[zwittboy]

Bonjour ..
Vivre un OI est une expérience parfois traumatisante pour l'esprit .. perturbante ..

Mais qu'est ce qui est fondamentalement néfaste .. ?

Draguer son OI, pourquoi ne pas le faire ?
Je l'ai fait, parfois tu manges ton rateau, parfois ça marche..
Je veux dire .. par définition, le OI existe en tant que tel parce que tu restes dans le fantasme sans oser bouger ? Ou alors si tu passes en tentative de séduction ... en quoi est ce mauvais ?

Advienne que pourra. ok tu risque de déguster au rateau .. mais ça fera de souvenirs à raconter à tes gosses ..

[don Diego de la Vega]

C'est mauvais si tu en souffres.

Si tu gères, ya pas de souci.

[Oncle Barney]

Envoyé par zwittboy

Draguer son OI, pourquoi ne pas le faire ?

On a jamais dit de ne pas le faire

Tu généralises les choses que tu as lu, alors que les réponses dans les SOS sont TOUTES individuelles, en rapport avec la situation et le profil de la personne.

Ne te pose pas ces questions. Fais comme TOI tu le sens.

[tron]

Ca dépend de ce qu'on appelle OI mais dans l'idée d'obsession faut aller jusqu'au bout bien sûr mais ça mène rarement à quelque chose de bon même quand il y a ce qu'on appelle ici du concret.
Pour moi l'OI c'est surtout une conception du rapport aux femmes qui déconne donc si on y fout pas le nez en minimum c'est vrai qu'on voit mal comment ça peut changer alors oui il faut en faire quelque chose si on en a envie.
Y a pas d'interdiction en séduction.

Pour quand même répondre, ce qu'il y a de négatif c'est déjà que ça se passe beaucoup dans l'imaginaire et pas dans le réel comme tu dis, c'est très anxiogène du fait de l'idéalisation et de l'importance qu'on apporte au point de vu de l'autre qui peut nous sembler presque fatal. Notre état mentale est rythmé par les preuves d'affections d'une personne plus terre à terre en générale quand nous on est dans la panique, la dépersonnalisation.
Le truc néfaste c'est la dépendance affective qui n'est pas sans rappeler les relations mère/fils (#Freud). Je continuerais cette analogie en disant qu'en OI on a peut d'exigence sexuelle. On a une demande qui coïncide pas avec nos actes c'est compliqué parce qu'un couple se créé principalement sous la tendresse et la sexualité, pas sous la dépendance, pas sous une idéalisation de l'autre imaginaire.

Alors si tu te dis qu'en OI on peut dépasser ça je dirais que ça dépend et que ceux qui le font sortent de l'OI. Une manière d'en sortir est effectivement d'aller au contact de l'autre, si on le fait est qu'on est à l'écoute de la relation ça devrait changer globalement notre conception du rapport aux femmes. Mais bon, je pense qu'il est aussi facile d'aller voir son OI et de rester dans un mode imaginaire (genre quand ça va pas on se culpabilise ou on se dit que c'est normal, qu'il faut du temps pour un couple de se faire etc.).

[zwittboy]

Tout cela est assez juste en effet.
Je pense qu il faut différencier l'oi où la personne passe des mois dans le fantasme à ne pas bouger et l'oi où ok tu acceptes le fait que la nana te fasse tourner la tête.. et tu te bouges et tu dragues ! Dans ce cas je ne vois pas en quoi ce ne serait pas sain..

[tron]

Ben c'est con parce que je te l'ai expliqué. Après si tu veux faire ta propre expérience vas-y, fonces, tu dira si tes observations sont les mêmes. Je sais pas si on peut dire qu'un OI est sain ou malsain par contre.

[zwittboy]

Oui juste. J'avais du mal à comprendre ta réponse dans le détail en effet.

[zwittboy]

Et je rebondis ..
Parce que etre en OI sur quelqu'un n'est ce pas semblable au sentiment amoureux ?
Je veux dire par là en quoi serait ce fondamentalement néfaste ?

[tron]

Je prendrais pas ça trop au sérieux si j'étais toi c'est que de la théorisation. Savoir que ce genre de difficulté existe et en comprendre les mécanismes ne peut aider que si on en rencontre à condition que je me plante pas.

Je caricature:
Ben déjà l'OI est surtout sur-alimentée dans l'imaginaire alors que l'amour c'est une construction qui se fait dans la réalité.
Un OI peut donc bien se transformer en amour y a pas de soucis mais l'expérience montre qu'échanger quand on est avec notre OI rend la construction plus compliqué dans la réalité (à cause de la pression qu'on s'imposée entre autre). Plus notre OI sera fort moins les deux seront conciliables.

Il faut un minimum d'artifice en amour même au début, il faut se laisser en partie porter par son imaginaire et je pense en restant volontairement vague que c'est surtout la question de savoir quel place on donne à cet imaginaire.

[Oncle Barney]

Le problème n'est pas le fait de tomber amoureux ou de flasher sur une fille, ou d'être surinvesti à un moment donné, le problème c'est notre rapport à la frustration de ne pas avoir l'objet de notre désir, problème aggravé par le fait de nous rendre cet objet primordial à notre survie. Ce sont les conséquences sur notre psychisme et l'impact sur notre vie quotidienne qui définit la problématique de l'OI.

Ya un gros souci quand les notes chutent à l'école, qu'on ne dort plus depuis des semaines, qu'on ne s'alimente plus, qu'on n'a plus goût à rien, tout ces symptômes qui si on les retrouve en partie, font craindre un effondrement psychique (dépression), sous couvert de l'expertise de Tron. Mais c'est l'idée.

C'est la différence entre un chagrin d'amour et une réelle dépendance affective (le terme OI n'ayant rien de scientifique et n'étant pas assez clair).

Le problème est qu'on est dans cette communauté obnubilé par le fait de l'éviter à tout prix. Or le chagrin d'amour fait partie de la vie, au sens où il nous construit, où on apprend la gestion de la frustration et la résilience. Plus on s'y confronte, moins cela nous affecte. C'est ainsi qu'on se construit une personnalité plus solide et stable. A condition que cela soit constructif, dans une démarche de développement personnel. Si on est laissé seul face à ça, ça peut être la cata.

Avec tout ça, est ce que tu cernes mieux les enjeux? Est ce que tu te poses encore des questions?