[DarX7]

Vu que ça à l'air d'intéresser pas mal de personnes après les réponses dans certains topics, je vous publie un article que j'avais écris il y a quelqu'un temps.

J'espère qu'il vous servira au mieux !


Vous avez surement déjà vécu cette situation : l'un de vos amis, vos proche ou même votre compagne a un soucis et vous êtes un peu démunis face a ce que vous pouvez faire pour l'aider.
Le pire, c'est que le problème en question place cette personne dans un état de tristesse, de colère, ou plus généralement dans un état de mal être.
À cause de cela, même si vous êtes en mesure de régler le problème avec cette personne, c'est impossible tant qu'elle ressent ces émotions désagréables car elles peuvent être réellement handicapantes.

En effet j'ai souvent remarqué que ces émotions provoquent ce qu'on appelle en Analyse Transactionnelle, des «*méconnaissances*».
La méconnaissance est le processus interne qui fait qu'une personne déforme, ignore, exagère ou minimise un indicateur, un problème ou une option pour solutionner ce problème, en invitant une autre personne à le prendre en charge à sa place, ou un autre état d'elle même (Parent/Adulte/Enfant, en effet, en AT on considère qu'il existe plusieurs états du Moi chez chacun, et ce sont ces trois là). La personne qui méconnait, croit et agit comme si un aspect d'elle, des autres ou de la réalité, était moins ou plus significatif qu'il ne l'est en réalité.

Pour entamer un traitement du problème, il faut situer a quel degré se situe la méconnaissance et il y en a 4. Du plus grave au moins grave : l’Existence, la Signification, la Possibilité de résoudre, et les Capacités de la personne.
Voici un exemple des 4 pour bien comprendre :

-Méconnaître L’EXISTENCE d’un problème, d’une difficulté, d’un obstacle…
Exemple : Bébé crie ; La mère fait marcher la radio plus fort ou va se coucher.
-Méconnaître LA SIGNIFICATION d’un problème
Exemple : Bébé crie ; La mère dit : Il crie toujours à cette heure-ci.
-Méconnaître LA POSSIBILITE DE RESOUDRE le problème
Exemple : Bébé crie ; La mère dit : Rien ne le satisfait.
-Méconnaître LES CAPACITES DE LA PERSONNE
Exemple : Bébé crie ; La mère dit : Je ne peux rien y faire

De manière simplifiée, pour aider la personne a ce moment, après avoir identifié le degré de méconnaissance, il s'agit de pointer du doigt la réalité de la méconnaissance et à partir de ce degré avancer vers le bas en discutant clairement les problèmes qu'elle rencontre un à un.

Le sujet principale de l'article intervient à ce moment la. Pourquoi, car l'émotion que la personne ressent a ce moment la, peut la pousser a ne pas «*coopérer*» ou ne pas aller dans votre sens. Ne pas réfléchir de manière saine à cause de trop de tristesse ou autre.

Pour contrer cela j'utilise un enchainement de petites techniques de PNL, regroupées en une petite routine que n'importe qui peut appliquer, que ce soit pour amener le bien être et régler un soucis, ou alors pour amener le bien être et tout simplement passer un bon moment avec la personne, car ces émotions parasites sont nuisibles a votre humeur, vos activités, etc...

Je vais sectionner ce qui suit en deux, pour expliquer après chaque partie pourquoi faut il faire ceci ou cela.

Préparation :

Dites a la personne que dans le cadre de votre travail vous avez eu une mini formation par rapport au stresse et ce genre de sentiments, et ils ont fait le test sur vous pour voir qu'il était possible de ressentir très rapidement le bien être grâce a l'imagination du cerveau.
Puis témoignez à quel point le changement vous a surpris, et que vous avez eu une sorte de frisson traduisant un changement d'état, qui s'est amplifié et a amené ce nouvel état reposant et confortable.
Puis dites que c'est fou comme notre cerveau détient des capacités cachées.
Enfin pour préparer votre proche, mettez le dans une position confortable et corrigez sa position. (Par exemple s'il est assis, dites lui de se mettre plus droit, placez ses mains sur ses cuisses en disant «*cette main*», «*ce bras*» etc...)

Explication :

-Le cadre du travail sert comme raison plausible, c'est mieux que de dire «*un article sur internet*» qui va probablement paraître anodin. Le test sur vous et votre témoignage va mettre en place la similitude, vu que cette personne vous fait confiance, elle aura plus tendance a croire que ça marche sur elle également que si vous parlez d'un inconnu sur qui ça a marché.

-Le frisson car c'est ce qui va lui arriver, et le fait d'en avoir parlé avant, va permettre à la personne de s'autosuggestionner un «*pace and lead*». Principe de synchronisation en d'autres termes, sauf qu'il est en décalage, c'est pourquoi il faut mettre l'accent sur le frisson en changeant d'intonation. (Par exemple vous pouvez monter l'intonation et agir comme si vous étiez surpris lorsque ça vous est arrivé. Racontez avec enthousiasme. Suffisamment bien fait, la personne est quasiment déjà en train de ressentir ce frisson)
Plus explicitement, la synchronisation est quelque chose de très utile, puissante, et qui arrive tout le temps et à tout le monde. Par exemple, en cours, si vous êtes lycéen, ou étudiant, ou que vous l'étiez, rappelez vous une personne avec qui vous êtes souvent assis. Essayez de vous visualiser assis tout les deux en cours, et la, rappelez vous lorsque l'un d'entre vous se mettait en arrière, ou pose par exemple ses coudes sur la table, l'autre suivait quelques instants après. Si votre ami le fait, vous avez une irrésistible envie d'en faire de même, comme si la nouvelle position qu'il a adopté est LA position dans laquelle vous serez le plus à l'aise. Vous pouvez faire le test, vous serez surpris de voir à quel point cela peut être frappant. C'est l'effet miroir. L'effet de synchronisation.
L'autre nom de la synchronisation est le «*pace and lead*». Et c'est en réalité tout ce qu'il faut faire : «*pace*» revient à situer ce qui se passe maintenant et qui est vérifiable, puis «*lead*» revient a mener vers une autre issue qui n'est pas vérifiable. Donc lorsque vous serez plus avancé dans le processus, la personne sentira un léger frisson ou un léger changement qu'elle va apparenter au frisson que vous avez décrit il y a quelques instants, puis en constatant la véracité de vos propos, elle va elle même se mener vers le bien être attendu qu'elle ne peut pas encore vérifier mais qui arrivera.

-Puis la dernière phrase peut suggérer une sorte de challenge. Elle aussi voudra se prouver que son cerveau est doté de grandes capacités. Il en résulte l'effet Pygmalion : La force exercée par la croyance en la réalisation d'une prédiction va influer sur sa réalisation. Dit autrement, on trouve toujours ce qu'on veut trouver, ne serait-ce qu'en se focalisant sur les détails qui viennent confirmer ce qu'on recherche et en évacuant les indices qui l'infirment.

-Le positionner vous permet d'être en position de contrôle, désigner son bras ou sa main comme un objet, ou comme quelque chose qui ne lui appartient pas, permet de sous entendre une dissociation, c'est un aspect important en hypnose pour arriver a l'état de conscience modifiée qui est très suggestible. Ou autrement dit, l'état de trance.
Car comme vous le verrez, le but des étapes suivante, est de placer la personne dans l'état le plus suggestible possible. C'est la clef pour la réussite de ce processus.



Partie principale :

Poser les questions «*en quelques mots, qu'est ce qui te dérange ?*», «*comment cela te fait te sentir ?*»
Puis comme si vous parlez hors contexte, lui demander «*ok, bon, la dans cette position tu es à l'aise ?*»
Et continuer «*Très bien. Trouves une couleur a accorder au sentiment que tu avais, tu peux autoriser ces paupières à se fermer pendant ce temps. Visualises cette couleur en un cercle.*» (les gens choisissent souvent le noir dans ce cas. Mais prenez ce qu'on vous donne, c'est toujours mieux d'aller dans le sens de la personne)

Maintenant c'est à vous de trouver des métaphores de bien être suivant la personne, vu que vous la connaissez, donc cela peut être n'importe quoi qui lui procure une très bonne sensation. Une certaine musique, un certain moment que vous allez lui rappeler, ou alors vous pouvez imaginer un contexte dans lequel il serait très bien, ou dans lequel il aimerait être. Si vous avez déjà discuté de voyages ou autres. N'importe quoi, faites le lui vivre.
Les points importants sur lesquels il faut se concentrer c'est de susciter par la visualisation, le kinesthésique, et l'auditif. Si la métaphore est un plat, évidemment ce sera plus le goût et l'odeur.
Je ne mets pas de spécifications quant a la nature de la personne (kinesthésique, visuelle etc...), les trois principales marchent dans tout les cas, et parfois même lorsque la personne n'est vraiment pas auditive et très visuelle par exemple, le souvenir d'un détail auditif peut être surprenant et captivant pour elle, et ça marchera beaucoup mieux que l'utilisation du visuel.
C'est très complexe tout de même donc je préfère toujours englober le tout pour être sûr de toucher, et ça m'évite d'avoir a déterminer sa nature. Je n'y pense même pas, malgré que souvent c'est facilement visible.
Ensuite même chose qu'avant, lui demander d'accorder une couleur a ce sentiment là. Le visualiser en un cercle. (Généralement c'est un cercle blanc)

[DarX7]

Puis continuer : «*Maintenant, les yeux fermés, regardes les deux cercles cote à cote, puis comme une éclipse, mais inversée, le blanc vient couvrir le noir. Petit à petit. C'est bien ça. Et tandis que tu vois le blanc couvrir de plus en plus le noir, tu sens cette montée de bien être. Elle est de plus en plus grande, et c'est exactement ce qui arrive au cercle blanc. Une fois qu'il a totalement couvert le noir, il s'agrandi de plus en plus, encore, jusqu'à devenir énorme et te réveil d'un coup. Où tu te sens merveilleusement bien, motivé et revivifié.*»
Au début il faut tenir la main ou l'avant bras de la personne, puis à partir de «*montée de bien être*» je fais bouger ma main vers le haut de son bras en glissant fermement. Et arrivé a «*d'un coup*», je suis quasiment a l'épaule, je lève ma main, et la repose comme si elle tombait, sur son épaule. Puis petit mouvement devant derrière en bougeant un peu son corps a partir de l'épaule. Pour secouer un peu, comme lorsqu'on réveil quelqu'un.

Explication :

-Les deux première questions servent a rappeler rapidement l'émotion de la personne. Sauf que posées comme tel, juste après la préparation qui fait comme si vous étiez passé a autre chose, elle s'en rappellera et les ressentira, sans pour autant être dans le même état qu'avant.
-Demander a la personne si elle est a l'aise, l'oblige a effectuer une recherche trans-dérivationnelle, c'est à dire qu'elle va rechercher l'état associé au mot ou a l'expression «*à l'aise*», le ressentir, puis comparer avec son état actuel et donner une réponse. Puisque vous demandez «*dans cette position*», elle dira oui car son conscient laissera passer, croyant que la question se rapporte uniquement a la position, tandis qu'en réalité, son inconscient et tout son corps est à l'aise maintenant.
-Premièrement cela prépare a l'état de bien être qui va suivre, deuxièmement c'est du fractionnement (bien/mal/bien/mal ou dors/réveil/dors/réveil, très utilisé pour l'approfondissement en hypnose. Cela rend la personne encore plus suggestible.
-Le «*très bien*» ou plus loin vous avez lu «*c'est bien ça*», c'est de Milton Erickson. Il disait «*that's right*» et je trouve que c'est une bonne traduction dans ce contexte. C'est des expressions a répéter le plus souvent possible car ça encourage ce que la personne fait, ça encourage la personne a le ressentir, elle se sent en confiance dans ce qu'elle fait, et sachant qu'elle ne sait pas réellement ce qui se passe, elle laisse tout de même poursuivre naturellement.
-Vous avez remarqué que j'ai écris «*ces paupière*», toujours dissociation. Et ce n'est pas un ordre directe, mais elle le fera.
-Pour les métaphores j'ai rien besoin d'ajouter à mon avis. Laissez vous aller et vivez l'expérience avec la personne.
Ensuite, synchronisation dans les événements. «*Maintenant, les yeux fermés*» c'est pace. Vous constatez quelque chose de vrai, qui peut être vérifié. Vu qu'elle a les yeux bel et bien fermés.
Puis le lead : «*le blanc vient couvrir le noir*» vous faites comme une deuxième constatation, qui n'est pas vérifiable, mais qui est supposée vraie vu qu'il y a eu synchronisation, et qui s'avérera vraie.
Vous voyez que c'est fait plusieurs fois à la suite jusqu'à arriver au but final.
-Le toucher au bras puis a l'épaule peut être plus significatif chez certaines personnes, mais en tout cas il peut fournir un ancre a réutiliser durant le reste du moment. Dès que l'émotion parasite revient, ou dès que la personne ne va plus dans «*votre sens*» pour résoudre le problème et se lamente ou autre, vous pouvez poser votre main sur son épaule et revenir sur la même dynamique crée a la fin de cette routine.

Au final, cela servira a dialoguer directement avec l'adulte de la personne. Étant trop triste, elle ne voudra rien entendre et se lamentera avec son Moi enfant, trop en colère elle dénigrera avec son Moi parent tel que «*mais toi tu ne comprends même pas le problème !*» etc...
Dialoguer avec l'adulte vous permet de ne pas entrer en conflit, de régler un conflit, de prendre des décisions pragmatique, etc...
Voilà ce à quoi amener le bien être peut vous être utile.

Voilà, j'espère que ce petit truc va vous servir et que c'est bien expliqué. J'ai essayé de fournir pas mal de connaissances afin que vous ayez un petit plus en théorie par la même occasion.

Take care !

When I get sad I stop being sad and be AWESOME instead - YouTube

[tron]

C'est une genre de technique d'ancrage par l'hypnose avancé en fait, j'avais jamais pensé à poser la source du problème en mettant le sujet dans un état positif. Le fait de mettre quelqu'un dans un état trop positif ne rajoute pas un risque de court circuiter la raison et finalement de reparler à leur moi enfant? Après tout, une émotion qu'elle soit positive ou négative empèche le raisonnement logique.

Je t'avoue que je me pose beaucoup de question pour la résolution de cette problématique car c'est clair qu'on peut détenir la vérité absolue, universelle pour résoudre un problème même basique, si la réception est mauvaise (égo, trop d'émotion, vision subjective des termes employés etc.), le message passera jamais.