[Make-Me]

Tu me piques ma réplique là !! Nous ne sommes pas égaux face à ce genre de produits ou services. Bien sûr que pour certain l'arrêt du porno sera bénéfique voir primordial (j'ai déjà connu le cas avec un collègue anciennement pratiquant, ça lui a déglingué le cerveau de voir autant de poils pubiens et de nichons en quelques semaines !).

D'ailleurs ce n'est pas pour rien que c'est interdit aux mineurs, mais cet âge légal ne fait pas tout. Suis convaincu que ce n'est pas à mettre entre toutes les mains, il y a des publics "fragiles". Je ne dis pas que c'est ton cas mais l'exemple de la personne qui aurait un sentiment de honte ou de gâchis après sa consommation est flippant, ça m'angoisse rien que de me mettre dans la peau de cette personne tellement ça doit lui pourrir la vie.

A noter qu'il recommande les psy pour les cas extrêmes ce qui en fait (encore une fois) un excellent article.

[chino]

Je répondrai ce soir, au boulot là, mais content qu'il y ait quelques commentaires quand même !
Évidemment ça n'a rien d'un truc miracle (je mets au contraire que c'est difficile et que les progrès se font dans le changement de mode de vie et sur le moyen terme...), et évidemment il y a plein de facteurs possibles dans la libido par exemple. Je relirai, reverrai s'il faut reformuler et chercherai quelques études pour compléter cette partie (la libido) que je trouve intéressante, mais ce serait presque un article à elle seule...

[Make-Me]

Merci à toi Chino pour ce boulot !

[Bob Leponge]

Envoyé par Shyn

@Bob : c'est aussi une affaire de perception et d'assumer, parceque tu considères ça comme malsain, personnellement, je m'en fout, la dernière fois, j'ai des potes qui ont "trouvé" un film de boule sur mon PC, ils m'ont pris a part discrètement pour en parler sur un ton moqueur, j'ai pas compris le truc... J'ai rigolé, j'ai dis que j'en regardai seul, avec ma copine, et que je trouve ça tout a fait normal.
Ils m'ont dis "c'est malsain", j'ai demandé pourquoi, et j'ai demandé ce qui était le plus nocif, se faire pomper le dard par sa copine devant un film de boule, ou boire de l'alcool jusqu'a en vomir et se blinder de cacheton le lendemain pour tenir la gueule de bois... Ils se sont senti con et sont passés a autre chose.

J'ai toujours assumé de regarder du porno, j'ai pas honte d'en regardé et trouve ça "normal", avec un pote on se montrait même certaines vidéos.

Mais encore une fois, comme pour beaucoup de sujet, je ne condamne pas le porno en soi, mais l'utilisation que chacun en fait.

J'ai bien précisé que j'avais outrepassé les limites que je m'étais imposé. Du coup je ne suis plus en contrôle de ma consommation.

[Shyn]

@Bob : Est-ce que c'est toi qui a fixé TES limites, ou elles sont dictées par les conventions sociales ?

Qui a décrété exactement que regarder du walking dead en public, avec des explosions de tête et des morts violentes et cruelles, était socialement ultra cool et plus valable que de regarder du porno ?

C'est sur ça que je veux mettre le doigt.
Je veux bien entendre les arguments qui disent que tu consomme par addiction, et non plus par plaisir, après j'ai aussi envie de pondérer la "morale" sociale, pour moi, c'est ni plus ni moins que le même processus que le slut shaming, c'est du "porn shaming".

Et je reste persuadé qu'il y a une bonne partie des comportements "déviants" décris par chino qui sont plutôt issu de la pression sociale que de la consommation de porno en elle même.

Je pars loin, mais je vois pas en quoi un mec qui va s'enfermer aux toilettes au boulot pour se tirer sur la nouille pour "satisfaire" une pulsion, serait plus tordu qu'un mec qui va s'enfermer dans la cage d'escalier pour fumer sa clope.
Ce qui est sur, c'est que le premier est plus a même de se poser la question : "c'est quoi mon problème ?" alors que le deuxième se troue les poumons sans pression.

[Bob Leponge]

Envoyé par Shyn

@Bob : Est-ce que c'est toi qui a fixé TES limites, ou elles sont dictées par les conventions sociales ?

Qui a décrété exactement que regarder du walking dead en public, avec des explosions de tête et des morts violentes et cruelles, était socialement ultra cool et plus valable que de regarder du porno ?

C'est sur ça que je veux mettre le doigt.
Je veux bien entendre les arguments qui disent que tu consomme par addiction, et non plus par plaisir, après j'ai aussi envie de pondérer la "morale" sociale, pour moi, c'est ni plus ni moins que le même processus que le slut shaming, c'est du "porn shaming".

Et je reste persuadé qu'il y a une bonne partie des comportements "déviants" décris par chino qui sont plutôt issu de la pression sociale que de la consommation de porno en elle même.

Je pars loin, mais je vois pas en quoi un mec qui va s'enfermer aux toilettes au boulot pour se tirer sur la nouille pour "satisfaire" une pulsion, serait plus tordu qu'un mec qui va s'enfermer dans la cage d'escalier pour fumer sa clope.
Ce qui est sur, c'est que le premier est plus a même de se poser la question : "c'est quoi mon problème ?" alors que le deuxième se troue les poumons sans pression.

C'est une limite lié sans doute à des conventions sociales, certes, mais ça ne me pose pas réellement de problème que ça le soit. Croire qu'on puisse être 100% libéré des conventions sociales et vivre avec les autres est une illusion. Faut voir plutôt lesquelles on accepte, lesquelles sont nocives pour nous, lesquelles on a envie de rejeter... Dans ce cas, c'est une règle qui me convient. Car je considère tout ce qui est en rapport à la sexualité quelque chose d'intime et perso. Le porno rentre dedans. C'est pas le débat, mais en vue du dernier topic avec la fille au passé tumultueux, on a une approche différente de la sexualité. Pour moi, tu traites pas de la sexualité de la même manière que tu traites du brossage de dents, ou autres activités, elle aura toujours une place centrale dans la société, et pas juste par convention sociale, mais plus par question biologique et psychologique. Mais on s'écarte totalement du sujet principal là

[Duc]

Le sujet a sa place sur ADS, il peut intéresser du monde. Il a le mérite d'exister (libre à d'autres d'en écrire d'autres sur le même sujet, ou sur le sujet inverse pour défendre le porno si vous le voulez !)

Je pense qu'il a sa place sur ADS, pour des lecteurs qui en auraient besoin (ou qu'on pourrait aiguiller ici).

En gros, voyez le comme un bouquin pour "accompagner les fumeurs à arrêter".

Il ne s'adresse ni aux non-fumeurs, ni aux fumeurs qui veulent continuer (qui n'ont pas le déclic "j'ai envie d'arrêter").

Comme dit en intro de l'article, il s'adresse aux personnes concernées je pense.

Et si on le voit comme ça, cet article est plutôt bon.

[chino]

Salut,

Comme je le disais, je suis content qu’il y ait des retours, et merci Make-me de l’appréciation générale de l’article En gros je pense que tous les commentateurs ont raison. En relisant l’article, je vois qu’il y a beaucoup de points qui mériteraient un approfondissement, il ne fait que résumer, mais on peut faire des changements sur le ton. La 1ère partie n’était pas prévue, c’est Duc qui m’a incité à l’écrire, et je pense qu’il avait raison, car même si ce n’était pas le cœur du sujet, il y a beaucoup à dire et le débat permet de favoriser la prise de conscience.


Make-me, le but n’est pas de tout rejeter sur le porno ou d’en faire un bouc émissaire, le fait est que c’est une « activité » (comme la philatélie), qui peut être pratiquée à l’excès, mais qui touche la sexualité, ce qui en fait quelque chose à part, sur ce point je suis d’accord avec Bob.

D’autre part, il est très répandu, on fait peu de prévention (alors qu’il peut être néfaste sur les personnes fragiles, tu le dis), comparé à d’autres drogues, et il y a également une « culture porn » qui s’est développée avec les années. Deux éléments qui vont inciter les gens à minimiser le problème du porno.

Le problème initial, on est d’accord, ce n’est pas le porno. Mais, de même qu’un ivrogne voudra peut-être fuir des problèmes avant de s’enfoncer au fil des années dans une dépendance, l’alcool va devenir un problème pour lui. Je pense que c’est la même chose pour le porno. Évidemment, des gens qui se partageaient la bouteille de vodka en cours à 13 ans, qui en descendent une chacun à 15 ans plusieurs fois par semaine et qui disent « j’ai le bac avec mention, j’ai pas de problème avec l’alcool », ça existe, j’ai eu une amie comme ça. Ça n’empêche pas que certains ont un vrai problème.

Une fois la dépendance au porno créée (et ça existe, vraiment), c’est plus dur de s’en sortir que juste arrêter d’aller sur facebook, parce que ça met en jeu le sexe et les hormones, c’est pourquoi j’ai proposé le guide. Ça va au-delà du développement personnel pour moi (qui ne concerne qu’une des parties du guide, à savoir l’amélioration sur le long-terme).


Shyn, sur les normes sociales, je repensais au porno il y a 30 ans, c’était quoi ? Des magazines qu’on galérait pour acheter (genre la bande du petit spirou), des sex-shop avec leurs cabines, des vidéo-clubs où on louait, du téléphone rose. L’internet haut débit est généralisé depuis 15 ans, les smartphones depuis 7 ? C’est hyper récent d’avoir accès à toute cette forme de porno qu’on connait aujourd’hui.

C’est quoi, trop consommer, la limite, est-elle sociétale ou personnelle ? Je pense qu’un bon indicateur de limite est personnel. Par exemple, le mec qui se masturbe plusieurs fois par jour jusqu’à saigner, il atteint une forme de limite. La consommation de porno a une action réelle chez certains, au niveau mental : problèmes d’érection (c’est en ce sens que j’ai voulu l’écrire, pas que tous les problèmes d’érection sont dus au porno évidemment…), de malaise ou d’apathie en cherchant son shoot de dopamine pour oublier quelques soucis.

Par rapport à la norme encore, j’ai lu des journaux de gens de 50 ans qui avaient perdu leur couple à cause du porno par exemple. Je connais une personne qui a perdu son job. Ce sont des extrêmes, mais en étant embauché, il avait bien signé une charte sur l’utilisation de l’informatique, il y a des règles à respecter. Ne pas le faire, c’est un signe de perte de contrôle, par rapport à une expérience personnelle encore une fois, mais plus sociale : la personne qui n’arrive pas à se maîtriser a un problème, oui, je pense.

Je sais que tu es gros consommateur, je pensais à toi en écrivant la phrase « des personnes qui clament avoir une libido élevée » et à don diego pour « qui recommandent un no-fap de quelques semaines pour booster la testostérone ».

Je ne cherche pas la productivité à tout prix, j’ai compris que tu taquinais là-dessus, ce temps peut être du temps pour se promener ou le passer avec des amis ou sa copine plutôt que devant son ordi, c’est tout

[Shyn]

La tu parles surtout de comportement extrême, c'est comme pour tout, ce n'est pas le "porno" en lui même qui a fait perdre son job au mec que tu cite, c'est l'abus de confiance.
Dans son cas c'était le porno, ça aurait pu être le shopping sur Amazon, la cigarette dans les toilettes, la bouteille de vin rouge quotidienne au repas du midi, ou que sais-je encore.

Mais je suis d'accord sur le fond de ton article, comme tout petit plaisir du quotidien, il faut le modérer, le privatiser vu qu'il est encore assez taboo socialement, mais je suis persuadé que ça va évoluer.

C'est juste l'intervention de Bob qui m'as donné envie d'intervenir, par rapport a ses "limites", qui sont surtout celles des autres.
Perso si j'ai envie d'ouvrir mes sextos en public, ou du mater du/mon porno perso, je le fait bien évidemment de manière a ce qu'on ne le voit pas, mais je me sens pas mal pour autant.

[Youri]

"Ne vous moquez pas de la masturbation ! C'est faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime"
Woody Allen

Article bien construit, mais on a l'impression comme déjà dit plus haut par mes VDD, que ce dernier peut s'appliquer à toute sorte de drogue comme le tabac, l'alcool, etc etc.

Ce qui me gêne en l'occurence, c'est que la comparaison est quelque peu disproportionnée. Le tabac ou l'alcool consommé sans modération sont nocifs pour la santé, alors que le porno ou la masturbation ne le sont pas.
Je sais ce que vous allez me dire : se branler devant un porno trop souvent, ça rend tout mou (sans mauvais jeu de mots ). Oui, mais être tout mou moralement ou physiquement ne tue pas.

Alors oui à cette méthode pour ceux qui ressentiraient vraiment une dépendance au porno, au point de ne pas pouvoir dormir sans se branler par exemple, ou au point d'y passer des journées entières, mais pour les autres, je trouve l'approche un peu mitigée.

Pour ceux qui me parleront de perte de temps, je considère que passer son temps à regarder des séries sur Netflix ou à la télé est aussi con que regarder du porno. Et au moins dans le second cas, tu es acteur en te masturbant et pas simple spectateur

Enfin, consommer du porno pour se masturber et ce de façon non impulsive pour se soulager à tout prix, mais de façon tranquille et pédagogique (pour apprendre à se maîtriser) peut aussi avoir des vertus sur le plan sexuel.
Prenons le cas d'un éjaculateur précoce: Le fait de se masturber de façon régulière en prenant son temps, et de consommer du porno va l'aider à repousser ses limites dans sa vraie vie sexuelle. Car en prenant son temps et à force d'habituer son cerveau à des images hards, il retardera l'éjaculation avec sa ou ses partenaires car sera moins sensible physiquement et mentalement à ses propres relations sexuelles.

Cas inverse : le mec qui n'a aucun souci de durée dans ses rapports sexuels peut, à force de consommer toujours plus hard, se retrouver à ne plus parvenir à jouir avec sa ou ses partenaires. Et là, il y a un vrai souci qui demande à décrocher un peu du porno.

Le tout en fin de compte quand on consomme du porno, est de savoir consommer avec modération et de ne pas s'en contenter. Il faut aussi savoir sortir, rencontrer du monde, avoir des relations sexuelles dans la vraie vie.