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  #41  
Vieux 12/11/2017, 13h54
Cassandre2 Cassandre2 est déconnecté
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Envoyé par Rpjopxcav' Voir le message
Plutôt que de l'alourdir avec des formes masculines et féminines, on pourrait simplement choisir les mêmes mots et accorder de la même façon que l'on parle d'un homme ou d'une femme. Il me semble que l'on serait plus près du but cherché, c'est à dire l'égalité
Je comprends ta façon de voir, mais les langues latines ne sont pas les langues nordiques et il n’y a pas de raison de «*bricoler*» un commun en français. Ce n’est pas ça qui nous sortira des querelles actuelles.

Il ne s’agit pas de rechercher l’égalité dans le genre grammatical des mots - cela n’a pas de sens à mon avis - mais de continuer à respecter une tendance très ancienne qui est la création d’un masculin et d’un féminin pour les titres, fonctions, grades et noms de métier. Entre 1601 et 1666, Anne d’Autriche est archiduchesse d’Autriche, princesse de Bourgogne, reine de France puis régente du royaume.

Dans l’édition de 1935 de son dictionnaire, l’Académie française avalise avocate, pharmacienne, postière, factrice, aviatrice… Ça pose un problème à quelqu’un ? Vraiment ? Subitement, on ne veut plus suivre nos usages et nos traditions héritées du latin ?

Les Français qui sont pragmatiques, féminisent tout seuls, sans l’autorisation de personne, il suffit de les écouter et d’entériner leurs usages. C’est tellement plus simple ! Dire «*la juge*» ou «*la ministre*» n’a pas alourdi la langue, pas plus que d’utiliser «*sénatrice*» au sens de membre du Sénat (avec le même glissement sémantique que «*présidente*» au XIXe siècle dont j’ai parlé plus haut).

Une seule règle pour moi : écouter les Français et même les francophones. S’ils veulent majoritairement dire «*la juge*» et bien «*juge*» ira rejoindre la longue liste des mots épicènes utilisés en français.

Dernière modification par Cassandre2 ; 12/11/2017 à 21h53
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  #42  
Vieux 12/11/2017, 14h04
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C'est vrai que certains mots sont en transition. Je connais des gens qui disent "une auteur", "une auteure", "une autrice". Je suppose qu'un usage finira par se dégager et que ce sera la nouvelle règle dans le futur.

On a trois sujets du coup : la féminisation des mots, la règle d'accord, et l'écriture inclusive. Le premier se fait à l'usage, le deuxième pourrait être réformé, le troisième est politique ?
__________________
Lisez : Models de Mark Manson (séduction), Sex god method de Daniel Rose (sexe), Lettres à Lucilius de Sénèque (philosophie), Imparfait, libre et heureux de Christhophe André (estime de soi), Atomic Habits de James Clear (habitudes).
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  #43  
Vieux 12/11/2017, 15h09
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Exactement chino.

Je pense que tu mets bien les sujets dans l'ordre du plus légitime au moins légitime, d'ailleurs.

-La féminisation des métiers c'est quelque chose de plutôt accepté depuis un moment déjà je pense, et fait déjà partie des règles. Comme m'a répondu don, ces changements sont en train de se produire.

-Pour la règle de grammaire je reste sceptique, autant "des jours et des nuits entières" passe autant que "des jours et nuits entiers", autant "Paul et Marie sont blondes", sonne clairement faute de français (Ou bien Paul est un travelot?).

En fait même si on admet dans le pire des cas une "dicature" du masculin au XVIIe siècle, ça fait 400 ans quoi. Le masculin a aujourd'hui sa valeur de neutre bien ancrée dans sa sémantique. Un bon juriste dira qu'on avait trente ans pour réagir

-Pour l'écriture inclusive je pense que c'est juste aberrant puisque non-transcriptible à l'oral, et d'autant plus illisible à partir du moment où tout un paragraphe est écrit de la sorte. Pour ces raisons je rejoins l'Académie Française, c'est un massacre pur et simple

Dernière modification par Théo ; 12/11/2017 à 15h13
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  #44  
Vieux 12/11/2017, 18h16
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Pour moi la féminisation des professions est assez logique, d’ailleurs même à mon époque naturellement les autres gosses commençaient par faire la «*faute*».
Le reste est une aberration sans intérêt et je n’ai d’ailleurs jamais vu personne IRL parler de sexisme pour ces règles. Normal en même temps.
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  #45  
Vieux 13/11/2017, 21h03
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Envoyé par chino Voir le message
C'est vrai que certains mots sont en transition. Je connais des gens qui disent "une auteur", "une auteure", "une autrice".
Autrice est le féminin régulier (mot finissant par –teur).

Citation:
Envoyé par chino Voir le message
la féminisation des mots
Une petite précision : pas des mots, mais des titres, fonctions, grades et noms de métier. Personne ne veut d’un féminin à « sous-marin ».
Pour info, j’ai fait une rapide recherche sur le genre des titres dans les anciens actes officiels (puisque c’est plus là que se situe le sujet du débat résiduel – au passage, merci les chartistes !). Pendant sa minorité (de 1610 à 1614), Louis XIII ajoute à sa signature « Par l’avis de la royne régente, nostre très honorée dame et mère*». Marie de Médicis signe quant à elle « Marie, par la grâce de Dieu royne de France et de Navarre, mère et tutrice du roy et régente desdits royaumes. »
Donc ceux qui s’insurgent au nom de la défense du patrimoine ne savent pas de quoi ils parlent ou ils se foutent du monde.

Citation:
Envoyé par chino Voir le message
la règle d'accord,
Pas besoin de réforme puisque cette « règle » existe. Il suffit « juste » de l’enseigner à tout le monde (avec la règle de préséance du masculin pluriel) et pas juste aux élèves des « meilleurs lycées » ou de l’enseignement supérieur.

Citation:
Envoyé par Théo Voir le message
En fait même si on admet dans le pire des cas une "dicature" du masculin au XVIIe siècle, ça fait 400 ans quoi.
Pas du tout. Les deux formes sont attestées en français depuis toujours. Ce qui commence au XVIIe siècle, c’est la querelle des grammairiens sur le maintien des deux règles ou l’usage unique de la règle de préséance du masculin pluriel. Si la règle de proximité a résisté, c’est parce que nos grands et vénérés classiques sont remplis de ces accords et qu’il est difficile d’expliquer aux élèves que les vers de Corneille sont grammaticalement foireux.

Citation:
Envoyé par chino Voir le message
l'écriture inclusive
N’ayant pas suivi cela de très près, j’ai pris le temps de me renseigner.

Ce qui est proposé est :
1/ Féminisation des titres, fonctions, grades et noms de métier,
2/ Utiliser le féminin et le masculin soit en énumérant par ordre alphabétique, soit en utilisant une forme contractée avec le point milieu, soit en utilisant un mot épicène,
3/ Ne plus employer les antonomases « Femme » et « Homme » à l’avenir.

Point 1 : déjà discuté ici

Point 2 : utilisation simultanée du masculin et du féminin, la forme avec le point milieu qui est la plus contestée, n’étant qu’une possibilité sur trois
On peut donc écrire « les enseignantes et les enseignants » ou « les professeurs » (professeur est épicène depuis la fin du XIXe siècle - Littré puis DAF de 1935) sans avoir recours au point milieu.
J’ai fait une revue rapide des vœux des présidents de la Ve République. On trouve du «Françaises, Français » et du « Mes chers compatriotes ». Ils respectent donc la règle 2 spontanément. J’imagine la tête de De Gaulle, Pompidou et Mitterrand si on leur avait dit qu’ils faisaient courir un péril mortel au français en s’exprimant de cette manière.
Et si j’écris : « Les membres du Parlement se sont réunis à Versailles en congrès » je menace toute la culture française ? Ouah ! Je suis trop forte !

Point 3 : On va donc garder « droits de l’homme » mais à l’avenir on dira plutôt personne humaine ou quelque chose du même genre.

Conclusions : Comme toujours lorsqu’il s’agit d’évolution du français écrit, beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Nos « élites » se battent pendant 20 ans pour un accent circonflexe qui ne se prononce même pas et passent 300 ans sur par contre / en revanche sans parvenir à un consensus. Pendant ce temps-là, l’homme et la femme de la rue parlent et écrivent, innovent, font le tri, adoptent ou abandonnent. Pour cela comme pour le reste, c’est lui et elle qui décideront.

Allez les gars (et les filles), je vous laisse poursuivre ce passionnant débat. Et n’oubliez pas de vérifier les faits ! La littérature ne manque pas pour qui veut s’instruire.

Dernière modification par Cassandre2 ; 14/11/2017 à 12h58
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