[Milady]

C'est une autre discussion, dans la partie "SOS perso", qui m'inspire ce sujet. Est-ce contre-productif, selon vous, de recourir à un prétexte pour aborder quelqu'un, pour initier quelque chose avec lui ?

Personnellement, je suis partagée. J'aurais tendance à penser que ça dépend des circonstances, de notre attitude générale, du moment où on tente...

Par exemple, en SPU, j'aurais tendance à penser qu'il vaut mieux montrer franco ses intentions, parce que ça va très vite : aborder sous un prétexte qu'on contredira dans les secondes qui viennent, c'est un peu prendre la personne pour une andouille, vu qu'elle va bien s'en rendre compte tout de suite, que c'était une "manipulation" pour l'obliger à accepter l'interaction :

- Vous avez l'heure, mademoiselle ?"
- Oui, il est...
- Comment vous vous appelez ?

Bon, OK, j'ai pris le pire exemple... Cela ne peut marcher qu'avec des filles qui ont envie de se faire draguer, qui sont sorties se balader dans l'espoir d'être remarquées, abordées... Dans le cas contraire, un opener qui dissimule complètement les vraies intentions du gars, qu'il sera de toutes façons obligé de dévoiler deux phrases plus tard, ça fait pas très franc et pas très sûr de soi.

Mais dans d'autres circonstances, même si l'autre soupçonne le prétexte, est-ce forcément mauvais ? Un prétexte qui sert juste à "forcer le destin" n'est pas rédhibitoire à mes yeux (et on peut l'avouer plus tard : je connais un monsieur, aujourd'hui heureux en ménage, dont la future épouse avait planqué un gant lors d'une soirée étudiante chez elle, pour l'obliger à revenir le chercher le lendemain : elle lui a téléphoné "je l'ai retrouvé", et une fois qu'elle a été seule à seul avec lui chez elle, elle a pris les choses en main...). Le mauvais prétexte, c'est celui qui montre qu'on n'assume pas sa démarche, derrière lequel on se cache, tout en espérant que l'autre "devine" malgré tout (genre : chaque fois que je te vois, je viens te faire la conversation avec empressement, mais ça s'arrête là) ou celui qui essaie de dissimuler qu'on est complètement "needy". Bref, on peut prendre un prétexte, mais juste pour créer les conditions d'une séduction active de NOTRE part. Qu'en pensez-vous ?

[geek n' chic]

tu as beaucoup abordé dans la rue milady ?

je ne fais pas de spu, cependant toutes les filles qui m'ont abordé... en général c’était des gamines pour me demander du feu ...
ensuite elles restaient là pour voir si j’attaquais...

(je ne compte pas toutes les filles qui m'ont demandé du feu hein .. que c' elles ou on voit qu'elles veulent qu'on attaque ...)

je sais qu'il est bon ton chez la gente féminine de demander au hommes de la jouer carte sur table... mais très rare sont celles qui le font.
Vous avez quand même réellement l'habitude d'avancer masquée en séduction...
(je ne parle pas de toi je ne te connais pas .... mais c'est quand même plus que courant tu l'avouera)

Nous n'avons pas le droit nous aussi de tâter le terrain avant de nous mettre en 'danger' ?

[Milady]

@Geek'n'chic :

tu as beaucoup abordé dans la rue milady ?

Non, mais j'ai beaucoup été abordée dans la rue...

je sais qu'il est bon ton chez la gente féminine de demander au hommes de la jouer carte sur table... mais très rare sont celles qui le font.

C'est bien vrai : question d'éducation, de moeurs ; il est courant de considérer que "c'est à l'homme de faire le premier pas". Les filles sont encore plus mal préparées que les mecs à aborder dans la rue et à affronter le risque du râteau. Une autre idée limitante pour elles, c'est la peur de passer pour des filles "faciles", ou des filles sans "valeur" puisqu'elles en sont réduites à draguer elles-mêmes, la "norme" étant que ce soit le mec qui prenne l'initiative. C'est pourquoi elles reprochent aux messieurs de ne pas faire ce qu'elles n'osent pas faire elles-mêmes...

Nous n'avons pas le droit nous aussi de tâter le terrain avant de nous mettre en 'danger' ?

Vu comme ça, si. Y a pas de raison... Mais là où la situation est différente avec l'exemple que tu cites, c'est que la fille te demande du feu et attend que tu fasses le premier pas (bien fait pour elle si tu ne le fais pas, la prochaine fois elle assumera peut-être ses envies !). Tandis que le mec qui aborde sous un prétexte n'ayant rien à voir enchaîne dans la foulée avec des "comment vous vous appelez", "je vous invite à boire un verre"... donc de toutes façons, il se dévoile et initie la drague, après avoir fait croire qu'il voulait tout autre chose. Il me semble que le fait de demander l'heure, en soi, ne lui apprend rien sur l'état d'esprit de la demoiselle, ça retarde juste le moment de vérité. Par contre, le fait de feindre de vouloir tout autre chose peut mal disposer la personne pour la suite...

Après, il y a l'art et la manière, et je me dis que le prétexte qui révèle d'emblée qu'il est un prétexte est plutôt habile. Le gars nonchalamment assis sur un banc ou appuyé à un mur qui lance "vous avez l'heure ?" avec un sourire charmeur, on voit bien qu'il se fout de l'heure et il sait qu'on sait, ça crée une complicité si on accepte le jeu...

[don Diego de la Vega]

Je ne pense pas que Milady évoquait cette question sous l'angle de la séduction au féminin... à préciser.


Pour la question initiale, en effet ça revient à faire de l'indirect. Et dans ce cas sortir du mode "sous marin" est toujours délicat, voire raté.

Il y a cependant quelques exceptions, parmi lesquelles les abordages dans les transports, où le direct est mal reçu et mal perçu.
Dans ces cas là, un opener circonstanciel est toujours mieux pour vérifier la disponibilité et le degré d'ouverture de la personne (relance ou pas ?).

[Frey]

Je ne pense pas que ce soit problématique de trouver un prétexte (de contextuel ou non) pour aborder en SPU. Le plus problématique c'est surtout pour nous les mecs qui tentons ce type d'approche pour sortir de ce jeu indirect et passer à la phase séduction chose qu'on fait plus ou moins selon les circonstances ...

C'est bien trop compliqué d'aborder en direct je pense, en tout cas je n'y arrive pas et je m'y refuse aussi. Car comme dit Diego c'est souvent mal perçu par les filles abordées. Puis le côté découverte petit à petit m'amuse plus aussi ^^

[don Diego de la Vega]

Attention je parle seulement de certains lieux notamment les transports dans lesquels la culture de l'indifférence rend la chose plus compliquée.

Mais sinon en général une approche burnée est bien acceptée.

[Chochem]

Salut!

Lorsque l'on se fie notamment à l'une des expériences psychosociales de Joule et Beauvois, on s'aperçoit que ce n'est pas si évident que ça.

Le but de l'expérience est de demander une obole (20 centime d'euros) à un passant. Si avant de demander l'argent, on demande l'heure à cette personne, il y a 4 fois plus de chances pour qu'elle accepte de donner une pièce.

A re-tester en matière de drague mais a priori, ça signifierait qu'il vaut mieux demander son chemin ou l'heure ou du feu avant de l'inviter à se laisser manger le minou.

Bha oui, se laisser manger le minou.
Parce qu'après tout, si on fait pas de simagrés au moment de l'abordage, pourquoi en faire ensuite?
Lui proposer de prendre un café avant, ce serait se moquer un peu d'elle, non?

Un message provocateur pour souligner le fait que demander son chemin ou tout prétexte bidon fait partie des choses un peu convenues en matière de séduction.

On a l'habitude entre player de se dire que la plupart du temps, à la fin de l'interaction, nos target sont souvent incapables de se souvenir comment nous les avons aborder (affirmation à vérifier?).

Donc, même si à froid cela peut sembler ridicule, il semblerait que ce ne soit pas bien grave voire même que ce soit profitable.

[don Diego de la Vega]

C'est juste la technique du "pied dans la porte".

Sauf que entre obtenir 20 centimes et un plat de moule, la différence c'est que dans le second cas il est apprécié de porter ses couilles.

Mais le must serait de demander l'heure, puis de taxer 20 centimes, et enfin de passer à la proposition indécente.
Comme ça, à défaut de closer, tu arrondis les fins de mois

[L'Automate]

Mais le must serait de demander l'heure, puis de taxer 20 centimes, et enfin de passer à la proposition indécente.
Comme ça, à défaut de closer, tu arrondis les fins de mois

Putain, j'ai ris .

Pour répondre, je vais aussi prendre en compte le fait que nous ne sommes qu'une minorité sur ce site et que les hommes qui n'y sont pas n'ont pas connaissance de ces phases d'approches qu'on voit a longueur de journée se balader sur le forum.

C'est donc pour moi compréhensible qu'ils se servent de prétexte pour engager une conversation puisque ça paraît évident. Leur but étant de parler a une fille qu'ils ne connaissent pas, par tout les moyens, même en demandant une direction, du feu, ou l'heure. C'est louable dans un sens, ils tentent malgré tout et ça marche souvent (si les seuls mecs qui côtoient des femmes sont des PUA's ''mystérifiés'' il y'en aurait beaucoup, des célibataires).

D'un autre côté ça dépend aussi des filles. Comme tu le dis Milady, ça peut être perçu comme une ''malhonnêteté'', dans le sens ou ils viennent te parler pour une raison qui en cache une autre, et lorsque la fille ne cherche pas de rencontre, ça risque de faire tache.
Le premier exemple qui me vient en tête en disant ça c'est cette situation ou un mec remarque une fille assise, hésite a aller lui parler et prend le temps de réfléchir en s'asseyant a côté d'elle sans lui parler, puis rassemble son courage et ouvre la conversation comme si il venait d'arriver.


Pour revenir au prétexte, le problème est que bien souvent l'interaction peine a décoller et reste sur une discussion banale sans réelle séduction. Une sorte de passivité. Comme les filles en faîte. Lorsque vous agissez, bien souvent vous vous contentez de vous mettre a proximité, regarder, sourire, demander du feu, l'heure, et attendre que le mec se bouge, la ou ce dernier, en plus de demander du feu, essaye malgré tout d'avoir un semblant de conversation.

C'est mon avis sur la question .

[Grands-Pas]

Hello,

Je pense que ça n’a pas forcément grande importance pour ce qui est du SPU.

Elles retiennent rarement les premières choses que tu leurs dis, le tout c’est l’ensemble que tu communiques, ce que tu dégages plus que vraiment le contenu en lui même. (après bien sûr y a certaines limites).