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  #1  
Vieux 02/02/2023, 19h28
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Talking Bore-Out systématique : continuer autrement ou changer radicalement de vie ?

Bonjour à tous,

Je profite d'avoir de nouveau écrit sur le forum car j'ai besoin de me confier sur la situation professionnelle qui est la mienne et dont je n'arrive plus à trouver les clés pour en sortir.

Ou du moins, je me suis tellement englué dans cette situation que je ne sais plus quelle décision prendre et dans quelle direction aller

1 - La réussite académique sans effort


Pour commencer, j'ai toujours eu des facilité scolaires.
Aussi, de toute ma scolarité, très tôt, je n'ai jamais eu le souvenir d'avoir eu à fournir le moindre effort pour m'assurer un bon bulletin de note.
Pas exceptionnel non plus, de sorte qu'il n'a jamais été question que je saute une classe. Juste de quoi m'assurer une place dans les premiers sans être "le meilleur"

J'ai longtemps pensé que le fait de se reposer sur mes acquis ne durerait pas, et qu'un jour, je me heurterais forcément à une difficulté et qu'il faudrait donc fournir des efforts et charbonner pour vivre la vie qui me plairait.

J'ai naturellement continué sur le mode "je m'en foutiste" jusqu'aux études supérieures.
Là encore, c'est toujours passé et ce en l'absence de toute méthode et de toute espèce de discipline.

Ce laisser-aller m'a pourtant amené à décrocher un master réputé en droit puis à obtenir l'examen pour devenir avocat, là encore, avec une facilité déconcertante...

Durant toutes mes études : je n'ai jamais pris de note en cours (quand j'y allais) je me suis débrouillé chaque année pour récupérer des fiches d'autres étudiants la veille des examens
J'ai toujours révisé la veille au soir d'un examen voir même le matin pour l'après midi.

Bref, je suis l'étudiant le plus foutraque et le plus "je-m'en-foutiste" que j'ai pu croiser durant toutes ces années d'étude.

Je me complaisais à cette époque dans le culte de la facilité et du moindre effort, mes amis m'admiraient pour cela, même si intérieurement je culpabilisais déjà beaucoup d'en faire si peu

Parallèlement, je n'étais pas le pur glandeur fils à papa/maman que l'on pourrait imaginer, j'ai toujours travaillé à côté pour financer une partie de mes études, du travail manuel (principalement sur les marchés) durant lequel je n'avais pas l'occasion de procrastiner.

2- La découverte de la vie active


là encore, durant toutes ces années de glande intersidérale, je me suis toujours rassuré en me disant qu'une fois dans la vie active, je serais enfin sollicité, enfin investi dans ce que je fais et que je connaitrais donc mes limites.

Aujourd'hui, ma situation professionnelle pourrait en faire rêver certains : voilà 2 ans que je suis avocat, et que je travaille, sans exagérer, en moyenne haute 2 heures par jour.

Je n'ai tellement pas été habitué à fournir des efforts, à me surpasser, que je bâcle mes dossiers (toujours à la rache, hors délai, de dernière minute), je fais le minimum syndical et personne ne s'en aperçoit (je suis régulièrement augmenté, je vais régulièrement plaider en gueule de bois pour me mettre un peu en danger...).

Mes journées de travail sont devenues : arrivée à 10h, café, glande sur internet, forums, youtube, résumés de matchs de foot. Lecture d'un certain nombre de grands classiques (j'ai lu intégralement Guerre et Paix de Tolstoi ces dernières semaine sur mon lieu de travail)

Les seuls moments intense de mon travail c'est quand je plaide les dossiers, j'y prend même du plaisir mais la justice se numérise, l'écrit prime et les audiences ont beaucoup moins d'importance qu'à une certaine époque (bref, ces moments de grâce et d'intensités deviennent de plus en plus rare )

3- Le mal-être


En soit, ma vie est extrêmement confortable : je suis (bien) payé à rien foutre et avec une énorme liberté (j'arrive à 10h et je pars à 18h) et le pire, c'est que ce métier est valorisé en société

Mes confrère ont l'air tellement fier et tellement investis dans leur travail ...

En revanche je suis terrorisé à l'idée que ce fonctionnement devienne mon mode de vie pour les décennies à venir.

Je vois bien qu'il y a quelque chose qui cloche : je n'ai aucune fierté à faire ce que je fais tant je vis une impression de gâchis.

Je ne peux plus supporter de passer 10 heures par jours de ma vie à ne strictement rien foutre derrière un écran. C'est un état de fait que je vis intérieurement et qui m'empêche d'être épanoui.

Le fait de ne rien faire et de procrastiner me vide d'ailleurs de mon énergie ce qui fait que j'ai du mal à me motiver pour beaucoup de choses quand je rentre le soir... et surtout de me motiver à quitter cet énorme confort dans lequel je me suis fouré

Je suis même persuadé que c'est une des raisons qui fait que je n'arrive pas à trouver de LTR : si les apparences sont sauvées, intérieurement je sais que je ne suis qu'un brouillon de ce que je pourrais être

4- Quelle direction ?

Après avoir tenté de me discipliner de plusieurs manière, j'en conclu que ne peux pas rester dans cette situation sous peine de devenir un légume dans les années à venir.

Attention, côté vie perso, je fais beaucoup de chose (sport, musique, sorties etc...) mais je ne peux supporter d'être aussi peu investi dans mon gagne-pain.
Je pense que j'ai ce besoin de me sentir investi dans une activité professionnelle...

Aujourd'hui, plusieurs options s'offrent à moi :

- la classique : la reconversion totale ? Difficile d'envisager faire autre chose après avoir fait 7 ans d'études en droit, comment ne pas profiter d'un domaine dans lequel j'ai autant de facilités ? Surtout que je ne sais pas faire grand chose d'autre et que j'ai un certain nombre de charges à régler si je veux quitter la profession donc il faut que je mette de côté au moins pendant 1 an (grosses régul urssaf etc...)

- la persévérance et la prise de risque ? : me lancer à mon compte, il m'a été proposé de racheter une clientèle. Je me dis qu'avec un prêt sur la tête et des clients à moi je serais forcément plus investi dans ce que je fais.
M'offrir une vrai liberté : travailler quelques heures par jour grâce à mes facilité et consacrer le reste de mon temps à des activités perso
Ma crainte : m'enfermer un peu plus dans un type de travail qui à ce jour provoque chez moi ennui et procrastination (le fait d'être derrière un ordinateur)


Bref, je ne vous demande pas forcément votre avis mais plutot un partage d'experience, si certains d'entre vous on été confronté à une grosse situation de bore-out et comment ils se sont sortis les doigts ...

peut être que ces retour d'expérience pourraient m'inspirer

ca me fait également du bien de me confier à propos de ce sujet qui me travaille et dont j'ai du mal à me confier à mes amis IRL car j'ai peur de passer pour un gros privilégié (certains n'ont pas de travail ou gagnent beaucoup moins bien leur vie)

Dernière modification par Magnum ; 03/02/2023 à 14h10
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  #2  
Vieux 03/02/2023, 12h50
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T'as l'air d'aimer plaider.

Prends des cas difficiles pro bono, des cassos, remplis les 6h de glande en aidant des gens qui ont vraiment besoin du droit.

Tu y trouveras du sens, des emmerdes, des gens idiots et bizarres ET en plus tu passeras pour un mec en or.
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  #3  
Vieux 03/02/2023, 13h26
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T'as l'air d'aimer plaider.

Prends des cas difficiles pro bono, des cassos, remplis les 6h de glande en aidant des gens qui ont vraiment besoin du droit.

Tu y trouveras du sens, des emmerdes, des gens idiots et bizarres ET en plus tu passeras pour un mec en or.
Bonjour Toby66

Merci tout d'abord pour ta réponse

Figure toi que c'est exactement la direction dans laquelle je me suis dirigé depuis quelques temps.

Quitte à assumer une perte significative de revenu, j'essaie de m'inscrire au maximum dans les permanences pour être commis d'office.

Quand je suis de permanence, la journée est extrêmement intense (on y rencontre toute sorte de vagabonds et toute la misère du monde) et j'y trouve à la fois du plaisir, de l'adrénaline et du sens

malheureusement, étant dans une très grande ville, ce n'est pas si récurent (1 à 2 jours par mois car beaucoup, beaucoup d'avocats sont inscrits sur les listes de permanence)
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  #4  
Vieux 03/02/2023, 13h27
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C'est super ça!

Pas moyen de monter en puissance après? Genre bosser en taule, ou avec des refuges de femmes battues ect. Bref te faire un petit réseau pour pelleter la grosse grosse merde.
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  #5  
Vieux 03/02/2023, 13h44
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Pas moyen de monter en puissance après? Genre bosser en taule, ou avec des refuges de femmes battues ect. Bref te faire un petit réseau pour pelleter la grosse grosse merde.
il y a un grand nombre de permanences qui sont accessibles après avoir effectué les formations adéquates et passé un examen (ça prends pas mal de temps et il faut s'absenter du cabinet dans lequel je "bosse" mais je sèche pas mal pour les faire depuis 1 an).

Actuellement j'ai pu m'inscrire aux commissions de discipline en prison (pour défendre les détenus), aux permanences d'hospitalisation d'office (pour défendre les types qui sont internés en HP), au droit d'asile et à tout ce qui est audiences correctionnelles, gardes à vues etc...

mis bout à bout, si j'arrive à m'inscrire à toutes ces permanences, là encore je pourrais m'assurer quelques jours par mois.

En vivre c'est une autre paire de manche car c'est payé une misère (la plupart des prévenus n'ont pas les moyens et l'indemnisation que te verse le ministère de la justice est dérisoire)

En gros je caricature mais le métier d'avocat, comme dans beaucoup de domaine, si tu veux en vivre correctement il faut avoir une spécialité mais souvent chiante (fiscal, sociétés, immobilier etc...)
A l'inverse, les matières intéressantes humainement (pénal, droits de l'homme, famille...) ne paient pas...

j'ai été bercé par ce discours tout au long de ma fac de droit, et soucieux de mon avenir, j'ai à l'époque privilégié une spécialité "confort" à une spécialité "passion"

J'ai donc un master en droit de l'immobilier (construction, urbanisme, locatif etc...) et je travaille dans un cabinet spécialisé là dedans et ça m'ennui au plus au point.

Je me suis formé tout seul en droit pénal à côté pour faire du correctionnel dès que c'est possible en "perso" (j'ai un statut libéral donc des dossier à côté de mon cabinet) et à chaque fois je prends mon pied.

Parfois je prends des grosses frayeur car étant seul et pur autodidacte sur les dossiers en pénal je ne suis prévenu par personne sur certaines pratiques de procédure

En revanche, il n'y a quasiment pas d'offre pour postuler dans un cabinet en droit pénal (secteur extrêmement concurrentiel) et surtout, je n'ai aucun chance d'être pris avec un diplôme qui ne correspond pas (droit de l'urbanisme...)

Bref, actuellement, l'idée de m'installer à mon compte en développant à la fois une activité chiante mais rémunératrice (immobilier) tout en continuant à pratiquer le pénal en autodidacte me semble intéressante.

Je pense véritablement que j'ai laissé passer le train pour devenir un pur tenor pénaliste car impossibilité d'avoir un mentor et donc d'être véritablement formé et de pratiquer quotidiennement ce genre de dossier pour devenir excellent (en gros les pénalistes recrutent uniquement des jeunes collaborateurs bardés de diplomes en droit pénal qui avaient la vocation depuis des années)

y'a aussi la possibilité de s'exiler dans un désert judiciaire pour faire ce genre de matière (une copine est partie vivre à Mayotte pour faire du pénal et du droit d'asile).

Elle est partie à l'autre bout du monde, gagne une misère, mais semble kiffer ce qu'elle fait

Dernière modification par Magnum ; 03/02/2023 à 13h53
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