[don Diego de la Vega]

Un article vu sur Largeur.com...
Qui ouvre à mon sens sur bien des sujets ^^
Merci de privilégier le questionnement au jugement, et de rester mesuré dans vos propos, je ne voudrais pas que ça dérive en pujilat !

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Ces Américaines qui prônent la soumission de la femme

Pour garder un mari, il faut toujours lui dire oui. C'est la thèse d'un livre qui connaît un succès phénoménal aux Etats.Unis. Aucun rapport avec l'Afghanistan.Par Martine Page
L’actualité est paradoxale. Au moment même où les Etats-Unis se mettent à bombarder le régime le plus mysogyne de la planète, ils voient apparaître, sur leur propre territoire, un curieux mouvement social revendiquant la soumission de la femme.

Après des décennies de combat pour se faire respecter, les femmes américaines s’aperçoivent qu’elles n’ont pas forcément trouvé le bonheur, du moins pas sur tous les plans de leur existence. Leur mariage se termine souvent par un divorce et elles regrettent que leur vie amoureuse ne soit pas aussi réussie que leur vie professionnelle.

Une rédactrice publicitaire américaine, Laura Doyle, croit détenir la solution au malheur conjugal. Elle suggère aux femmes malheureuses de ne pas jeter leur époux à la poubelle, mais plutôt de se transformer elles-mêmes… en femmes soumises!

Dans le livre «Femmes soumises, ou comment garder son mari en disant toujours oui», Laura Doyle explique sa méthode du bonheur conjugal en quelques chapitres, dont les titres feront grincer des dents même les moins féministes d’entre nous: «Respectez votre homme en l’écoutant», «Dites adieu au mythe de l’égalité», «Travaillez la vulnérabilité», etc.

Le bonheur n’est pas dans le pré, Mesdames, il est dans l’art de l’abandon. Laura Doyle, une «control freak» avouée, n’en pouvait plus d’avoir à tout gérer dans son couple, des finances à la maintenance de l’automobile familiale, en passant par le choix des vêtements de son mari. Fatiguée, malheureuse, et en voie de divorce, elle a constaté que son mari était beaucoup plus agréable à vivre et avait davantage le sens de l’initiative quand elle cessait de lui dire que faire.

Elle aurait pu s’arrêter là et décider de respecter les différences entre elle et son partenaire de vie. Mais puisqu’elle est américaine, et qu’elle a le sens de la formule infaillible, Laura Doyle a tenté le tout pour le tout. Elle a décidé d’abandonner son sens critique à tout jamais (sauf au travail, bien sûr, productivité oblige).

Son mari gère désormais le chéquier du couple et fait lui-même son choix de vêtement. S’il décide de mettre des chaussettes rayées avec un pantalon à carreaux, elle évitera de le critiquer et lui dira: «C’est comme tu veux, mon chéri». S’il veut acheter une nouvelle voiture, elle donnera son accord, même s’ils n’en ont pas les moyens.

Pourquoi se soumettre, après nous être tant battues pour l’émancipation? Parce que, selon Laura Doyle, nous y gagnerons toutes au change. A force de ne plus recevoir de critiques, aussi constructives soient-elles, l’homme de votre vie se verra dans l’obligation d’avoir un peu plus de jugement, et de se montrer responsable de ses propres actions.

Au lieu de se sentir diminué, il sera renforcé dans sa masculinité et se mettra à prendre soin de vous, ce dont toutes les femmes rêvent, n’est-ce pas? Les rôles seront clairs et l’épouse pourra enfin se reposer.

On pourrait s’offusquer devant ses propos, pas seulement réducteurs pour les femmes, mais aussi pour les hommes – qu’elle propose de manipuler comme des enfants. Sous de bonnes intentions, Laura Doyle cache une certaine ruse. Cessez de vouloir tout contrôler, dit-elle, et ayez ainsi plus de pouvoir…

Le livre a connu un immense succès dès sa sortie aux États-Unis. L’auteure offre des séminaires sur l’abandon féminin qui sont très populaires. Des cercles de femmes se forment à travers les États-Unis pour discuter du sujet. Laura Doyle aura même sa propre émission de radio en octobre. On peut parier que la version française de son livre, récemment parue chez les Éditons Efirst, se vendra tout aussi bien. Pourquoi tant de femmes, et, on le soupçonne, tant d’hommes, se tournent donc vers un ouvrage aussi rétrograde?

Les rôles traditionnels ont fait place à une certaine confusion des genres, parfois difficile à assumer. Le couple est en crise et il a soif de modèles. Les livres de psychologie populaire s’efforcent, à grands coups de campagne de marketing, de lui en offrir quelques uns: «Les hommes viennent de mars , les femmes viennent de Vénus», «Le nouveau couple», «Les couples heureux ont leurs secrets», etc.

Malgré son aspect atrocement réducteur, le livre de Laura Doyle apporte quelques suggestions intéressantes. Elle démontre que les femmes qui cherchent à tout contrôler perdent à la fois leur respect envers leur partenaire et envers elles-mêmes. L’auteure suggère par exemple de laisser son mari organiser une soirée entière et de le laisser tout choisir, de la robe portée par son épouse jusqu’au chemin pour se rendre au restaurant, en passant par le choix des mets. Le sentiment de vulnérabilité (et de frustration!) généré par un tel exercice peut être révélateur de la puissance de ce besoin féminin de contrôle, et de l’insécurité qu’il cache, en filigrane.

Laura Doyle suggère aussi de respecter et d’honorer les différences entre les hommes et les femmes en évitant toute critique, qui risque de toute manière de finir en dispute.

Les éléments que Laura Doyle apporte sont les mêmes que ceux suggérés par la plupart des thérapeutes de couple. Mais le modèle qu’elle propose va inutilement trop loin. Même si elle précise qu’il y a certains hommes auxquels il ne faut jamais se soumettre (les violents, abusifs ou toxicomanes), la soumission à l’homme reste une solution réductrice. L’intérêt que de nombreuses Américaines lui portent est carrément inquiétant.

Dans un article sur le dernier livre de Candace Bushnell, l’auteure du populaire «Sex and the City», une journaliste américaine lance l’affirmation suivante:

«Alors que les femmes ne veulent pas dépendre des hommes en tant que groupe, la plupart d’entre elles considèrent qu’il est «sexy» d’être dépendante de l’homme qu’elles ont choisies. Elles sont féministes – sauf en ce qui a trait à leur style de vie.» Selon la journaliste, si bien des femmes américaines refusent de se marier pour l’argent, elles ne sont toujours pas à l’aise avec l’idée d’épouser un homme qui gagne moins qu’elles…

Alors que les États-Unis entrent en guerre avec des territoires où les droits des femmes sont ignorés, la soumission, ou du moins, «l’abandon» de la femme américaine résonne curieusement dans l’actualité. Apparemment, l’Amérique a besoin de certitudes et de réponses claires, et c’est dans sa cellule familiale de base qu’elle viendra de plus en plus souvent se rassurer.

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Martine Pagé, journaliste, vit à Montréal. Elle est une collaboratrice régulière de Largeur.com

[Jack Beauregard]

Comme tu le dis justement, ce sont des propos réducteurs tant pour les femmes que pour les hommes. Je ne pense pas qu'une femme doive être soumise pour être heureuse tout comme je ne pense pas qu'un homme ait besoin d'avoir une femme soumise pour prendre soin d'elle...

Le fait est qu'aujourd'hui il y a un déficit de communication flagrant entre les hommes et les femmes. Tout le monde se cache derrière des phrases bateaux du type "Les femmes sont trop compliquées"; "les hommes ne comprennent pas les femmes", et personne ne veut faire des efforts pour avancer vers l'autre.

On en arrive donc à ça, une société où personne ne se comprend, mais tout le monde croit que c'est normal !

Pas plus tard que la semaine dernière, ma copine est sorti boire un coup entre copines. Elle rencontre une amie d'une amie, et se mettent à discuter. Jusqu'à ce que cette fille demande à ma copine "mais ton copain, il te laisse sortir toute seule ?!" Evidemment. Et ma copine de lui répondre "Et vice versa". "Mais vous êtes des malades !"

Voilà donc l'image que renvoie un couple qui communique et qui se fait confiance, et c'est loin d'être un cas appart, on entend ce genre de chose bien souvent, tant de la part d'hommes que de femmes.

Je pense vraiment que tout le monde peut être heureux si l'on fait un pas vers l'autre pour écouter ses blocages, comprendre ses problèmes, et trouver des solutions ensemble, au lieu de tomber dans la lecture de bouquins qui prônent le soit disant "c'était mieux avant" en nous faisant revenir 50 ans en arrière.


Jack'.

[don Diego de la Vega]

Oui on ne peut qu'adhérer à ce principe très sain de la confiance, de la communication et de la compréhension.


L'idée qui m'avait plutôt titillé dans cet article, c'est le postulat que la femme aurait besoin d'être guidée (pas forcément soumise, hein).
Peut être que certaines sont en effet moins stables émotionnellement et que celles ci pourraient prendre des décisions qu'elles n'assument pas ensuite et qu'elles regrettent rapidement.


Je pense notamment au phénomène de la femme qui quitte son conjoint après 5, 10 voire plus d'années de relation.
Par la suite l'homme se reconstruit une nouvelle vie et la femme se met à regretter, peut être qu'elle constate qu'il peut changer, ou qu'elle ne trouve pas mieux ailleurs, etc...
Puis elle revient vers lui pour qu'ils se remettent ensemble.

Ce schéma semble assez courant au final, d'après plusieurs cas rencontrés sur ce forum par hasard.
Que j'ai moi même vécu.

Alors bien sûr c'est un peu tendre la joue aux féministes de dire ça, mais après tout est il inconcevable que la femme soit moins stable ? On sait déjà tous qu'elles assument moins dans le processus de séduction.

Pour rappel, je pose des questions et m'efforce de rester neutre. Si cela te saoule de jouer les gardes fou sur un sujet pareil, pas de souci Jack je comprendrais et on pourra locker

[Illidan Stormrage]

Pas plus tard que la semaine dernière, ma copine est sorti boire un coup entre copines. Elle rencontre une amie d'une amie, et se mettent à discuter. Jusqu'à ce que cette fille demande à ma copine "mais ton copain, il te laisse sortir toute seule ?!" Evidemment. Et ma copine de lui répondre "Et vice versa". "Mais vous êtes des malades !"

J'ai explosé de rire.

[chino]

Pauvre mec, il avait l'air d'être bien castré dans son couple.

Ce faisant, c'est lui qui était soumis et abandonnait tout jugement. D'un côté il a la vie dure, de l'autre il ne prend aucune décision et reste "dégagé" de tout souci, de toute responsabilité. Or la responsabilité amène les erreurs et la recherche du mieux, la fierté mais aussi, selon l'état d'esprit la peur le stress. Et c'est cet état que sa femme lui a envié et lui a pris, cette apathie.

Que dire, sinon que c'est bien un truc américain ?*^^ Le fait que ça fasse le buzz ne montre pas que les gens adhèrent mais juste qu'ils sont paumés.

[don Diego de la Vega]

J'ai pas compris ta réponse chino, tu as noté que c'était un artcile écris par une femme et à propos d'un livre écrit par une femme également ?

[tron]

Envoyé par don

Alors bien sûr c'est un peu tendre la joue aux féministes de dire ça, mais après tout est il inconcevable que la femme soit moins stable ?

Dans l'absolu c'est concevable mais il me semble qu'on peut vraiment pas savoir aujourd'hui, avec nos connaissances si c'est le cas ou pas. Est-ce que les femmes sont vraiment moins stables ou est-ce que les femmes que tu rencontres, qui te plaisent (ou à toi et à tes potes) le sont? Perso je m'intéresse qu'aux femmes stables (c'est pas toujours facile) donc t'imagines bien que j'ai pas la même approche que toi.

L'exemple que tu donnes de la meuf qui part puis regrette on l'a vue ici version masculine sur ads y a deux trois jours, on a eu aussi un mec qui hésitait à quitter sa meuf avec qui il était heureux puis avec l'aide de jack il a compris que c'était idiot.

Je pense que la stabilité n'est pas une question de sexe mais plutôt d'expérience, ado personne n'est stable, ils savent pas ce qu'ils veulent (homme ou femme). C'est aussi une question d'être au clair, cohérent avec soi et les autres (logique la cohérence c'est un synonyme de la stabilité).
Est-ce que les hommes comprennent vraiment plus facilement que les femmes qu'on doit être congruent? Je suis pas sûr.
Est-ce que les mecs savent plus que les femmes ce qu'ils veulent? j'en suis encore moins sur, ils savent ce que le cliché alpha en ruts veut mais ils savent pas ce que eux veulent. Ils mélangent juste reconnaissance sociale et désir propre.

Très franchement j'ai même plutôt tendance à croire le contraire mais bon, vue que je préfère fréquenter que des meufs stables je suis pas objectif.

[don Diego de la Vega]

"Perso je m'intéresse qu'aux femmes stables (c'est pas toujours facile) donc t'imagines bien que j'ai pas la même approche que toi."

lol comment tu te DHV sur mon dos ^^
J'aime à penser que c'est également mon cas dans le choix du partenaire et je te prie de le croire

Avec le recul je pense aussi que mon argument était très fallacieux ou pour le moins maladroit. Je pense que dans ce processus de la femme qui part et qui revient, ce sont surtout les changements que l'homme est susceptible d'effectuer sur lui même avec le travail approprié qui peuvent expliquer le retour.
Notamment sur l'aspect de l'indépendance et de l'autonomie (affective entre autres).

[tron]

Envoyé par don

lol comment tu te DHV sur mon dos ^^
J'aime à penser que c'est également mon cas dans le choix du partenaire et je te prie de le croire

Toutes mes excuses.
En même temps si la stabilité n'était pas un critère chez toi ça voudrait dire que toi et tes potes (enfin les autres mecs chez qui t'as vue ça, tes potes j'imagines) êtes plus stables que la majorité des meufs que vous rencontrez (vue qu'elles sont instables par rapport à toi/vous), donc plus vous êtes plus stables que les gens.

On pouvait voir du négatif (mauvais critère de sélection) et du positif (une stabilité au dessus de la moyenne chez toi et dans ton entourage) dans ce que je dis.

[Jabbo]

Je suis d'avoir de l’expérience en terme de vie de couple, mais à force de voir des schémas de ruptures qui se répètent autour de vie, on se modèle sa propre vision.

Je reviens fortement l'argumentation de Jack, sur le manque de communication cruciale et de confiance.

Et Don Diego aussi sur le fait que la femme se sent rassurée par un homme droit dans ses bottes (enfin plutôt sur ton questionnement), car elle-même étant très souvent indécise.

Ce genre de bouquin visant à donner la solution miracle est typique des États-Unis, c'est dans leur culture avant tout. On retrouve la même chose pour les solutions de perte de poids, pour gagner facilement de l'argent, ect... C'est à croire qu'il leur manque sérieusement d'esprit critique. Je pense que c'est lié à cette logique consumériste. On consomme des articles de consommation tout comme une ligne de conduite pour sa propre vie. On achète un bouquin, on se rue aux séminaires, puis on donne son avis sur son efficacité.

Au passage, l'article cite que l'Amérique bombarde un de pays des plus misogynes, mais la véritable raison de ce bombardement est le pillage des ressources, toutes les raisons évoquées étant des prétextes.

Après, je suis curieux de voir si ce mouvement va arriver jusqu'ici en France... à mon avis, ce modèle ne vas pas y faire long feu.