attentivement la première partie de mon message.
__________________
Être soi, c'est le grain, et le bonheur, la paille. En cultivant le premier, quoiqu'il arrive, le second se manifestera de surcroît.

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