Le kit de remise en Question
« Gnothi Seauton » comme disait Socrate il y a plus de 2000 ans. Connais-toi toi-même. Si sur ADS il y a une pléthore d’articles vous expliquant pourquoi il faut se remettre en question, les attitudes à adopter, comment se connaitre un peu mieux… l’aspect « remise en question » est traité de façon éparpillée, par aspects, ou lié au sujet principal de l’article sans être approfondi et traité de front.
Je vais essayer de livrer une méthode simple de remise en question que je fais de temps en temps, ainsi que quelques conseils pour éviter les pièges de l’exercice.
Si ceci ressemble trop à un article qui m’a échappé, au temps pour moi. J’écris ceci en corollaire à mon expérience personnelle, et je le propose d’abord sur le forum avec l’idée que, si l’idée est bonne, cela devienne pourquoi pas un article
1) La préparation : avant TOUTE sorte d’ objectif
La remise en question renvoie à un questionnement intérieur sur l’état de soi. Elle n’a pas pour but d’imposer de nouveaux objectifs mais de fournir une base saine pour aider à les identifier, à ne pas se tromper et à adopter un état d’esprit sain permettant de les aborder, par là de les accomplir.
2) Un outil inusable.
La remise en question n’est pas, comme le sous entend l’adage stupide de la crise d’ado ou de la crise de la quarantaine, liée a un age précis, à usage unique. C’est un outil qui sert à tous et tout le temps pour éviter de se perdre, de perdre son identité et une excellente façon de relativiser, de voir les choses autrement. Mais ATTENTION, la remise en question doit venir de soi, d’un désir profond de se connaitre. Chaque petit revers de la vie ne nécessite pas une remise en question, mais la pratiquer quand la vie nous échappe, le visage dans le miroir nous déplait ou lorsqu’une impression de déprime s’installe a du bon. Bref, quand on sent qu’il faut « remettre les pendules à l’heure ».
3) L’utilité de la chose
Si on ne fait pas le point sur soi, on risque de s’imposer des objectifs erronés, qui correspondent non pas à nous même mais à un modèle extérieur qui forcément ne nous convient pas à 100%. D’où frustration et surprise dans les résultats.
On identifie aussi mal nos envies, puisqu’on se connait mal. Comme si votre moi était un Père Noel constamment à côté de la plaque, qui vous offre une vie qui ne vous correspond pas.
4) L’exercice en soi
On touche ici selon moi à la base de l’inner game, son essence. Ce qui précède toute action, tout objectif. Prenez une feuille de papier et un stylo et du temps pour réfléchir au calme.
Tout d’abord, refléchissez à vous-même, le vrai. Pas celui qui déprime, pas celui qui s’amuse, pas celui qui gonfle son orgueil. Dévellopez une image la plus neutre possible de vous dans votre tête.
Une fois cela fait, notez ce que vous adorez chez vous. Tout ce qui vous plait et que vous ne voudriez surtout pas changer. Ces choses se classent en deux grandes catégories : les choses plutôt physiques, celles plutôt mentales. Ensuite cela se classe en trois grands groupes : les choses plus ou moins acquises, les choses à entretenir, puis celles à améliorer.
Passez ensuite aux choses que vous voudriez changer chez vous, qui vous déplaisent. Les catégories sont les mêmes qu’au dessus, les groupes sont : les choses a GERER, les choses a AMELIORER, et les choses à SUPPRIMER.
Les choses à gérer sont les choses réellement impossibles à changer, ou au prix d’efforts titanesques, d’opérations couteuses : les handicaps, la structure du corps, les maladies incurables. La seule solution est de gérer tout ceci en refusant de considérer ceci comme une chose éternellement négative. Elle est forcément négative au départ, puisqu’injuste, non désirée, difficile à accepter. Là où VOUS pouvez faire la différence, c’est dans la gestion de la chose. Refusez de vous faire bouffer par cette chose. N’essayez ni de la nier, ni de la mettre en avant, ni de vous en servir comme excuse pour avancer. Elle EST. Une bonne technique est d’en faire un moteur d’épanouissement ailleurs.
Un exemple bateau : Je suis très myope et comme je ne vois que d’un œil, je préfère éviter les lentilles. Conscient de l’épaisseur du verre, j’ai mis des lunettes petites, ne prenant que le centre, et j’en ai profité pour opter pour un modèle plus fun, ni rond ni carré, orange. Résultat : Que des compliments, de la gente féminine en plus ;
Les choses à améliorer sont celles qui, loin d’être immuables, peuvent être diminuées, changées tout en demandant un effort constant. Exemple : le poids. Une fois les bonnes habitudes alimentaires adoptées, il faut les conserver ! (plus dur)
Les choses à supprimer sont à BANNIR de vous.
Exemple : les mauvaises habitudes.
La dernière catégorie est généralement la plus petite, la plus dure à définir puisqu’en soi, pas grand-chose n’est précis au point de n'avoir aucun lien avec un autre aspect de soi.
Une fois cette liste faite, relisez-là a haute voix et corrigez ce qui vous semble erroné.
Voilà , vous avez officiellement fait le point sur vous-même et êtes prêt pour les étapes suivantes : la définition d’objectif, qui se fera, si la remise en question a été honnête et sans concession, de façon naturelle et sans se tromper. Et comme généralement on change, n’hésitez pas à refaire l’exercice, comme une « photographie interne » !