Salut,
Vos expériences sont intéressantes MLKDream et Alexandre
je ne m'étendrai pas dessus car vos posts sont sûrement plus appropriés pour en discuter et mon message d'aujourd'hui est bien assez long.
Je reviens après quelques temps pour conter mon cheminement durant ce mois-ci.
M'astreindre à des exercices s'est révélé dur. D'une part, les situations nous surprennent souvent et requièrent des réponses qui ne peuvent être prévues à l'avance.
D'autre part, dans de nombreux cas, je parviens tout à fait à assumer un leadership si je le décidais.
Et j'ai l'impression que ma compréhension de mon problème avance. Permettez-moi de reformuler ma problématique en prenant une situation typique qui me met en difficulté, à savoir les contacts sociaux informels.
Bon, les contacts sociaux ne me dérangent pas tous. Si je rencontre un thérapeute pour parler bien-être, il y a un objectif et ça m'intéresse. Si, avec des amis, nous avons un jeu ou une activité à réaliser, idem.
Mais quid des moments où on est avec des gens sans but particulier autre que bavarder? Par exemple, les pauses entre les cours? Les repas et contacts informels lors de séminaires*? Voire de nombreuses soirées entre amis? A ces moments, je deviens soudain fébrile, incapable de savoir ce que je veux. Comment me comporter? Faut-il discuter de tout et de rien avec les gens pour faire comme tout le monde? Mais en ai-je vraiment envie*?
Souvent, c'est ce qui me tente le plus, c'est de faire une activité solitaire car j'ai l'impression de ne rien avoir à faire avec les autres. Il m'est parfois arrivé de m'astreindre, par moutonisme adolescent, à aller à des réunions d'amis très ennuyeuses alors que j'aurais préféré faire d'autres trucs. Mais avec un tel raisonnement poussé à l'extrême, je pourrais refuser tous les contacts sociaux, ne plus avoir d'amis…
Mon désir de solitude ne cache-t-il pas une peur d'être imparfait lors de ces contacts sociaux ? Il est vrai que ces contacts sociaux me mettent face à de nombreuses difficultés intérieures. Pour rappel :
- la peur d'être seul, inintéressant, désapprouvé…D'où la pression à être suffisamment intéressant et approuvable
- mais cette pression rentre vite en contradiction avec mon désir de liberté. Qu'il devient pesant de devoir faire bonne figure dans les conversations, de devoir m'intéresser à des gens ou de me conformer à une ambiance sociale, alors que parfois je n'en ai pas envie. C'est alors que je prends peur : ne suis-je pas en train de perdre ma liberté en devant me conformer aux cadres imposés par autrui? Par le passé, je l'ai trop fait et la souffrance engendrée est restée.
Partir faire une activité solitaire apparaît alors comme la solution la plus simple pour se soustraire à ces pressions. D'autant que ça ne me déplaît pas vu que les activités solitaires et le réflexion ont toujours été de bons loisirs pour moi.
Mais cela me dérange un peu car, dans un sens, c'est une capitulation face aux difficultés. En en faisant un droit intouchable, ai-je fait de ma précieuse Liberté un tyran*?
Autrement dit, est-ce la peur d'être imparfait (à l'égard des autres ou de ma liberté) lors des contacts sociaux qui me font préférer la solitude*?
Actuellement, j'en arrive à une conclusion qui va un peu au-delà de ton analyse
Tron.
Connaître, appliquer mes désirs est important et je me demande régulièrement, quand j'ai des doutes, ce que je veux vraiment.
Paradoxalement, pour faciliter cela, il faut probablement aussi que je me donne le droit, non seulement de choquer, prendre l'initiative, ou m'isoler, mais aussi...de respecter les normes sociales, accepter les propositions des autres, me contenter d'être là sans conquérir quoi que ce soit.
Qu'en pensez-vous?