[Luke13]

Je l'ai.
Je l'ai trouvé. J'aimerai utiliser le "je crois", mais je ne veux pas. J'ai trouvé cette motivation.
Ce soir, je l'ai.

Je tiens 3 relations à distance, j'ai rompu avec ma copine en début de semaine, ce soir je vais arrêter et demander un break pour chacune d'entre elle.
Une fille de ma région que je ne pourrai me mettre avec que dans 1 ans quand j'aurai un appart' on se voit pas elle habite trop loin. Une marseillaise je sais même pas pourquoi je la garde sous mon aile. Et une parisienne en médecine aussi, que je garde sous le coude depuis 1 an.
C'est dur pour moi, je vais perdre toutes attaches, j'aurai plus ce cocon de réconfort à mes pieds, je sors de ma zone de confort. Je savais depuis le début que ça devrait arriver. Lacher toutes les filles.
C'est dur putain, j'envois tous les textos après. Mais il le faut. Je pourrais pas autrement. Je le sais très bien. Je dois arrêter ces liaisons du passé, inutile, chronophage, destructive sur le plan émotionnel. Je peux pas être au top dans mes études si j'ai dans la tête mon ex, une marseillaise de 15 ans qui crise dès que je la contredis, d'une parisienne psycho dérangé qui m'explose à la gueule a la moindre phrase bisarre et qui cherche la petite bete H24, et une nordiste qui me parle de cul H24 (et dieu que j'adore) et m'envoit des photos de son ****** et sa ******** avec plein de truc dedans pendant que je suis en cours.

Il le faut.
La médecine c'est mon rêve. Je me vois pas autre chose professionnellement que chirurgien. Loin d'un hôpital.
Je me rend compte qu'au fond de moi j'ai toujours eu en tête le fait que le redoublement serait mon parachute. Mais je me leurre. je le sais. Un redoublement serait mon échec.
Marshall Mathers, aka Eminem, aka Slim Shady, l'a dit :
Le succès est ma seule putain d'option, l'echec n'en ai pas une.

Je vais me battre. Je vais arreter de me branler. Je vais arreter de penser au passé. Je vais me battre jusqu'au bout, parce-que je le vaux. Parce-que cette putain de société m'a toujours trop donné facilement, et m'a jamais préparé à me battre réellement. Parce-que mon éducation n'a pas pris en compte qu'un jour j'affronterai des gens plus préparé que moi, et que ce sera eux, ou moi. Parce-que mes facilités ont toujours étaient un obstacle.
Parce-que je me leurrais en refusant d'admettre que ce jour arrivera.

Je suis un grand. J'ai 18 ans. Le lycée est fini. C'est une année unique. Une année qui pésera sur toute ma vie, et je saurai que je le regretterai amérement si je n'aurais pas tout donner. Je vais me battre.
C'est identique à la séduction. J'aurai beau retourner le soucis dans tous les sens, il n'y a qu'une solution. Agir.

J'ai toujours voulu qu'un jour quelqu'un me mette la tête sous l'eau et me demande si je désire mon objectif autant que j'aurai désiré à ce moment respirer. Que je halète, que je regarde cet homme, et que j'en sorte changé, plus fort.
Je me rend compte que dans mon cas, il n'y aura jamais cet homme. Personne ne peut rien pour moi en dehors de moi.

[Luke13]

Il n'y a que moi.
Personne d'autre ne peut décider à ma place. Je suis le capitaine de mon navire, et si celui-ci coule, je coulerai avec, alors je ne dois pas couler.

La motivation, je ne la trouverai jamais ailleurs que dans mon coeur. Je ne la trouverai jamais chez mes parents. Je ne la trouverai jamais ici.
Si je ne suis pas capable de faire ça, je ne serai jamais capable d'être un homme accompli.

J'écoute en boucle "le retour d'un roi" de Manau : https://www.youtube.com/watch?v=WeMFgzlDWHQ
Elle m'a bien fait réfléchir.

Je vais vous laisser, parler trop de changera rien, je vais me répéter, et ce sera inutile.
J'irai relire mon post à chaque fois que j'aurai un coup de blue.
Bonne soirée à tous, et merci de vos messages, avis, et tout ça.

[AlexandreDeMacedoine]

Je relance ce topic parce que je me demande moi aussi comment avoir la motivation.

Parce qu'en fait, je pense qu'il y a deux choses sur lesquelles travailler :

- l'état d'esprit ou l'énergie : par exemple, tu écoutes une musique motivante ou tu te dis "allez, allez, je suis chaud", etc. C'est un peu superficiel et à court terme mais cela pousse juste avant l'action

- la motivation profonde : ce sont des objectifs ancrés dans le coeur

En lisant des journaux de mecs qui ont réussi en travaillant comme des fous, je vois souvent un état initial de mec au fond du gouffre.

Moi par exemple je vis chez mes parents, dans un environnement plutôt riche...bref; le genre de mecs à qui l'on dit "mais tu as le pain et le couteau, tu n'as pas à te plaindre...il y a des gens qui sont blabla..." (en gros : "tout va bien pour toi, tu n'as pas à te plaindre...") Forcément, tu finis par y croire... Et même quand j'agis contre mes peurs, je ne vais pas bien loin.

Donc je me demandais si finalement il ne fallait pas se retrouver en lambeaux pour avoir une rage inextinguible. Un peu comme Rocky qui perd son titre et son entraîneur, il retrouve l'oeil du tigre ! Il retourne dans les bas fonds et c'est reparti. (ok c'est un film simpliste, mais il me semble que le mécanisme présenté est une réalité)
On peut aussi prendre l'exemple de breaking bad : le choc, c'est le cancer et de multiples prises de conscience sur sa vie de merde.

[Oncle Barney]

Ce que tu expliques, c'est tout simplement ce qu'on appelle la zone de confort. Tu es quand même content de ta situation même si tu en fais des caisses. Prends en conscience.
Oui, si tu n'arrives pas à te motiver sur le long terme, c'est que tu sens que tu as plus à perdre qu'à gagner à faire ce que tu fais.

Et surtout, tu as vécu toute ta vie dans cet environnement, tu n'as pas appris à te mettre en danger.

Je suis passé par là, je suis très bien placé pour t'en parler. Quand je m'en suis rendu compte de ça, j'ai compris que je n'avancerai que si je me mets au pied du mur. Du coup, j'ai lâché mon boulot, ma copine, mon appart pour plonger dans l'inconnu. Et tu sais quoi? Je n'ai jamais autant appris que depuis que je suis en plein dans l'inconnu.

Réfléchis y

[Mandella]

Message pour Fuzz.

Une petite histoire. La mienne.
J'étais comme toi.

Ma première P1 médecine, je me suis crashé, presque "volontairement", du moins inconsciemment, comme un con je m'étais auto-convaincu que je réussirai en 2 ans.
En doublant, j'ai eu sage-femme, j'ai refusé.

Je me suis réorienté en P1 pharmacie (à l'époque la première année pharma était distincte).
J'ai suivi ces études par défaut. Je suis devenu pharmacien en n'ayant jamais digéré mon échec en médecine.
Problème accentué par le fait qu'ils sont tous médecins dans ma famille, donc ça n'aide pas pour tourner la page.

J'ai ensuite bossé 2 ans dans une entreprise pharma, histoire de voir si rentrer dans la vie active me ferait oublier cette "blessure", cet échec d'avoir loupé médecine.
Il n'en fut rien, au contraire.

Je me suis donc expatrié en Belgique en septembre 2013, à l'âge canonique de 28 ans, en plaquant un boulot et une LTR de 4 ans, donc une situation bien stable, afin de suivre mon rêve et pouvoir recommencer médecine.

Aujourd'hui, j'ai 29 ans, je suis en 2ieme année de médecine, loin de la famille et des amis, je vis une période bien difficile à cause d'une rupture douloureuse avec une jeunette de l'amphi de 21 ans qui me laisse en morceaux, mais je n'ai aucun regret car j'apprends enfin des choses que j'ai toujours voulu apprendre.

Mais ma procrastination initiale m'a fait "perdre" 10 ans.

Evite toi cela et sort toi les doigts du fion

Ceci dit, à cause de la période difficile que je vis, moi aussi j'ai du mal à me motiver et à bien bosser, et ça dure depuis un mois.
Donc sortons nos doigts ensemble

[Luke13]

Là j'en suis à la période M-1 des partiels de Décembvre, et je me répète "ptin, si j'avais su j'aurai fais comme ci, comme ça" personne a été foutu de me donner les conseils que j'aurai eu besoin

J'veux faire un bond en début d'année et tout m'expliquer à moi-même.
Mais bon, mon parrain de P1 m'a dit "ça n'aurai servi à rien, tu n'étais pas pret à comprendre, comme tout ceux qui commence ici. Et c'est ça qui différencie les bizuth et les carrés (doublant), eux savent ce qui les attends, pas vous."

[paseduisant]

si tu veux te branler. Alors vas-y franchement. Au moins, c'est fait.
Attention cependant, cela influence sur l'humeur et les émotions.
En bien ? en pas bien ? a toi de voir. Si tu as tes besoins, tu ne peux pas les contourner.
Quand tu es sur une activité, focus sur celle-ci.

J'ai 35 ans, je conseille pas mal de personnes sur ces sujets.
J'explique les points communs entre le cursus académique et les cursus pro.

Pour ce qui est de la méthodologie, ca vaut le coup de lire "comment travailler efficacement".
La méthode des feedbacks est intéressante.
Quand on sort de grandes vacances, difficile de travailler comme à la veille des concours des grandes écoles, jusqu'à 6h par jour sont nécessaire selon les personnes.
En piano, Svatioslav Richter se faisait des sessions intenses de 3h.
Il y a des paliers, de la persévérance. Si on te donne un rythme intense à suivre, ce n'est pas parce que tu n'as jamais travaillé autant que tu ne peux pas t'y préparer. Ce n'est pas le nombre d'heure mais ce que tu fais de toi même qui compte. C'est toi qui te grandit toi-même.
Vie équilibrée, mais structurée, voila le maître mot. cela rejoint ce que te dit jesus.miguel

une chose :
Comme un enfant, pas de suradaptation. Simplement jouer le jeu. Faire ce qu'on a à faire. Mais attention, il ne s'agit pas de performer le meilleur d'entrée de jeu. Il s'agit de faire pleinement ce qu'on a à faire.
Cela peut en fourvoyer plus d'un. Il ne s'agit pas de rien faire.
Mais ce n'est pas non plus parce qu'on a fait un CR de TP qu'il est bon.
Combien de personnes se relisent ? Dans le monde pro, très peu, sauf après avoir pris des reproches. C'est un bon conseil aux étudiants que de se relire.
D'un autre côté, si on ne pas fait le mieux possible, reessayer.

Autre problème, des ados surtout en période de puberté, et des étudiants qui sont majoritairement encore enfant jusqu'à bac +5 : se comparer à la moyenne.
Exemple : je donne un énoncé à deux lycéens en seconde.
Le premier râle sur le second parce qu'il n'a pas pu trouver la réponse avant lui.
Mais on s'en fout purée. Ce qui compte, c'est de répondre.
Si je mets les deux personnes dans deux pièces isolées, j'ai plus ce problème.
Chez les étudiants, il y a ce biais de ce comparer aux autres, pour se rassurer.
C'est pas cette peur d'être le dernier qui va vous éclairer.
Au niveau étudiant, il y a plein d'autres problématiques du genre : oui mais lui, il a eu un tp plus facile et moi patati patata.




En CPGE, j'ai d'abord fait tous les exos, patati patata, je me couchais très tard.
Mais j'ai vu que je tenais plus après 2 mois. J'ai changé de rythme.
J'ai mis en place les feedback. C'est utile. Ca m'a permis de cibler les sujets sur lesquels j'étais sage et ceux sur lesquels je flottais
s'interroger sur ce qui a été vu dans la dernière session de formation (académique, pro).


Un épreuve, cela peut avoir une connotation de souffrance.
Le but est d'y faire émerger les meilleurs éléments du moment ou pour ce type d'énoncé.
Un examen, cela valide un niveau. Plusieurs personnes peuvent atteindre la note maximale.

Quand on a quitté une classe ou on était major et on se frotte qu'à des bons, le talent ne suffit plus.
Il y a un temps d'immersion, puis un temps pour se dépasser.

[Anandam]

Fuzz,

En te lisant, j'aurais bien envie de t'inviter à faire le test suivant :

Test TDAH homme adulte

S'il se révèle être positif, ça te permettrait de comprendre pas mal de choses.

PS : je suis concerné par ce "problème".