[narval]

J'aimerais ouvrir un debat
On parle souvent du NOLIFE selon moi cliché, le geek qui passe ses journees derriere des jeux videos ou le gars qui bosse pas ou peu (mais qui dispose de beaucoup de temps)
Quand j'etais plus jeune je jouais parfois a des jeux videos ca m'empechait pas d'avoir plein d'amis et de petites copines et de sortir beaucoup.

Je vais vous dire le vrai NOLIFE c'est pas ca, c'est celui du boulot quand tu as un boulot de salarié et tu finis tous les soirs a 21h (pas par choix mais par necessité, charge de travail, les boss ne s'en cachent meme pas)
Oui c'est bien payé et interessant (propos de mes parents) mais a quoi bon si tu bousilles ta vie sociale
Dans certains secteurs/professions ce genre d'horaires est tres repandu
Si t'es independant ca passe encore, car c'est pour son compte mais salarié..
En plus avec la crise, vraiment pas facile de changer de boulot ou de secteur (je parle meme pas pour moi mais pour les gens autour de moi)

J'ai connu (seulement un peu heureusement) plus jeune les horaires decalés ou le travail de nuit/We. Ca fout aussi la vie sociale en l'air. j'ai un ou l'autre pote qui travaille la nuit et ils ne sortent pas en semaine a cause de ca.

En pratique on fait plus de sport (les salles de fitness ferment a 21h chez moi sans compter les sports collectifs c'est souvent max 20h) , on voit plus ses amis, on ne sors plus en semaine
Je sortais une fois tous les 15J pendant des années, certains samedis pas le courage tellement j'etais fatigué, je restais devant ma télé.
Meme le vendredi soir c'etait parfois a 21H/22H chez moi

Le vrai boulot/metro/dodo reduit a sa plus simple expression quoi. Tu rentres chez toi, tu fais la bouffe, et tu vas dormir.
C'est encore pire pour un celibataire car il sors tres peu (marié c'est pas terrible non plus tu vois plus tes enfants/ta femme et le couple peut souffrir, je l'ai vu chez mes collegues)
Voila ou est le NOLIFE, et difficile d'en sortir (contrairement au geek avec ses jeux videos, cliché facile)

[klulasklalas]

Tout à fait d'accord avec toi. Est-ce que tu es dans ce cas la? Ton seul espoir c'est AUM ou encore les sorties en Weekend (si tu es pas trop mort encore). Ça doit être très difficile pour toi d'avoir une vie social ou encore amoureuse.

Je connais bien ton problème, ma copine étant une Nolife du travail ou une Workaholic - comme tu préfères. Nous ne faisons plus rien ensemble. Elle travail les weekends et les soirs de weekend elle est bien trop fatigué. La semaine elle rentre pour 20 / 22h. A peine le temps de manger et elle dort déjà.
C'est un semblant de vie de couple...

Je ne sais pas si tu es en couple ou célibataire, mais en tout cas pas de LTR! Plan cul avec des personnes qui travaillent en restauration - ils comprennent mieux tes horaires décalés.

[Candidemaislucide]

Ben l'idéal c'est donc de se démerder à faire un boulot dans lequel on peut s'épanouir comme ça on ne le voit pas comme une contrainte mais comme quelque chose d'agréable. Sauf que pour ça c'est comme pour tout il faut se battre et ne pas lâcher.

[Homer]

Parles-en avec un collègue quinqua ou sexagénaire et pose-lui la question "et si c'était à refaire ?". Les réponses sont souvent enrichissantes.

[don Diego de la Vega]

Candide, bien sûr ceux qui font ça ont intérêt à y trouver une valorisation, n'empêche que ça reste malsain car déséquilibré.

Homer, encore faut il que les personnes en question admettent leurs regrets, leurs erreurs ou en tout cas les limites de ce lifestyle, à mon avis ils justifieront cet investissement de façon positive.


Je pense que Narval a parfaitement raison, mon propre daddy me faisait de la peine pendant mon enfance/adolescence : Rentrer tard, gueuler un coup sur toutes les conneries qu'on avait pu faire, puis s'endormir après le repas devant la téloche. Pas sexy. Je lui en voulais même à l'époque.
Plus tard j'ai eu l'occasion de bosser avec lui et là j'ai compris qu'il faisait son taf comme un passionné, un forcené. Je l'ai vu très différement et j'étais fier de la nouvelle image que j'en ai eu (tout le contraire de la larve HS en soirée ).
Toujours est il que je trouve ça dommage, même si il faisait surement ça en grande partie pour moi et mes brother.

Ma conclusion sur ce sujet, maintenant que je suis moi même père, c'est de savoir ménager du temps pour ses proches tout en maximisant son investissement au boulot pour progresser. Mais cela ne sera jamais ma priorité.
J'ai la chance d'être souvent en déplacements et très autonome dans mes missions, par exemple là comme je me suis bien cravaché le derch aujdh je vais partir avant 17h pour passer du temps avec mon fils. Il a 2 mois et ça me fend le coeur quand je pars le matin, j'ai envie de passer du temps avec lui.

Le boulot qui mange tout, c'est un peu la Rat Race, la course de rats. Bien sûr la crise profite à la technocratie (politiques/patrons/etc), et c'est pourquoi elle est savamment entretenue. Pensez vous vraiment que ces gens là, avec leurs "intérêts de classe" comme dirait Marx, ont intérêt à réduire le chômage ?
Bien sûr que non, plus nous serons apeurés plus nous serons corvéables à merci et pour que dalle en terme de salaires.

Ce mode de vie qui consiste à amasser du fric inutile est lui aussi savament entretenu par le consumérisme (franchement bosser trois mois pour dégager 5000€ de budget vacances, ou une bagnolle à 30 000€ me parait hautement stupide... je préfère bosser et moins et profiter de la vie).
Après il y en a certains qui fuient leur vie de famille volontairement grâce au taf. Chacun son délire.


Donc voilà, derrière ce discours assez vindicatif je m'investit quand même au taf, mais tout est question de dosage et de limites. Vivre pour son taf c'est juste nul, ou alors soyez auto entrepreneur quitte à ne pas compter vos heures vous gagnerez réellement du pognon.

[Sekigawa]

Vivre pour son taf c'est juste nul, ou alors soyez auto entrepreneur quitte à ne pas compter vos heures vous gagnerez réellement du pognon pour votre gueule.

J'adore cette phrase, ça représente totalement ce que je pense sur le sujet

(j'ai fait un petit rajout quand même )

[Homer]

Envoyé par don Diego de la Vega

Le boulot qui mange tout, c'est un peu la Rat Race, la course de rats. Bien sûr la crise profite à la technocratie (politiques/patrons/etc), et c'est pourquoi elle est savamment entretenue. Pensez vous vraiment que ces gens là, avec leurs "intérêts de classe" comme dirait Marx, ont intérêt à réduire le chômage ?
Bien sûr que non, plus nous serons apeurés plus nous serons corvéables à merci et pour que dalle en terme de salaires.

Ce mode de vie qui consiste à amasser du fric inutile est lui aussi savament entretenu par le consumérisme (franchement bosser trois mois pour dégager 5000€ de budget vacances, ou une bagnolle à 30 000€ me parait hautement stupide... je préfère bosser et moins et profiter de la vie).

Je partage ton point de vue.

Pour les "vieux" collègues, je maintiens qu'ils ne sont souvent pas là pour les apparences et disent ce qu'ils pensent. C'est encore plus frappant pour les femmes. Après, ça dépend aussi de ton univers professionnel.

[Shyn]

Le problème, c'est qu'on peut critiquer autant qu'on veut notre société consumériste actuelle, on vit dedans.

Alors perso j'ai pris le job le moins pire a mes yeux qui me permettait d'avoir un niveau de vie acceptable, et voila.

[tron]

C'est vrai que c'est amusant ce ressenti presque méprisant pour les geek qui sont sur WOW alors qu'on valorise le travailleur acharné.
Toute cette merde n'est que médiatique toute manière, pour reprendre Marx (pour un marxiste c'est normal) comme don "l'idéologie dominante et l'idéologie de la classe dominante".
C'est cette même idéologie qui offre cette fournée ahurissante de dépression (10% en France), cette idéologie de vénération, de la soumission au taf et à la performance et pour le coup bien plus néfaste que le 10ème art.

J'ai la même conclusion que candide pour le coup. J'ai vue une joueuse de poker pro qui disait "si tu étais millionnaire qu'est-ce que tu ferais de ta vie? Alors fais ça et tu sera millionnaire", même au niveau pro il faut savoir prendre des risques.

[tron]

Reste à prouver qu'il s'agit d'un choix avec ou non un objectif.