[AlexandreDeMacedoine]

Bonsoir,

M'interrogeant sur moi-même en cette soirée, je suis tombé à tout hasard sur la notion de "mutisme sélectif" qui m'a fait tiquer car j'ai l'impression qu'elle décrit parfaitement mon problème historique.

Je m'explique : je suis raisonnablement timide mais je me suis toujours senti différent des timides "classiques", surtout avec l'âge.
En réalité, je suis même nettement moins timide que d'autres sur certains points (presque pas inhibé en matière d'exposition).
Faire une présentation ne me dérange pas, au contraire j'aime bien et mes professeurs étaient souvent impressionnés par mes performances très dynamiques et claires relativement à ce que je montre habituellement. Idem en entretien d'embauche, lorsqu'il faut parler dans un cadre strict, je pense que je m'en sortais plutôt pas mal : propos fluide, vocabulaire choisi, voix haute, claire, pas spécialement d'anxiété. Mais avant dans l'ascenseur ou dès que cela devient informel, c'est la panique totale "je dois faire quoi ?!!! mon dieu vite le face à face".

Par contre, il y a un truc que j'ai gardé depuis l'enfance et qui s'est même renforcé : le silence.
Je ressens un blocage total (même pas une anxiété sous forme de palpitations et compagnie, juste un blocage automatique) lorsqu'il faut parler dans certaines situations. Je ressens même une pression forte à parler mais sans savoir pourquoi. Je dirais que cela arrive lorsque l'environnement social est soit "chaotique" ou au contraire persistent (par exemple en colo je suis plutôt entrepreneur en termes de liens car je sais qu'à la fin de la semaine je serai parti).

Typiquement au travail, je ressens une anxiété forte à parler car je sais que je peux perdre mes moyens et être définitivement fiché. Je sais rationnellement que c'est peu probable mais voilà c'est terrible.
Pareil pour les discussions non encadrées, typiquement les discussions de groupe. Si je parle du coup c'est au pire moment car j'ai été dans l'overthinking et je sors un truc qui interrompt tout le monde.

Par contre, dans d'autres situations, je m'étonne à devenir un vrai moulin à parole (par exemple quand je rencontrais des filles, je n'avais pas vraiment de temps de latence ; pareil chez moi je suis un moulin à paroles).

Du coup je ne sais pas comment régler ce problème car les livres de timidité sont souvent orientés sur des problèmes qui ne me concernent pas.

Du coup j'ai peut-être besoin de retours de certains ou de conseils.
Car pour moi le vrai problème est que dans les environnements persistants (par exemple au travail), j'ai une peur terrible de la parole car je sais que la probabilité d'échec/étrangeté est de 85% (chiffre illustratif... ^^ ) et j'ai l’impression qu'une seule phrase peut te condamner définitivement socialement.
C'est malheureux car personnellement je regarde l'ensemble mais j'ai déjà entendu des gens juger très rapidement.

J'ai déjà fait des trucs, je me pousse pour ne pas envoyer d'emails mais pour aller demander en direct (ce que je préfère au fond d'ailleurs), etc. mais je sens en même temps le jugement d'anormalité du coup je joue la carte du froid insensible/confiant de visage alors que je suis en train de mourir intérieurement.
En sus comme j'ai un problème de fierté et des intérêts sélectifs, cela ne facilite pas la chose.

Mon but n'est pas de m'identifier à une """maladie""" mais plutôt d'avoir des pistes ciblées sur un problème donné et des retours d'expérience.
J'avais pensé à un double programme : challenge des croyances et petites actions mais je n'ai aucune idée de petites actions car je suis souvent dans les extrêmes.
En sus, je trouve cela bizarre car j'ai un mélange de symptômes d'anxiété sociale forte et d'autres qui sont le contraire.

Merci

[don Diego de la Vega]

Du coup j'ai peut-être besoin de retours de certains ou de conseils.
Car pour moi le vrai problème est que dans les environnements persistants (par exemple au travail), j'ai une peur terrible de la parole car je sais que la probabilité d'échec/étrangeté est de 85% (chiffre illustratif... ^^ ) et j'ai l’impression qu'une seule phrase peut te condamner définitivement socialement.
C'est malheureux car personnellement je regarde l'ensemble mais j'ai déjà entendu des gens juger très rapidement.

Je pense que tu n'as pas (totalement) tort là dessus.

J'avais pensé à un double programme : challenge des croyances et petites actions mais je n'ai aucune idée de petites actions car je suis souvent dans les extrêmes.

En terme de petites action, je pense qu'il y a un sujet te concernant à propos du Small Talk.
Pour ça, je te renvoie au journal de Skydream, sur la fin (de mémoire) il détaille vachement tous les aspects.
L'intérêt, c'est que tu peux totalement t'y entraîner hors cadre du taf.
Je pense que c'est une bonne piste, car c'est beaucoup l'habitude qui va faire naître la confiance

[Saïm]

Salut Alexandre.

Je me retrouve pas mal dans tous ce que dis. Je n'ai jamais lu de livres sur la timidité ou autres, mais j'ai également des soucis à parler dans certains contextes.

Je pense que me concernant, ce sont les mauvaises expériences qui m'ont rendu comme ça. J'ai tellement pris de claques dans la gueule que maintenant j'ai une grande méfiance pour parler dans des situations dont je n'ai pas l'habitude.

Le plus interessant, c'est ce que tu dis sur "les environnements sociaux persistant". Je m'y retrouve à 100%. Plus les choses durent, plus la probabilité que je dise une connerie qui me disqualifie est grande. . En ce qui me concerne, le problème est vraiment grave car j'ai une grosse tendance à ouvrir ma grande gueule quand quelque chose me paraît anormal.

En fait j'ai souvent l'impression d'essayer de m'adapter à un monde qui n'est pas pour moi. Et que ce décalage me fait passer pour bizarre, comme si mes repères n'étaient pas ceux des autres. Je réussi dans de nombreux domaines, à faire impression. Mais à long terme, ça m'épuise d'essayer de compenser mes décalages de points de vue. Dès que je ne me sens plus à l'aise, je me tais. Dès que je sens que je ne contrôle plus la situation en fait.

Je ne sais pas trop comment gérer ça. C'est pour ça que ce sujet m’intéresse beaucoup.

'Fin voilà. Je n'ai rien dit d'utile mais j'espère que tu te sens moins seul comme ça

[don Diego de la Vega]

le problème est vraiment grave car j'ai une grosse tendance à ouvrir ma grande gueule quand quelque chose me paraît anormal.

Le truc, c'est de travailler sur la forme.

Sans déconner, quand on sait tourner les choses de façon mesurée, on peut tout dire.

On peut faire un exercice si vous voulez.
Ecrivez quelque chose d'horrible, un truc extrême que vous pensez (ou pas), en essayant de le formuler de façon "acceptable".
(évitez juste de partir sur un sujet type IIIè Reich please !)
Une critique sur une personne de votre entourage par exemple. Ou même sur moi

[Notic]

"Tiens ce matin j'ai violé un gamin en passant devant une crèche! Je lui ai offert une glace après c'était sympa."

Ca passe?

[don Diego de la Vega]

Tu verras ça avec les messieurs qui vont venir sonner à ta porte dans quelques minutes

On a un devoir de signalement

Tu vas pouvoir travailler ton assertivité face au juge

[don Diego de la Vega]

Bon à l'origine le concours était de nature différente !

Même quand je veux pas troller je n'y arrive plus

[Notic]

Envoyé par don Diego de la Vega

Tu verras ça avec les messieurs qui vont venir sonner à ta porte dans quelques minutes
On a un devoir de signalement
Tu vas pouvoir travailler ton assertivité face au juge

Oh tu sais la ou j'habite. Je glisse un billet sous la porte et je suis tranquille. #thuglife

[mataud]

Ecrivez quelque chose d'horrible, un truc extrême que vous pensez (ou pas), en essayant de le formuler de façon "acceptable".

Marseille est la seule vraie capitale de ce pays.
Tous ceux qui se trouvent au dessus d'Avignon ne sont que des sou-fifres au service de notre belle capitale phocéenne.

[Notic]

Envoyé par mataud

Marseille est la seule vraie capitale de ce pays.
Tout ceux qui se trouvent au dessus d'Avignon ne sont que des sou-fifres au service de notre belle capitale phocéenne.

Tu as consience que tu viens d'écrire que Marseille en tant que capitale est quelque chose d'horrible. Je te cite comme ca c'est gravé à tout jamais.