Citation:
Envoyé par tron
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A propos des ressources enfouies :
Je pense pas qu'elles soient enfouies. Le problème c'est qu'un mec déprimé use énormément de ressource par exemple. Il sera resté au même point et pourtant vous ne trouverez pas ça génial, il ira pas dans une émission sur le développement personnel et pourtant dieu sait le travail qu'il met en oeuvre pour tenir.
Un mec qui délire complètement est en train de réunir un nombre incroyable de ressource pour se construire un monde cohérent (pour lui) et pas halluciner totalement.
Un mec qui fait rien de sa vie est un mec qui à la fois use de l'énergie pour se rappeler que la vie c'est du sérieux, c'est dure et pour désirer ce qu'il pense de pas pouvoir avoir. Il usera autant de ressource pour trouver des substituts.
De quelle ressource on parlerait qui serait caché? D'ici ça ressemble beaucoup aux mêmes ressources mais qui répondraient à des points valorisés socialement.
J'ai l'impression qu'on est pas si loin du culte de la personnalité, je parle de la position où la vie est tellement difficile qu'on doit exceller pour y être juste bien et si possible admiré par les autres.
On imagine pas les ressources qu'il faut à une personne pour baisser les bras, pour dépasser sa frustration. C'est beaucoup moins coûteux d'aller dans le sens de nos désirs donc à long terme c'est moins coûteux d'apprendre à se débarrasser de ses peurs.
La question pour moi c'est pas celle des ressources mais de comment rediriger les ressources qui servent plus à rien (comme les peurs plus d'actualité ou les désirs de substitutions) dans des points qui nous épanouissent plus.
Les gens ont les cartes en main mais ils le font pas pour laisser briller les autres.
C'est pratique comme manière de voir les choses parce que sinon faudra expliquer pourquoi les gens préfèrent le moins bien au mieux. C'est un paradoxe.
Ces ressources enfouies sont une source d'espoir ou de désespoir?
C'est un peu le problème, on parle de pouvoir caché donc de possibilité agrandi pour finalement dire que le manque d'implication malgré des possibilités sera toujours une réalité et qu'il y a les feignants/enfantins et les autres. Cette vision du monde sert à la fois à plus relever ceux qui y croient mais aussi à mieux enfoncer d'autres personnes.
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C'est super interessant.
Perso, j'aborde la vie plutot comme Hann et phantom. J'ai tendance à penser aussi que très souvent -si ce n'est tout le temps- la solution est de se sortir les doigts du cul.
J'ai un défaut qu'ils n'ont probablement pas, c'est que j'ai un niveau de patience très bas avec ces gens là . Typiquement, le genre de mec qui se plaindrait de son boulot tous les jours, mais qui n'a jamais envoyé un CV ailleurs. Je crois que je n'arrive pas à comprendre dans le fond.
Je sais que mon raisonnement est faux, ou au moins incomplet, surtout quand je te lis. Pour prendre l'exemple des dépressifs. Je ne sais pas ce que c'est que d'être en dépression. Je ne le saurai probablement jamais. De mon point de vue j'ai juste l'impression qu'on pourrait décider d'être heureux pour l'être. Je sais que pour un dépressif ce n'est pas possible, sans vraiment comprendre pourquoi. Un peu comme un aveugle qui aurait appris le concept des couleurs.
Tu dis que le discours de Hanneman n'est pas applicable à tous. C'est peut être vrai.
Pour préciser un truc que je trouve que tu as deformé avec ton exemple du SDF et du PDG, il n'est pas question de prétendre qu'il y a de l'égalité ou de l'équité dans ce monde.
Il n'est pas question de dire que d'avoir une philosophie existentialiste peut emmener partout.
Je ne veux pas parler pour lui, mais je n'ai jamais compris ca en le lisant.
Chacun a une limite de compétence qui lui est propre et chacun part avec un niveau de compétence qui lui est propre. Mais dans tous les cas, à force de travail on peut améliorer sa condition. Ce serait plutot ca -pour être précis- que je comprends.
Tu insistes beaucoup sur le déterminisme, que personne ne nie, mais qu'est ce qu'ont peut faire à ca?
"Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.”
Je ne dis pas que d'essayer d'analyser et de comprendre la nature de ses problèmes est forcément inutile(pour un dépressif par exemple).
Mais c'est souvent tellement flou, il y a en général tellement de facteurs qui font que nous en sommes ou nous en sommess.
Est ce que ce ne serait pas plus intelligent de se concentrer à chercher et à agir sur des solutions plutot que de réfléchir au problème?
Et quand bien même ce ne serait pas plus intelligent, existe t il vraiment un autre choix ?
C'est une vraie question je n'ai moi même pas la réponse. Aujourdh'ui je vis ma vie comme un existentialiste parce que c'était la seule alternative à mes yeux et ca l'est toujours. Mais peut être que tout cela n'est qu'une illusion?
Pour conclure je reprendrai la phrase de phantom: "Je crois que les gens préfèrent éviter de souffrir plutôt que de fournir les efforts pour améliorer leur vie"
C'est ce que je pense aussi, et pour aller même plus loin je pense que de s'inventer une raison -réelle ou pas- à ses problèmes ne peut pas apporter quelque chose de positif.
En écrivant ca je pense à tous ses gens qui t'expliquent qu'ils ont des mauvaises notes à l'école et des problèmes sociaux parce qu'ils sont surdoués. On en avait tous 2 par classe des comme ca. Mais selon moi leur problème viendrait bien plus du fait d'avoir été couvé par une mère qui, obnubilée par l'amour pour son enfant, ne cherche que des causes externes à ses problèmes ==> pas encore adulte et déjà déresponsabilisé.
PS (Je n'ai évidemment rien contre
les vrais surdoués)
Putain le temps que j'écrive y'a eu 3 autres posts