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Vieux 29/03/2016, 00h23
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AlexandreDeMacedoine AlexandreDeMacedoine est déconnecté
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Par défaut Symbolique et perspective dans le développement personnel

Bonsoir,

Je poste ici pour partager une synthèse récente sur un pan de mon expérience qui me semble avoir joué un rôle crucial dans plusieurs pans de mon existence et notamment en amour : la symbolique, reliée également à la perspective.

Je n'ai pas de vraies sources pour appuyer mes dires mais il me semble que ces principes existent déjà dans plusieurs sciences ou "sciences" (comme la psychanalyse par exemple, ou bien même en physique). Je me fonde essentiellement sur mon expérience et sur des liens entre divers éléments épars que je ne saurais explicitement énoncer mais qui sont pourtant présents dans différents coins de mon esprit.

Pour commencer, qu'est-ce que j'entends par la symbolique ? (je n'utilise pas le mot "symbolisme" volontairement)
La symbolique est l'association d'un ou plusieurs sens généraux à un élément quelconque de l'environnement ou de la vie (pour le langage, on appelle ça la connotation). Une association connue est Marianne allégorie de la république française et des trois valeurs associées par exemple.
Il s'agit là cependant d'une figure commune, mon objectif est plutôt de parler de la symbolique personnelle ici.

Avez-vous déjà regardé un tableau en essayant de le décrypter ? Ou lu le passage d'un livre en vous demandant ce que l'auteur voulait dire au delà des évènement qu'il relatait ? Il s'agit là de la recherche de sens mais aussi d'un changement de perspective.
L'avantage de cet exercice est double :

- premièrement : l'interprétation est le miroir de l'âme ; en interprétant, vous activez votre subconscient qui par réflexion surgira à votre conscience ; interpréter, c'est apprendre à se connaître tout en s'enrichissant

- deuxièmement : en interprétant, vous vous exercez à changer de perspective, à adopter un autre point de vue face à l'évidence factuelle ; vous ouvrez alors la voie à une capacité cruciale en développement personnel : l'auto-critique qui procède justement d'une capacité à s'élever au deuxième niveau de conscience (là où l'on passe d'un niveau d'acteur de soi à spectateur) ; évidemment, cette capacité a aussi des avantages dans la vie en général, comme en séduction (déceler le désir derrière des actes contradictoires)

La pratique de la symbolique est également un jeu, un plaisir qui apporte de la couleur à la vie. Allongez-vous dans votre lit, observez voire environnement comme un enfant rêveur. Que puis-je imaginer dans les stries de ce papier peint ? Un désert ? Un motif dont je peine à saisir la logique ? Quelle est cette partie rouge-sang au centre de la fleur dessinée sur l'abat-jour ?

La symbolique stimule la créativité, le rêve. Et alors ce qui vous paraît impossible devient un projet que vous envisagez sérieusement. Vous vous lancez alors et constatez qu'il devient bien réalité. Je l'ai vécu, on m'avait traité de fou, ça a marché.

Prenons un autre exemple classique : le Tarot. Je vous déconseille fortement de faire des prédictions (ce à quoi je ne crois pas d'ailleurs) à moins de vouloir profiter d'un effet placebo (ça marche très bien mais il faut être décideur de sa vie). Le Tarot de Marseille contient une imagerie riche sur 22 cartes. Cette imagerie est une source inépuisable de recherche de soi. Par le sens que l'on donne à chacune de ses arcanes, on en apprend un peu plus sur soi-même. Chacune peut parler de nous à sa manière. Nous sommes tantôt le bateleur mais avons aussi un peu de l'Empereur, etc. Pourquoi croyez-vous que les voyants sont si forts ? Car ils savent que cette imagerie peut parler à tout le monde mais aussi par ce que l'étude approfondie qu'ils ont fait des cartes leur a permis de développer leur intuition.
Beaucoup de personnes croient au Tarot tout simplement car il a été un catalyseur de leur intuition inconsciente. Ils savaient déjà en réalité, simplement la mystique associée à ce jeu leur a donné la confiance en eux nécessaire pour y croire désormais.

Bref, la symbolique offre de nombreux avantages comme le fait de trouver sa voie, d'explorer de nouveaux territoires, de développer son intuition, de se connaître voire de se construire via l'accès à son inconscient.
Au delà des images, la lecture de romans de grand auteurs représente une source inestimable de croissance interne. Tout simplement car contrairement aux livres de développement personnel, ils parlent aux émotions, aux moments vécus, aux symboles. L'écrivain a cette capacité, je cite Proust, d'exprimer avec simplicité des choses de la réalité, de la vie au travers des mots.

Associée à cette symbolique, la mise en perspective procède presque de la même approche. Il s'agit d'aborder une situation, un problème donné au travers de plusieurs prismes d'étude. Ainsi la comète qui dans son propre référentiel est immobile sera si rapide à nos yeux humains.
Avez-vous déjà écrit quelque chose, une lettre par exemple, sous le coup de l'émotion puis, vous arrêtant quelques instants, vous êtes mis à rire de vous comme si la personne qui l'avez écrite était un autre ? Il s'agit là d'un changement de perspective quasi-automatique, je l'appelle le deuxième niveau le conscience le troisième étant un éclair de lucidité qui frappe si vite qu'il paraît magique..ce qu'il n'est évidemment pas).

Le travail de cette capacité est autant un loisirs qu'un exercice. Je déconseille d'ailleurs d'industrialiser le travail de perspective/de symbolique qui doit rester connecté à nos envies et émotions pour que nous restions face à nous-même (une chose plus difficile qu'il n'y paraît).

Ce texte est sans doute assez flou mais je pense que vous en saisirez la portée pratique. De petites choses comme la possession d'objets symboliques (ce qui instrumentalisé à des fins de séduction s'appelle le "peacocking"), le fait de vous ouvrir aux sons du chant des oiseaux ou des rires des enfants, d'essayer de lire entre les lignes, d'imaginer des scénarios, accepter la possibilité de l’irrationnel, rejeter les affirmations péremptoires, de relier des disciplines de pensées/scientifiques apparemment opposées (physique et religion par exemple)...tout ceci peut vous faire grandir intérieurement en apportant du sens et de la profondeur à votre personne.

En réalité, il n'y a pas d'exercice, juste une ouverture au bohémien qui existe en chacun de nous. Creuser, essayer de trouver du sens même derrière ce que votre esprit rejette en tant que "sans intérêt" peut être une source de richesse. Débattez avec vous, se parler à soi est une vraie opportunité d'évolution.

Bien entendu, ceci ne peut exister sans le contrebalancement par l'action pragmatique. L'intuition et le rêve sont des moteurs formidables qui ne demandent qu'à être au service de l'action.
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  #2  
Vieux 29/03/2016, 11h48
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Anandam Anandam est déconnecté
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Réflexion globale fort intéressante et le "deuxièmement" me parait essentiel, en effet !

Citation:
Ce texte est sans doute assez flou mais je pense que vous en saisirez la portée pratique
C'est marrant, juste avant de tomber là-dessus, je me disais que ça pourrait faire un chouette article (avec sous-titres, points importants en gras, etc).
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  #3  
Vieux 29/03/2016, 22h39
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J'ai pas tout compris mais mon cerveau est très peu performant là donc je le relierai plus tard.

Perso j'aime bien lire l'horoscope alors que je sais très bien que c'est de la merde. C'est pas trop mal fait et même si la discipline derrière est irréaliste, ça m'aide à en apprendre sur moi, je me demande "suis-je comme ça?", "qu'est-ce que ça m'apprend sur moi?".

L'intérêt des mythes, des croyances et parfois des thérapies par la parole est très lié à ça. On pose quelque chose qui peut-être vrai ou faux, ce qui importe sur un plan pragmatique c'est la vérité que le sujet verra à travers ce qu'on dit.
Et paradoxalement une vérité peut-être dite sans qu'elle ait le moindre impacte parce que le sujet ne se l'appropriera pas (il le fera plus tard sinon on n'aurait jamais su que c'est une vérité).

Le symbole, notre capacité d'abstraction donne une seconde vie à ce qui est faux même pour les plus pragmatiques comme moi. Les croyances même délirantes dites peuvent être plus riches pour une personne que la plus pragmatique des descriptions.

Je sais pas si je suis HS.
__________________
Tout est une question de perception.

Dernière modification par tron ; 29/03/2016 à 22h45
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  #4  
Vieux 30/03/2016, 00h32
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AlexandreDeMacedoine AlexandreDeMacedoine est déconnecté
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Merci. J'ai effectivement pensé à structurer mon message mais j'avoue sans honte avoir été gagné par la flemmardise. D'autant plus que je préfère laisser couler le flot de mon discours sans interruption avec une organisation intuitive.

Le volet des mythes et des croyances rejoint bien l'idée de mon sujet, j'ai d'ailleurs hésité à en faire part étant donné que cela a été à double tranchant chez moi dans mon expérience récente.

L'imagerie artistique aime dépeindre ces héros tragiques arrivés au sommet de la gloire (sommet relatif à chacun) portés par leurs illusions de toute puissance ou de support mystique. Des héros réels son ainsi romancés comme Alexandre Le Grand justement et ce mythe du fils de Zeus (mythe dont il se gausse volontiers mais qui d'une certaine manière a dû l'habiter). La fin du rêve se fait évidemment dans la douleur et l'errance, la destruction du soi idéalisé conduit à deux chemins : l'auto-destruction sans billet de retour ou le dépassement du mythe par l'accès au second voire troisième niveau de conscience qui permet de voir derrière ce bout de chemin protégé par la "divine providence" le soi effectif et ses véritables ressources internes (on dit souvent que les gens qui ont peu confiance voient les échecs comme de leur faute et les réussites comme des coups de chance...c'est n peu ce qui se joue ici : va-t-on attribuer notre puissance temporaire aux "astres" ou à nous-même ?).

Le mythe s'équilibre par le pragmatisme et la lucidité. Enfermé dans l'illusion d'une punition divine, le sujet va se détruire ou chercher à reconquérir sa place parmi les astres. Il s'en sortira mieux s'il arrive à prendre conscience justement que ce mythe était une sorte de placebo qui certes lui a permis de passer à l'action mais qui a révélé des ressources en lui qu'il ne soupçonnait pas.

J'ai vécu cela justement récemment. J'étais omnibulé par le contenu d'un jeu vidéo et était certain d'être sur la voix des héros. J'ai cherché à matérialiser le rêve dans la réalité, j'ai réussi à 75% (je suis arrivé au CD 3/4 IRL ). J'étais guidé par une croyance mystique, renforcé par des horoscopes concordant justement, que les astres guidaient mes pas.
La chute a été rude mais la capacité de perspective permet de s'élever au dessus de cette bulle à la première personne.
L'année dernière, le même échec m'avait condamné à l'impression d'une punition du destin. Les regrets et la honte s'étaient emparés de moi.

Je ne réfute pas forcément ces croyances qui en l'absence de preuve du contraire ne peuvent être qualifiées de fausses mais ce mythe ne peut s'emparer de nous jusqu'à nous dévorer. C'est un jeu d'équilibriste entre le rêve et la réalité, entre l'estime de soi et l'amour du masque.
Mais si nous imprégnons le héros que nous incarnons de la force de nos émotions, par une fusion entre l'être et le mythe, alors nous gagnons sur tous les tableaux. Nous ne pouvons pas nous considérer comme un imposteur puisque nous internalisons et projetons dans ce mythe. Ce mythe n'est pas le mythe d'un autre mais le mythe de soi.

Ce mythe consiste à souffler sur les braises de son âme engourdie pour lui permettre de flamboyer tel un phénix. Emporté par le sens transcendant que nous accordons à ce qui se passe, nous révélons le héros qui se cache en nous et réalisons l'"impossible".

J'adore cette image qui pour moi illustre bien ce principe


La tête du cavalier est laurée d'astres qui représentent justement cette couronne mystique lui permettant de regarder droit devant lui, d'avancer avec assurance vers ce que son coeur flamboyant (en dessous de son cou) tend.
Le symbole du yin et du yang, ces deux chevaux qui en sont l'extension illustre deux parties contradictoire. Le cheval noir de nuit navigue vers les rêves, l'inconscient tandis que le cheval blanc vogue dans la lumineuse réalité. Les deux divergent mais cet équilibre des forces, cette ligne tracée par la conviction d'un coeur emporté par sa fougue et ses croyances balance ces perspectives contradictoires.
Car justement le cavalier se trouve sur l'image sur deux niveaux : dans les étoiles mais aussi dans le monde réel.

Tiré par un seul cheval, le char ira moins vite, moins loin, frappera moins fort.
Seul, le cheval noir conduira à la perdition dans la nuit, à l'extase de la profondeur du moi mais à la vacuité matérielle voire à la mise en danger (illusion déconnectée de la réalité ==> actions dangereuses)
Seule, le cheval blanc avance dans un vie dépouillée de sens où la Raison uniformise les choses. Il n'y a point de victoire car il n'y a point d'émotion particulière.

J'ai été longtemps dans le rêve uniquement, l'ajout du cheval blanc à mon carrosse m'a plusieurs fois emmené à la destruction (la maison dieu), destruction salvatrice car détruisant l'édifice figé et immuable du soi trop longtemps fermé aux apports nouveaux.

==> Pour sortir de ce discours essentiellement "littéraire", l'idée à retenir est que le mythe de soi transporte est complémentaire de l'action pragmatique. Le moteur n'avance pas sans les roues.

Et pour en revenir à ton message, effectivement je pense que la symbolique a valeur de révélation de soi. Ce que l'on ne trouve pas par la raison, par manque de confiance ou d'action, on peut le trouver dans l’irrationnel qui n'a plus alors de frontière.

Nous pouvons alors sans barrière croire que nous pouvons transformer le plomb en or.

Concernant la perspective, le pendu montre un homme qui a la tête à l'envers. Il peut alors regarder la vérité sous un angle inédit. De même que la lune éclaire la réalité sous une lumière différente. Promenez-vous la nuit seul, dans des rues désertes, saisissez les détails que vous ne voyez pas la nuit, les atmosphères inédites, etc.

PS : il est évident que si j'ai mis en garde contre le Tarot c'est que je l'ai expérimenté. Il est intéressant d'observer d'ailleurs les variations de l'interprétation des images ne fonction de notre niveau de confiance dans le mythe. Quoi qu'il en soit, cela reste quelque chose qui aide à débloquer des choses en soi mais il faut impérativement arriver à prendre de la hauteur là dessus pour s'en libérer en cas de dépendance en termes de confiance en soi (j'ai pour ma part jeté le Tarot même si je n'ai pas spécialement envie d'y toucher).
PS2 : je précise que je ne fais pas de prosélytisme pour un courant de pensée mystique (au contraire, je ne suis pas du tout proche du milieu des voyants et autres types de ce genre), je parle ainsi mais derrière se cache un esprit purement pratique

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 30/03/2016 à 00h48
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